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Faisons GRÈVE

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julien

Faisons GRÈVE

Message non lu par julien » 22 déc. 2014 10:24

Pourquoi nous les aides à domicle ont protestes pas dans la rue comme les autres professions
?????
Faisons Grève aussi pour faire remonté les problèmes et aussi ont est mal rénuméré.

flory

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par flory » 22 déc. 2014 11:06

Eh bien moi je ferai greve qd mon syndicat appelera a la greve.
Y'a pas de souci

cosmos

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par cosmos » 22 déc. 2014 13:39



Julien,
Il y a eu une manifestation à Paris le 26 novembre dernier.....

flory

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par flory » 22 déc. 2014 18:17

oui mais julien parle de greve ,

lui comme moi, je l'espère, ne parlons pas de manif/balade par un bel apres-midi dans Paris pour ramener du 1% (meme pas sure qu'ils soient rentrer dans leurs frais en plus !)

on parle de greve.

je ne sais pas si ceux du 26/11 on fait greve, ça m'etonnerait

isabelle augée

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par isabelle augée » 07 janv. 2015 08:19

Bonjour,
Je suis syndiquée à la CNT. J'ai rédigé un tract concernant les aides à domicile et je cherche à le diffuser largement. Avant de lancer une grève, il faudrait dans un premier temps se fédérer et c'est là la difficulté de notre secteur.

Si nous souhaitons réunir un maximum d'aide à domicile, devons nous privilégier un syndicat plus qu'un autre ? Pourquoi ne pas créer une coordination avec le soutien des syndicats qui le souhaitent. Cela permettrait :
- De garder notre autonomie sur l'organisation de notre lutte et ainsi de ne pas se ranger derrière une bureaucratie
- De fédérer un maximum de salarié.es : le syndicalisme peut rendre réticent et nous pouvons le comprendre

Plusieurs exemples de lutte créée avec ce type d'organisation existent où ont existé :
- dernièrement la CIPG (coordination des intermittents et des précaires)
- dans les années 80, la coordination des infirmières dont le mot d'ordre était "ni bonnes, ni nones, ni connes!"

Je suis favorable à ce type d'organisation et je serais partante pour :
- créer des assemblées générales afin de recueillir les revendications et organiser des moyens d'actions qui peuvent être diverses. Je pense bien évidemment à la grève mais aussi à des occupations (cg.....), à des distributions de tracts.....

Je joins le tract ci dessous. Si vous êtes intéressé.es pour agir et en discuter, vous pouvez me contacter à l'adresse mail suivante : isabelle.augee@orange.fr
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Aides à domicile : esclavage moderne et misère des usager.es

Notre métier consiste à accompagner les personnes fragilisées dans leur quotidien afin de favoriser leur maintien à domicile. Au 1er janvier 2014, nous étions environ 557 000 salarié.es, 98% d’entre nous sont des femmes. Face à la complexité des accompagnements des formations professionnelles sont devenues indispensables afin de répondre au plus près des besoins des usager.es.

Le quotidien des aides à domicile c’est :
- Le temps partiel pour 70 % d’entre nous soit deux salarié.es sur trois.
- Un salaire moyen de 832 euros net par mois soit 145 euros au-dessous du seuil de pauvreté !
- Le cumul des contrats est la réalité d’un.e salarié.e sur deux pour survivre.
- La précipitation : un quart d’heure pour changer une protection, une demi-heure pour une toilette ou un petit déjeuner. Comment assurer notre rôle quant au respect des habitudes de vie, du rythme de la personne ? Quand la valoriser, la mettre en capacité de faire, assurer le relationnel et favoriser son autonomie ?
- Une journée avec une amplitude horaire de 12 heures morcelée par des coupures.
- Un véhicule personnel à la disposition de son employeur et une indemnité kilométrique qui ne couvre pas nos frais : 12 cts du km dans les entreprises privées, 25 cts dans le service public pour une 4 Cv (non valorisé depuis 2008), 35 cts pour les associations.
- Une zone de non droit où les contrôles de l’inspection du travail sont rares alors que des employeurs peu scrupuleux se permettent de ne pas appliquer la loi (temps de trajet, heures supplémentaires…)
De plus, la Direccte comme les conseils généraux distribuent des agréments ou des autorisations sans s’assurer que la réglementation sociale soit respectée dans les services. A ceci s’ajoute une faible syndicalisation des salarié.es liée entre autre à la précarité et à une absence de lieu de travail collectif.
- Du bénévolat face à des plans d’aide sous-évalués qui ne répondent pas aux besoins de la personne aidée.
- L’absence de réunions et de groupes de parole dans la plupart des structures alors que nous accompagnons des personnes en fin de vie, atteintes de démences ou des aidant.es et des familles épuisés. Là encore, les distributeurs d’agréments n’ont aucune exigence sur ce sujet et ne prennent pas en considération ce temps de travail dans leur taux horaire.
- Une exposition régulière vers des risques en matière d’accidents de travail ou d’arrêts maladie : contraintes physiques et psychologiques importantes

Usager.es, aide à domicile : même combat !
Le manque de moyen et nos conditions de travail inacceptables impactent autant sur les salarié.es que sur les usager.es.
. Repérer les besoins, les attentes, les capacités et les difficultés de la personne,
. Construire un projet d’accompagnement individualisé avec une équipe pluridisciplinaire,
. Apporter un soutien moral et social
Sont des pratiques essentielles pour exercer un accompagnement respectueux de la personne fragilisée. Elles ne peuvent pas reposer sur des exigences budgétaires et la précarisation des salarié.es. Si nous laissons l’argent régler les problèmes sociaux, l’usager.e et les salarié.es ne pourront qu’être maltraité.es.

Le gouvernement a le projet de rendre notre métier attractif ? Foutaise !
Dernièrement, un accord national EDEC (engagement pour le développement de l’emploi et des compétences autonomie) prévoit une enveloppe budgétaire de l’Etat de 1.8 millions d’euros soit 75 centimes d’euros par salarié.e pour 3 ans ! Enfin, ce même pacte ne se préoccupe pas des pratiques sociales dignes de négriers menées dans notre secteur d’activité.
Le financement de notre branche repose essentiellement sur des fonds publics. Chaque accord doit être agréé par le ministère des affaires sociales or comme chacun.e sait la priorité actuelle est la maîtrise des dépenses publiques au nom de la règle d’or budgétaire ! Ainsi, nos gouvernants ont accepté que la commission de justice européenne oriente les choix budgétaires et la politique économique et sociale de notre pays. Tout Etat qui ne se conformera pas aux sanctions ou aux injonctions de la Commission européenne sera traduit devant la cour de justice de l’Union.



Et n’oublions pas que face à « maîtrise de la dépense publique », de l’argent, il y en a pour les actionnaires :
- Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) : distribution de 20 milliards d’euros par an aux patrons sous la forme d’un crédit d’impôt sur les cotisations sociales, cadeau financé par la hausse de la TVA !
- Le pacte de responsabilité qui prévoit la suppression des cotisations salariales et patronales allocations familiales : de 30 à 35 milliards de cadeau au patronat sans qu’aucune contrepartie ne lui soit exigée.
- De 1980 à 2010, les dividendes sont passés de 3% de la richesse nationale à 9% soit une hausse de 180 milliards par an pendant trois décennies (sources INSEE)
- En 30 ans, les dividendes volés sur notre travail ont augmenté de 200% alors que nos salaires n’ont progressé que de 20%

Aides à domicile du secteur privé, de la fonction publique territoriale, du milieu associatif, mobilisons-nous !
C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !

Nos revendications :
- Aucun salaire ne peut être inférieur à 2000 euros net, quel que soit la profession
- Revalorisation de l’indemnité kilométrique indexée sur la hausse des carburants et couvrant l’intégralité de nos frais
- Contrôle de toutes les structures de la part de l’inspection du travail, de la médecine du travail et des institutions délivrant les agréments sur :
o Notre sécurité au travail
o L’application de la réglementation sociale
o Le respect des qualifications
o Le respect de chaque champ de compétence médical et social bordés par des référentiels professionnels explicites
- Un temps complet pour tous.tes les salarié.es qui le demandent, les besoins existent :
. Notre temps de travail doit inclure des réunions professionnelles : groupe de parole, construction de projets d’accompagnement individualisés, échanges sur nos pratiques professionnelles, transmissions, réunions pluridisciplinaires…
. Les heures d’intervention chez les personnes âgées non bénéficiaires de l’aide pour l’autonomie doivent être rétablies : elles sont essentielles pour nous permettre de faire un travail de prévention notamment en matière de lien social
. Les plans d’aide doivent être adaptés aux besoins de la personne et des aidants
- La formation doit être privilégiée, elle est indispensable pour répondre aux besoins des personnes fragilisées et valoriser notre métier
- Notre protection sociale et les dotations de l’Etat accordées aux départements sont les principaux financements de la dépendance. Ils sont volontairement asséchés à coup d’exonérations de cotisations et d’impôts pour laisser place aux spéculateurs de l’or gris. Si nous restons passif.ve.s, les personnes fragilisées avec de faibles revenus tomberont dans l’abandon social et médical, c’est intolérable ! La dépendance ne doit être financée ni par les travailleur.euse.s ni par les retraité.es mais par une répartition équitable des richesses.

flory

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par flory » 08 janv. 2015 20:30

on devrait etre tous sur les reseaux sociaux et etre capables de sortir dehors tout de suite a 15 ou 20000 personnes comme pour Charlie

c'est pas le cas parce que là on parle travail,
et comme tout le monde a peur de perdre son petit travail,
personne ne bouge

pourtant c'est sur qu'on ne risque rien a faire une greve

frida

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par frida » 09 janv. 2015 14:23

C'est même pas la peur de perdre son travail mais plus celle d'être mal vu de ses supérieurs... Parce qu'après au quotidien, faut assumer.

Sinon les revendications oui c'est un bon résumé.

flory

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par flory » 09 janv. 2015 17:22

Ah oui, "mal vu de ses superieurs", c'est sùr,
Beaucoup ont l'esprit 19è...siecle.
Et. la question du travail, c'est le règne aussi du "c'est mieux que rien".

C,est quoi le Cnt ?

Il est representation a quelle hauteur dans la branche ?

Autant rejoindre les syndicats reypresentatifs,
Et le bon

isabelle augée

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par isabelle augée » 09 janv. 2015 20:04

Pour ta question : C'est quoi la cnt, je te renvois sur ce lien :
http://www.cnt-f.org/ul33/index.php?n=UD33.LaCNTcesquoi

Pour résumer c'est un syndicat :
- Il demande le contrôle des négociations par la base
- Ses délégué.es élu.es sont révocables
- Nous sommes pour l'autogestion des luttes : c'est nous qui travaillons, c'est nous qui décidons !
- Nous refusons les permanents syndicaux : Nous préférons l’effort militant à la bureaucratisation et à l’autorité d’un appareil syndical.

Pour ta question sur la représentativité : non ça n'est évidemment pas un syndicat représentatif

Quant à ta phrase "autant rejoindre les syndicats représentatifs" : je précise que les accords et les conventions collectives sont signés par les syndicats représentatifs : regarde où nous en sommes.

C'est pour cette raison que je parlais de coordination des aides à domicile qui pourrait être soutenue par les syndicats mais certainement pas dirigée par les syndicats et ce quel qu'il soit.

Ceci dit, je n'ai pas de conseil à te donner mais oui il est indispensable de se syndiquer.

L'essentiel est pour ma part non pas de rejoindre un syndicat représentatif mais un syndicat COMBATIF !

Quant au "mal vu de ses supérieurs" : Oui, c'est une réalité sauf si nous organisons une lutte COLLECTIVE. Si nous sommes nombreux.ses et solidaires la hiérarchie ne pourra pas faire grand chose. Il faut échanger avec nos collègues parce qu'un groupe uni et bien formé résiste à la pression patronale. Imaginons que tu travailles chez dupont et que tu subis une pression de la part de ton patron mais que les salariées de dupont, durand et ducon viennent te soutenir, tu peux me croire que dupont se méfiera !

La lutte paie !

flory

Re: Faisons GRÈVE

Message non lu par flory » 10 janv. 2015 00:38

lutte, combat, syndicat, convention collective, accords de branche.....quand j'ai parlé comme ça a mes collègues au début ....eh bien comment dire ? .......ça les a fait fuir.

et beaucoup se rangent du coté de ducon, c'est plus confortable

je pense que ce sera pour après-demain sur la question du collectif de grande ampleur dans cette branche,
mais pour demain, j'ai des doutes

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