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Etat de la planète et du vivant.

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Po3m
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Etat de la planète et du vivant.

Message non lu par Po3m » 19 nov. 2018 14:56

Bonjour,

Vous le savez, vous le voyez, les "jaunes" sont partout. Ce n'est pas une surprise, évidemment, et nullement envie de récupérer gratuitement ce mouvement pour lancer des évidences que tout le monde comprend mais que personne ne sait combattre correctement. Et c'est normal : les lobbies sont trop puissants, les politiques n'arrivent pas non plus à sauver la situation. Et vous le savez, puisqu'on veut vous le faire payer. Oui, vous payez bien pour les industries qui sous le sceau de la sacrosainte croissance, non seulement ne paient pas, mais vont récupérer ce que vous donnez au nom des taxes éco...

Donc, ça commence. Et les générations futures paieront encore plus.
Mais ça suffit... c'est facile d'écrire comme je le fais. C'est facile de balancer son humeur et de constater que oui, ce qu'on vous dit lorsque l'on parle de responsabilité individuelle, c'est d'une absurdité sans nom puisque nous ne pouvons choisir la/les directions des politiques industrielles. Dire que c'est l'individu lambda qui "serait accro" à sa voiture, à son essence (et à tous les polluants au bout du compte), c'est évidemment, absolument faux ! Je le sais, vous le savez... nous le savons, et "ils" le savent... (j'ai de l'humour : ne l'oubliez pas) ^^

Je suis tombé sur des données alarmantes, et j'aimerais vous en faire état. Comme je vous l'ai dit, il n'est nullement question du mouvement actuel qui vise à bloquer le bon fonctionnement de l'économie française, non. Mais le lien existe malgré tout pour qui pense un peu plus loin, j'allais dire pour être normalement constitué, doué ma foi d'une intelligence commune. Pas besoin d'être Einstein pour comprendre : vous allez voir.

Etat de la planète et du vivant :

La communauté scientifique fait consensus sur ce qui est devenu aujourd'hui incontestablement évident : la planète se meurt. La vie disparait.

Vous lisez bien, oui. C'est un peu plus fort que de simplement parler de réchauffement climatique. C'est plus radical que d'évoquer la disparition imminente de bon nombre d'espèces. Jusqu'à présent, pour déclarer une espère disparue, il fallait la disparition totale des individus constituants la dite espère sur la planète : zoo ou "cages" compris. Ce qui, si l'on s'en tient à cet unique point de vue, fausse totalement le problème puisque cela ne prenait pas en compte finalement la diminution latente de la population d'une espèce. Pour ce faire il faut être un véritable scientifique, libre et indépendant, donc qui sait vraiment compter. Les autres comptent ce que les lobbies leur paient (pour mal compter). Ca complique donc le problème, vous pensez bien. Mais c'est un fait, ce ne sont pas seulement que "quelques espèces" sur Terre qui sont voués à disparaître... mais tenez vous bien : TOUTES ! C'est observé de nos jours et en fait c'est un peu comme si ce fait "pète" enfin aux yeux de toute la communauté scientifique.

Cette alerte fut initiée par 2 chercheurs au CNRS ayant analysé plus de 13000 articles dans les plus grandes revues impliquant plus de 100 000 scientifiques à travers le monde, pour aboutir à ce constat : il n'y a plus aucun doute possible, la vie est en train de se mourir sur Terre.

C'est une nouvelle qui touche absolument TOUTES les branches du vivant. Les disparitions d'espèces ont été multipliées par 100 depuis le début du 20e siècle.

Chaque année, la surface des villes dans le monde progresse d'environ 400 millions de km². A l'échelle de la Terre, environ 1/4 des terres ont encore échappé de façon substantiel à l'activité humaine. Il en restera 10% dans 30 ans. La pollution tue environ 3 fois plus que le SIDA (à l'échelle mondiale), elle cause environ 6 millions de morts / an. Les pays pauvres sont les moins pollueurs, mais la pollution y progresse par là bas considérablement, de par leurs exploitations croissantes. La grande barrière de corail (qui est le symbole même "du vivant" sur notre planète) se meurt autant.

Les humains représentent 0.01 % des espèces vivantes sur Terre. Pourtant, depuis le début de la civilisation humaine, l'espèce humaine est responsable de 83% "des morts" dans la chaine du vivant, toutes espèces vivantes confondues.

LES CAUSES

L'une des premières causes de la disparition des espèces, c'est l'espace. L'espace de vie qu'ils n'ont plus pour se développer. En effet, le climat n'est pas le seul responsable même si on en fait beaucoup état. Le réchauffement climatique est l'une des causes, mais la toute première cause, c'est bien la disparition des espaces de vie pour les espèces.

Les canicules mondiales, potentiellement mortelles, de plus de 20 jours devraient croitre d'ici la fin du siècle de 74%.

(à suivre)
Dernière modification par Po3m le 20 nov. 2018 09:01, modifié 1 fois.

Po3m
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Re: Etat de la planète et du vivant.

Message non lu par Po3m » 19 nov. 2018 22:17

Suite.

A l'adresse des climato-sceptiques (les pro-Trump lol).
Les études scientifiques actuelles, très sérieuses, annoncent la probabilité que l'être humain ne soit pas responsable du réchauffement climatique, ce taux s'élève à : 0, 0005 % (j'ai vérifié, il n'y a pas d'erreur de placement de virgule). C'est dire que notre responsabilité avoisine le 100%.

Des études récentes démontrent que la population humaine mondiale soumise à des températures caniculaires et potentiellement mortelles de plus de 20 jours devrait donc augmenter de 74%.

La sècheresse qui eut lieu au Sahel récemment est sans équivalent depuis 1600 ans. Les feux de forêt aux Etats-Unis ont été multipliés par 4,5 en quelques années. Ironie du sort, aux USA ont commence à voir des républicains (les copains à Trump) qui s'engagent de plus en plus dans la branche écolo... non pas pour le bénéfice de la planète ni pour le mieux être des espèces, dont l'homme... non du tout n'allons pas si loin... mais parce que les catastrophes coûtent (y compris industriellement) de plus en plus chères. Donc Trump il est bien gentil mais de plus en plus nombreux sont les républicains qui pensent qu'il va les foutre tous dans le mur si ça continue (et les murs, ça le connait ! ah ah !)... quelle tristesse...

Tiens ce qui va m'amener à parler de ceux que l'on stigmatise, comme les réfugiés. Et oui parce que derrière le mot "migrant" on oublie bien souvent que pour beaucoup ce sont des réfugiés politiques. Mais à défaut on dit migrants, ça arrange beaucoup de monde. La construction européenne connait pour le moment une faillite. D'abord par la Grèce, laissée à son sort, humiliée. Une autre faillite de l'Europe avec les réfugiés syriens qui n'ont pas été considérés dans leur dignité, pas accueillis, laissés à l'abandon, livrés à leur sort. Les conséquences sont un nombre de morts qu'on prend soin de compter le plus loin possible avec nos jumelles hautement technologiques. Du coup, il y a des erreurs, bah oui... forcément.

Donc, comment se rattraper ? A t-on seulement une chance, nous les pays riches et en particulier l'Europe, d'éviter le choc imminent des civilisations encore jamais vu jusqu'alors dans l'histoire (?) parce que si vous croyez que les deux guerres sont équivalentes au pire et que ce pire là, c'est du passé : détrompez-vous ! Et détrompez-vous vite parce qu'il en va de vos enfants. Donc lâche un peu ton smartphone là, juste 5 mn, et réalise bien que le monde dans lequel tu vis est pour l'heure : une illusion collective... artificiellement entretenue. Un sentiment de sécurité est relativement là encore parce que la réalité que vit une partie du monde ne nous a pas encore frappé suffisamment fort.

Donc se rattraper ?
La problématique peut être prise de front par la question écologique et sociale : parce que les deux sont liés et ça Macron l'oublie. Il casse le social et instrumentalise l'écologie au service des puissants. C'est si facile de taper sur les plus faibles. Bien plus dur d'aller chercher l'argent là où il se trouve vraiment, concentré parmi une population minoritaire en nombre mais se croit être garante de nos voix majoritaires.

Et pour ceux qui se fichent éperdument de ces questions, qui entretiennent un certain déni, qui font l'autruche trop près de leurs intérêts ou qui se disent encore "on s'en tape il y a trop de monde sur Terre de toute façon une partie du monde peut bien crever"... et bien sachez une chose : d'ici 30 ans la question des réfugiés (et des migrants) d'après les projections actuelles est estimée à une population qui concernera donc une fourchette comprise entre 100 millions et 1 milliard d'individus (!!!) (une telle "masse" sera totalement ingérable si ce n'est qu'aujourd'hui nous démissionnons déjà face à leur sort)... donc les conflits seront bien évidemment majeurs. Et d'un point de vue géostratégique, les flux migratoires seront incontrôlables. Et ça ne sera pas "leur faute", non. Parce que la montée des températures notamment qui devient de plus en plus invivable dans certains pays d'Afrique notamment, bah oui... c'est l'industrie humaine qui en est le responsable.

Donc parce qu'aujourd'hui nous sommes incapables d'assumer et d'accueillir des êtres humains avec dignité, et bien demain vos enfants (puisqu'il s'agit de très court terme, moins de 30 ans) en paieront là encore directement le prix ! Je dis vos enfants et vous aussi bien sûr puisqu'il est fort probable que vous soyez (malheureusement) là pour le voir...

Côté températures, cet été dans le sud de l'Algérie celle ci à dépassé donc les 51°C (à l'ombre). A Oman, durant un cycle de 24h la température n'est jamais descendue donc nuit comprise en dessous de 42°C (ceci ne s'est jamais produit auparavant). Il y a quelques années a été relevée une température au Koweit de 54°C.

A ces températures, le corps humain ne fonctionne plus. En bon mammifères que nous sommes, notre corps est efficace pour se réchauffer, mais pas pour se refroidir. A ces températures le corps envoie le sang vers les capillaires de la peau, vers les organes vitaux, le cerveau n'est plus alimenté, le coeur pompe et s'épuise.

Donc à côté de ces populations qui subissent le réel... les "privations" annoncées (les efforts à fournir et je ne parle pas du tout de la politique à Macron nous sommes bien d'accords mais de véritables enjeux écologiques dont les taxes n'enrichiraient pas les industries et l'armement militaire)... ce n'est pas pour nous priver de liberté mais pour en gagner, à juste titre. Parce que dans le cas où les températures à 50°C viendront chez nous (et ça viendra de toute façon) la privation de liberté vous la vivrez chez vous puisque vous ne pourrez tout simplement plus sortir durant ces températures sans mettre directement en danger votre organisme.

Alors les animaux pour en revenir à eux subissent bien évidemment de plein fouet ces canicules tout autant. En particulier les espèces dites pacifiques que les insupportables chaleurs rendent particulièrement agressives. Cet effet agit sur de nombreuses espèces. On observe un dérèglement du comportement. Pour le dire simplement à ces températures, que ce soit l'homme ou l'animal, les vivants deviennent "fous", ne peuvent plus fonctionner normalement.

L'ONU, qui est une organisation connue en tout cas pour ne pas tenir des propos dirons nous alarmistes mais plutôt tranquilles, posés, déclarait il y a quelques mois : "Nous faisons face à une menace existentielle directe !"

C'est à dire que l'ONU considère que les objectifs fixés en matière écologiques sont extrêmement insuffisants. Ce qui peut rendre inquiet lorsque l'on sait que nous sommes extrêmement loin de ces objectifs prétendument fixés. On est très loin d'avoir atteint ce qu'on souhaite faire, mais même si nous y parvenions, ce serait encore bien loin de ce qu'il faudrait réaliser en réalité. Le mur est là... les amis. Nous le touchons déjà (soyez en bien conscients...). Et remerciez les véritables responsables.

(à suivre)

Po3m
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Re: Etat de la planète et du vivant.

Message non lu par Po3m » 21 nov. 2018 01:32

Interlude.

Ici, je sais que de nombreux étudiants passent dans le coin. Comme vous le savez, comme certains professeurs doivent vous le conseiller, au quotidien il faut se donner matière à réflexion... POUR L'ACTION ! Mais il faut s'intéresser à tout, ouvrir ses horizons, écouter le monde... mais sans le prendre au pied de la lettre pour autant. Prendre, mesurer, pour rendre... pour donner. Bien sûr, faire la part des choses, faire preuve de discernement, entretenir un bon esprit critique, savoir se remettre en questions, se poser (sans oublier de se reposer).

S'ouvrir à l'autre...
Je suis observateur, j'ai toujours observé, écouté, senti, ressenti, pressenti. Je vois les jeunes (d'aujourd'hui), les jeunes que vous êtes. Vous n'êtes pas différents des générations passées : c'est votre environnement qui est différent, et la culture dans laquelle vous baignez bien sûr vous octroie cette illusion d'être différents. Néanmoins, je vous observe et je vois. Je vois quoi ? Des jeunes apparemment plus à l'aise, globalement moins timides, qui s'expriment pas si mal que ça, et "plus ouverts"... plus ouverts à l'autre (?) Vraiment ? Je n'en suis pas si sûr. De toute façon, je ne suis pas là pour évoquer des certitudes (l'ennui y serait mortel). Je suis là pour déconstruire... reconstruire... du Jeu de légo à travers le JE du logos... penser ou repenser... pour mieux dépenser... ou se dépenser, se dépasser... c'est ça, le goût de l'effort. Tu sais, comme quand tu fais un bon 1200m de dénivelé à flanc de montagne et que tu sais que l'essentiel ne se trouve pas à destination, même si c'est un objectif. Non pas parce que tu n'en serais pas capable, non pas à cause d'une défaillance personnelle, mais peut-être parce que le temps change subitement et qu'il serait bien plus sage pour toi de changer le lieu physique de ta destination... pour sauvegarder, préserver l'essentiel : la vie. Ta destination est là, de toute façon. Même si tu rebrousses chemin, elle sera toujours là.

Alors ce n'est pas pour imiter un sage... parce que ça serait faire le singe... l'un sourit quand l'autre grimace... je crois que les deux m'invitent à la danse sans trop me prendre au sérieux. La voie de la sagesse... les voies devrions-nous penser sans pour autant tomber dans la schizophrénie à entendre des voix, mais peut-être retrouver le sens de sa petite voix pour trouver le chemin. Celui qui mène, qui nous emmène, qui invite au voyage et à la rencontre. S'ouvrir à l'autre...

S'ouvrir c'est sourire. Tu sais, la beauté du monde peut faire le tour de tes lèvres quand tu la prononces. Moi, dans la vraie vie, je vois des gens automatiques, et ça me manque tout ça. Terriblement. Je ne suis pas si perdu dans un monde qui se croit sensé. Je me suis peut être trouvé très tôt dans la vie, dans un monde perdu. Alors quand je rencontre l'autre et que cet autre se trouve derrière un bureau pour me jauger, me paramétrer, pour noter "sans juger" dit on mais tu sais très bien qu'il ou elle n'en pense pas moins, bref. Mais qu'est ce que je fous là ? Bon, peu importe. Petit égarement, je n'aurais pas du ramener ça à moi. JE est un autre, disait Rimbaud. Bien sûr, puisqu'il est issu en partie d'une construction sociale modelé par le regard... le mien... celui des autres... bien sûr, JE est une image, ce n'est pas Moi. Bien sûr... s'ouvrir à l'autre.

J'en reviens à vous, la jeunesse. La belle jeunesse parce que sincèrement et ce malgré des mots que j'entends aussi usés que les personnes qui les prononcent, blasées peut être de voir qu'elles sont passées à côté de la leur (mais il est possible de s'en remettre, de s'en relever) : je vois une belle jeunesse. Et j'aimerais le dire : à chaque génération sa beauté, parce que chaque jeunesse est belle. Il suffit de le dire et je vous l'octroie, autant sinon plus durant la mienne de jeunesse, ça manque, ça manquait. Si personne ne te dit que tu es beau, que es grand, que tu es fort, si personne ne t'aime, si personne n'aime une jeunesse... ça ne peut que mal s'engager, comprenez-vous ? Alors ayez confiance en vous, en ce que vous êtes, ce que vous faites : croyez en vous ! Souriez...

Sourire, c'est s'ouvrir. Pas de façade, évidemment. Mais bon, chacun donne comme il peut. Que vous soyez plus à l'aise par une approche technique ou plus humaine, ce n'est pas grave, il en faut de toute façon. Même si "un certain mal" se trouve par une approche justement trop technique (faite de procédures automatiques) pour des problématiques purement sociales, donc humaines. Ce modèle là ne convient plus, il doit s'adapter, évoluer : il doit s'ouvrir... à l'autre... pour mieux lui sourire.

Alors je ne dis pas que tout le monde doit s'aimer, non. Sûrement pas. On ne peut pas aimer tout le monde vraiment, au delà d'un certain nombre et sans passer par le concept : ce ne serait tout bonnement pas naturel. Parce que nous vivons d'abord par l'immédiateté de nos sens et nous avons besoin de nous définir un périmètre de sécurité "pour nous sentir bien". C'est comme ça : nous sommes d'abord des animaux. Et les problématiques actuelles auxquelles nous sommes confrontés dépassent tout simplement notre entendement naturel. Nous faisons face à des inconnues et l'animal que nous sommes (aussi social et civilisé soit-il) n'y est tout simplement pas préparé. L'une des raisons c'est que l'intelligence humaine passe en réalité très péniblement par l'action collective. La communication aide grandement, de par les outils que nous possédons, mais c'est un leurre. En effet, ces outils sont issus d'une société industrialisée que ni vous ni moi n'avons consciemment, délibérément, activement choisis. Dans cette histoire, dans cette république (pour le dire autrement), cette 5ème république... nous sommes passifs. Nous subissons. Tout le temps. Et voyez... voyez où cela "nous" mène. Et si personnellement je suis doté (je crois) d'une certaine intelligence (en tout les cas, la mienne), je n'en puis que venir à l'évidence, cette intelligence n'est rien sans le collectif. Elle n'est rien sans action mais aussi et surtout par l'action collective. Et cela produit quelque chose... vous savez quoi ? De la perte. Mieux encore : de la perte active. Ce n'est peut être qu'une goutte dans l'océan, mais ces micro-problèmes (local) impactent sur les macro-problèmes (global) et ces deux aspects bouclent sur eux-mêmes, ils s'alimentent.

J'en reviens encore à vous, la jeunesse. Précédemment, en substance j'évoque le fait que vous êtes "plus sûrs" de vous de l'ensemble. Vous donnez cette allure qui n'est qu'une image, évidemment. Pas forcément la réalité de ce que vous êtes vraiment (j'invite si ce n'est fait à (re)-découvrir L'être et le Néant de Sartre), mais en s'imaginant être fort, on le devient. C'est l'une des plus grandes facultés humaines : celui de la croyance (le placebo agit sur le réel, si vous croyez : vous devenez). Je sais que cette faculté est maltraitée par le nihilisme du monde moderne, je dirais même par la férocité du monde post-moderne, mais ne vous y laissez pas piéger. Garder l'oeil bien ouvert et croyez d'abord... en vous. C'est se donner plus de chance de croire en son prochain. Ce n'est pas la vérité (il n'existe aucune vérité dirais-je) c'est une clé. Enfin... l'une des clés.

Votre plus belle et plus grande assurance vous la devez aussi à l'image, celle que vous véhiculez autour de vous... physiquement, bien sûr - mais et c'est un fait majeur et nouveau je dirais surtout à partir de 2004 (10 années après la venue d'internet en France) - mais numériquement. Puisqu'une partie de vous laisse des traces dans ce monde de données numériques. Vous maîtrisez mieux dans l'ensemble votre image. Vous vous regardez beaucoup, aussi. Trop même, mais ce n'est pas grave, c'est la jeunesse. Et cela porte un revers, ah ! On y vient... voilà ce que je voulais dire, voilà où se trouve peut-être le coeur de mon message. S'ouvrir à l'autre.

Souvent est associé à la jeunesse son arrogance naturelle. C'est normal, c'est l'immaturité qui lui est propre. Une trop grande assurance de nature narcissique, c'est ce risque de trop vouloir maîtriser une certaine image. Les réseaux sociaux contribuent un peu (beaucoup) à tout ça. Comme s'il s'agissait d'une compétition. Et puis quand vous vous retrouvez devant l'autre, vous devez y faire face bien sûr et dans la rencontre se produit un dévoilement de façon inéluctable puisque cet autre, "le tout autre" cet étranger, prend une vérité produite par la nature de la rencontre et ce qui (se) passe émotionnellement (le corps ne peut pas mentir). Le faux sonnera faux. Et ce que je vois, ce que je prends, ce que je ressens en ce moment ne serait ce que par l'ignorance de nombreuses situations individuelles fort préoccupantes : c'est que tout un monde sonne faux. Le monde sonne faux...

Alors, ça ne signifie pas que vous n'êtes pas authentiques en votre âme, mais peut être sommes nous devenus de bien piètres musiciens. Vous possédez encore cette chance, celle de pouvoir mieux accorder les instruments du monde. C'est ce qu'il faut apprendre à faire. Je vous parle, à vous la jeunesse, mais ça nous concerne tous bien sûr. On ne pourra pas le faire sans prendre davantage de pouvoirs. Non par la force, soyez plus malins mais soyez actifs. Réagissez d'ici ces deux prochaines années tout se joue... réagissez !

S'il vous plait.
L'une des actions concrètes (une parmi tant d'autres) qui est à votre portée de main : c'est de ne plus céder aux sirènes du culte de l'objet (aussi connecté soit-il). Marquez le coup ! Frappez fort ! Ne renouvelez pas systématiquement votre IPhone ou smartphone. Réfléchis bien à ce que t'apportent dans ta vraie vie toutes ces fonctionnalités futiles que l'on te vend comme indispensables. Je ne dis pas de n'avoir aucun appareil, mais ne renouvelle pas à chaque itération. Réfléchis bien à ce qui ne t'est pas nécessaire dans la vie mais que tu possèdes. Et apprends à ne plus consommer ce qui ne t'est pas indispensable. Je ne dis pas qu'il faut se dépouiller de tout puisque je suis l'un des premiers à avoir besoin de nourriture ne serait ce que d'esprit, de culture (très modestement), et ça oui c'est vital la culture et si celle-ci se perd c'est bien parce que le monde ne tourne plus rond et qu'il faut commencer à se poser les bonnes questions... à s'imaginer des réponses possibles...

Frappez fort les amis... par la déconsommation (de masse) pour frapper dur ! Ce n'est pas suffisant bien sûr pour amorcer un changement qui viserait à sauver la planète, mais à notre portée nous pouvons agir de façon plus intelligente. Le modèle de société actuel repose sur une large exploitation des masses en passant par la consommation. Pour ne plus se faire exploiter, il faut casser ses habitudes de consommation. C'est une chose qui est lancée déjà depuis quelques années mais pas suffisamment. Il faudrait faire front face à cet essor technologique que l'on pousse à vous doter (ex : la domotique). J'aime la technologie, j'étudie même pour mon compte personnel le domaine de l'I.A et du deep learning (l'informatique est l'une de mes passions). Mais il est un monde qui n'est plus acceptable et ne le laissez pas entrer chez vous. Souriez...

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