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Cas de figure: lien GEM - CHRS

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Cyril

Cas de figure: lien GEM - CHRS

Message non lu par Cyril » 27 oct. 2014 11:26

Bonjour,

Je suis Moniteur-educateur dans un CHRS pour hommes. Il y a deux semaines nus avns accueilli en urgence un jeune homme de 18 ans. En famille d'accueil auparavant, il a quitté cette dernière a sa majorité et a été placé sous mandataire judiciaire. Après quelques temps de "liberté" a errer il a rapidement fait un sejour en HP d'un mois, pendant lequel il a été mis sous injection de risperdal. Il est sorti et a recommencé a errer, la mandataire l'a donc orienté chez nous.

Comme il est d'usage dans nos contrats d'accueil d'urgence, on lui a mis a dispo une chambre pour 7 jours maximum.

Dès le 1er jour, mes collègues et moi avons constaté que la prise en charge en CHRS était inadapté : jeune homme dont la logique est bloquée à l'enfance, absolument pas prêt a la recherche d'emploi, tourne dans les couloirs, s'ennuie, escalade les murs, se tape la tête, a discours super flippant. Dès qu'on lui parle de chses concrètes et serieuses comme l'avenir professionnel il a deux solutions : se tuer ou tuer celui qui "l'embête" (a savoir le professionnel qui lui explique le fonctionnement du CHRS). Il voit aussi des mouches et des helicopteres dans le ciel.

Nous lui avons refait faire son injection, ca n'a pas changé son comportement.

A la fin de ses 7 jours, jeudi dernier, nous ne voulions pas relacher ce jeune homme dans la nature. Comme il savait que l'écheance arrivait, ce matin là il etait encore plus inquietant que d'habitude.

Nous avons donc decidé de l'orienter de nouveau a l'HP. Sous le couvert d'HDT par mon directeur. Mais cmme ceux-ci ne se deplacent pas, un collègue ES et moi nous sommes portés volontaire pour l'emmener.

Pendant que nous prenions cette decision, il etait parti au GEM (Groupe d'entraide mutuelle) local.

Nous allons donc sur place. En arrivant, nous crisons les 2 animatrices du GEM sur le bord du trottoir (elles n'etaient pas dans le local). On leur demande si le jeune homme est là. Elle nous disent que oui, et qu'elles ont fait les mêmes constatatins que nous sur son comportement.

Par sympathie, puisque ce sont des connaissances, je leur dit qu'on vient le chercher pour l'emmener a l'HP.

Je rentre dans le GEM (c'est ouvert à tous), je dis bonjour a tout le monde et je demande agréablement au jeune homme de venir me rejoindre dans la rue.

La je lui dis que sa periode au CHRS est terminée et qu'au vu de son discours (suicide, envie de meurtre, hallucinations) il est preferable qu'on l'emmene a l'hopital, voir un medecin. Et que ce sera dans la partie psy, bien entendu. Il fait un peu la tête mais il me fait confiance et monte dans la voiture.

Ca s'est passé sans souci, en quelques secondes.

A mon retour, je reprends mon service et j'apprends que les deux animatrices ont appellé mon patron !!!

Notre facon de faire a soi-disant été "violente"...

Elles disent qu'il y a d'autres facon de faire mais sont incapables de me dire lesquelles.

Elles reconnaissent que tout s'est bien passé. Mais n'arretent pas de rajouter "et si ca c'etait mal passé".

D'où ma question a présent, es-ce que pur vous on est toujours dans un echange professionnel ou es-ce que ca ne sert plus a rien de discuter ?

Merci pour vos reponses.

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