Le Social

Si vous vous souvenez d'un cours sur le non-jugement, commencez par vous le rappeler avant d'écrire de tels posts Bambi.
Effectivement, avec notre métier, nous avons tendance à parfois commencer par imaginer le pire. Le pire, parfois existe, même chez nos voisins dans nos résidences tranquilles.
Si, tout bien réfléchi, la situation n'est pas si dramatique, et que les cris sont ceux d'un couple qui se dispute (comme la plupart des couples), alors autant faire intervenir le concierge, rapport au tapage.
Si cette personne est très inquiète, comme tout autre citoyen (cela se fait bien dans d'autres immeubles et de façon anonyme), pourquoi ne pas faire une IP? Après tout, nous ne vivons pas avec elle, et ne savons pas la teneur des propos des voisins et ne connaissons pas la situation des enfants.

Ma secrétaire a eu la même situation avec des voisins. En en parlant avec nous, ses collègues, elle a décidé de faire une IP, craignant pour le bien-être des enfants. Depuis, j'accompagne la mesure en AED car les parents étaient demandeurs d'être accompagnés face à leurs difficultés de couple et de parents.

à Lau, j'ai failli dire exactement la même chose concernant le non jugement.

j'ai connu en formation (il y a 4 ans pas si vieux) des étudiants qui se permettaient de coiffer toute la promo du jugement parce-qu'elles estimaient qu'elles détenaient la vérité et que les autres disaient vraiment n'importe quoi.

or personne n'a la vérité, nous ça que la protection de l'enfance c'est très difficile. agir ou pas agir, quel est notre devoir en tant que citoyen ? qui est à la base ma première question, imaginez si je ne vous avais pas dit que j'étais assistante sociale vous m'auriez conseillé comme simple citoyenne lambda et il n'y aurait eu certainement pas eu tous ces jugements déplacés. toutes les questions qu'on se pose quand on entend de hurlements qui font peur un peu limite tarés quand même, mais ça on devrait le savoir dans les mois qui vont venir si ce sont des gens qui peuvent habiter en collectivité de façon harmonieuse ou non.

personnellement je ne fais pas de protection de l'enfance dans mon travail j'ai choisi un milieu où j'en fais pas et ça de façon tout à fait orientée car je n'aurais pas été efficace (chacun son domaine, les a. s ne peuvent pas travailler non plus avec tous les publics on es t plus efficace avec certaines personnes, privé ou public etc.) et je trouve qu'en protection il y a pas mal d'a.s qui veulent prendre le pouvoir. c'est un tout autre débat que je ne développerai pas ici. j'ai vu en formation des futures A.S qui m'on fait peur. vraiment. des gens qui jugeaient systématiquement alors qu'on est dans le non jugement. des gens qui critiquaient les actions des autres collègues alors qu'on était là pour apprendre et pas pour dire à l'autre qu'elle est nulle de réagir comme ça, qu'heureusement elle fait pas partie du gign ou toute autre gentillesse de leur part pour les remettre à leur places. le non jugement commence par la non violence dans les mots. c'est en tout cas, l'idée que je me fais du non jugement, non jugement des fautes de l'autre. vous ne jugeriez pas la mère ou la mère qui bat son enfant en protection de l'enfance ? alors pourquoi juger vous une collègue qui essaye de comprendre ou qui demande de l'aide pour qu'elle fasse la part des choses ? c'est parce-qu'on a notre D.E qu'on ne peut plus être aidée en tant que collègue. Bambi tu feras des erreurs dans ta vei professionnelle ou tu en fais, on a souvent besoin de revoir notre formation, notre attitude, nos jugements, notre positionnement, notre métier n'est jamais acquis définitivement, c'est toujours des remises en question, tu aurais aimé qu'on te réponde comme tu l'as fait pour moi si demain tu as besoin d'une aide , ben non alors la première des choses, d'accord pour le non jugement (et je parle aussi des autres qui sont intervenus) mais c'est pas la peine d'en mettre une couche de jugement sur une collègue qui va trop vite dans son jugement. et je te le dis vraiment en tant que collègue sans méchanceté aucune crois moi.

Si j'ai jamais voulu bosser avec des a.s de secteur ou en protection de l'enfance , c'est ce post et vos réponses qui me rappelle pourquoi.

j'aimerais qu'on soit moins dure avec les collègues et qu'on les aide, notre métier est suffisamment difficile comme cela pour enfoncer l'autre, mais j'ai remarqué depuis le début, depuis mes études que certaines a.s aimaient le pouvoir. ce qu'il y a de plus dangereux dans notre métier pour les personnes que l'on suit. le pouvoir.

je parle à nous tous, assistante sociales , à moi, soyons un peu humbles et pas la peine de la ramener systématiquement, pour reprendre tes termes bambi, j'ai vaguement entendu parler de "bienveillance" à la formation aussi.

bonne continuation à tous (c'est sincère)

Bonjour,

Effectivement en mon sens, il n'était pas nécessaire de mentionner que tu étais AS.

Je pense que c'est justement le fait que tu te sois posée en tant qu'assistante sociale dès ta première phrase qui a porté à confusion. Tu parles d'un problème survenu dans le cadre personnel et non professionnel.

J'ai eu l'impression dans ton premier post qu'en disant "je suis assistante sociale et mes voisins et leurs enfants font du bruit" que tu mêlais la vie personnelle et la vie professionnelle dans un tout, comme si tu devais être assistante sociale même en dehors de tes 35 heures. C'est en cela que je rejoins le fait d'agir en tant que citoyenne, faire appel au concierge - police. Mais pas en te positionnant en tant qu'AS, je pense que c'est important de bien séparer le temps entre et en dehors les murs de la profession.

Donc OUI, agis, je peux comprendre ton inquiétude et ton malaise vis-à-vis de cette situation, mais si tu le fais, ne te dis pas que tu dois le faire PARCE QUE TU ES AS.

Bonne soirée/journée selon le moment où tu liras ce message ^^

AS2, merci pour ta réponse qui m'a aidé, en effet, j'ai du mal en tant qu'a.s à me positionner en tant que simple citoyenne, notre métier est si impliquant parfois que dès qu'on sort du cadre professionnel on peut penser aussi comme une a.s parfois.


mais voilà, ce matin une nouvelle dispute très violente, cris hurlement et tapage je sais pas sur quoi. je commence le travail plus tard alors du coup j'en ai profité pour aller voir ces voisins. il m'a fallu du courage mais là trop c'est trop ! ras le bol d'être chez moi et d'entendre ça ! marre d'entendre hurler les gens chez moi. un jeune homme m'ouvre la porte, je lui explique que j'entends tout, que c'est très stressant d'entendre des cris et que mon fils aussi (mon fils me l'a fait remarqué, ça le gêne dans sa chambre). il me répond "vous savez ce que c'est la vie de couple, les disputes ..." je lui réponds qu'effectivement on a tous nos soucis, nos problèmes (sans lui dire que moi quand je me dispute il n'y a jamais de tels hurlements mais j'ai rien dit) mais que là c'est assez stressant pour nous, que ça ne peut pas continuer comme ça et qu'il fallait être cool , il m'a répondu qu'il allait faire des efforts, qu'il avait entendu, qu'il savait pas qu'on entendait tout comme ça, (les murs sont pourtant bien isolés mais il hurle tellement fort les deux qu'ils s'en rendent même pas compte) et m'a demandé une minute, il est allé cherchez sa femme, (un très jeune couple les 2) qui est venu avec ces 2 enfants , des petits bouts de choux de même pas un an. elle était toute rouge d'avoir pleuré et j'ai senti vraiment qu'elle était vulnérable, elle m'a dit que c'était rien, qu'il n'y avait vraiment pas de choses graves,, elle m'a fait de la peine vraiment, je lui ai répété seulement ce que j'ai dit à son copain (ou mari).

et bien, vous avez votre avis, votre ressenti moi j'ai le mien, je pense qu'il y a un gros soucis en bas. je m'avance pas mais le genre de discours "tout va bien vous savez ce que c'est les couples, les disputes etc". c'est vraiment me prendre pour une grosse nouille.
cette femme je l'ai senti désemparée l'homme était parti en me laissant avec sa femme et les enfants, j'avais rien à dire sauf à répéter ce que je venais de lui dire. les enfants étaient adorables mais je comprends maintenant leurs pleurs très souvent nuit et jour, parce-qu'ils doivent sentir une tension énorme avec ces disputes et un environnement pas génial.


je pense que ça va pas s'arrêter là. j'ai dit à l'homme au début (il voulait pas m'ouvrir j'ai du lui dire que j'étais sa voisine) que si ça continuer j'appelais le concierge. il m'a dit qu'il allait arrêté et qu'il était désolé.

je suis soulagé d'être allée le voir parce-que je veux que ça s'arrête, je ne veux pas me mêler de ça et la prochaine fois j'appelle le concierge et j'irais jusqu'à la police. tout ça est très stressant je le répète, et quelque part je crois qu'il y a un gros problème auquel je ne mêlerai pas, à moi de faire la part des choses. et de ne pas m'impliquer plus que ça parce-que j'ai carrément pas envie. j'aimerais avoir la paix chez moi, même si la femme a petu-être simplement un soucis avec les enfants , c'est une jeune mère (environ 20 ans),je crois que c'est plus sérieux. ils bossent pas tous les deux. sont là toute la journée j'ai l'impression . que j'ai bien agis en leur disant d'arrêter, seulement la prochaine fois c'est le concierge qui fera ce qu'il a à faire ou mon conjoint qui interviendra. mais ce ne sera plus moi.

mon conjoint me dit que j'ai bien fait, il serait de toutes façons allé les voir. je l'ai pas fait en tant qu'as mais en tant que citoyenne qui a envie de vivre normalement chez elle avec sa famille.

voilà, purée (pour être polie) les voisins c'est vraiment pas la joie parfois, j'ai bien envie de déménager dans une maison. on entend suffisamment les problèmes des gens dans notre métier alors à l'extérieur non !

pas facile à vivre ce tapage...étant donné la fréquence des cris,et tes impressions ,il me semble qu'il y a matière à information au conseil général...enfants petits = protection maternelle et infantile...tu n'es pas l'as de ces personnes...
mais dire qu'il y a des problèmes,c'est souvent utile;çà permet d'ébaucher un suivi ou proposer de l'aide...ce n'est pas quand les coups pleuvent sans arret et que les momes sont bien bousillés qu'il faut réagir...non assistance à personne en danger ;c'est si fréquent!!!

désolée mariane mais il faut comprendre le lecteur quant il lie ton premier message
tu dis des chose que je trouve grave, tu t'es peut étre tromper en les écrivant ou tu ne les pensaient peut étre pas mais il n'empéche que tu dis :

- en gros que les enfants devraient étre suivi par l'ase à cause des cries des parents !!
-tu dis aussi que du fait d'être ass tu as "le pouvoir ou le don" de savoir si un couple est problématique !! expérience ou pas pour moi c'est du jugement !
-tu parles de protéction de l'enfance, de maltraitence ( enfin tu le souentends), de "pauvre enfant" et tu dis dans ton message suivant que tu ne parles pas de signalement ! bin non mais tu le souentend fortement , même si par la suite tu dis ne pas pouvoir y travailler car pas dans tes compétences ( enfin pas envie , ce que je comprend tout a fait personnellement)

voilà tout ça est méla,gé entre probléme d'ordre personnelle et compétence professionnelle;

ce qui me dérange en fait dans ton message, et je pense ne pas étre la seule, c'est que tu dis dés le débus je suis ass..tu installes un décors (bureau, poste, responsabilité, devoir, obligation et tout le reste) et qu'aprés en gros tu souhaites "abuser" finallement de ton métier pour te débarraser d'un probléme qui n'est peu étre pas si grave

en gros c'est comme si tu disais : je suis policier, mon voisin me dérange et crit, je me demande s'il a ses papiers, j'hésite à faire un contrôle de papier....bon c'est juste un exemple poussé mais c'est pour expliquer le racourci que tu a exprimer et que j'ai ressenti.

dans mon école j'ai souvenir que nous avions eu la même situation à quelque détail prés en cours de positionnement et là pour moi...c'est bon probléme de positionnement : suis je ass chez moi vis à vis de mon voisinage et dois je agir entant qu'ass ou entant que citoyenne qui ne recherche que sa tranquilité ? .....

Personnellement, je trouve que cette jeune femme a besoin d'aide car il n'est pas normal que son compagnon la traite de cette façon et que son compagnon aurait besoin lui aussi de comprendre qu'il n'a pas le droit d'agir ainsi, et d'être recadré.

Il me semble que ce pos tà sa place sur un forum de voisinage et non pas sur celui-ci. Dans ce que vous dites aucun lien de cause à effet. Appelez le syndic pour avoir les différentes procédures mais pas des ass, à moins que la formation ne ce soit étoffée d'un module sur le bon voisinage. Ceci dit je ne remet pas en question votre jugement.

je pense moi que je me méfierai de ma voisine ass car là .. et bien ce que je lis me fait peur. On est plus tranquille même dans sa maison pour peu que votre voisin soit une assistante social. Mes enfants ne peuvent plus crier comme ils veulent sans que l'on me menace de me les retirer ou que l'on vienne en tout cas faire une enquête sur moi. Mon mari et moi n’avons plus le droit de se disputer sans que ma voisine ass vienne juger notre relation et décider en quelques secondes que mon mari est mauvais juste par ce qu'il ne m'a pas souri suite à une dispute et je peu plus tirer la gueule à mon époux sans que cette même voisine indélicate ne juge que mon couple est à l'eau.

Je ne serai pas tranquille de savoir que cette même voisine a le pouvoir me cataloguer comme de mauvais voisin à problème sans même m'avoir interroger, questionner, reçu et évaluer ma situation personnelle et connu mon histoire.

Madame l'ass entant que voisine d'une ass et bien .. vous me faites trés peur.

Demain je déménage ou je me calfeutre chez moi car j'avoue ne pas avoir deviner ses super pouvoir que vous aviez sur des gens lambda même chez eux.

Et dire que je pensai que toutes vos actions ce fesaient pour le bien des familles, des enfants, des personnes et basé sur une réelle instruction et non sur un coup d'oeil a travers une entrée ou sur des supposition !

Bonjour.

Et ben, c'est rassurant de lire vos messages. Il est tout à fait possible d'échanger de manière courtoise, sans entrer dans le jugement de comptoir.
Quand je relis le post de Marianne, en effet différentes idées se mélangent. Mélange des genres certes pro-perso, d'où sa question. Mais ce que je comprends dès le début, c'est que Marianne se pose des questions quand à son positionnement face à cette situation.
Je pense qu'envisager une IP est prématurée. Dans ton post, tu insistes beaucoup sur la gêne qu'occasionne les bruits, les disputes, les cris. Le mieux dans ce cas est d'en parler à ton concierge, puis si rien ne change tenter d'en parler avec tes voisins directement (le couple de voisin). Après si rien ne s'arrange et que les bruits et les disputes persistent, voire s'amplifient, dans ce cas contacte la police et je pense que les choses suivront d'elles-mêmes, notamment pour les enfants.

Cocotte je te rassure, pas besoin d'avoir une voisine assistante sociale pour craindre qu'un signalement soit fait à ton insu au moindre problème. De simples voisins sont passés experts dans ce genre de pratique. Signalements qui bien souvent sont classés sans suite. Mais quand même.
Enfin, se poser des questions sur la situation d'une famille qui rencontre des problèmes manifestes, pas besoin d'être assistante sociale pour le comprendre.