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Bonnes feuilles : « Le harcèlement à l’école. Mythes et réalités »

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lesocial
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Bonnes feuilles : « Le harcèlement à l’école. Mythes et réalités »

Message non lu par lesocial » 26 nov. 2021 11:35

Longtemps occulté, le problème du harcèlement à l’école est désormais mieux identifié par l’ensemble de la communauté éducative. Les chiffres restent glaçants : plus d’un élève sur dix y serait confronté, parfois un sur cinq. Une réalité qui heurte notre imaginaire collectif, ainsi qu’une certaine vision de l’enfance. Pour lutter contre ces violences, il est essentiel de bien en comprendre les tenants et les aboutissants, ce qui suppose de réinterroger ses propres idées reçues. Dans un ...

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Po3m
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Re: Bonnes feuilles : « Le harcèlement à l’école. Mythes et réalités »

Message non lu par Po3m » 27 nov. 2021 22:54

Bonjour,

Le problème du harcèlement entre les jeunes a toujours existé et traversé les époques. Le harcèlement scolaire existait également (évidemment) à mon époque et je l'ai connu, j'y ai été confronté. Le problème majeur a cette époque était l'indifférence totale des adultes, lorsque ceux ci ne contribuaient pas indirectement à la dynamique (ou au phénomène). Car oui cela tient du phénomène de groupe quant au fond, et quant à la forme ça tient bien sûr à la jeunesse. Ca peut briser des vies car ensuite, tout s'enchaîne. Si le jeune adulte, au sortir de son adolescence et d'une scolarité "ravagée" se met à entamer des démarches, si ce jeune adulte n'a absolument aucune assurance en lui (surtout dans le monde d'aujourd'hui où tu te fais manger en deux secondes si tu n'es pas à minima doté de quelques armes ne serait ce que psychologiques) bref, si ce jeune est déjà brisé avant l'heure... c'est un adulte à devoir "réparer" mais il ne sera pas identifié, il ne sera pas diagnostiqué (ou mal), et la plupart du temps, il sera méprisé dans son parcours qui n'en sera pas vraiment un. L'environnement autour de cet adulte restera globalement "sado" et cet adulte aura un comportement relativement "maso" (j'emprunte aux codes du bdsm car très sincèrement, ça peut apporter un éclairage à propos de certains dispositifs qui empruntent là une mécanique de "sanctions/punitions"). Tout s'enchaîne et c'est une réaction en chaîne, une avalanche...

Il se trouve que globalement, je ne suis pas suicidaire. Mais j'ai connu de telles pensées, prè-ado et ado. D'abord vers 11 ans, puis vers 16, 17, et 18 ans. Cause directe du mal être scolaire lié (en partie) à du harcèlement subi. Je connais bien cette mécanique du harcèlement, toujours mené par une (grande) minorité mais qui aura une double action :
- tenir la majorité à l'écart de la victime pour empêcher toute tentative de rapprochement social "Mais qu'est ce que tu fais ? Tu lui parles là, pourquoi tu lui parles ? Pourquoi tu parles à ça ?"
- enfin s'en prendre à la victime elle-même de façon très perverse (bon dans mon cas, ce sont des jeunes filles qui m'ont harcelé... c'est... particulier et pour un jeune homme c'est honteux, même si j'ai connu de la part de jeunes masculins également des problèmes).

Pour sortir de cette posture de victimisation, ça passe par la reconnaissance, celle de l'autre, celle de soi même, ça passe par le sentiment d'être considéré et non pas incessamment déconsidéré. Evidemment le monde des adultes est également emprunt de violences, sous des formes différentes.

Je pense qu'aujourd'hui le problème est globalement similaire : des adultes qui "minimiseront" la réalité, qui ne "reconnaitront" pas la réelle souffrance de l'enfant ou de l'ado, qui excuseront rapidement les auteurs des faits, qui auront tendance à "étouffer" une affaire avant que des parents ne portent plainte, etc... même si la présence des aesh (encore un emploi mal reconnu, pas considéré à sa juste valeur) contribue à détecter de l'intérieur les problèmes (si l'adulte y est suffisamment sensibilisé).

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