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Re: epm meyzieu
Publié : 25 avr. 2010 19:33
par une jeune
alor cher educateur je sor de meyzieu et tu ne sai pa ou tu mer les pied tu rentre en enfer si tu est maton la ba pren une bonne assurance car un mot de traver persone nézitra a te pietiner o contrair si tu est un bon edukateur comme fred par exmple tu nora okun soussi
en tou ka bonnne chanccceeee
Re: epm meyzieu
Publié : 27 avr. 2010 22:13
par Philippe
Salut,
Je rejoins Nono. Il ne suffit pas de se dire éducateur pour faire de l'éducation; tout comme il ne suffit pas de se nommer "structure éducative" pour être un lieu d'éducation. Bon nombre d'établissements de la PJJ demeurent des lieux où règne le chaos et la destructuration des personnes prises en charge. Les fonctionnements institutionnels peuvent être sérieusement déconnants, voire pathogènes. A l'inverse, certains foyers réalisent un bon travail d'accompagnement éducatif réfléchi et sensé. A quoi cela tient-il? Un savoir-faire, des valeurs éthiques et professionnelles, une envie d'agir, de l'innovation.... En somme, cela repose sur des personnes et leur cohésion/cohérence. On en trouve en milieu ouvert, en foyers, en CEF et même en SEEPM. N'en déplaise aux bien-pensants de la PJJ. Les prisons ne sont pas des lieux d'éducation. Cela ne veut pas dire que des espaces éducatifs ne sont pas existants dans ces lieux. Il faut cependant mesurer l'impact et les limites de l'intervention éducative. La prison est un lieu régi par un fonctionnemment artificiel. Un travail d'accompagnement éducatif est possible dans la mesure où la privation de liberté n'est pas synonyme de liberté de parole et d'élaboration.La mise en mots et la mise en pensée constituent alors des outils de travail précieux et féconds. Tout cela constitue des amorces d'une possible réalisation de soi, que seule la liberté peut consacrer.
Tirer des boulets de canon sur les SEEPM permet de détourner l'attention sur de nombreux problèmes propres à la PJJ. Ex: Les hébergements éducatifs (EPE) qui ne n'accueillent que les jeunes sous CJ que l'on fait révoquer au moindre écart de comportement. Dans l'institution totale qu'est la prison, aucune échappatoire n'est possible (à l'exception d'un transfèrement qui demeure à la marge). Les professionnels doivent faire face à chaque adolescent. Pour certains jeunes, la prison devient tristement un lieu de contenance et de constance où ils peuvent expérimenter des liens positifs avec l'adulte. Pour conclure, on éduque là où on choisit de rencontrer l'adolescent et faire un bout de chemin avec lui. On peut toujours se cacher derrière son petit doigt et des pseudo-principes moralisateurs ou inquisiteurs. Dans le tas d'éducateurs bourrés de certitudes, j'ai choisi celui qui accepte de douter encore et ne prétend avoir aucune vérité.....
Re: epm meyzieu
Publié : 11 mai 2010 16:54
par Céline
Il faut être honnête si on est éduc, c'est pas pour voir des jeunes incarcérés.
Mais aujourd'hui cette structure existe et notre boulot est de bosser où sont placés les jeunes (c'est pas pour cela que l'on fait notre métier ??), s'ils avaient le choix eux aussi seraient ailleurs.
Donc arrêtons de tirer sur les ambulances et pensons aux jeunes qui ont besoin de nous où qu'ils soient !!
Re: epm meyzieu
Publié : 29 déc. 2010 22:37
par lili
"si ils avaient le choix ils seraient ailleurs" !!! non mais je reve là !Personne NE LES OBLIGE a faire des conneries, ils se mettent dans cette situation eux-meme. Educateur ne veut pas dire tout excuser, mettre des limites fait partie de notre travail meme si cela doit passer par l'incarceration. Renseignez-vous un peu mieux et vous verrez que lorsqu'un mineur arrive dans un EPM c'est qu'il a une longue liste de faits pas des plus glorieux a son actif et qu'il est deja passé dans toutes les autres structures existantes.
Re: epm meyzieu
Publié : 09 janv. 2011 12:04
par phip'
Ca commence à être lourd les polémique sur les EPM. Les jeunes sont obligés d'y être si la justice le décide, les adultes NON.
Alors les uns, laissez les autres y travailler s'ils le veulent, et venez voir ce qu'il s'y passe avant de critiquer.
J'amènerai juste une pierre au débat, en répondant à Lili, qui dit :
"lorsqu'un mineur arrive dans un EPM c'est qu'il a une longue liste de faits pas des plus glorieux a son actif et qu'il est déjà passé dans toutes les autres structures existantes."
Malheureusement... ce n'est pas vrai... Travaillant à l'EPM de Marseille, je vois de plus en plus de primo délinquants incarcérés...
Même si les juges nous répondent qu'ils n'y a pas plus d'incarcération qu'il y a quelques années, il n'empêche que nous (éducateurs) sentons le vent tourner quand même.
JE pense que cela est du au manque de moyen des autres structures, et donc au "manque" de cadre et de possibilité d'action de celles ci, qui ne donnent plus confiance au juges, qui préfèrent alors incarcérer...
Et c'est la spirale infernale, et ce sont les jeunes qui morfles...
triste pensée...
Phip', qui travaille (lui!) en EPM!
Re: epm meyzieu
Publié : 09 janv. 2011 23:25
par elodie
bonjour je prepare le concours educ a la pjj mais j'ai dut mal a avoir des renseignements sur le genre de doc qu'on va avoir lors de l'ecrit et surtout la methodologie. est ce que tu ais aller a l'ecole a roubaix parce que les infos ne sont pas clairs non plus je ne sais pas combien de temps nous restons la bas...merci de me renseigner si tu peux.
Re: epm meyzieu
Publié : 11 janv. 2011 12:17
par Enora
Bonjour phip'
Je suis étudiante en Master 1 de psycho-criminologie et j'ai choisi le thème des Établissements pénitenciers pour mineurs pour mon mémoire. Il s'agit pour moi de faire un état des lieux de ce dispositif depuis leur implantation il y a quelques années. Puis de déterminer si les jeunes incarcérés en EPM vont à leur sortie suivre la voie de la réinsertion ou au contraire celle de la récidive.
Je recherche donc des contacts avec les professionnels ou les jeunes qui ont vécu cette expérience en EPM. J'aimerais avoir des informations sur le fonctionnement de ces établissements (public accueilli, age en moyenne, pour quels délits, l'emploi du temps quotidien, les activités), puis des renseignements sur l'efficacité et l'utilité (ou non) d'une telle prise en charge. Une fois les jeunes "libérés" que deviennent-ils? Y-a-il un suivi derrière?
Bref tout plein de questions à poser, par message privé si possible
Je vous remercies d’avance pour vos réponses
Re: epm meyzieu
Publié : 11 janv. 2011 14:59
par Enora
Bonjour "une jeune",
Votre vécu à L'EPM m'interesse.. Comme je l'ai posté un peu plus haut, je fait un mémoire sur ce type d'établissement. Il y pas mal d'éducateurs qui en parle mais très peu de jeunes. Donc j'aimerais pouvoir discuter avec vous, par mails privés, de votre point de vue la-dessus si vous êtes d'accord.
Re: epm meyzieu
Publié : 13 janv. 2011 18:53
par phip'
Bonjour Enora, je répondrais bien à tes questions, mais malheureusement, j'en suis incapable!
Tout d'abord le fonctionnement des EPM diffère selon l'établissement.
Je ne connais que celui de Marseille, et ne permettrai pas de parler des autres.
Ensuite l'efficacité et l'utilité d'une telle prise en charge...
La question est presque philosophique...
L'utilité d'un travail éducatif...l'EFFICACITE... le maux de la décennie... tout doit être efficace, et visiblement efficace, et rapidement efficace!!
Mon (notre) travail n'a que rarement un effet immédiat (et les parents d'ados le savent très bien je pense). Il aura peut être un effet dans 6 mois, dans 2 ans, dans 10 ans... qui sait?
L'administration pénitentiaire, elle, peut avoir une efficacité immédiate. (et ce n'est pas une critique, c'est juste sa mission, à savoir assurer la sécurité). Un jeune ne respecte pas les règles internes, agresse quelqu'un, ou autre : immédiatement, il est contenu (physiquement) puis enfermer.(en Quartier Disciplinaire, en unité a traitement différencié, ou simplement en cellule)
Ça, c'est de l'efficacité! Mais c'est aussi la limite du fonctionnement entre l'AP et la PJJ.
La ou les éducateurs ont besoin que ça bouge, que ça pique un peu, que sa remue, pour pouvoir travailler avec le jeune, l'AP elle, souhaite du calme, du silence, de l'immobilisme (le tout sur fond de paranoïa au suicide).
Bref, le débat est sans fin, je comprend totalement que certains éducs soient "contre" les EPM et ne souhaitent pas y travailler.
Perso je pense que là ou il y a des jeunes, nous nous devons d'y être.
Pour le devenir des jeunes à leur sortie de détention, tu devrais contacter des éducateurs de Milieu Ouvert. La plus part des jeunes incarcérés sont suivi par un CAE (même si de plus en plus de jeunes n'ont pas de suivie M.O. a leurs entrées à l'EPM!)
Ce sont ces éducateurs qui suivent les jeunes (généralement)avant, (aussi)PENDANT, et (la plus part du temps) après!
Les educ' de l'EPM n'ont plus aucune mesure ni raison de suivre un jeune après sa sortie.
Quant à "un jeune", je doute qu'un jeune de l'EPM aille sur "le social"... maintenant, de nos jours, tout est possible!
Voila, j'ai quand même réussi à répondre un peu ...!
(Ca ne reste que mon avis)
Phip'
Re: epm meyzieu
Publié : 16 janv. 2011 11:34
par Enora
Bonjour,
Merci pour ces réponses, c'est effectivement un bon début.
Peut-être que le mot 'efficacité' n'était pas le bon, parlons plutôt de prise en charge 'adaptée'??
Moi ce qui me pose question c'est cette notion d'éducatif que toutes les plaquettes de présentation des EPM du ministère de la justice prônent! En effet, j'ai du mal à saisir en quoi une prise en charge aussi courte (deux mois et demi maximum si j'ai bien tout suivi) peut être éducative. Qu'a-t-on le temps d'apprendre en si peu de temps? Je suppose que les règles de bases (se lever, respecter les horaires, aller en cours, etc) cela doit fonctionner assez bien. Mais ensuite..? Comment en 45 jours (maximum) peut-on retrouver un niveau scolaire décent, préparer sa sortie, s'adapter aux personnels et aux pairs? C'est bien ce que proposait le gouvernement qu'en il parlait de l'ouverture de ces EPM?
D'ailleurs les cours proposés qu'en est-il vraiment? Car je suppose que les jeunes ont des ages et des niveaux scolaires différents et qu'ils ne bénéficient pas de cours particuliers. Comment réagissent-ils fassent à cette obligation de retourner en cours? Cela se fait sous la contrainte ou réussit-on à les réintéresser? Ont-ils des devoirs a faire le soir?
Et sinon j'aimerais avoir une idée de qui sont ces jeunes? Pour être incarcéré en EPM, faut-il avoir une série de forfaits derrière soi? Ou pas du tout? Y-a-il une "typologie" de jeunes particulière? Pour quels délits risque-t-on l'emprisonnement en EPM? Quels ages ont-ils en moyenne?
Encore merci pour vos futurs éclaircissements, ENORA