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suite aux mobilisations des étudiants en travail social

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Rodrigues Camille

suite aux mobilisations des étudiants en travail social

Message non lu par Rodrigues Camille » 10 nov. 2014 19:25

Depuis trois semaines les étudiant·e·s en travail social se mobilisent et multiplient les manifestations :

- Jeudi 16 octobre aux côtés des professionnel·le·s de différents milieux.

- Vendredi 24 octobre, nous bloquions la Direction Régionale de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS) et obtenions un rendez-vous le lundi 27 octobre avec des membres de l'Agence Régionale de la Santé (ARS), de la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS), du cabinet du ministère des Affaires Sociales et de la DRJSCS. La réponse du gouvernement est au mieux insatisfaisante, au pire annonciatrice d'une remise en cause de nos diplômes, que ce soit dans le fond ou dans la forme.

- Samedi 1er novembre nous avons effectué une action dont le but était de rendre visible la mobilisation en nous rendant à l'Arc de Triomphe.

- Mercredi 5 novembre 300 étudiant·e·s en travail social de la région parisienne sont parti·e·s en manifestation du métro Saint Germain des Prés à l'Assemblée Nationale. Avant la dispersion de la manifestation nous avons organisé des prises de paroles. S’y sont notamment exprimés des professionnel·le·s du travail social : membres de la FSU, des formatrices et formateurs engagé·e·s au sein du collectif Avenir Educ', mais aussi des membres du syndicat UNEF soutenant la mobilisation.

Ces manifestations s’inscrivent dans la continuité d'un mouvement démarré il y a deux ans faisant suite a l'adoption de la loi dite Fioraso. Pour nous cette loi va dans le bon sens en étendant le principe de gratification des stages à la fonction publique territoriale et hospitalière, mais aucun moyen n'est mis en place pour l'appliquer, principalement sur le plan financier. La loi n'a jamais prévu de fond pour les structures, ces dernières sont majoritairement financées par des subventions régionales : elles ne seront en capacité d’accueillir des stagiaires que grâce à un financement pérenne et flêché.

Nous avons calculé qu'il faudrait 70 millions d'euros pour couvrir le coût total de la gratificfation. Nous les exigeons.

Cette situation ne nous permet pas de mener à bien nos formations (sans stage, nous ne serons pas présenté·e·s au diplôme d’État) : en effet, cette pénurie de stage place les écoles, mais surtout les étudiants, en concurrence.

Le fait de ne pas pouvoir choisir son lieu de stage faute de choix nous pousse à accepter des conditions de stage ne s’inscrivant pas dans nos projets professionnels, ce qui peut entraîner un désinvestissement des étudiants pour leur formation.

Nous exigeons l'application de la loi: la gratification de tou·te·s les stagiaires.

Cette gratification nous aide à faire face à la précarité que nous subissons au quotidien en nous permettant de payer notre loyer, nos frais de scolarité etc.

Nous sommes des travailleurs en devenir, et nos stages sont le fondement de nos formations.

Assistant·e de service social, éducateur et éducatrice spécialisé·e, moniteur éducateur et monitrice éducatrice, éducateur et éducatrice de jeunes enfants, conseiller·e économique social et familial etc. sont des métiers à part entière dont la spécificité est due à nos stages si précieux.

Ces stages, précieux, sont remis en cause par le non-financement de l’État.


Aujourd'hui nous nous battons pour ce financement. Mais nous sommes conscients que l'attaque de nos formations va plus loin ! En effet, le non financement et la non reconnaissance de nos années d’études préparent d’ors et déjà la refonte des diplômes qui a pour but de briser le travail social tel que nous le connaissons.

Aujourd'hui nous nous battons pour la gratification et demain nous continuerons de défendre nos diplômes : la reconnaissance de nos années d'études et la préservation de nos formations !

Nous exigeons donc :

– Des stages gratifiés pour toutes et tous telle que l'exige la loi !

– Les 70 Millions d'euros nécessaires pour financer les stages des étudiants en travail social au niveau national.

– La pérennisation de ce budget de 70 Millions d’euros afin que la situation ne se reproduise pas chaque année.

Ces trois semaines de mobilisation montrent que les étudiant·e·s sont prêt·e·s à continuer ! Mais nous devons encore nous battre en étant soutenu·e·s et accompagné·e·s par les centres de formations et les structures : ces institutions ont en effet une responsabilité directe dans le suivi et la formation des étudiant·e·s et futur·e·s collègues.

Les centres de formations risquent en effet de se voir dans l’obligation de ne pas pouvoir présenter certain·e·s étudiant·e·s au diplôme d’état, faute d’un nombre de semaines de stage suffisantes.

C'est pour ces raisons que nous appelons les directions de centre de formations, les structures, les professionnel·le·s, les formateurs, les formatrices et les stagiaires à nous rejoindre dans notre mobilisation.

À l'attention des étudiant·e·s d'ores et déjà en stages ou qui le seront aux dates à venir :

rejoignez nous ! Au nom de la solidarité mais aussi du caractère éphémère de votre situation ! Vous le savez la situation sera la même l'an prochain si on ne se mobilise pas tou·te·s ensemble.

N'oubliez pas qu'il est important de se mobiliser, pour sauver nos formations, nos diplômes mais aussi nos métiers !

Nous vous demandons de nous soutenir par tous les moyens possible : banalisation des journées de cours, non pénalisations des absences, soutien logistique...

Mais surtout, mettez vous en grève ! Rompez le quotidien de nos écoles et des structures, et soutenez nous physiquement par votre présence aux manifestations.

Plusieurs dates sont fixées, manifestons ensemble :

 Le 15 nov manifestation contre l'austérité. rdv place Denfert-Rochereau à 14h00

 Le 18 nov manifestation des hôpitaux publics. rdv gare Montparnasse à 12h00

 Le 22 nov la journée nationale, organisée par le collectif Avenir Educ'

IRTS Montrouge : collectifetudiantirtsmontrouge@gmail.com 07.60.55.77.43

Rabelais :
collectifetudiants.rab@outlook.fr 06.28.26.90.82

ETSUP : Alison Fayol : alisonfayol@wanadoo.fr

CEMEA : 06.35.26.70.43

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