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Sensation de couler

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Danii
Messages : 3
Inscription : 15 févr. 2025 16:47

Re: Sensation de couler

Message non lu par Danii » 15 févr. 2025 21:55

Bonsoir Enid,

J'ai lu les échanges autour de ce post et je trouve tout cela vraiment intéressant notamment par rapport à mon projet de mémoire.

En fait, je suis travailleur social dans l'habitat et je prépare un Master recherche en travail social et pour les besoins de mon projets de mémoire,
je dois réaliser des entretiens avec des personnes engagées dans une formation des métiers du social (diplôme d'Etat ou non), et des personnes
déjà en poste.

Aussi, je cherche à comprendre les motivations qui poussent à choisir ce type de carrière, et je m'interroge sur les différences de représentations
et de pratiques qui pourraient exister suivant le cursus choisi. Enfin, je m'intéresse également aux savoirs issus de l'expérience et comment ils sont
utilisés en milieu professionnel.

Si vous avez un peu de temps à me consacrer, j'aimerai vous proposer un entretien via Teams afin que je puisse enregistrer l'échange qui sera
anonyme et utilisé uniquement dans le cadre de mon projet. Nous pouvons également avoir un échange sur le sujet que vous abordez dans le post avec un retour sur mon parcours professionnel et mes ressentis (je me suis aussi reconnu dans votre description à mon grand étonnement je découvre que d'autres passent aussi par là...).

Je vous remercie d'avance pour votre retour, et si vous l'acceptez, un entretien qui selon moi serait mutuellement enrichissant.

Daniel
Enid80 a écrit :
14 janv. 2025 23:30
Bonjour Mimi, bonjour Gina, bonjour Lily

Tout d’abord, je souhaitais vous remercier du temps consacré à la lecture de mon post, de votre écoute et de vos retours.
Depuis la rédaction de ce message, j’ai effectivement pris la décision d’en parler à mon médecin qui a posé le diagnostic de burn out. Je suis en arrêt de travail, mais culpabilise beaucoup de cette situation, vis-à-vis du service, des collègues, de ne rien faire... J’essaie de me concentrer sur le fait que cette période pourrait m’aider dans mon introspection et dans mes questionnements.

@Gina : vous le relevez bien, l’angoisse est une très vieille « colocataire » :’). J’ai effectivement conscience que cet arrêt de travail n’est pas une solution sur le long terme. Des traitements médicamenteux contre l’angoisse ont déjà été prescrits, mais finalement déconseillés par mon médecin au regard des effets secondaires et du risque d’accoutumance (et ça me va très bien finalement), j’ai tenté les compléments alimentaires. En soit, la psychothérapie reste la première indication en termes de prise en charge.
Je suis toujours accompagnée par ma psychologue, que je vois régulièrement depuis des années. Vous avez soulevé un point important, je me questionne depuis quelques temps sur le fait de changer de professionnelle, car je me sens moins alignée avec les techniques thérapeutiques proposées et donc, moins en progrès. Peut être que cela pourrait être un autre axe à envisager, avant de requestionner définitivement ma légitimité dans le travail social.

@Lily : tout d’abord, je te souhaite bon courage pour ta période de formation, qui est très enrichissante mais pas de tout repos. Tu es en quelle année actuellement ?
Je suis désolée d’apprendre que tu passes également par cette phase de doute très inconfortable et compatis pleinement à ta situation, qui m’a l’air similaire.

Actuellement, je doute de mon orientation professionnelle. Au cours de mes contrats, j’ai déjà expérimenté des moments où je me sentais bien dans ce que je faisais, où je me sentais à ma place, mais qui finissaient toujours par retomber en angoisse, avec le sentiment d’incompétence en sus…

Ces doutes étaient déjà présents en formation, mais je pensais (ou préférais croire ?) que cela était inhérent au processus de formation, même si je n’ai jamais osé en parler à mes camarades... Je redoutais le moment où j’allais devenir pro (les stages ont été validés et réussis, mais toujours difficiles à vivre), tout en ayant envie d’être autonome. Comme toi, ma thérapeute, mes proches et mon environnement professionnel m’ont poussé et me poussent à continuer, n’ont jamais requestionné (du moins, à ma connaissance) ma légitimité dans le travail social ou la formation. Cela peut être encourageant, mais on se sent toujours seule face à nos questionnements.

J’ai beau réfléchir et analyser la situation, je suis incapable de savoir si ce doute et ces remises en question fréquentes sont une manifestation de l’angoisse qui était déjà présente et qu’il faut de toute façon traiter, ou une véritable inadéquation dans l’orientation professionnelle (ou peut être que ce doute est inconsciemment entretenu, parce que la question de la légitimité dans ce poste est trop douloureuse au regard du chemin parcouru… ?).

De ton côté, est-ce que tu as déjà eu l’occasion d’échanger avec tes camarades de promo (tu n’es peut être pas seule à ressentir ces doutes et de cet inconfort ?) et/ou avec tes responsables de formation ? Comment cela se traduit pour toi au quotidien ?

En tout cas, je vous remercie encore de vos différentes réponses

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