refus de travail

[line]

bonjour, j'aimerai votre avis. voila je travail pour une association et le week end de 17h a17h30 je dois aller chez une personne pour du " accompagnement et rupture d'isolement" hors cette personne (femme) vit seule et est alcoolique, donc ce week-end a mon arrivee elle etait alcoolisé, je pense que mes collegues l'ont constaté. je ne trouve pas normal decperdre 1/2 h pour etre là devant cette personne qui tiens des propos incohérents. j'ai envie de refuser d'y aller le prochain week-end.... qu'en pensez vous?

[Céline]

Bonjour line je pense que tu devrais faire une lettre à ton employeur où tu précises que cette personne tient des propos incohérents, qu'elle a peut être une attitude dangereuse envers elle même et les autres. Si la lettre passe pas, tu appelles durant ton intervention.


Il vaux mieux parfois prendre les devants. Aujourd'hui une dame qui pourtant ne bois pas, tous le monde sait qu'elle a des fixations, des pertes de mémoire. J'ai toujours signalé quand il y avait un soucis mais là, c'était la goutte d'eau qui à fais déborder le vase. Elle m'a accusée d'avoir fouillé dans sa valise et que je lui dis que c'était normal j'étais curieuse. Que j'avais aussi cassé un cadre photo, je lui dis de me montrer, elle me montre une boîte en bois, pas cassée du tout juste quelques petits morceaux par terre qui sont partis d'eux mêmes. Du coup j'ai appelé la responsable du bureau sur place et au final je n'ai plus dame, vu que elle ne vu plus de moi car d'après elle, je mens et je l'accuse de perdre la tête.


Je suis d'accord que nous avons un rôle d'accompagnement social mais si la personne est dans un état de démence ou d'alcoolémie et que la discussion est incohérente, je ne vois pas où l'on peux faire un accompagnement correctement, qui plus est si la personne devient dangereuse envers nous.

[sylvieR]

" prendre les devants " , " si la personne devient dangereuse " : c'est du conditionnel tout ça . et le cadre, puisque tu ne l'as pas cassé, ou est le probleme ? si ça se trouve elle est 50 ans en arriere et parle de sa soeur qui lui a cassé 1 truc quand elles etaient petites ??

" perdre 1/2 h " : bon...je n'ai connu que un monsieur alcoolique, mais je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps, et aime plutot ces personnes qui ont des vies.......inimaginables. je devais trier le vrai du faux, mais je ne l'ai jamais pris comme un moins que rien, et c'est le genre d'intervention ou vous etes " d'homme a homme "; je pense que les gens en grande difficultés cherchent des appuis. Si on se casse a la moindre difficultés....d'autant que choisir " ses " personnes , devant le jury ça ne passe pas !

[Céline]

Sylvie tu ne connais pas cette bénéficiaire, elle pense avoir toute sa tête car oui en apparence elle donne cette impression, seulement quand elle parle elle est dans un délire de persécution, persuadée que quelqu'un rentre chez elle quand elle est absente, alors que les serrures ont étaient changées et personne à par sa famille n'a le double des clefs. Donc oui j'emploi le conditionnel mais je sais de quoi cette personne est capable et que si elle a une hallucination quand je suis présente elle hésitera pas à m'attaquer physiquement si elle se sent menacée. Mais bref le sujet n'est pas là. D'ailleurs pourquoi tu parles d'un JURY ? Line travail, elle ne passe pas de formation ?

Donc pour toi Sylvie si la personne est complètement bourrée à ton intervention, tiens une conversation incohérente ou qu'elle est droguée et en train de planer tu reste là pendant 30 minutes à l'écouter ou la regarder c'est sa ?
Il est bien évident que quand la personne est juste légèrement alcoolisé et tient une conversation cohérente là oui on est utile, on est dans l'écoute, l'échange,dans l'accompagnement. Faut arrêter avec le délire que notre métier c'est un monde de bisounours, oui il y a des situations où nous sommes en danger que ce soit physiquement ou psychologiquement.

Quand on ne se sent pas capable de gérer une situation, on signale et on voit si un relais est possible. Envoyer des personnes démotivées par les situations qu'elles ont a gérées ne sert à rien à part alimenter les statistiques de dépression, de suicide ou d'arrêt maladie.

[sylvieR]

eh bien alors, on ne doit pas a voir la meme formation ni n'avoir appris les memes etudes de cas !

et ne dis pas que je reste plantée là pendant 1/2 h hein ! ou alors tu me montres ou j'ai ecris ça ok ?
parce que justement c'est tout le contraire. Revois tes cours sur le sujet.

et puis si on est " demotivée et ne se sent pas capable "....faut rester a faire du menage,
là vous ne risquez rien .
vous ne voulez pas etre prises pour des femmes de menage, mais vous rechignez a cette intervention, comprends pas..!

a part le retrait en cas de danger, je ne vois pas ce qui justifierait de tourner le dos a cette personne, surtout pour une 1/2 h ! profitez-en au contraire pour bosser le coeur du metier, qui n'est surement pas de tourner les talons a la moindre difficulté !!

[Céline]

Sylvie je peux comprendre parfaitement que vous vous sentez apte à gérer ce genre de situations mais tous le monde ne l'est pas. Il faut aussi savoir l'accepter


Et quand on bosse en association on nous refile tous types de cas, parfois on nous préviens même pas sur les pathologies des personnes, parfois on nous dis juste oui c'est de l'accompagnement à la personne,elle est très gentille. Et là surprise tu découvres à chaque intervention la personne bourrée. Donc dans ce cas là on a pas vraiment eu le choix d'accepter ou refuser l

[sylvieR]

je parle de jury, ce qui sous entend formation, ce qui sous entend que ce genre d'intervention, on apprends ça en formation, ainsi que tout le reste.
la mienne est pourtant un tout petit Advf au depart...
on apprend aussi le vocab, a ne pas parler de " cas " par exemple.
Et meme si on n'a pas été formé, on peut le faire un minimum par soi-meme.
mais bon.on peut aussi preferer aller faire les courses pour Mme De la TroncheEnBiais...c'est plus secure..oui

[Céline]

Je n'ai pas utilisé le mot "cas" dans le sens péjoratif mais plutôt dans le sens : tous types de situation ou de bénéficiaires.

[sylvieR]

accolé au mot " refile ", ça devient pejoratif un petit qd meme non ?
tout ça pour dire qu'on apprends ce genre de situation, en formation,
si pas de formation on peut prevoir et demander aide aux collèguex, ou se former soi-meme a coté,
3 h chez une telle personne ok, mais 1/2 H....,
et des personnes avec propos incoherents, je ne sais pas vous mais moi j'en vois tous les jours...! et les suspicions de vols qu'il y a eu chez nous venaient de gens tres propres sur eux !
a part si la personne sort un couteau ou s'approche mechemment des fourchettes ou tiens sa bouteille prete a frapper...pas de quoi demander le retrait pour ça.

Allez-y au contraire ! les faiblesses des gens sont vachement interessantes

[Marie]

Il y a la formation et les situations rencontrées. Certaines seront aptes à faire face, d'autres préfèrent éviter. Il n'y a aucun mal, de définir ses limites. Chaque personne intervenante a ses peurs, ses doutes, et c'est humain. Nous travaillons "dans l'humain". Il faut de l'humilité pour faire ce travail. La situation m'est arrivée. Je n'ai pas laissé la personne seule, mais j'ai appelé le 15, et mon service. L'alcoolisme est une MALADIE, et elle se prend en charge par des professionnels, qui savent faire. Alors, je répète que nous ne sommes pas là pour nous faire du mal. Si la situation n'est pas gérable, une autre prendra le relais et ce sera très bien.