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Du confinement à la carotte...

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Po3m
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par Po3m » 05 déc. 2020 03:29

Bonjour,

A propos du RSA, un texte que j'ai écrit le 28 mai 2018 (ici même), que j'ai décidé de mettre en voix.

https://voca.ro/1jm61jKnMrsm

chamce
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par chamce » 05 déc. 2020 15:37

""Travailler chez soi : des idées originales de travail à domicile


Devenir opérateur de saisie informatique, devenir rédacteur web, devenir webmaster freelance, créer et vendre des t-shirts, gagner sa vie avec un blog, devenir community manager sur les réseaux sociaux, vendre des produits en dropshipping sur Amazon, donner des cours d’informatique à domicile, devenir chef de projet web free-lance, devenir analyseur de site Web, devenir prospecteur ou téléprospecteur, devenir graphiste professionnel, devenir développeur web free-lance, devenir développeur web free-lance (...)"

Po3m
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par Po3m » 05 déc. 2020 16:45

C'est bien Chamce.
Mais attention à ne pas sous-estimer les difficultés réelles à mettre en oeuvre une activité (qui demande au moins 2 à 3 années de développement AVEC SOUTIEN ACTIF du dispositif) AU SEIN D'UN CONTRAT DONT LE MODELE EST OBSOLETE car disposant de contraintes basées sur la sanction/dévalorisation/déconsidération : alors que l'objectif FINAL du bénéficiaire et de la collectivité est le Même !

Mais ceci dit, je reçois vos pistes par lesquelles je suis passé.
Mais comme déjà expliqué, des "résistances" m'ont freinées, et c'est là où je ne rejette pas une thérapie, car oui dans mes projets de façon inconsciente je finis par tout foutre en l'air, mais je porte en moi "une plus grande compréhension" de cette mécanique auto-destructrice. Il y a d'un côté "d'où je viens", une histoire "qui se répète" où je retrouve de façon cyclique le visage d'un "bourreau", un maltraitant (que j'ai connu dès l'enfance) et de l'autre côté, se trouve "où je suis", c'est à dire "le bourreau retrouvé" à travers une politique de "châtiment moral" (ne craignons pas ce terme qui en vertu de certaines réalités vécues, reste un terme mesuré, eut égard à ceux qui sont littéralement "laissés pour compte").

C'est toute une politique à changer, basée sur une vision archaïque... pour un autre modèle de société.

A votre avis, si c'était si simple, certains se prendraient-ils encore la tête à "penser ensemble" un VERITABLE accompagnement des allocataires dans leurs projets (ou parcours au sens large) ?

Pour preuve, ce document que j'étudie et sur lequel, parmi d'autres, je prendrai appui pour "contribuer" à une critique constructive et je le souhaite, collaborative.

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/p ... l_v5.6.pdf

Des ateliers de REFLEXIONS sont organisés, comme en janvier 2019 réunion de 11 départements (le mien n'y était pas représenté), et tenaient pour 11 allocataires, 19 professionnels de terrain/entreprises, 6 pilotes nationaux. Je suppose bien sûr que d'autres ateliers ont lieu, relativement régulièrement.

Je lancerai un appel ouvert car JE SOUHAITE contribuer et participer à ces réflexions dans l'esprit d'un effort commun.
Cela ne fait pas "toute ma raison d'être", mais c'est l'une des voies par lesquelles mon parcours pourrait trouver du sens.

J'ouvrirai un sujet, peut-être même un blog (soyons fous) consacré à cette démarche.

Mon appel est déjà lancé (ici même) mais je motiverai cette volonté contributive.
Je crois que ce sont pour "de bonnes raisons". Je n'y cherche là aucun traitement de faveur particulier, si ce n'est que si le modèle était mieux pensé, il n'y aurait pas à privilégier certains pour taper sur d'autres. C'est aussi une économie/mondialisation qui contient, par la croissance, un principe de sélection "pour une société/industrie donnée" qui mécaniquement CREE de l'exclusion (du marché de l'emploi). D'un autre côté, les CER (contrats d'engagement) NE DOIVENT PLUS s'appuyer UNIQUEMENT sur une politique locale d'insertion. Il existe aujourd'hui des activités/métiers qui dépassent le cadre d'une offre locale souvent réductrice et peu attractive.

Au final, la "carotte" ne serait plus le RSA lui-même, qui deviendrait quasiment similaire à ce qui serait perçu comme les prémices alors d'un "revenu universel" (plus de "réduction/suspension/radiation" possible pour tout autre motif que la fraude). Ce qui en soi favoriserait UN AUTRE REGARD et de la part de l'allocataire et des professionnels accompagnants/référents. Le contrat engagerait alors des parties qui ne seraient plus suspicieuses et surtout, l'allocataire ne serait plus bouffé de l'intérieur : Il pourrait MOBILISER TOUTE SON ENERGIE pour s'en sortir dans un monde qui justement "génère" et favorise les inégalités : il faut GARANTIR la PROTECTION de la population, celle qui se retrouve précarisée à ses dépends, parce que nous sommes dans un monde dont nombre de métiers sont en train de disparaitre au profit d'autres plus spécifiques et techniques, ET CELA PRODUIT DE LA CASSE... d'où l'importance de ne pas créer une "double contrainte" sur l'individu, car certains subissent les paradoxes d'un système qui dans certaines situations, si on continue de taper... peuvent rendre fou voire même produire des réactions violentes. Notre société française doit sortir d'une politique de sanction lorsqu'il n'y a plus aucun filet de sécurité, ce serait là UNE VERITABLE EVOLUTION démocratique (une démocratie qui tend à prendre des positions RADICALES malheureusement) et surtout républicaine.

(Je porte aussi en moi UNE VISION et des valeurs de l'humain et du vivant).

chamce
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par chamce » 05 déc. 2020 17:34

vous avez été victime de maltraitance lorsque vous étiez enfant. Vous allez trouver sur le site ci-dessous des pistes de réflexion et de compréhension, entre autre, sur votre rapport à l’autre et à votre environnement.

" https://enfantbleu.org/adultes/ "

NATTIE
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par NATTIE » 05 déc. 2020 22:19

Bonsoir,

Le RSA est somme toute une forme de Confinement dû aux stéréotypes d’existence qu’il impose , à ce mode de survie attribué au minimal et à l’image altérée souvent vécue par l’allocataire .

Il me semble qu’il est une aide financière ponctuelle qui peut durer plus ou moins suite à des problématiques d’insertion, de rupture, de cassure de vie où l’individu pour des raisons propres à son parcours n’a pas pu accéder à un déroulement , à un cheminement lui permettant une totale « autonomie  » dans la vie active .... alors l’état se substitue de manière tout à fait solidaire, à donner, soutenir la personne en difficultés dans un plan d’actions, avec des projets réalisables par elle-même pour que celle-ci s’accorde le droit de s’extirper du creux de la vague plus ou moins important dans laquelle elle se débat, dans les meilleurs des cas ...

Cependant il n’est pas élaboré pour répondre sur du très long terme sauf exceptions car des personnes avec des difficultés où la réhabilitation professionnelle est très compliquée type public avec addictions conséquentes , alors celui-ci n’a plus raison de se nommer ainsi et un basculement , un reclassement sur d’autres critères mettant en avant les complexités invalidantes intrinsèques à la personne pour éviter de mettre tout le monde dans des obstacles et dans l’échec puisque ce contrat ne correspondra peut-être pas à ce profil....

Il est certain que rien n’est parfait, que le système de celui-ci comme vous nous le rappelez souvent est très critiquable cependant effectivement quelquefois sans bien sûr défendre le bâton et la menace, des courriers Type, comme vous pouvez en recevoir de votre banque quand vous êtes plusieurs fois à découvert sont adressés ainsi et des fois sans qu’une véritable sanction tombe, voit le jour car souvent ce n’est pas même pas individualisé comme vous le savez !!!

Sans porter de jugement, je perçois chez vous une forme de culpabilité , vous questionnez beaucoup cette « contribution » où vous êtes en spirale, prisonnier en cause les distinctes considérations évoquées et c’est très bien d’interroger ce système mais en même temps c’est David contre Goliath et il est important d’avancer pour trouver son équilibre, sa paix intérieure....
Et j’ai lu une très belle phrase sur le forum ES dernièrement , je me permets de la retranscrire - Mais je sais aussi que l'échec c'est de rester où on est tombé et qu'il ne faut rien lâcher.-

Après pour les vacances pour les bénéficiaires, il y a des associations comme Le Secours Populaire ou autres qui proposent des journées, des séjours à la mer, à la montagne à des publics en grande précarité ou sur internet aujourd’hui il y a des possibilités de déplacements vraiment peu coûteux, FlixBus BlaBlaCar avec des sites de logements gratuits dont Couchsurfing, rien n’est facile et ce dispositif est aussi là malgré bien sûr ses défauts pour que certains allocataires soient , restent acteurs de leurs projets sinon c’est une autre appellation et un autre accompagnement ....

Le revenu universel dont nous parlons Tous ces derniers temps qui parait équitable , juste et répondant à des fondements universalistes n’est pour le moment pas en cours....

Po3m
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par Po3m » 06 déc. 2020 00:17

Nattie,

Attention à ne pas enlever le caractère nuancé du propos. J'ai évoqué le revenu universel, c'est vrai, mais je parle bien du RSA.

Le fond du problème est de dynamiter la réglementation de la sanction graduée QUI NE SERT A RIEN d'autre que de soumettre, contraindre.
La SOUMISSION entraine LA RADICALISATION. Et je ne mélange pas tout malgré la connotation orientée du propos (c'est exprès, pour inviter à réfléchir il faut par moment "heurter" un peu les esprits bien formés mais pétris également de certitudes). Donc, bien sûr, même en supprimant toute politique de sanction, nous serions bien encore dans le RSA.

"Cependant il n’est pas élaboré pour répondre sur du très long terme sauf exceptions car des personnes avec des difficultés où la réhabilitation professionnelle est très compliquée type public avec addictions conséquentes , alors celui-ci n’a plus raison de se nommer ainsi et un basculement , un reclassement sur d’autres critères mettant en avant les complexités invalidantes intrinsèques à la personne pour éviter de mettre tout le monde dans des obstacles et dans l’échec puisque ce contrat ne correspondra peut-être pas à ce profil.... "

Comme vous vous doutez, je sais lire. Vous parlez là du volet Santé et même du AAH.
Je vais vous dire, dans ce cas, les choses sont biaisées. Parce que si moi j'estime qu'un accompagnement (ou juste "suivi" > je connais la signification distincte des deux termes) PLUS SAIN et moins anxiogène me serait plus profitable et en définitif, ferait gagner du temps. POURQUOI n'y a t il pas la possibilité d'accorder UNE CONFIANCE ? ON demande aux gens d'avoir confiance en eux, d'avoir une meilleure estime en eux-mêmes, mais que pèse MA PAROLE en ces circonstances ? Et bien j'en parlerai, de cette PAROLE et croyez bien que celle-ci NE PASSERA PAS (uniquement) dans le volet SANTE !

J'ai personnellement un comportement fait d'addictions et j'ai réalisé "ma phobie sociale" (surtout depuis 2017, lors d'une démarche active qui a capoté : "tout" m'était favorable pourtant, c'était pour du périscolaire dont j'ai pu réaliser une expérience avec succès) mais pour le contrat officiel, je ne suis pas allé au bout. C'est à partir de là que j'ai commencé à réaliser la véritable nature de mon problème (que je traîne depuis très longtemps vous vous en doutez). Et rebelote, lors de la 2ème prestation Aksis, simulation d'entretien > crise panique, devant deux femmes "qui ne réalisaient pas", et tout un groupe qui ne comprenait pas. Les sales remarques reçues n'y ont pas aidé et à l'issu j'ai "explosé" devant leur mépris, mais croyez bien que ma colère était certes exprimée, suffisamment pour réellement plomber l'ambiance et faire tout stopper, mais mon comportement est resté correct.

Bref, utiliser la sanction graduée PARCE QU'il est décidé PAR AVANCE de te faire entrer dans la case SANTé voire même aah (tant qu'on y est), J'appelle cela INSTRUMENTALISER la santé pour se dégager de ce qui est perçu comme étant "un problème", mais le réel problème n'est pas cet individu qui semble mettre à l'épreuve les frontières du dispositif, le problème est la POLITIQUE du CER inadaptée car stigmatisante !

Moi qu'on me prouve avoir un déficit mental...
Ca ne signifie pas que je n'ai rien foutu de ma vie ! Certes, j'aurais pu faire réellement beaucoup plus.

NATTIE
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par NATTIE » 06 déc. 2020 01:26

Bonsoir,

Je ne parle pas spécialement de vous, je pense par exemple à cette jeune dame de 32 ans, ayant vécu l’inceste enfant, donc en rupture familiale , puis en couple assez jeune avec un enfant dont elle n’a pas la garde ayant vécu des violences conjugales où elle portait des coups à son compagnon, je sais d’elle que sa scolarité a été réduite et aujourd’hui en ménage avec un homme beaucoup plus vieux qu’elle....

Dans un climat de survie perpétuelle et bénéficiaire du RSA et pour moi, les mots ont un sens car vraiment sa préoccupation n’est pas Le Travail puisque qu’elle n’a aucune formation, ni jamais travaillé puisqu’elle s’est construite sous un tout autre mode de fonctionnement, vivant dans ce qu’on appelle modestement , Le quart-monde ....
Sans stigmatiser personne et sans apposer des termes réducteurs sur autrui puisqu’effectivement dans nos jargons éducatifs nous parlons de Considération Inconditionnelle Positive néanmoins lorsqu’elle est convoquée elle-même pour la reconduction de son contrat RSA, ça se passe comment l’entretien concrètement actuellement au vu de sa réalité de vie à elle !! Et là je ne parle pas d’AAH mais de d’autres problématiques confondues de vie où le quotidien est sous d’autres perceptions...

Je pense aussi que certaines personnes sont moins adaptables au monde du travail, avec une sensibilité plus exacerbée, une forme de solitude à la Rousseauïste dans Les Rêveries du Promeneur Solitaire, un penchant vaguement Misanthrope mais faisant fi de cette nature pour néanmoins se fondre dans la masse et forcément confrontées à des rejets, des incompréhensions pourtant s’efforçant toujours de rebondir, de garder un cap pour se « libres  » et indépendantes même face à la difficulté du lien social !!

Malheureusement le bâton et la menace fonctionnent sur la plupart d’entre nous et beaucoup ont besoin de ce cadre-là pour se responsabiliser, et vous en faites sûrement les frais !!
Sans doute que votre dossier a été mal évalué , déprécié fut un temps et vous a apporté un mal-être déjà perceptible, à une dépression , une fracture importante s’en est suivie cependant à vous aussi aujourd’hui de reprendre Confiance en vous même car on ne peut attendre rien de personne si nous n’activons pas notre propre jeu en « utilisant » les autres ( je m’entends 😅) mais ne soyez pas Naïf, personne ne vous fera de cadeau !!!

PS: Moi aussi j’aurais pu faire plus mais nous ne sommes pas tous égaux ici-bas et chacun porte son histoire , il n’y a pas lieu de se flageller, l’essentiel n’est pas sur cette constatation !!

Po3m
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par Po3m » 06 déc. 2020 04:56

Pour ma part, c'est tout l'opposé. De base, je vivais dans une famille "toxique". Trop long à défricher, pas le lieu mais au vu de la situation aujourd'hui, avec le recul, une analyse profonde (en plusieurs périodes) m'a permis, aujourd'hui, de ne plus douter de certains "problèmes" intrafamiliaux mais qui ne sont pas issus de moi. Bien sûr, lorsque vous baignez dans un environnement, vous êtes marqué, imprégné par cet environnement. Autrefois, enfin il y a maintenant pas mal d'années, au moins 15... je connaissais ce terme de pathologie familiale. Avant cela, j'étais conscient des problèmes, mais sans pouvoir véritablement poser les mots. Et j'esquivais, j'évitais d'en parler directement, même en des temps plus lointains, comme lorsque je me suis retrouvé devant une psy lors de mes 21 ans, alors que j'allais à la mission locale. Cependant, cette période était très lourde. J'étais "mal" mais j'avais de quoi. Déjà raconté, je ne vais pas répéter.

Bien sûr, c'est une histoire terrible à propos de cette femme, qui inflige ce qu'elle a reçu.

Comment se passe pour elle ces entretiens ?
De son côté, cela doit être vécu "violemment". Le sentiment même (pardon, je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas mais je suis empathique de nature), probablement, de se faire pénétrer par une autorité qu'elle ne doit certainement pas supporter, le vivant alors comme un contrôle sur sa vie dans le sens du viol, avec en plus "la punition"... j'imagine qu'elle connait un univers psychique qui aurait pu être écrit par le Marquis de Sade...

Si elle est "suivie" côté santé, ils la laissent "tranquille" mais vous savez, les RDV formels (côté RSA) c'est "déshumanisant" (sentiment personnel). C'est totalement formaté. Le professionnel n'y peut rien. C'est lourd, c'est tout. Il/elle a beau affiché une bonne humeur apparente, l'administration institutionnelle ici digère totalement les âmes pour nous régurgiter sous forme de cases.


Les techniques d'entretien sont rodées, il peut y avoir chez le professionnel dans ce cas ce sentiment "de toute puissance", mais chez d'autres, parfois, un sentiment de "peur". Je ressens bien "les remparts", je perçois le CSD comme étant "une forteresse". C'est normal, vous me direz. Mais voyez, une fois l'entretien fini. La chargée de mission "rend comptes". Et avec l'équipe et les collègues, possibilité de "décompresser" vous savez l'humour est souvent un rempart naturel et sain pour préserver un bon équilibre. Mais l'usager, ou l'allocataire, lui une fois parti, avec qui va t il en parler ? Si la personne est isolée. D'autant que, socialement parlant, s'afficher RSAste... c'est du suicide (Rires) j'ai personnellement déjà imaginer un peu faire de la communication façon "story-telling" en UTILISANT mes difficultés plutôt que de les "cacher" (en avançant le fait qu'il est malgré tout POSSIBLE de s'en sortir), ou bien de raconter un personnage (fictif) qui ne serait pas directement moi (en BD), mais de base, ce n'est pas du tout ce que je voulais faire. C'est un "piège" lorsque l'on est "dedans". C'est très risqué. Si l'exposition produit un "mauvais retour", c'est à double tranchant, le boomerang peut-être très violent.

"Je pense aussi que certaines personnes sont moins adaptables au monde du travail, avec une sensibilité plus exacerbée, une forme de solitude à la Rousseauïste dans Les Rêveries du Promeneur Solitaire, un penchant vaguement Misanthrope mais faisant fi de cette nature pour néanmoins se fondre dans la masse et forcément confrontées à des rejets, des incompréhensions pourtant s’efforçant toujours de rebondir, de garder un cap pour se « libres » et indépendantes même face à la difficulté du lien social !! "

Pour ma part, la solitude, toute mon enfance et l'adolescence, fut "subie". Enfant, c'était un sentiment. Le sentiment fort de ne pas être "comme les autres". J'en souffrais mais en silence. Parfois, je pleurais "sans raison apparente", ma mère me demandait par moment pourquoi ? Je ne répondais pas. Bien sûr, moi, précisément je savais pourquoi. Il y avait toujours une raison précise dans mon univers mental. C'étaient des larmes de désillusion et une part de moi était mélancolique. Je dis bien "une part" car je n'étais pas que cela. D'un autre côté oui, sensible, rêveur d'un côté mais de l'autre, je dirais lucide, "conscient". Le sentiment (dès tout jeune) de "voir", de percevoir des choses que les autres ne voyaient pas. Aussi, et là je n'y peux pas grand chose, oui il y a eu toujours en moi (depuis l'enfance) un "vécu romantique". Je l'ai rejeté dès l'entrée dans l'âge adulte, à l'aube de mes 20 ans, j'avais "rejeté" beaucoup choses de moi : c'était une grave erreur, mais le contexte intra-familial était difficile. Cependant, cette part "romantique" m'est revenu en pleine tête à peine quelques années plus tard.

Enfin juste de dire que cette solitude était "subie". Je dirais (froidement) que l'intelligence intrinsèque était là et bien là, mais qu'assez tôt, et très tôt, je présentais une "immaturité relationnelle" parmi les autres. Plusieurs choses expliquent ce terrain fragilisé. Et cela s'est amplifier au fil des années. A me lire on va encore me dire que ma place est un suivi CMP, mais je pense avoir réalisé "seul" la majeur partie "du travail". Je pense avoir besoin notamment d'une TCC mais pas sûr de faire valoir cela dans le contrat à venir. J'aimerais en fait privilégier 2 volets : l'habitat (j'aimerais déménager), l'activité (professionnelle dans le meilleur des cas).

Cette solitude n'est plus un ennemi. Et j'aimerais dire que la découverte (très tôt, dès les débuts en France) d'internet, fut pour moi certes, source d'addiction, mais ça m'a permis de reconstruire peu à peu une identité. Et d'y trouver là également un moyen "d'exister". Dans la vie, actuellement, je ne me sens plus "étranger". J'ai cependant besoin de vivre davantage d'interactions sociales réelles et fortifiantes.

Je me sens être capable d'être un meneur (très paradoxalement) mais pas dans le sens "vouloir contrôler" ou diriger, pas du tout. Plutôt mener "pour le bien" du/des projets, qu'ils soient de nature créatifs, voire autre.

Po3m
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par Po3m » 07 déc. 2020 03:01

Bonjour,

Suite à propos globalement du CER mais j'évoque d'autres choses, mon hospit, etc...

https://voca.ro/1kTfvXeSKlJB

Ici, un PDF sur des modèles en études à propos du CER pour le faire évoluer afin de mieux accompagner les allocataires...

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/p ... l_v5.6.pdf

chamce
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Re: Du confinement à la carotte...

Message non lu par chamce » 07 déc. 2020 09:49

vous pourriez aussi pour traiter votre phobie sociale suivre l'une des thérapies brèves citées ci-dessous

"l'hypnothérapie : Une thérapie brève est une approche souvent psychologique d'un client ou d'un patient afin d'obtenir des résultats sur une très courte période, quelquefois en une ou deux séances. Soigner un traumatisme psychique par l'hypnose

Généralement causé par un choc émotionnel, le traumatisme psychique provoque des blessures physiques ou psychologiques chez un individu, pouvant entraîner des conséquences néfastes sur sa santé physique et mentale.

Caractéristiques du traumatisme psychique :

causes et symptômes

Le degré de sensibilité varie d’un individu à un autre. Il existe donc autant de causes que de symptômes du traumatisme psychique. Etablir une liste définitive des événements susceptibles de déclencher un état post-traumatique chez un individu serait impossible. Cependant, certains événements itératifs peuvent être définis comme principales sources de ce mal-être :

*** Un accident grave de voiture, bateau, moto, avion ou train, Une exposition régulière à des situations aversives, Un abus sexuel, Le décès d’un proche, Une maltraitance, Des conflits ou combats répétitifs, Une prise d’otage, Une séquestration, Un attentat, Une agression physique ou morale, Un braquage, Une fausse couche. Suite à ces événements, l’individu plonge dans un état post-traumatique incontrôlable, causant des réactions complètement inattendues.

**** Les cauchemars et flashbacks, Les pensées et images intrusives, L’hypervigilance et l’irritabilité, Les réactions négatives, Le pessimisme, La perte d’intérêt pour les activités ordinaires, Les maux de tête sévères, Les vertiges, Les maux d’estomac, Les sueurs, Les tremblements, Les douleurs thoraciques, La dépression, Les phobies, L’anxiété."

"L'ICV : . cette thérapie innovatrice est basée sur la capacité innée d'auto-guérison du système corps-esprit. cette thérapie brève permet de comprendre comment le passé affecte le présent. Lorsqu’un événement trop difficile ne peut être « digéré », il est déconnecté des autres réseaux neuronaux et il n’est pas vécu comme étant passé lorsque l’on s’en souvient. Une personne ayant eu un traumatisme lors d’un accident de voiture se met à avoir des palpitations, tremblements, à chaque fois qu’elle remonte dans une voiture, même des années après l’accident. Même si elle sait que l’accident est loin derrière elle, son corps réagit comme s’il ne le savait pas.

L’ICV (Intégration du Cycle de la Vie) est efficace pour une multitude de problèmes psychologiques et cela sans retraumatiser. """

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