Bonjour,
Je suis actuellement étudiant en troisième année d’éducateur spécialisé, je fais mon mémoire sur la solitude et l'isolement social des personnes en situation de handicap mental et psychique au sein d'un SAVS. J'ai remarqué que celles-ci souffrent d'un isolement social et/ou de solitude en milieu ordinaire. Mais j'ai du mal à faire des constats concrets et à trouver des apports théoriques. Par conséquent,je suis preneur de conseils, de biblio, de plan de mémoire ayant déjà été réalisés sur un sujet similaire. Ca m'aiderait à avancer!
Merci d'avance de votre solidarité et au plaisir de discuter sur ce si vaste et important sujet!
Mon mail: remilemoal@yahoo.fr
Pour être notifié de nouveaux messages, entrer dans un forum puis cliquer sur "S'abonner au forum" (+ infos)
Mémoire isolement social et solitude des personnes handicapées mentales ou psychiques en SAVS
Re: Mémoire isolement social et solitude des personnes handicapées mentales ou psychiques en SAVS
Bonjour,
Je vois votre sujet avec beaucoup d'intérêt puisque c'est le sujet, à peu de choses près, que j'ai décidé de traiter pour mon mémoire de DECESF. Je ne fais pas mon stage avec les personnes en situation de handicap car je ne trouve pas de structures aptes à m'accueillir malheureusement, mais ma question de départ, à affiner, est "En quoi l'accompagnement d'un CESF des personnes en situation de handicap au sein d'une structure, peut-il les aider à développer une autonomie dans leur vie sociale hors structure (notamment l'accès aux loisirs, à la culture, ou à des sorties entre proches)?"
J'ai rencontré une CESF en ESAT qui travaille sur ces aspects là, ayant fait le même constat que vous, elle va introduire des ateliers et entretiens à l'habileté sociale également.
Mais je peine à trouver des CESF et autres professionnels pour ma phase d'enquêtes.
En termes de biblio, j'ai encore très peu lu, mais j'ai sélectionné surtout des rapports, des analyses, et quelques bouquins. Je peine à avancer.
Mes questions:
- avez-vous finalisé votre mémoire et en êtes vous satisfait?
- avez-vous rencontré des freins importants (rencontre des publics, des pros sur cette problématique?
- avez-vous des livres à me conseiller?
- avez vous rencontre ou connaissez vous des CESF travaillant sur cette thématique ou intéressée, que je pourrais interroger? dans tout type de structure?
Si vous êtes d'accord pour échanger, je vous donnerai mon email. Merci pour votre réponse. Bonne journée!
Je vois votre sujet avec beaucoup d'intérêt puisque c'est le sujet, à peu de choses près, que j'ai décidé de traiter pour mon mémoire de DECESF. Je ne fais pas mon stage avec les personnes en situation de handicap car je ne trouve pas de structures aptes à m'accueillir malheureusement, mais ma question de départ, à affiner, est "En quoi l'accompagnement d'un CESF des personnes en situation de handicap au sein d'une structure, peut-il les aider à développer une autonomie dans leur vie sociale hors structure (notamment l'accès aux loisirs, à la culture, ou à des sorties entre proches)?"
J'ai rencontré une CESF en ESAT qui travaille sur ces aspects là, ayant fait le même constat que vous, elle va introduire des ateliers et entretiens à l'habileté sociale également.
Mais je peine à trouver des CESF et autres professionnels pour ma phase d'enquêtes.
En termes de biblio, j'ai encore très peu lu, mais j'ai sélectionné surtout des rapports, des analyses, et quelques bouquins. Je peine à avancer.
Mes questions:
- avez-vous finalisé votre mémoire et en êtes vous satisfait?
- avez-vous rencontré des freins importants (rencontre des publics, des pros sur cette problématique?
- avez-vous des livres à me conseiller?
- avez vous rencontre ou connaissez vous des CESF travaillant sur cette thématique ou intéressée, que je pourrais interroger? dans tout type de structure?
Si vous êtes d'accord pour échanger, je vous donnerai mon email. Merci pour votre réponse. Bonne journée!
Re: Mémoire isolement social et solitude des personnes handicapées mentales ou psychiques en SAVS
Bonjour à tous
Ma conjointe est actuellement en dernière année de ES, et à la fin de son stage long en ITEP. Elle aime grandement sont métier, c’est même une vocation pour elle et je l’admire énormément d’avoir choisi cette voie !
Mais hélas depuis quelques jours elle est en pleine remise de question professionnelle. Et souhaite vivre cette période de sa vie seule ...
J’essaye donc absolument de comprendre se qu’il lui arrive, car je souhaite pas interrompre notre relation malgré sa décision à première vue.
J’ai donc commencé à rechercher des personnes qui ont vécues la même chose qu’elle, et j’ai trouvé ce forum.
Que faire pour l’aider même si elle est très indépendante ?
Merci de m’avoir lu et si possible de me répondre
Ma conjointe est actuellement en dernière année de ES, et à la fin de son stage long en ITEP. Elle aime grandement sont métier, c’est même une vocation pour elle et je l’admire énormément d’avoir choisi cette voie !
Mais hélas depuis quelques jours elle est en pleine remise de question professionnelle. Et souhaite vivre cette période de sa vie seule ...
J’essaye donc absolument de comprendre se qu’il lui arrive, car je souhaite pas interrompre notre relation malgré sa décision à première vue.
J’ai donc commencé à rechercher des personnes qui ont vécues la même chose qu’elle, et j’ai trouvé ce forum.
Que faire pour l’aider même si elle est très indépendante ?
Merci de m’avoir lu et si possible de me répondre
Re: Mémoire isolement social et solitude des personnes handicapées mentales ou psychiques en SAVS
Il y a quelques années, dans une réunion du FEGAPEI nous avions entendu des gens se plaindre de la "réinsertion forcée" des personnes handicapées mentales.
Aux plus vifs (ou délurés ou habiles, comme vous voulez) on pose un revolver sur la tempe en leurs disant « tu vas t’insérer, mon petit (e) handicapé(e) dégourdi (e)!!!!
Quelques semaines (parfois quelques mois) plus tard les voici qui rentrent avec souvent un passage à l’HP pour cause de décompensation.
A-t-on pensé que ces gens-là, lorsqu'on les "jettent" dans la vie ordinaire, viennent de passer la majeure partie de leur vie en foyer ou JAMAIS ils n’ont appris la cuisine, appris l’hygiène d’une maison, appris à faire fonctionner une machine à laver, même pas une cafetière. Pour ce qui est (ce n’est qu’un exemple) l’élaboration d’un menu sur la semaine???!!!!
Comment s’étonner du stress ??????????????????????
Si, en plus vous relevez aussi que jamais ils ne sont sortis seuls avec leurs copains (par exemple pour un simple match de foot ou SIMPLEMENT faire les courses) mais toujours en groupe dans le TRAFIC du foyer (conduit par le monitrice qui va OU IL VEUT) vous pouvez imaginer (allez, faites un effort, quoi, merde!) comment ils vont faire leur marché ? Vous pouvez imaginer comment ils vont se faire un réseau de relations ?
A partir de quoi ça se construit un réseau de relations ??? Vous y pensez un peu ??
Ce ne sont que quelques parties émergées de l’iceberg mais j’ai vu trop de retours par la case HP, trop de « débiles » se faire arnaquer par des types « sympas » lorsqu’ils sont seuls, que j’en veux beaucoup aux têtes sans cervelle avec l’injonction « insères -toi ou je te butte »... (pour le « butte », je plaisante.)
Les personnes handicapées mentales insérées de force ne sont pas seulement sujettes à l’isolement, ils sont aussi à la merci de gens sans scrupule qui utilise cet isolement … Bon, c’est court mais il y a de quoi en faire un livre...
PS Pour Napo : ne cherche pas trop loin ! Ta copine veut te larguer, mais comme elle est bonne fille, elle essaye de le faire en douceur pour que tu ne te fasse pas trop mal en tombant.
Aux plus vifs (ou délurés ou habiles, comme vous voulez) on pose un revolver sur la tempe en leurs disant « tu vas t’insérer, mon petit (e) handicapé(e) dégourdi (e)!!!!
Quelques semaines (parfois quelques mois) plus tard les voici qui rentrent avec souvent un passage à l’HP pour cause de décompensation.
A-t-on pensé que ces gens-là, lorsqu'on les "jettent" dans la vie ordinaire, viennent de passer la majeure partie de leur vie en foyer ou JAMAIS ils n’ont appris la cuisine, appris l’hygiène d’une maison, appris à faire fonctionner une machine à laver, même pas une cafetière. Pour ce qui est (ce n’est qu’un exemple) l’élaboration d’un menu sur la semaine???!!!!
Comment s’étonner du stress ??????????????????????
Si, en plus vous relevez aussi que jamais ils ne sont sortis seuls avec leurs copains (par exemple pour un simple match de foot ou SIMPLEMENT faire les courses) mais toujours en groupe dans le TRAFIC du foyer (conduit par le monitrice qui va OU IL VEUT) vous pouvez imaginer (allez, faites un effort, quoi, merde!) comment ils vont faire leur marché ? Vous pouvez imaginer comment ils vont se faire un réseau de relations ?
A partir de quoi ça se construit un réseau de relations ??? Vous y pensez un peu ??
Ce ne sont que quelques parties émergées de l’iceberg mais j’ai vu trop de retours par la case HP, trop de « débiles » se faire arnaquer par des types « sympas » lorsqu’ils sont seuls, que j’en veux beaucoup aux têtes sans cervelle avec l’injonction « insères -toi ou je te butte »... (pour le « butte », je plaisante.)
Les personnes handicapées mentales insérées de force ne sont pas seulement sujettes à l’isolement, ils sont aussi à la merci de gens sans scrupule qui utilise cet isolement … Bon, c’est court mais il y a de quoi en faire un livre...
PS Pour Napo : ne cherche pas trop loin ! Ta copine veut te larguer, mais comme elle est bonne fille, elle essaye de le faire en douceur pour que tu ne te fasse pas trop mal en tombant.
Re: Mémoire isolement social et solitude des personnes handicapées mentales ou psychiques en SAVS
Merci baleste de m’avoir répondu ...
Je rebondis tout de même sur ta réponse, projet et promesse de ne pas l’abandonner de ma part car elle avait peur. Et du jour au lendemain boom ça comme nouvelle. C’est à rien y comprendre....
Merci
Je rebondis tout de même sur ta réponse, projet et promesse de ne pas l’abandonner de ma part car elle avait peur. Et du jour au lendemain boom ça comme nouvelle. C’est à rien y comprendre....
Merci
Re: Mémoire isolement social et solitude des personnes handicapées mentales ou psychiques en SAVS
Oui, je comprends que ça désoriente. Bonne route quand même.
Pour revenir à l'isolement des personnes en SAVS, pas plus tard que ce matin je croise deux personnes (masquées bien sûr et, sur el moment je ne les reconnais) et l'une d'elle me saute dessus gentiment "ah, monsieur b comme je suis contente de vous revoir..."
C'est une de mes anciennes Trvailleuses handicapées. A peu près autonome, des psys plein de compassion l'ont calée dans un appart. Un bel appart, en centre ville.
Bilan : quatorze kilos de plus en 19 mois!!!! Et une longue plainte : "je ne vois personne sauf la monitrice du SAVS"
La monitrice est là : elle accompagne la personne chez le dentiste (assez autonome pour vivre seule, mais trop conne pour aller chez le dentiste seule ??? Non mais , où on est ???)
Je suggère aussi qu'elle l'accompagne au club de tricot (il existe un club de tricot à la MJC, avec beaucoup de braves dames) où qu'elle l'inscrive dans un atelier (il y a aussi peinture, fleurs et bouquets, patchwork etc à la même MJC) Réponse :"pas le temps".
Pour couper court l'accompagnatrice (qui a des difficultés avec la langue française : d'où sort-elle ? a-t-elle une formation ???) me dit qu'elle vont être en retard : une personne l'attend pour aller au gynéco.
Qu'est-ce que c'est que ce travail ? J'aimerais bien tenir les petits crétins qui font les plannings et les envoie par téléphone (et qui les contrôlent par téléphone, aussi)...
Bon, c'est trop court pour aller au fond de ma pensée mais tu comprends que je me fâche : on ne joue pas avec la vie des gens de cette manière.
Tu as choisi un très bon sujet de mémoire mais au moment de le soutenir, renseignes-toi pour savoir qui sera au jury : il ne faudrait pas croiser un bon pépère qui a fait son fromage dans une SAVS... Il pourrait bien ne pas supporter la remise en cause de son gagne-brioche.
Pour revenir à l'isolement des personnes en SAVS, pas plus tard que ce matin je croise deux personnes (masquées bien sûr et, sur el moment je ne les reconnais) et l'une d'elle me saute dessus gentiment "ah, monsieur b comme je suis contente de vous revoir..."
C'est une de mes anciennes Trvailleuses handicapées. A peu près autonome, des psys plein de compassion l'ont calée dans un appart. Un bel appart, en centre ville.
Bilan : quatorze kilos de plus en 19 mois!!!! Et une longue plainte : "je ne vois personne sauf la monitrice du SAVS"
La monitrice est là : elle accompagne la personne chez le dentiste (assez autonome pour vivre seule, mais trop conne pour aller chez le dentiste seule ??? Non mais , où on est ???)
Je suggère aussi qu'elle l'accompagne au club de tricot (il existe un club de tricot à la MJC, avec beaucoup de braves dames) où qu'elle l'inscrive dans un atelier (il y a aussi peinture, fleurs et bouquets, patchwork etc à la même MJC) Réponse :"pas le temps".
Pour couper court l'accompagnatrice (qui a des difficultés avec la langue française : d'où sort-elle ? a-t-elle une formation ???) me dit qu'elle vont être en retard : une personne l'attend pour aller au gynéco.
Qu'est-ce que c'est que ce travail ? J'aimerais bien tenir les petits crétins qui font les plannings et les envoie par téléphone (et qui les contrôlent par téléphone, aussi)...
Bon, c'est trop court pour aller au fond de ma pensée mais tu comprends que je me fâche : on ne joue pas avec la vie des gens de cette manière.
Tu as choisi un très bon sujet de mémoire mais au moment de le soutenir, renseignes-toi pour savoir qui sera au jury : il ne faudrait pas croiser un bon pépère qui a fait son fromage dans une SAVS... Il pourrait bien ne pas supporter la remise en cause de son gagne-brioche.
Re: Mémoire isolement social et solitude des personnes handicapées mentales ou psychiques en SAVS
Bonjour,
quelle agitation ici! En tout cas merci pour ce témoignage qui me permet d'aiguiser ma réflexion, et c'est tant mieux! Dans le travail de mémoire il est justement question de s'interroger sur le problème identifié, les pratiques, les freins et les limites de ces pratiques, de creuser les représentations que l'on peut avoir.
L'accompagnement à mon sens est un arbitrage hyper complexe entre les désirs de la personnes, ses besoins, ses limites mais aussi ses ressources, les solutions existantes et leur pertinence dans l'accompagnement de CETTE personne. Il n'est en aucun cas question de "combler des cases vides" de l'emploi du temps des personnes si elles n'en témoignent ni l'envie ni le besoin. Il s'agit plutôt, pour les personnes qui émettent un souhait de développer leur vie sociale (en milieu ordinaire ou adapté) et/ou professionnelle, de les aider à trouver la force, la volonté, les clés pour arriver à dépasser leurs limites, quelles qu'elles soient.
J'ai beaucoup de chemin à parcourir et n'en suis qu'au tout début. Mon objectif aujourd'hui est de trouver mes pistes de réflexions, de commencer à échanger avec les professionnels, puis avec les publics, afin d'affiner ma problématique et mes recherches.
En tout cas merci pour tes réponses!
quelle agitation ici! En tout cas merci pour ce témoignage qui me permet d'aiguiser ma réflexion, et c'est tant mieux! Dans le travail de mémoire il est justement question de s'interroger sur le problème identifié, les pratiques, les freins et les limites de ces pratiques, de creuser les représentations que l'on peut avoir.
L'accompagnement à mon sens est un arbitrage hyper complexe entre les désirs de la personnes, ses besoins, ses limites mais aussi ses ressources, les solutions existantes et leur pertinence dans l'accompagnement de CETTE personne. Il n'est en aucun cas question de "combler des cases vides" de l'emploi du temps des personnes si elles n'en témoignent ni l'envie ni le besoin. Il s'agit plutôt, pour les personnes qui émettent un souhait de développer leur vie sociale (en milieu ordinaire ou adapté) et/ou professionnelle, de les aider à trouver la force, la volonté, les clés pour arriver à dépasser leurs limites, quelles qu'elles soient.
J'ai beaucoup de chemin à parcourir et n'en suis qu'au tout début. Mon objectif aujourd'hui est de trouver mes pistes de réflexions, de commencer à échanger avec les professionnels, puis avec les publics, afin d'affiner ma problématique et mes recherches.
En tout cas merci pour tes réponses!