candidature poste de formateur IRTS

[oméga]

Bonjour

J'aimerais avoir l'opinion d'un ou de plusieurs formateurs permanents en IRTS ou d'autres instituts en travail social : Pour postuler à des postes en IRTS, j'ai, en principe, "toutes les billes requises" : DE d'éduc spé et DEA de sociologie en poche, quatre ans d'expérience en tant que formateur vacataire puis permanent dans le cadre de CDD en IRTS mais aussi à l'université (j'ai une expérience pédagogique, j'ai fait des suivis de stage, organisé des journées thématiques pour des promos d'as, d'es en IRTS, et j'en passe). J'ai également publié aux éditions ASH... Toutefois, cela fait quatre ans que je n'exerce plus comme formateur (j'ai préparé le DEES entre temps dans l'idée de rebondir comme formateur) et l'on m'a un peu perdu de vue dans les différents instituts où j'ai exercé comme formateur. Je reviens "à la charge" en postulant récemment sur un poste de formateur en CDI proposé dans un IRTS proche de ma région (j'attends une réponse)mais je suis tenté de penser que cet institut, comme d'autres, préfèrera davantage des candidats mieux repérés que moi et en contacts proches avec les équipes de formateurs en place dans cet IRTS. Bien entendu, j'ai betonné mon courrier de candidature (appréciations écrites de mes anciens employeurs dans le secteur de la formation en travail social et à l'univ, déclinaison de mes compétences dans mon cv, propositions pédagogiques) Selon vous, mon scepticisme est-il fondé ?

[oméga]

Mon septicisme était bien fondé: ma candidature est éjectée sans meme avoir obtenu un entretien je m'en vais au diable

[Jean]

Bonjour
je ne sais pas si mon propos peut vous "consoler", mais je suis devenu formateur depuis qq mois ( filière ASS)après avoir préparé ce projet depuis plusieurs années ( formation universitaire, et un maximum de vacations)et j'en suis au point où je me demande si je vais continuer: charge de travail harassante, travail ds l'urgence, insatisfaction de manquer de tps pour bien faire le travail et répondre de manière adaptée aux étudiants...et en prime tous les ingrédients de la souffrance au travail. Mes collègues sont dans le même sentiment (moindre peut-être car elles travaillent là depuis 3-5 ans et n'envisagent pas de partir....en ont-elles le choix?)
Bref j'avais bcp idéalisé ce job et je désenchante. De plus, sur le fond je trouve la formation très instrumentalisée par les référentiels et autres joyeusetés réglementaires, l'université permet de penser et d'apprendre plus librement...me semble-t-il
Bon courage quand même pour votre projet.
Jean

[habitus]

Bonjour Jean

Merci pour ce message et pour l'expression courageuse de ce malaise désenchanté propre à votre expérience de permanent. Je connais la réalité du travail des formateurs permanents pour y avoir pris part moi aussi autrefois, et je ne suis pas vraiment surpris du contexte tendu et harassant que vous me rapportez. Votre souffrance au travail, je la vivais aussi croyez-moi. A côté du travail d'ingénieurie, je 'étais pas toujours très à l'aise dans le face à face pédagogique, auprès de professionnels préparant des DSTS ou des DHEPS. C'est une période où je clopais beaucoup au travail... Je n'ai pas l'impression d'idéaliser le métier de formateur mais cette voie semble néanmoins me correspondre pour y avoir gouté, même en posture insécure et stressée. Bien entendu, il faudrait interroger, sur un plan psychanalytique et sociologqiue, cette propension à choisir des métiers où l'on s'expose publiquement. Le métier de formateur fait partie de ceux où se joue en permanence notre face sociale, notre crédibilité ; ce qui met le professionnel en tension et sous pression.

Bien à vous et rebondissez au mieux

[jean]

Bonjour
merci pour votre réponse, je désespérais qu'un formateur me réponde...seraient -ils tous heureux de leur sort??
Si je comprend bien vous ne l'êtes plus ( fin de carrière , arrêt?)pouvez vous m'en dire plus
merci
Jean

[Jean]

Bonjour
la lecture du livre " Devenir formateur, une affaire de carrière" de Lionel Bach, ed. ESF, peut vous donner quelques données utiles pour un éventuel entretien de recrutement
Jean

[Jean]

Bonjour
effectivement la "scène des cours" ou des ateliers qud on anime des cours ou des groupes d'étudiants peut être jouissif et titille notre côté histrion, on se donne à voir et il peut se passer là des contacts gratifiants , comme un artiste face à son public, cependant pour vivre ces instants fugaces, il faut accepter d'en manger du stress, de la tension temporelle et aussi de la remise en question de la part d'étudiants insatisfaits ( parfois à raison car on n'a pas eu le temps de faire correctement son travail par manque de temps..). Comme toute scène ça peut devenir redoutable quand l'artiste n'a pas pu peaufiner sa performance et partir confiant devant son public. Je connais même des formateurs qui invoqueront souvent l'insatiable exigence des étudiants plutôt que de reconnaître qu'ils n'ont pas les moyens de bien faire...et d'exiger que ces moyens leur soient alloués(mais le peut-on ? soyons réalistes les contraintes budgétaires sont là, à 5500€ l'année d'étudiant on ne fait pas de miracle...on fait du mauvais bricolage).
Jean

[omega]

Bonjour

Avant de vous répondre, je reviens sur le rejet de ma candidature par cet institut, il y a maintenant plus d'un mois. L'offre d'emploi proposée était mise en ligne sur un site faisant la publicité des offres d'emploi en travail social.
Voyant que la réponse à ma candidature tardait, j'ai conctacté par téléphone un des directeurs pour connaître les suites données à ma candidature (et ce une heure avant la fermeture de cet institut, la veille des vacances scolaires !), j'ai eu pour réponse ceci "oui, mr X, nous ne vous avons par retenus parmis les premières candidatures car il se trouve que nous avons des personnes candidates en interne qui sont dans notre institut depuis un certain nombre d'années". Je me suis alors bien gardé de lui demander pourquoi avoir fait la publicité de cette offre hors des murs de cet institut, en place publique. Comme les postes de formateurs permanents sont rares, il était malvenu pour moi d'exprimer ma colère face à cette magouille de cooptation interne qui ne dit pas son nom. De l'extérieur, on pourrait me dire que je suis naïf, que les jeux de cooptations internes déguisés en paravent de commission de recrutement sont monnaies courantes. Naïf, non, mais je suis porté à espérer que les instituts qui forment des travailleurs sociaux à respecter une déontologie, une "éthique de travail", une législation, devraient faire preuve d'un minimum d'honneteté en matière de recrutement. Pour préserver mon anonymat, je ne peux en dire plus.

[Jean]

Bonjour
je ne ferais pas la même analyse que vous. Quand il y a un poste à pouvoir dans un IRTS, en tout cas là où je travaille c'est ainsi, l'offre est éditée en interne avant que d'être publiée. A ma connaissance les candidats en interne sont à égale concurrence avec les candiats externes, si ce n'est , est c'est important, qu'ils sont déjà connus de l'employeur qui recrute. Je ne pense donc pas qu'il s'agisse de "magouille de cooptation interne" mais au contraire c'est une mise en concurrence ouverte (interne externe)mais au final, les dirigeants choisissent la meilleure adéquation entre le profil du candidat et les compétences requises. Le même processus existe vis à vis des vacataires: quand vous êtes vacataire depuis un certain tps pour un IRTS, vous avez fait vos preuves, en tout cas vous avez donné à voir votre pratique, et donc cela peut vous donner un avantage ou pas (si vous n'êtes pas bien perçu, je connais ainsi des vacataires qui se sont grillés pour un IRTS mais qui pourraient très bien être recrutés ailleurs, là où ils ne sont pas encore connus...).L'employeur ,pour qui le souci est de minimiser les risques, il est toujours intéressant de connaître au mieux la personne ce qui ne veut pas forcément dire qu'il s'agit d'une cooptation.

[Mauroy]

Bonjour,

Je vous interromps dans votre discussion, mais voyant que vous êtes des formateurs en IRTS, j'aurai une question : Je souhaite tenter les concours Educ Spé pour le rentrée septembre 2011, et concernant les IRTS, si je passe l'écrit sur Paris et que celui-ci est validé, est ce que je pourrai passer les oraux dans d'autres IRTS partout en France?
Je demande cela car je souhaite passer le concours à l'IRTS de Montpellier et passer l'écrit à Paris, qui me permettrait d'économiser en train pour l'écrit.

Je vous remercie d'avance.