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Re: rencontrer une TISF

Publié : 28 sept. 2008 19:56
par Slyv14
Bonsoir,
Rentrant de week-end, je viens juste de prendre connaissance de vos réponses.
Merci de m'avoir répondue et reviendrai sans doute par ici pour vous contacter ;-)
J'espère que je vais pouvoir discuter un chouille avec une TISF en charge de mon coin car pour l'heure, en ce qui concerne l'EMT afin de passer quelques jours en pleine immersion avec un(e) TISF, je fais chou blanc car les TISF sont overbookées jusqu'à la fin de l'année et ne peuvent plus prendre en charge de telles demandes...

Sinon, j'ai réunion d'info sur la formation le 16 octobre mais je ne m'attends pas à glaner du concret sur ce profil.

Re: rencontrer une TISF

Publié : 09 oct. 2008 11:52
par Slyv14
À la veille dans un peu plus d'1 mois) de passer devant le jury pour l'oral de sélection, je n'ai toujours pas pu rencontrer de TISF dans ma Basse-Normandie car les assoc' que j'ai contactées (***** comprise) me tiennent toutes le même discours : elles sont énormément sollicitées dans ce but et, en ce moment, elles ont déjà fort affaire avec leur travail et les stages de TISF en formation ou en évalutation à superviser.
J'ai reçu il y a une semaine ce fameux dossier autobiographique et j'avoue que l'angoisse monte quant à ce que je vais bien pouvoir dire concrètement avec des exemples de ce qu'est le quotidien d'un(e)TISF puisque moi j'en suis seulement au stade de me représenter théoriquement le profil par des écrits et vos forums interposés.
Je n'ai pas d'enfants et je dois avouer que bien que tenant bien mon petit intérieur, je ne suis pas portée ni sur la couture, ni à passer du temps en cuisine pour mijoter des petits plats. Pour être claire et schématique, je suis loin du cliché de la femme telle qu'on la modelait encore au siècle dernier pour faire une bonne épouse et femme au foyer.
Je ne me représente d'ailleurs pas le métier de TISF dans le sens de suppléer dans ses fonctions une mère de famille au ménage et élevant ses enfants, mais plutôt comme renfort et accompagnement pour l'aider à mieux s'organiser et améliorer son savoir-être.
Aussi, si lors de l'oral, on me demande comment j'interviendrai auprès d'une mère de famille débordée avec ses cinq enfants, j'avoue que ça risque de me laisser sans voix alors que je n'en suis qu'au préambule de ce projet.
Que l'on me comprenne bien, j'aime les enfants mais je n'ai jamais travaillé dans la petite enfance et n'ai aucune pratique au quotidien avec un bébé ou des enfants en très bas âge.
J'ai vu que certaines d'entre vous cherchaient des pistes de lecture à propos des travailleuses familiales. Bernadette Tillard a écrit une sorte de thèse à propos du TISF que vous pouvez lire à ce lien http://netx.u-paris10.fr/eusarf/ActePdf/Tillard.pdf et si vous entrez étude sur le TISF dans votre moteur de recherches, vous trouverez d'autres liens.
Bref – parenthèse refermée –
tout ça pour demander à des personnes de ce forum déjà en formation TISF ou mieux, exercant ce métier, si elles pouvaient m'éclairer et m'aider à me préparer au mieux pour cette sélection à l'oral (y a-t-il des normandes qui accepteraient qu'on se rencontre avant le début novembre (et date de ma remise de dossier le 7 nov.) pour qu'on puisse parler de ce métier plus concrètement ensemble ?

Re: rencontrer une TISF

Publié : 09 oct. 2008 18:07
par toto
hello Slyv14

L'article suivant pris sur le site de l’ANTISF te donnera peut-être des infos intéressantes sur le métier, tu peux aussi visiter ce site, tape ANTISF sur le moteur google et tu trouveras de plus amples renseignements.


Plaidoyer pour sortir les TISF de l'ombre
ASH du 23-02-2007 n° 2495

"Le coach familial n'a pas le seul visage de Super Nanny. Les techniciennes de l'intervention sociale et familiale (TISF) exercent depuis longtemps cette fonction, rappelle Isabelle Lafaye, directrice d'une association bordelaise gérant un service de TISF. Une réaction suscitée par un récent courrier de Joseph Rouzel qui s'inquiétait, en se fondant sur l'exemple de l'émission de M6, de la marchandisation du soutien à la parentalité et du travail social en général.

La lecture de l'article de Joseph Rouzel à propos de l'émission de M6 "Super Nanny" donne l'impression que le métier de "coach familial" n'existe pas et qu'il pourrait se dessiner demain selon un monde consumériste en dehors de toutes références sociales.

Or ce métier n'est pas nouveau. Des coachs discrets, tenaces, volontaires, il en existe depuis plus de 100 ans. Les travailleuses familiales, dont le métier a été reconnu après la seconde guerre mondiale, sont devenues aujourd'hui les "techniciens de l'intervention sociale et familiale". Acteurs sociaux au coeur du domicile familial, les TISF sont pour la plupart liés à des services d'aide à domicile. "Petites mains" des métiers sociaux, ces professionnels agissaient, au début de leur histoire, comme "des mamans de secours" pour suppléer ou remplacer la mère surchargée, l'aider à éduquer ses enfants dans de bonnes conditions d'hygiène et de propreté. Aujourd'hui, ils sont les acteurs quotidien du soutien à la parentalité, intervenant au coeur de la cellule familiale, en lien avec les partenaires qui les missionnent.

Loin des projecteurs et des spots publicitaires, ces professionnels sont au jour le jour les accompagnateurs d'une dynamique familiale, avec ses joies et ses désillusions, ses victoires et ses déboires...

Aider une très jeune maman à accueillir un enfant, permettre d'apprendre les premiers gestes, accompagner telle autre à poser des paroles éducatives, prévenir l'absentéisme scolaire, la violence, favoriser le lien social...en deux heures de coaching télévisé, le problème de la parentalité serait réglé, alors que les professionnels du quotidien s'y épuisent plusieurs semaines?

De qui se moque-t-on?

De ces parents qui ont fait de leurs "enfants rois" des despotes du domicile conjugal et à qui l'on fait croire q'un coup de baguette magique viendra apaiser les doutes?

Des ces professionnels TISf, tenaces et vertueux, qui, au fil du temps, permettent la restauration d'un équilibre familial?

"Nul ne peut éduquer sans douleur", explique la psychanaliste Claude Halmos, mais faut-il autant afficher des ordres sur un mur, manier la baguette, se poser en donneur de leçons? S'il suffisait d'imposer des parcours du combattant chronométrés pour rendre les parents acceptables et les enfants obéissants, ceux qui oeuvrent depuis des décennies à l'accompagnement des familles l'auraient certainement déjà découvert!

"Nous avons la chance, dans le département de la gironde, que l'action des TISF soit intégrée au schéma départemental de l'enfance : "un travail social qui se soucie de soutenir des parents dans leurs propres capacités parentales", cette "vieille lune" que défent Joseph Rouzel, reçoit ainsi un véritable appui. Les associations d'aide aux familles sont considérées comme des véritables partenaires et, surtout, l'action des TISF est valorisée à sa juste mesure. Il semblerait que ce ne soit pas le cas partout, ce qui est fort regrettable...""

Source : Association l'AFAD Gironde, écrit par Mme I. LAFAYE Directrice

Re: rencontrer une TISF

Publié : 09 oct. 2008 18:08
par toto
Slyv14

J’ai retrouvé dans ma documentation une fiche de présentation du métier de TISF qui me semble assez complète.


LA FONCTION DE TISF


Généralités
Selon la convention collective, la TISF est reconnue comme travailleur social. Au-delà de l’aide concrète apportée par l’exécution des tâches domestiques, la TISF effectue un travail d’ordre social. Elle intervient dans une famille lorsque le besoin d’un soutien psychologique et éducatif se fait sentir.
Elle a un rôle de prévention, d’éducation, d’animation, d’insertion sociale et professionnelle. Son objectif, à terme, est de rendre la famille autonome.

Motifs de ses interventions dans les familles
Son intervention est généralement motivée par la présence d’enfants dans une famille (présence d’un enfant de moins de 14 ans).
Elle intervient ponctuellement (et parfois durant quelques années) pour répondre à une situation difficile ou de crise comme :
- en cas de grossesse pathologique
- auprès de femmes à leur retour de maternité
- en cas de naissances multiples ou dans les familles nombreuses
- lors d’une séparation
- de plus en plus dans les familles monoparentales (séparations, décès d’un parent)…
- en cas d’absence momentanée (maladie, accident) d’un parent ou d’un enfant
- auprès des malades, notamment des malades en phase terminale
- en cas de surmenage d’un des parents (dépression nerveuse, parents ayant à assumer un enfant handicapé…)
- lors du retour d’un enfant qui a fait l’objet d’un placement
- auprès des familles où apparaissent des problèmes de maltraitance, d’alcoolisme, de toxicomanie, de marginalisation, d’incarcération … Dans ce cas, son action s'inscrit dans le cadre d'un projet de travail social réalisé avec d'autres travailleurs sociaux ou médico-sociaux.

Le public auprès de qui elle intervient est différent selon le prescripteur
- si la prescription est demandée par la CAF, il s’agit plutôt d’une intervention en cas de naissances multiples ou de maladie de la mère
- si la prescription est demandée par une assistante sociale, il s’agit souvent d’une intervention dans une famille en difficulté d’ordre social

Les tâches et responsabilités
Elle apporte aux familles une aide matérielle en assumant les tâches ménagères, les soins, la surveillance des enfants. La liste des tâches qu’elle peut accomplir est longue comme :
la cuisine
le ménage
l’entretien du linge
les courses journalières (en tenant compte du budget de la famille)
les soins au nourrisson et à la mère qui vient d’accoucher si nécessaire
les soins quotidiens à donner aux enfants tels que la toilette, l’habillage,
le suivi des devoirs
l’éveil et les jeux
la tenue du budget familial
etc.

Par son action elle exerce une fonction de Travailleur Social maintenant reconnue car elle joue un rôle pédagogique, éducatif, de soutien psychologique et de socialisation. Ainsi elle peut :
- Accompagner les parents en matière d’éducation des enfants
voir les beaux témoignages de Claudie AUBRIE et de Madame S en fin de dossier
- Rencontrer les enseignants des enfants qu’elle suit …
- Conseiller en matière de budget, d’hygiène (alimentaire, corporelle, propreté des équipements et installations du logement…).
- Aider aux démarches administratives (telles que remplir le dossier d’aide aux allocations logements), accompagner aux ASSEDIC, à l’ANPE, dans un service de la PMI, chez le psychiatre…
- Informer les familles sur le rôle et les services apportés par les autres travailleurs sociaux, elle leur fait connaître les différentes structures du quartier ou du canton (centre de loisirs, permanences des administrations…)
- Inciter les mamans et autres membres de la famille à sortir de chez eux, à participer à des actions collectives dans leur quartier…

Elle contribue ainsi à maintenir ou à rétablir l’équilibre dans les familles où elle intervient, et elle les aide à mieux s’insérer dans leur quartier.


L’EVOLUTION DE LA PROFESSION
De Travailleuse Familiale évoluant dans le cadre du « régime général » la TISF est de plus en plus sollicitée pour intervenir dans le domaine de la « prévention » et de « l’insertion ».
Les familles qu’elle rencontre sont souvent repliées sur elles-mêmes, coupées de leur environnement (crainte du voisinage, maltraitance des enfants…).
Sa mission va consister à essayer de rétablir des règles de fonctionnement au sein des familles.
Elle fait également le lien avec le monde extérieur en amenant les membres de la famille à sortir de chez eux.

On la rencontre également dans de nouveaux champs d’intervention.

Elle ne travaille plus seulement en direction des familles mais également auprès de personnes seules ou en groupe.
Elle peut exercer dorénavant :
- comme maîtresse de maison dans des maisons d’enfants à caractère social, ou en maisons d’hébergement où elle accompagne des toxicomanes…
- dans une association intermédiaire et mandataire où elle participe au recrutement du « personnel à domicile »
- dans le cadre d’actions collectives où elle a un rôle d’animation (animation d’ateliers, organisation de bourses aux vêtements, d’un réseau d’échange et de savoirs…)
- dans un service AEMO (aide éducative en milieu ouvert) : elle effectue des démarches auprès des institutions, anime des groupes de paroles de femmes ou des activités pour groupes d’enfants ou d’adolescents (information/discussion sur des thèmes tels que la maltraitance). Son action vise à la fois les parents et les enfants.
- dans une crèche parentale : elle accueille les enfants, anime les activités, organise les plannings des parents bénévoles, encadre les femmes de ménage, assure la gestion administrative de la crèche
- en SESSAD (Service d’Education et de Soins à Domicile) : elle a pour fonction de prévenir le placement des enfants après jugement des parents par le tribunal pour enfants. Elle intervient auprès des familles en difficulté sur les thèmes de l’aide aux devoirs, du suivi médical et psychologique. (voir le témoignage de Claudie AUBRIE)


LES QUALITES REQUISES
Qualités liées à l’aspect concret d’une partie de ses fonctions, c’est-à-dire avoir le goût pour les tâches ménagères, un grand sens pratique et le sens de l’organisation.

- Qualités humaines :
. facilité de contacts, notamment avec les enfants et les adolescents
. capacité d’écoute
. discrétion et tact : la venue d’une technicienne ISF peut être vécue comme une intrusion dans l’équilibre familial et peut entraîner des réactions agressives. Elle évitera donc de s’imposer d’emblée et respectera le mode de vie de la famille. Une fois acceptée elle amènera très progressivement les changements qu’elle souhaite opérer. La famille ne doit pas se sentir ni jugée ni dépréciée. (voir le témoignage de Claudie AUBRIE)
. respect des différences culturelles, ethniques. La TISF est amenée à intervenir dans des familles étrangères dont la manière de vivre peut être différente. Elle doit exercer sa profession sans porter de jugement sur les familles.

- Capacité d’adaptation : chaque famille est différente et les interventions peuvent être de nature très diverses.

- Esprit d’analyse : la TISF doit pouvoir analyser la complexité d’une situation familiale pour intervenir à propos.

- Très bon équilibre physique et moral : elle doit être à même d’apporter un soutien psychologique aux familles.

- Capacité rédactionnelle : les TISF doivent établir des rapports, écrire des synthèses.

- Goût pour le travail en équipe : elles sont amenées à travailler en binôme avec une autre TISF ou une auxiliaire familiale. D’autre part, elle rencontre de plus en plus d’autres travailleurs sociaux dans le cadre de réunions afin que la situation des familles soit abordée de manière concrète.

- Posséder le permis de conduire et un véhicule, indispensable en zone rurale.




3 TEMOIGNAGES CI-APRES


Madame S…Travailleuse familiale témoigne
(Extrait d’un document de l’***** présentant la profession)
«Je suis intervenue dernièrement chez un jeune ménage. La maman, 24 ans, mère au foyer, était très perturbée nerveusement et n’établissait pas de relations avec son enfant (un petit garçon âgé d’un an et demi). Elle le manipulait comme un objet, sans lui parler.
Les premiers jours, j’ai assuré les tâches de ménagères que la maman ne pouvait plus faire : soins à l’enfant et ménage courant, en veillant bien à garder les habitudes de la famille afin de ne pas la perturber davantage.
Progressivement, j’ai appris à la maman à prendre et à toucher avec douceur son enfant, je l’ai incitée à parler et jouer avec lui pour l’éveiller.
Un jour, par exemple, j’ai improvisé un jeu de ballon avec l’enfant. Sa mère est venue y participer, alors je les ai laissés jouer ensemble.
A un autre moment, je discutais avec le couple. Quand l’enfant a voulu participer à la conversation, je me suis tu et j’ai invité les parents à l’écouter et à comprendre ce qu’il voulait exprimer.
Ainsi, d’une journée à l’autre, j’ai fait des tâches différentes, mais dans ma manière de travailler, j’ai toujours essayé de faire naître des occasions pour rapprocher la mère et l’enfant.
Mon rôle a aussi consisté à diminuer l’anxiété de la mère par des paroles d’encouragement, des conseils, en m’abstenant de tout jugement à son égard. Je lui ai laissé entrevoir le côté positif de la situation : l’importance de son rôle au sein de son foyer et le fait que sans elle le bonheur serait impossible pour son fils.
L’Assistante sociale qui m’avait introduite dans cette famille m’avait confié : « depuis que vous êtes là, Madame X…retrouve son équilibre et s’occupe mieux de son fils. Vous avez matériellement et psychologiquement contribué à son rétablissement ».»


Claudie AUBRIL témoigne (Extrait de ASH du 5 juin 1999)
Claudie AUBRIL, travailleuse familiale dans l’Eure, a suivi une famille en grande difficulté pendant quatre ans, dans le cadre d’une décision de justice.
Objectif : éviter le placement des enfants.
Composée d’un jeune couple et de trois enfants (5, 2 et 1 an), cette famille vivait dans un pavillon sans aucun confort et subsistait grâce au RMI. « Les enfants n’étaient ni lavés, ni changés, ni correctement alimentés. Et ils présentaient des troubles comportementaux majeurs : agressivité, absence de langage », raconte la professionnelle.
Les premiers temps, elle trouve la porte close, mais à force de patience, elle parvient à établir une relation de confiance avec les parents. Ce qui lui permet de parer au plus pressé en intervenant directement au niveau de l’alimentation et des soins. Des tâches auxquelles elle va progressivement associer la mère de famille.
Résultat, quatre ans plus tard, les enfants sont correctement soignés et vont à l’école.
En outre, se réjouit la travailleuse familiale, « la maman participe au groupe de réinsertion organisé par les Travailleurs sociaux du canton. Quant au père, il a trouvé un emploi en CDI grâce à une association intermédiaire ». Là aussi, Claudie AUBRIL a joué un rôle essentiel en faisant fonction de « relais » avec les Institutions du secteur : école, service social, PMI, ANPE…


Témoignage d’une bénéficiaire de l’aide d’une TISF
Le témoignage d'Aliye Donmez qui a fait appel à l'A.I.A.D. reflète parfaitement le travail de l'aide d'un professionnel aux personnes à domicile
« A une période de ma vie, je me suis retrouvée seule avec deux enfants de 7 ans et 5 ans et j'attendais des jumelles. J'ai fait appel à une T.I.S.F. pour m'aider avant la naissance des petites. Au moment de l'accouchement j'ai hésité à garder mes petites, l'avenir me paraissait vraiment noir et je croyais que je ne m'en sortirais pas. Mais avec l'aide de la TISF qui venait chaque jour le matin, j'ai pu garder la tête hors de l'eau et avec l'aide de ces personnes le moral est revenu et j'ai accepté les 4 enfants. Aujourd'hui les petites ont trois ans et je suis heureuse d'être entourée par mes 4 enfants et ceci grâce à l'aide de la TISF ».( Source : Le Journal On Line de Saône et Loire du 8/12/2003)




Quelques exemples d’Actions Innovantes ...

Actions collectives, actions innovantes, actions finalisées, les termes sont multiples pour désigner ces projets que mènent les AFAD. Ces projets sont multiples, tout comme les réalités locales dans lesquelles évoluent les AFAD :

Multiplicité des thèmes Ateliers récréatifs, accompagnement scolaire, jardins familiaux, Réseaux d'échanges réciproques de savoirs, etc.
A Alès (Gard), dans le cadre d'un appartement relais réservé aux personnes sortant de l'hôpital psychiatrique, une technicienne de l'intervention sociale et familiale accompagne ces personnes vers l'autonomie et l'intégration sociale.
Ce projet a obtenu le prix Fraternité 2000 délivré par le Ministère de l'Emploi et de la Solidarité.


Multiplicité des durées d'action Certains projets existent depuis 10 ans, d'autres disparaissent au bout d'un an.
A Mulhouse (Bas-Rhin), 6 techniciennes de l'intervention sociale et familiale aident des personnes porteuses du VIH et les accompagnent dans l'accomplissement des gestes de la vie courante. Ce service existe depuis 1993. Ayant fait ses preuves auprès des patients, des partenaires et des organismes financeurs, il bénéficie d'une convention tripartite entre l'AFAD, l'Etat et la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, ce qui garantit la continuité de l'action et sa prolongation dans les années à venir.


Multiplicité des partenaires institutionnels ou non, financiers ou non…
A Nancy (Meurthe et Moselle), un appartement a été aménagé au-dessus des locaux de l'association. Les techniciennes de l'intervention sociale et familiale peuvent y amener les familles au cours de leurs interventions. C'est aussi un lieu de socialisation, et d'ouverture au savoir, à la culture et à la santé. En 1999, ce lieu a vu passer 1200 personnes.

Re: rencontrer une TISF

Publié : 09 oct. 2008 18:22
par toto encore
et encore toto pour Slyv14


Mon témoignage maintenant :

Pour ma part je n’ai pas une très grande expérience de la fonction de TISF intervenant à domicile, j’y ai fait plusieurs stages intéressants durant la formation, puis après l’examen j’ai fait un remplacement en été + un remplacement de congé de maternité. Ensuite j’ai bien été obligée de chercher un autre emploi car impossible de trouver un emploi stable de TISF dans ma région…Cela fait maintenant quelques années que j’ai le DETISF mais aujourd’hui je ne sais pas si je peux toujours me considérer comme TISF… on m’a bien rappelée pour quelques remplacements mais je n’étais pas libre car engagée dans des CDD de longues durées ailleurs… faut bien croûter…

Alors je ne suis donc pas la mieux placée pour te parler du travail de TISF en familles.

Parmi mes expériences je n’oublierais jamais une famille que j’avais accompagnée durant un stage professionnel et que j’ai ensuite retrouvée lors de mon remplacement du congé maternité (4 mois). Il s’agissait d’un jeune couple avec 3 enfants entre 2 et 6 ans. Lors de mon stage, on venait de découvrir le cancer du papa, et la maman en était bouleversée et n’arrivait pas à assurer le quotidien. J’ai pris en charge le ménage (rangement, linge) et entraîné petit à petit la maman (qui était très amorphe) à faire avec moi, nous avons cuisiné, organisé des temps de jeux avec les enfants, ainsi que des sorties. Le petit dernier était encore un poupon. Deux ans après lors du remplacement congé maternité, j’ai retrouvé la famille, le papa était en fin de vie… la maman accompagnée par une AVS depuis le début assurait tant bien que mal… On attendait de moi que je les prépare (enfants) au départ, puis au deuil… Je travaillais en partenariat avec une puéricultrice de la PMI, cela m’a beaucoup aidée car je pouvais échanger avec elle, parler de ce que je pouvais faire concrètement avec les enfants. J’intervenais les mercredis après-midi, aussi j’amenais parfois les enfants à la bibliothèque, j’avais auparavant demandé à la bibliothécaire de me trouver des livres parlant de la maladie et de la séparation… les histoires ont permis aux enfants de parler de leurs ressentis. Je les ai ensuite surpris dans des jeux de rôles ou ils mimaient une situation à l’hôpital (le malade, le docteur…), et un jour où ils avaient trouvé un oiseau mort dans le jardin nous avons fait une belle cérémonie funéraire, chacun apporta une fleur, un joli caillou, et dit une gentille pensée qu’il avait dans son cœur… Cette expérience m’a très fortement impressionnée.

Parmi les autres interventions j’ai eu à encadrer beaucoup de droit de visite. J’ai accompagné aussi quelques mamans qui ne savaient pas s’occuper de leurs nourrissons

J’ai eu aussi une situation où l’on attendait de moi que je sois une Super Nanny. Il s’agissait d’un papa divorcé, qui avait le droit de garde de ses 3 adolescents disons « bordeliques » … la maison était sens dessus dessous… mais ils étaient polis, équilibrés, n’avaient aucun problèmes scolaires… Le papa était très gentil mais sans autorité… Je n’ai pas le sentiment que cela soit notre rôle… il aurait fallu un intervenant du style « le grand frère » mais sur une longue durée… ce n’ai pas en quelques heures que l’on change les habitudes d’une famille…. Et est-ce à la société de prendre en charge ce type de situation ?

Voilà, voilà, maintenant je me désole que d’autres TISF plus expérimentée que moi ne soient pas là pour raconter avec plus de détails ce qui fait le caractère de ce beau métier si particulièrement unique… On peut sérieusement se poser la question : MAIS Y A-T-IL ENCORE DES TISF SUR TERRE ? Où donc sont toutes ces tisf dont les écoles nous serinent qu’elles taffent en structures ? Celles du domicile sont muettes, et celles des structures sont invisibles et muettes aussi !

Toto

Re: rencontrer une TISF

Publié : 10 oct. 2008 10:08
par Slyv14
Merci Toto pour tes informations bien que j'en avais déjà pris connaissance sur le forum et sur le Net ;-).

Re: rencontrer une TISF

Publié : 13 oct. 2008 19:14
par Mélanie
Bonsoir à toutes et à tous,
je suis en cours de licenciement économique et je songe à une carrière dans le social.
Mon parcours scolaire et professionnel est bien différent du milieu social puisque j'ai un bts dans l'habillement et j'ai travaillé pendant 4 ans en entreprise sur Rouen. Je souhaite désormais me rendre vraiament utile et me détacher de la superficialité de mon parcours initial.
Je suis désormais de retour en vendée avec mon bébé que j'élève seule.
Est ce un handicap pour le recrutement que je sois une maman qui élève seule son enfant?
Mon parcours en entrepsie peut il etre un avantage? la formation existe elle par correpondance? et enfin y a t'il du travail dans ce domaine sur la vendée sachant que j'aimerais beaucoup travailler dans des centres pour les jeunes en difficultés ou au près des toxicomanes. Merci d'avance pour celles et ceux qui pourront répondre à toutes mes questions.

Re: rencontrer une TISF

Publié : 16 oct. 2008 14:51
par audrey
VAL

Pourrais tu s'il te plaît prendre contacte avec moi car étant en plein bilan de compétence je voudrais te faire remplir un questionnaire sur ton métier pour m'aidre à y voir plus clair sur ce métier.

Cordialement audrey.

Re: rencontrer une TISF

Publié : 16 oct. 2008 22:54
par sophie
bonsoir Mélanie

1/ le fait d'élever seule un enfant n'est pas un handicap pour le recrutement dans la mesure où tu sauras rassurer les employeurs éventuels sur l'organisation que tu mettras en place pour assurer et ton rôle de maman et tes obligations professionnelles... et j'ajouterais, qque soit le secteur professionnel... il y a des employeurs dans le secteur marchand qui sont aussi sensibles aux situations des mères seules, et d'autres pas du tout... il en est de même dans le social...

2/ ton parcours en entreprise peut il etre un avantage ?
difficile de te répondre - d'abord parce que ton projet pour le social est bien vague (quel métier ? quelle fonction ? ...) - ensuite comment te répondre quand on ne sait pas ce que tu as fait avant... pour ma part, il me faudrait ton cv détaillé...

3/ la formation existe elle par correpondance ?
à ma connaissance tu ne peux pas la faire de cette manière pour TISF, moniteur-éducateur, AMP... Animateur... éducateur spécialisé, assistant des services sociaux...
mais tu peux préparer le BTS ESF puis le DECESF par le CNED
Par le Cned il me semble que tu peux aussi préparer les concours d'entrée dans les écoles du social...

4/ et enfin y a t'il du travail dans ce domaine sur la vendée ?
concernant le métier de TISF, je te répondrais : MEFIANCE, pour ma part je suis bretonne, et d'après ce que je relève depuis que ce forum du social.fr existe, l'emploi du "social" en général (qqe soit le métier) est absolument catastrophique dans ma région, et j'ajouterais très problématique dans le grand sud-ouest (donc vendée), excepté les grandes métropoles régionales (nantes, bordeaux, toulouse)
Si tu veux en savoir plus pour le métier de tisf je t'invite à lire le sujet "battez-vous"

Ce que je peux te suggérer, c'est de faire un bilan de compétences, (mettre à plat tous tes acquis : formations, expériences prof et perso...), puis de poursuivre par une formation sur le projet professionnel où tu pourrais étudier à fond les différents métiers du social, rencontrer des professionnels et y faire quelques stages de découvertes... Ensuite tu confrontes tes acquis avec les exigences de tel métier ou tel autre... tu n'oublies surtout pas de faire une étude approfondie sur les possibiltés de débouchés de la région qui t'intéresse(enquêtes auprès des employeurs, prendre la température auprès de l'anpe...)

et enfin tu t'engages dans une voie donnée EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE.... ne te laisse surtout pas bercer par les voies des sirènes (y en a beaucoup sur les forums)qui te diront "oui mon métier est le plus beau et si tu veux tu peux, y a qu'à se battre..."

Pour ma par, la meilleure réponse à toutes tes questions est : bilan de compétences suivi d'une étude approfondie du projet professionnel... + une prépa au concours via le cned ou autre école type gréta... ça c'est du sérieux, tu y verras plus clair

Un point positif dans ce que tu dis de toi : c'est ton niveau bac + 2... question niveau de départ c'est très correct mm si pas suffisant aujourd'hui... ton "avant projet est déjà crédible"... il te faut juste le renforcer

bon courage à toi

Re: rencontrer une TISF

Publié : 17 oct. 2008 18:24
par Mélanie
merci beaucoup Sophie, j'avais besoin d'un véritable avis...
merci d'avoir pris le tps de répondre
bonne chance à toi aussi