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Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 01 juin 2020 17:47
par NATTIE
Ni la portée des mots et Et comme le chantait si divinement Jacques Brel Ni l'élégance d'être nègre !

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 03 juin 2020 12:08
par Po3m
NATTIE a écrit :
01 juin 2020 17:47
Ni la portée des mots et Et comme le chantait si divinement Jacques Brel Ni l'élégance d'être nègre !
Personnellement, j'assume mes propos et ma pensée. Je ne vois pas quelle situation j'ai retourné puisque j'ai reconnu une maladresse ?
Ce n'est pas la couleur de peau qui définit le nègre littéraire. N'y voyez pas de racisme dans mes propos, il n'y en a aucun.

C'était pour nourrir l'idée qu'il suffit "du bon graphiste à pas cher" et que métier passion ne signifie pas faire le "bon graphiste / petit nègre" dans le sens travail gratuit. A aucun moment je n'ai le sentiment d'insulter la mémoire des peuples noirs.

Pour moi non, ce n'est pas une expression comme une autre. Notre langue est profonde, il n'y a rien à gagner à vouloir l’aseptiser...
Derrière des mots, des expressions, il y a une histoire.

Les œuvres des époques passées doivent restées écrites dans leur contexte historique et socio-culturel (des livres sont réédités "modifiés pour ne plus choquer donc "le bien pensant". Il y a un temps où "le racisme" était un fait scientifique donc était "normal" (il ne faut pas en effacer "la honte historique" et continuer à le transmettre à nos générations futures avec un à propos pédagogique). Il était donc tout à fait admis d'être raciste et de différencier races et castes. Le dire aujourd'hui n'a absolument rien de choquant pour moi. Le dire à nos enfants non plus, au contraire car comment "bien" éduquer sinon ? Une pensée ça se forme et la langue y aide grandement. Qu'y a-t-il comme profondeur culturel dans "prête plume" ? Pourquoi pas porte-stylo tant qu'on y est ? Et son pendant anglicisme "écrivain fantôme" ? Voilà que l'on vit dans une époque où l'homme de l'ombre doit lui aussi être transparent.

Mais de tout ceci, d'origine, ce n'était pas le propos. Ce n'est pas une honte comme Graphiste d'être assimilé à un nègre, ce n'est pas du tout ce que je voulais écrire. Je voulais dénoncer qu'il est couramment d'usage de ne pas vouloir payer ou de vouloir casser les tarifs d'un graphiste pour les mauvaises raisons, et c'est bien la pensée du "mauvais client" que je dénonce, mon terme plus choc vise à le dénoncer. Aucune connotation raciste dans le contexte (le racisme ne doit pas être "réduit à l'utilisation du seul mot" mais être pris dans son contexte).

En revanche, je finis par recevoir vos insultes. Regrettable de me lire condescendant là où je ne le suis aucunement.
Bonne journée.

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 03 juin 2020 12:17
par Po3m
NATTIE a écrit :
01 juin 2020 17:23
Votre retournement de situation est flatteuse pour vous et prouve votre condescendance !
Pardon, en toute sincérité, j'ai relu plusieurs fois, je n'arrive pas à comprendre ce que vous avez pu percevoir de "mal" pour vous dans mes propos.

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 03 juin 2020 13:35
par NATTIE
Bonjour,
Vous parlez d’une histoire de Suprématie d’un peuple sur un autre avec toute la souffrance que cela véhicule encore aujourd’hui et vous voulez que nous reconnaissions vos expressions nauséabondes , je vous réécris Bon Graphiste Petit Nègre !
En plus sur votre seconde interprétation, vous assumez effectivement votre maladresse sur les termes employés au vu qu’un Nègre Littéraire est valorisé malgré un statut peu mis en Avant mais qui a tout de même son lot de consolation , il gagne du Fric ect mais Qu’est-ce qu’un être humain Noir a de Dévalorisant à vos yeux ??
Pour ma part, le mot Nègre si il n’est pas employé comme vous le faites, ne me dérange pas , nous l’avons repris à notre compte pour y créer un courant littéraire militant par exemple représenté par Aimé Césaire ou Paulette Nardal, La Négritude ....
En plus, vous êtes censé savoir vous qui maniez si bien les mots que ceux-ci évoluent au gré du temps, au fil de l’Histoire, certains se greffent à notre langue ou le contraire ou un sens plus péjoratif leur est attribué....
Le dictionnaire de la langue française et le vocable sont en mouvement et bien heureusement parce qu’il y a des savoirs, des pensées, des réflexions, des compréhensions , des actions, des peuples ect..... qui nous apportent une remise en question, un entendement plus affiné ou pas ...
Quelqu’uns croiront que nous édulcorons le langage, l’interaction et comme il est bon de raconter n’importe quoi de nos jours , invoqueront des humoristes qui n’auraient pas pu dire la moitié de leurs textes actuellement alors que si ces grands noms de Saltimbanques se sont exprimés comme ils l’ont fait c’est parce qu’ils avaient un Talent !!

PS: je n’ai aucun réseau social ( à part celui-ci car je prépare un concours et j’ai une descendance 😏 )

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 03 juin 2020 15:50
par Po3m
Bon graphiste petit nègre ne contient aucune référence à la couleur de peau mais contient bien le sens de petit nègre dans le sens corvéable, mais je le répète, vous y voyez le mal là où il n'y en a aucun. Je ne parle pas de peuple noir à travers cela mais de la tentative, à notre époque, à dévaloriser la valeur travail. Il est bien évident que le terme "petit nègre" est ici employé dans un contexte péjoratif, mais pas pour désigner un homme noir, là se trouve toute la différence. Peut être aurais je du écrire "bon graphiste petit esclave", mais ce n'est pas moi qui réduit le graphiste à l'esclave. Au contraire, mon propos tient à le dénoncer. Je ne cherche pas de légitimité de descendance pour débattre. Je ne suis pas non plus sur les réseaux sociaux (uniquement pour diffuser mes créations mais pas pour débattre).

Lorsqu'une personne ne veut pas mettre (par exemple) plus de 80€ pour un logo (ce n'est qu'un exemple) je pense qu'un Nègre (littéraire ou graphique, peu importe le domaine) se sent pris tout autant être comme "petit nègre" et se sentirait offensé. Je suis le premier à dénoncer non pas les mots nauséabonds, mais les idées nauséabonds. On vit dans un monde où il est possible d'exprimer brillamment des idées nauséabondes en utilisant donc les mots politiquement corrects. C'est cela qu'il faut condamner. Hors ici ce qui vous choque, et je peux l'entendre, n'est pas le sens de mon propos, mais une expression que vous jugez inappropriée. Le terme "petit nègre" ici ne vise pas à rabaisser un peuple ou un homme noir, mais vise à rabaisser "celui qui n'a pas de budget" et cherchera à dévaloriser donc un graphiste, à travers des arguments eux inaudibles. Je peux d'ailleurs en faire sujet, c'était même prévu.

Le terme de négre dans la littérature n'est en rien une connotation raciale. Il signale l'homme de l'ombre et non un homme noir.
Pour cette raison, et pour éviter de commettre la confusion chez le lecteur, j'aurais pu éviter de parler de "petit nègre" qui, en littérature, fait référence à un français colonial. Mais le sens d'une expression évolue avec son époque. L'état d'esprit colonialiste, vous le savez, est aujourd'hui économique, elle est écrite dans le principe même de la mondialisation contemporaine (exploitation des pays dits "en voie de développement" pour ne plus employer les mots qui fâchent) et par ailleurs je ne cesse de le dénoncer haut et fort.

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 03 juin 2020 16:15
par Po3m
NATTIE a écrit :
03 juin 2020 13:35
alors que si ces grands noms de Saltimbanques se sont exprimés comme ils l’ont fait c’est parce qu’ils avaient un Talent !!
Pas entièrement d'accord. S'ils en sont arrivés là, ils ont commis des "couacs", c'est inévitable dans ce genre de parcours. Il n'y a qu'ainsi qu'on évolue, qu'on apprend, qu'on progresse. Mais à partir du moment où vous vous exposez, il faut accepter la critique d'une et deux savoir faire la part des choses. Je peux vous le dire et c'est fou mais dans le contexte de notre débat ça prend un tout autre sens, il m'est arrivé d'écrire "être une machine à broyer du noir"... savez vous pourquoi ? Bien, je vous réponds, parce que lorsqu'une personne m'envoie des ondes négatives, où d'intention malveillante (ça peut arriver) j'ai appris à transformer cela en lumière. Je lui renvoie positivement et humainement.

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 03 juin 2020 21:20
par NATTIE
Bonsoir,
L’art de jouer avec les mots car nous avons bien compris où vous puisez l’énoncé Petit Nègre, donc je comprends votre référence qui est bien celle que nous croyons !
Vous parlez d’une exploitation que je connais malheureusement trop bien !
Personne ne demande de réécrire Le Code Noir ou l’Essai sur l’inégalité des races humaines de Gobineau.... Nous ne fustigeons pas non plus Victor Hugo d’avoir pensé que « le blanc a fait du noir un homme » , rassure-vous nous n’édulcorerons pas vos symboles !
J’espère que je ne vous envoie pas de mauvaises ondes car j’apprécie vraiment votre écriture mais j’étais resté coi devant cette expression qui se rattache, elle, à des temps négatifs, à une pesanteur, un enfermement d’une civilisation souvent malmenée par des expressions et des clichés !
Et si vous broyez du noir d’une petite critique c’est que finalement elle est peut-être fondée car moi nul ne m’atteint dans mon esprit quand je suis claire avec moi-même..... Vous transcendez cela en positif , c’est justement comme cela que nous nous Humanisons....
Cordialement

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 03 juin 2020 22:31
par Po3m
"Nous" parlez en votre nom chacun a une opinion différente sur la question.
Je ne joue pas avec les mots, j'exprime ma pensée. Je ne détiens pas la vérité mais mon intention n'est pas nuisible.
Je pense que vous vous donnez bonne conscience à travers une réaction soudainement exagérée. L'actualité n'y est sans doute pas étrangère, mais je ne suis pas l'une de ces sorcières à chasser, merci de ne pas vous tromper d'ennemi si vous en cherchez.
Condescendance, l'art de jouer avec les mots, vous vous méprenez surtout suite à mon mea culpa. Je pense qu'il y a un malentendu.

Je pourrais penser que votre attitude, elle, est condescendante et que vous prenez les peuples noirs pour des imbéciles. Je pourrais le penser...

Bonne soirée.

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 03 juin 2020 22:55
par NATTIE
Mais quelles actualités, quelle bonne conscience, ce n’est pas la première fois que je commente vos écrits sur ce réseau communautaire Social donc relisez vos Argumentaires, vos observations ou Histoires et j’y parais quelquefois car malgré nos 2 mondes très différents, je me retrouve dans vos ressentis et je trouve que vous racontez dans les problématiques sur votre métier par exemple ou sur le confinement des émotions que j’avais du mal à exprimer aussi bien que vous !
J’expose donc aussi mes opinions à travers vos écrits, je suis dans un échange d’idées, vous me faites réfléchir par votre positionnement et par certains de vos mots finalement ....
En vous remerciant de m’avoir répondu !!

Re: Du confinement à la carotte...

Publié : 04 juin 2020 12:25
par Po3m
Bonjour,

Juste pour répondre, l'actualité l'affaire Floyd, je ne crois pas que vous soyez passée à côté, et ce malgré les violences racistes quotidiennes bien sûr. Personnellement, je suis quelqu'un d'assez sensible donc bien sûr, une partie de l'actualité peut me toucher. Ca n'a rien à voir avec ce que vous avez soulevé et notre débat même s'il peut y avoir comme ça, un lien malgré tout. Je veux dire par là que ça peut mettre à fleur de peau et il est certain que lire dans ce moment "Petit nègre", peut semer le trouble dans l'esprit et diluer totalement le contexte dans lequel le terme fut inscrit, pour se retrouver mêler avec une connotation raciste qui de base n'existe pas, sinon dans la tête du lecteur à un temps et un espace donné. Mais vous avez raison en un sens, un terme pourrait me prêter des intentions ou des idées qui ne sont pas les miennes. Vous l'avez noté, je n'en ai pas mesuré la portée.

Ce petit article est plus une "idée" exposée que je souhaite par la suite argumenter en m'appuyant sur des études. Non pas pour valider un résultat qui serait pris comme vérité (ce serait une mauvaise démarche), bien sûr ce constat d'une telle constante n'est pas VRAIE, c'est une observation pour noter à quel point un projet peut demander de s'investir et que l'échec lui n'est pas un absolu. Qu'à mesure de sa progression on arrive à mieux définir un projet, à le rendre plus réaliste, à lui donner plus de "chance" d'aboutir et que bien sûr ce n'est pas réservé à une minorité (fort heureusement) ça nous concerne tout à chacun. C'est une base comme une autre mais j'essaie de rendre forme à ce type de réflexion. Quand tu dis à quelqu'un que dans un domaine particulier, ce projet à moins de 2% d'aller au bout, ce n'est pas pour décourager. Le travail accompli, lui, permet d'augmenter au fur et à mesure cette chance de succès. C'est pour noter que les projets, surtout les premiers, et durant parfois plusieurs années, qui se plantent, ce n'est pas la fin du monde. Ca parait banal dit comme ça, mais combien de personnes "abandonnent" parfois, "tout", même si ce n'est pas un jugement bien sûr. Chacun est libre de tourner une page pour autre chose.

Dans certaines, tiens en illustration par exemple, la moyenne d'un illustrateur qui arrive à maturité pour se développer, se faire connaître, etc... se situe autour de la 40ène... (remarquez aussi que la moyenne d'âge d'un entrepreneur qui se lance pour sa 1ère se situe autour de 42/43 ans, ce n'est pas un hasard)... bien sûr, dire "se lancer" quand dans ton domaine tu as déjà 20 et parfois près de 30 ans de pratique, bon... ça permet aussi de voir que ceux qui arrivent à se propulser "jeunes" (et c'est tant mieux, au contraire même), et bien c'est une chose assez "rare", ce pour plusieurs raisons : on arrive à se lancer jeune parce qu'on a pu faire des études dans un domaine particulier ce qui a permis des rencontres sociales fortes qui vont perdurer dans le temps et favorise un parcours professionnel plus cohérent, bien sûr, vous avez aussi l'environnement proche qui jouera aussi un grand rôle, le terreau d'une personnalité, le caractère, etc... les rencontres surtout, les histoires qui se tissent entre les personnes. C'est très important aujourd'hui on parle de "réseauter" mais je n'aime pas trop ce terme, par la connotation justement internet, numérique, automatique, le réseautage n'est qu'un terme mais voyez, ici j'y vois une connotation déshumanisante comme s'il "suffisait de" mais non, pas du tout.

Je pense que ce qui compte, bien sûr le travail, mais aussi l'expérience vécue en commun, l'aventure humaine qu'on arrive à un moment donné à partager. Eventuellement, on valorise cette aventure, et si j'ose dire, on la vend. Mais il y a du sens, derrière, de l'expérience, du savoir-faire, de la dextérité, du vécu. C'est tout ceci qui par extension, naturellement, fait un savoir-être.

C'était pour être dans la continué de mon propos (à l'origine ce petit article).

Bonne journée.