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AS en clinique : bureau partagé pour recevoir public

Publié : 25 oct. 2020 08:20
par Emma24
Bonjour à toutes et à tous,

Je travaille en clinique SRR depuis quelques semaines, et mauvaise surprise : mon bureau (petit) est partagé avec une autre AS pour la réception du public. Du coup, je reçois sois en chambre, soit dans le bureau, partagé donc.

Lorsqu'un patient ou des familles viennent, la collègue est présente, ce qui me pose question quant au devoir de respect du secret professionnel, et la bientraitance de l'usager (droit à l'intimité et à la confidentialité des informations). D'autant que ceci est demandé aussi par les personnes...

J'ai demandé à ma hiérarchie si je pouvais recevoir dans d'autres espaces libres (salle de restauration, salle de réunion lorsqu'elle est disponible), aucun souci, mais dans ces conditions, je n'ai pas d'ordinateur, ce qui parfois limite ma recherche et ma productivité pour la transmission d'informations.
Et puis, souvent, le public vient spontanément dans le bureau du service social, je ne me vois pas leur dire à chaque fois perdre du temps à chercher avec eux une salle de libre.

Avez-vous déjà été dans ce cas de figure pour la réception du public?

Si vos avez vécu des expériences similaires, ou si vous souhaitez juste évoquer e que vous en pensez, je suis preneuse !

Merci à vous.

Re: AS en clinique : bureau partagé pour recevoir public

Publié : 26 oct. 2020 10:37
par Lauren
Bonjour Emma,

J'ai été dans les mêmes conditions que toi en stage, et en tant que professionnelle par la suite également en SSR. Nous étions deux ASS dans le même bureau, face à face, ce qui impliquait que les usagers avaient ma collègue dans leur dos. Pas tip top donc pour le secret professionnel et l'intimité des entretiens!

Pour éviter ces situations, nous partagions nos plannings et nous nous organisions de sorte que, sur des entretiens pressentis comme "difficiles" le bureau soit libre (l'une ou l'autre organisait ses rendez-vous patients en chambre à ces moments là).
Cependant, nous avions très régulièrement besoin de nos ordinateurs pour accéder au dossier patient, aux actualités des prises en charge, aux coordonnées des familles, ou pour actualiser nos accompagnements. Nous précisions donc aux familles par téléphone que notre bureau était partagé, et qu'une collègue assistante sociale pouvait être présente au moment de l'entretien. Egalement soumise au secret professionnelle, elle ne pouvait divulguer des informations. Si nous sentions que cela gênait les familles, malgré leur accord, nous leur proposions un entretien dans un autre lieu (chambre du patient...). Nous avions donc connaissance en amont des moments où nous n'aurions pas accès à nos ordinateurs, et nous préparions nos dossiers à l'avance.

Pour le public qui venait spontanément dans le bureau, je leur demandais leurs disponibilités pour un entretien plus tard pour bénéficier d'un réel temps d'échange. En effet, dans les conditions du bureau partagé, recevoir le public qui venait spontanément n'était pas forcément possible à chaque fois. Si le bureau était libre, que la situation semblait "urgente" (famille indisponible sur d'autres temps, très préoccupée et inquiète avec un besoin fort d'écoute attentive) alors nous utilisions le bureau et nous mettions une pancarte "entretien en cours" sur la porte.

Les conditions n'étaient pas très satisfaisantes, donc en parallèle nous alertions régulièrement notre hiérarchie sur l'impact que cela pouvait avoir sur notre "productivité" justement. Il me semble d'ailleurs que peu avant mon départ, des projets de déménagements de services étaient en questions, et qu'un bureau pouvait se libérer pour le service social.

Peut-être que d'autres organisations sont imaginables? A voir avec ta collègue de bureau.

Re: AS en clinique : bureau partagé pour recevoir public

Publié : 26 oct. 2020 12:05
par melie
Bonjour,
Si tu as ce problème; il y a fort à parier que pour ta collègue, ce soit la même chose... A mon sens, il faut privilégier le recueil d'infos en chambre (si chambre seule, évidement), et faire les démarches seule (sans le patient ou la famille), du coup, au bureau (mail, téléphone, courrier); et refixer rdv en chambre si besoin. Et peut-être définir avec ta collègue des plages horaires dédiées à chacune pour recevoir seule dans votre bureau.
L'avantage en ssr c'est que les patients restent un petit moment, donc tu peux te permettre de remettre certaines démarches à des moments plus opportuns. Si le public vient spontanément au service, rien n'empêche de fixer un rdv si pas de bureau libre.
Je travaille en hôpital, pas toujours de bureau dispo dans les services, un seul bureau d'accueil pour nous toutes, et bureau partagé au quotidien. Donc on gère comme ça, et ça le fait. Et je pense que c'est comme ça dans beaucoup d'hôpitaux et cliniques.
Bon courage.

Re: AS en clinique : bureau partagé pour recevoir public

Publié : 26 oct. 2020 13:27
par Emma24
Merci beaucoup Melie pour ton partage d'expérience et tes propositions, très pertinentes.
J'avais effectivement pensé à mettre en place un planning pour les rdv, afin de recevoir seule les patients ou famille au bureau.
Bref, ton experience me rassure.
Tout est une question d'organisation d'équipe, en bonne intelligence.

Encore merci.

A bientôt.

Re: AS en clinique : bureau partagé pour recevoir public

Publié : 27 oct. 2020 18:08
par Emma24
Lauren a écrit :
26 oct. 2020 10:37

Bonjour Lauren,

Je te remercie beaucoup pour ton retour d'expérience, qui me démontre très justement à nouveau que tout cela est une organisation et des conditions de travail souvent difficile à trouver. J'admets que ces temps-ci, je me pose de vraies questions sur la faisabilité des accompagnements, ma productivité dans ces conditions de travail.

Je m'interroge sur les effets de cette organisation imposée, tant pour les patients, les familles que pour ma collègue et moi-même. Cela demande du temps d'organisation supplémentaire, différer le temps de productivité en entretien en chambre (sans ordinateur) et du travail donc à "rattraper" en bureau, le tout s'ajoutant aux urgences quotidiennes.
Bref, pas si simple... Les conditions optimums seraient évidemment que chacune ait un espace d'accueil, connecté, et respectueux des règles de confidentialité. Afin de répondre au mieux aux demandes et organiser dans les délais impartis les sorties.

Merci encore pour ton avis, cela m'aide à y voir un peu plus clair.

A bientôt,






Bonjour Emma,

J'ai été dans les mêmes conditions que toi en stage, et en tant que professionnelle par la suite également en SSR. Nous étions deux ASS dans le même bureau, face à face, ce qui impliquait que les usagers avaient ma collègue dans leur dos. Pas tip top donc pour le secret professionnel et l'intimité des entretiens!

Pour éviter ces situations, nous partagions nos plannings et nous nous organisions de sorte que, sur des entretiens pressentis comme "difficiles" le bureau soit libre (l'une ou l'autre organisait ses rendez-vous patients en chambre à ces moments là).
Cependant, nous avions très régulièrement besoin de nos ordinateurs pour accéder au dossier patient, aux actualités des prises en charge, aux coordonnées des familles, ou pour actualiser nos accompagnements. Nous précisions donc aux familles par téléphone que notre bureau était partagé, et qu'une collègue assistante sociale pouvait être présente au moment de l'entretien. Egalement soumise au secret professionnelle, elle ne pouvait divulguer des informations. Si nous sentions que cela gênait les familles, malgré leur accord, nous leur proposions un entretien dans un autre lieu (chambre du patient...). Nous avions donc connaissance en amont des moments où nous n'aurions pas accès à nos ordinateurs, et nous préparions nos dossiers à l'avance.

Pour le public qui venait spontanément dans le bureau, je leur demandais leurs disponibilités pour un entretien plus tard pour bénéficier d'un réel temps d'échange. En effet, dans les conditions du bureau partagé, recevoir le public qui venait spontanément n'était pas forcément possible à chaque fois. Si le bureau était libre, que la situation semblait "urgente" (famille indisponible sur d'autres temps, très préoccupée et inquiète avec un besoin fort d'écoute attentive) alors nous utilisions le bureau et nous mettions une pancarte "entretien en cours" sur la porte.

Les conditions n'étaient pas très satisfaisantes, donc en parallèle nous alertions régulièrement notre hiérarchie sur l'impact que cela pouvait avoir sur notre "productivité" justement. Il me semble d'ailleurs que peu avant mon départ, des projets de déménagements de services étaient en questions, et qu'un bureau pouvait se libérer pour le service social.

Peut-être que d'autres organisations sont imaginables? A voir avec ta collègue de bureau.