Salut et bel été!!
Petit topic simple pour voir ce qui pourrait être améliorer dans ce travail très humain, indispensable, qu'on applaudissait tous à 20h lors du confinement mais sur lequel on crache depuis... Et après, les patrons pleurnichent que le secteur est en tension et que les gens ne veulent plus travailler! En fait, ils veulent travailler mais pas à ses conditions!
Je me lance!
1) LE SALAIRE: franchement, ça tourne plus ou moins autour du Smic et avec les responsabilités qu'on a, c'est pas normal. Certains bénéficiaires ne peuvent pas sortir du lit sans leur auxi, donc franchement, je dirais pas non à 12e net de l'heure! Surtout lors des annulations de la part des bénéficiaires, les entreprises facturent la prestations non effectuées mais nous, on perds des sous!
2) KILOMETRES: tous les Kms devraient être pris en compte et payé au minimum 0.70e, parce que travailler loin pour gagner moins, merci mais non merci. On ne vit pas toutes et tous à Paris, notre voiture, c'est notre outil de travail! On ne nous donne pas les moyens d'en prendre soin.
3) LA RECONNAISSANCE: extrêmement féminisée (je dis ça parce que beaucoup d'emplois assurés par des femmes sont dans une certaine mesure, précaires), à temps partiel, horaires fractionnées, amplitude de travail démesurée... Mais bon, à la limite, on pouvait se renseigner et s'en informé avant de signer le contrat. Par contre, les infirmières à domicile qui vous méprisent, vous prennent de haut et laissent des excréments dans la douche après la toilettes car "c'est notre taf de nettoyer"...
4) UN MEILLEUR CONTROLE: la MDPH devrait faire plus de contrôles sur l'utilisation des aides accordées. Je me retrouve à faire le ménage chez une famille de 5 personnes (tous les enfants sont majeurs) seulement parce que madame touche la PCH. Du coup, je fais le repassage de toutes la famille aux frais de l'Etat. Pareil pour l'APA: un couple qui possède une enveloppe de 34h à eux deux l'utilisent pour faire 34h de ménage. C'est plus d'une heure de ménage par jour. Que font les institutions pour contrôler le bon usage de ces aides?? Et il faut que les entreprises arrêtent de dire oui à tout: nous ne sommes pas corvéables!
5) DES INTERVENTIONS D'1H30 MINIMUM: Intervenir pour 20 minutes c'est du délire, on travaille dans l'urgence donc on risque plus de se blesser en faisant des faux mouvements...
Voilà, à vous!
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Et si on rêvait à une amélioration des conditions de travail?
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LinaInverse
- Messages : 9
- Inscription : 17 août 2023 18:35
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Priscilla29
- Messages : 5
- Inscription : 07 oct. 2023 21:43
Re: Et si on rêvait à une amélioration des conditions de travail?
Bonjour,
Je te rejoins sur beaucoup de points, pas étonnant que ce métier n'attire pas et que les jeunes partent au bout de la période d'essai.
1) Le salaire : franchement, on fait tout dans notre métier, y compris régler tous les petits problèmes de nos aînés dans la vie quotidienne, on mérite mieux d'être payer plus.
2) les changements de planning : dans mon entreprise, c'est la catastrophe, surtout depuis la télégestion. Ils se permettent de changer nos plannings sans nous consulter avant, parfois tout les jours et du coup, nous n'avons pas le droit à une vie privée. Il suffit d'un arrêt maladie pour que ce soit la panique à bord !
3)Les temps de trajet : depuis la mise en place d'un logiciel pour calculer les temps de parcours entre chaque domicile, on est toujours en retard ! Ce logiciel ne connaît ni les travaux, ni les feux de signalisations, ni les bouchons ! J'ai dit plusieurs fois d'arrêter le logiciel et de revenir à un calcul plus humain et aussi de regrouper les interventions par quartier dans la ville pour éviter de trop long trajet. Malheureusement, demandes sans réponses des employeurs.
4) La reconnaissance : c'est clair qu'il faut beaucoup plus considérer ce métier, tant au niveau des employeurs que de la société. Je déteste que l'on m'appelle encore "la femme de ménage", je suis plus qu'une femme de ménage. Et nos employeurs ne nous respectent pas plus pour notre travail.
Mais malgré tout ça, j'aime toujours mon métier, c'est un beau métier qui mérite que l'on le connaisse et qui sera plus que nécessaire à l'avenir. Même si aujourd'hui, j'ai des problèmes physiques, que j'ai mal en travaillant et que je suis en procédure de reconversion professionnelle, je ne regretterai jamais d'avoir fait ce beau métier.
Je te rejoins sur beaucoup de points, pas étonnant que ce métier n'attire pas et que les jeunes partent au bout de la période d'essai.
1) Le salaire : franchement, on fait tout dans notre métier, y compris régler tous les petits problèmes de nos aînés dans la vie quotidienne, on mérite mieux d'être payer plus.
2) les changements de planning : dans mon entreprise, c'est la catastrophe, surtout depuis la télégestion. Ils se permettent de changer nos plannings sans nous consulter avant, parfois tout les jours et du coup, nous n'avons pas le droit à une vie privée. Il suffit d'un arrêt maladie pour que ce soit la panique à bord !
3)Les temps de trajet : depuis la mise en place d'un logiciel pour calculer les temps de parcours entre chaque domicile, on est toujours en retard ! Ce logiciel ne connaît ni les travaux, ni les feux de signalisations, ni les bouchons ! J'ai dit plusieurs fois d'arrêter le logiciel et de revenir à un calcul plus humain et aussi de regrouper les interventions par quartier dans la ville pour éviter de trop long trajet. Malheureusement, demandes sans réponses des employeurs.
4) La reconnaissance : c'est clair qu'il faut beaucoup plus considérer ce métier, tant au niveau des employeurs que de la société. Je déteste que l'on m'appelle encore "la femme de ménage", je suis plus qu'une femme de ménage. Et nos employeurs ne nous respectent pas plus pour notre travail.
Mais malgré tout ça, j'aime toujours mon métier, c'est un beau métier qui mérite que l'on le connaisse et qui sera plus que nécessaire à l'avenir. Même si aujourd'hui, j'ai des problèmes physiques, que j'ai mal en travaillant et que je suis en procédure de reconversion professionnelle, je ne regretterai jamais d'avoir fait ce beau métier.
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LinaInverse
- Messages : 9
- Inscription : 17 août 2023 18:35
Re: Et si on rêvait à une amélioration des conditions de travail?
Hello et merci de ta réponse. Franchement, je me demande parfois si ce que je fais a encore du sens. On a tellement de responsabilités, tellement de pressions. Et certains bénéficiaires et patrons nous en demandent plus que nous sommes autorisés à faire.
On m'a demandé de passer la tondeuse, de faire une épilation à la cire, de repasser le linge de toute la famille. J'ai le cas d'une vieille mamie qui refuse d'aller se laver, même au gant. Quand je remonte l'info à ma direction pour qu'elle incite la famille à demander une prise en charge par la famille, on me dit "forcez la"
On nous presse psychologiquement comme des citrons, on nous envoie à 40 km de chez nous sans payer les kilomètres. On nous impose des interventions chez des bénéficiaires ayant des troubles schizophréniques alors que nous ne sommes ni formées ni même informées de la réalité des troubles.
Tout ça pour a peine le SMIC
On m'a demandé de passer la tondeuse, de faire une épilation à la cire, de repasser le linge de toute la famille. J'ai le cas d'une vieille mamie qui refuse d'aller se laver, même au gant. Quand je remonte l'info à ma direction pour qu'elle incite la famille à demander une prise en charge par la famille, on me dit "forcez la"
On nous presse psychologiquement comme des citrons, on nous envoie à 40 km de chez nous sans payer les kilomètres. On nous impose des interventions chez des bénéficiaires ayant des troubles schizophréniques alors que nous ne sommes ni formées ni même informées de la réalité des troubles.
Tout ça pour a peine le SMIC
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LinaInverse
- Messages : 9
- Inscription : 17 août 2023 18:35
Re: Et si on rêvait à une amélioration des conditions de travail?
Cest vrai que les changements de planning, pfff, OMG. Là, on a trois salariées en arrêts, on me demande si je peux travailler le lundi soir. Je dit ok et je me retrouve a faire plusieurs soirées. Mais cest quoi ce delire? J'ai donné mon avis pour le lundi, j'aurais dit oui pour une soirée supplémentaire mais là on m'impose des soirées comme si je n'avais pas de vie en dehors du travail.
JE SUIS EN COLÈRE.
Et quand j'en parle "oui mais tu comprends, c'est la merde."
Sauf que ca fait 1 an que je me tape les remplacements en cas d'arrêt (la plupart du temps de complaisance, petite ville, on se croise, mais je balance pas), et je commence à me sentir très très borderline
JE SUIS EN COLÈRE.
Et quand j'en parle "oui mais tu comprends, c'est la merde."
Sauf que ca fait 1 an que je me tape les remplacements en cas d'arrêt (la plupart du temps de complaisance, petite ville, on se croise, mais je balance pas), et je commence à me sentir très très borderline
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Priscilla29
- Messages : 5
- Inscription : 07 oct. 2023 21:43
Re: Et si on rêvait à une amélioration des conditions de travail?
En terme de demandes des bénéficiaires, ça ne déborde pas trop de mes missions mais par contre, parfois, il y a des gens ou les familles qui demandent toujours plus alors que tu n'as pas le temps de tout faire. Du coup, on se retrouve sous pression.
Chez nous, on connait bien les arrêts maladies, souvent c'est les mêmes personnes comme par hasard. Du coup, on se retrouve avec des heures supplémentaires. Comme tu dis, on dit oui pour une journée et après ils en profitent par t'en rajouter les autres jours sans te demander. Avant je disais rarement non mais maintenant, je suis plus sélective et n'accepte pas tout.
Moi on me dit souvent : "j'ai personne d'autre à qui demander ou je ne peux pas faire autrement" avec un chantage sur le fait que les personnes ont besoin d'aide et qu'on ne peut pas les laisser tomber.
J'ai déjà tout déballer à ma responsable d'agence en entretien individuel plusieurs années mais ça n'a jamais rien changé. Et pourtant, il va falloir faire des efforts dans l'avenir parce que la population vieillit et il faudra plus d'auxiliaires de vie. Le métier ne fait pas rêver, c'est compréhensible.
Bon courage
Chez nous, on connait bien les arrêts maladies, souvent c'est les mêmes personnes comme par hasard. Du coup, on se retrouve avec des heures supplémentaires. Comme tu dis, on dit oui pour une journée et après ils en profitent par t'en rajouter les autres jours sans te demander. Avant je disais rarement non mais maintenant, je suis plus sélective et n'accepte pas tout.
Moi on me dit souvent : "j'ai personne d'autre à qui demander ou je ne peux pas faire autrement" avec un chantage sur le fait que les personnes ont besoin d'aide et qu'on ne peut pas les laisser tomber.
J'ai déjà tout déballer à ma responsable d'agence en entretien individuel plusieurs années mais ça n'a jamais rien changé. Et pourtant, il va falloir faire des efforts dans l'avenir parce que la population vieillit et il faudra plus d'auxiliaires de vie. Le métier ne fait pas rêver, c'est compréhensible.
Bon courage