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iavez - vous des interventions auprès de " cas psy "
Re:
Bonjour ,
Est-ce que ,(pour celles qui interviennent auprès de personnes atteintes de troubles psychiques ),vous pensez qu'il y a des limites qu'on se doit de ne pas accepter,ou alors que l'on doit faire preuve d'une "très grande compréhension et abnégation" compte tenu de la maladie ???
Je viens de "quitter" une personne de 57 ans ,bipolaire et paranoïaque chez qui j'interviens depuis environs 6 ans .
Elle était dans un mauvais jour ,très désagréable à mon égard ,a haussé le ton ,moi aussi ( ce que je n'ai jamais fait auparavant bien que j'en ai eut l'envie parfois ! ),et elle a fini par me dire que "les autres " en faisaient beaucoup plus que moi en 2 heures .
J'ai donc pris mes cliques et mes claques ,direction l'asso ,ou ma responsable m'a dit qu'il n'y avait pas de problème ,qu'on allait lui mettre quelqu'un d'autre .
Je suis partagée par plusieurs sentiments .=
-Je suis soulagée dans une certaine mesure ,car cette personne devenait de plus en plus souvent pénible (aggravation de son état psychique je pense ,et notamment ses problèmes de paranoïa ),et savoir que je n'aurai plus a la supporter me plait ,je dois l'avouer .
-J'ai peur de me "faire avoir " ,c'est à dire qu'elle présente ses excuses comme cela lui est déjà arrivé ,afin que je retourne chez elle ...
- Et reste la question de savoir si mon comportement a été excessif à son égard ,et si j'ai commis l'erreur de ne pas avoir su me maitriser un peu plus en "prenant" sur moi et supporter cette ambiance pesante durant 2 heures ,ou si je n'ai pas su trouver l'art et la manière de l'apaiser ( si tant est que cela ait pu être possible avec elle ,ce dont je doute un peu la connaissant bien?)
(un brin de culpabilité demeure comme vous l'aurez compris !)
Qu'en pensez vous ? merci !
Est-ce que ,(pour celles qui interviennent auprès de personnes atteintes de troubles psychiques ),vous pensez qu'il y a des limites qu'on se doit de ne pas accepter,ou alors que l'on doit faire preuve d'une "très grande compréhension et abnégation" compte tenu de la maladie ???
Je viens de "quitter" une personne de 57 ans ,bipolaire et paranoïaque chez qui j'interviens depuis environs 6 ans .
Elle était dans un mauvais jour ,très désagréable à mon égard ,a haussé le ton ,moi aussi ( ce que je n'ai jamais fait auparavant bien que j'en ai eut l'envie parfois ! ),et elle a fini par me dire que "les autres " en faisaient beaucoup plus que moi en 2 heures .
J'ai donc pris mes cliques et mes claques ,direction l'asso ,ou ma responsable m'a dit qu'il n'y avait pas de problème ,qu'on allait lui mettre quelqu'un d'autre .
Je suis partagée par plusieurs sentiments .=
-Je suis soulagée dans une certaine mesure ,car cette personne devenait de plus en plus souvent pénible (aggravation de son état psychique je pense ,et notamment ses problèmes de paranoïa ),et savoir que je n'aurai plus a la supporter me plait ,je dois l'avouer .
-J'ai peur de me "faire avoir " ,c'est à dire qu'elle présente ses excuses comme cela lui est déjà arrivé ,afin que je retourne chez elle ...
- Et reste la question de savoir si mon comportement a été excessif à son égard ,et si j'ai commis l'erreur de ne pas avoir su me maitriser un peu plus en "prenant" sur moi et supporter cette ambiance pesante durant 2 heures ,ou si je n'ai pas su trouver l'art et la manière de l'apaiser ( si tant est que cela ait pu être possible avec elle ,ce dont je doute un peu la connaissant bien?)
(un brin de culpabilité demeure comme vous l'aurez compris !)
Qu'en pensez vous ? merci !
Re:
Bonjour.
marielo: Je pense que cette personne a réussi a obtenir ce quelle voulait. Te faire sentir coupable.Moi même je me suis quelques fois trouver dans cette situation, et il y a des fois ou on arrive a tout maîtrise, et pas d'autres. Nous sommes humains, et heureusement!!! Par fois du a la fatigue ou au surmenage tout cela nous pareil une montagne.
Cette Femme te connais peut-etre, vu que tu interviens a son domicile depuis de X années? elle à peut-entre appris a te analyser, et trouver ta faiblesse. En général ses personnes sont assez rusez pour ces actes.
Ne te sens pas coupable, car elle va trouver une autre victime et tu vas te sentir soutenu vous serais 2(humour), mais c'est la le problème,"deviser pour mieux gouverner" c'est que ces personnes ne s’arrêtent jamais, et aujourd'hui toi et demain une autre.
Reste confiante en ce que tu est et va de l'avant.
Rose
marielo: Je pense que cette personne a réussi a obtenir ce quelle voulait. Te faire sentir coupable.Moi même je me suis quelques fois trouver dans cette situation, et il y a des fois ou on arrive a tout maîtrise, et pas d'autres. Nous sommes humains, et heureusement!!! Par fois du a la fatigue ou au surmenage tout cela nous pareil une montagne.
Cette Femme te connais peut-etre, vu que tu interviens a son domicile depuis de X années? elle à peut-entre appris a te analyser, et trouver ta faiblesse. En général ses personnes sont assez rusez pour ces actes.
Ne te sens pas coupable, car elle va trouver une autre victime et tu vas te sentir soutenu vous serais 2(humour), mais c'est la le problème,"deviser pour mieux gouverner" c'est que ces personnes ne s’arrêtent jamais, et aujourd'hui toi et demain une autre.
Reste confiante en ce que tu est et va de l'avant.
Rose
Re:
bonsoir mariélo
6 ans d'intervention chez une personne bipolaire !je te tire mon chapeau,d'avoir su tout ce temps" te maitriser en prenant sur toi"
il faut savoir se protéger et nous avons le droit de passer la main quand on a l'impression d’être arrivée au bout de nos capacité a aider surtout dans ces pathologies psychique!
la culpabilité que tu ressens est normale mais apparemment injustifiée ,tu le dis toi même tu es soulagée;il est possible qu'elle essaie de te "récupérer"alors il te faudra "un brin de fermeté" pour ne pas te" faire avoir" :bye:
6 ans d'intervention chez une personne bipolaire !je te tire mon chapeau,d'avoir su tout ce temps" te maitriser en prenant sur toi"
il faut savoir se protéger et nous avons le droit de passer la main quand on a l'impression d’être arrivée au bout de nos capacité a aider surtout dans ces pathologies psychique!
la culpabilité que tu ressens est normale mais apparemment injustifiée ,tu le dis toi même tu es soulagée;il est possible qu'elle essaie de te "récupérer"alors il te faudra "un brin de fermeté" pour ne pas te" faire avoir" :bye:
Re:
bonjour marielo...tu as eu parfaitement raison.le bureau t a remplacee ?cette dame ne se retrouve pas seule?alors inutile de culpabiliser.tu sais je travaillais chez une pa qui avait ete larguee par son medecin tellement elle etait odieuse avec lui alors pourquoi pas nous?quand ca ne va plus je pense que la meilleure solution est de se retirer plutot que d aller bosser l estomac noue...a plus...
Re:
Merci pour vos réponses !
"mandroune "
Je n'ai pas eut le temps de réfléchir sur le coup ,mais, après coup ,oui,je me dis que j'ai eu raison !
Une collègue" éducatrice" m'a dit hier que les "limites" ,c'était à moi de me les fixer ,et qu'à partir du moment où je trouvais que les limites avaient été dépassées pour moi ,je n' avais pas de problème à me poser et aucun remord à avoir .
Elle a raison je pense .
Je n'ai eu aucun problème avec ma responsable ,qui m'a dit d'emblée qu'il n'y avait pas de soucis et qu'on allait me remplacer .( pas besoin d'enquête ,ils savent au bureau ce que je vaux ,et ils connaissent également cette personne pour ses penchants les plus désagréables ,et ce ,depuis longtemps !)
"franjo"
Je ne me sens à présent plus coupable du tout ,et j'ai "compris" = qu'il y a des choses que nous n'avons pas à accepter de la part de certaines personnes qui mettent en avant leur maladie ,pour servir leurs intérêts personnels et nous manipuler : je tiens cela d'un psychiatre que je connais (cela m'a apaisée d'entendre cela de la part d'un professionnel apprécié et reconnu !)
Tu as raison d'insister sur le fait que je dois rester "ferme" .
Je n'ai eu aucune "retombée " pour le moment ,mais je n'ai plus l'intention de me faire manipuler par cette dame ,et IL FAUT absolument que je garde cela en tête !....même si j'ai partagé tant d'années avec elle ,et que cela me fait "tout drôle " de rompre le lien avec elle d'une manière aussi brutale !
Cette personne est " malade " ,mais pas folle au point d'être totalement irresponsable,loin de là !,elle m'a prouvée souvent qu'elle était consciente de ses agissements plus qu'excessifs , et de ses paroles déplacées (ses insultes et autres )tous azimuts !.
Elle ne s'attendait pas du tout je pense à ce que je ferme la porte derrière moi au bout de 5 minutes , refusant de me faire "agresser " à peine la porte franchie .( je le lui ai formulé !)
Je pense (???) qu'elle est peut être capable d'en tirer une leçon positive ,c'est tout le bien que je lui souhaite ,pour elle et pour son entourage aussi !
En ce qui me concerne ,j'ai fait assez de concessions,je lui ai rendu assez de services ( avec des retours et une reconnaissance de sa part parfois aussi , je dois l'avouer !)
Mais elle a cette fois dépassé pour moi des limites que je ne suis pas en mesure d'accepter ,elle en tirera elle-même les conséquences ,et je suis prête à parier qu'elle va les payer cher ,mais je dois aussi pouvoir me préserver et savoir me faire respecter .
"Rose"
Je ne pense pas que cette personne avait comme objectif (même inconscient )de me culpabiliser ;elle voulait parfois me "dominer" et me "commander" pour s'affirmer ,certes !.
Son complexe d'infériorité d'un côté , et son statut "d'embaucheur " de l'autre ,lui donnant parfois des occasions d'abuser un peu ,en fonction de son humeur avec laquelle je devais de plus en plus souvent composer !
Je pense aussi qu'elle n'imaginait pas que je puisse prendre la porte de la sorte d'une manière aussi brutale et radicale ,et la "braver" de la sorte .
(Je serais même prête à parier qu'elle pense que j'ai été sanctionnée par mon asso !)
"Demain une autre " et,je me moque de qui me succèdera ,mais je serais prête à parier qu'elle aura des regrets ,avoués ou non ,même si personne n'est irremplaçable !
J'ai beaucoup donné pour elle ,et cela prouve une fois de plus qu'il ne faut rien attendre en retour ,voilà la leçon à en tirer ;je ne regrette rien ,mais il est temps de changer pour moi !
MERCI ! (je suis sereine ce soir )! Bonne soirée .
"mandroune "
Je n'ai pas eut le temps de réfléchir sur le coup ,mais, après coup ,oui,je me dis que j'ai eu raison !
Une collègue" éducatrice" m'a dit hier que les "limites" ,c'était à moi de me les fixer ,et qu'à partir du moment où je trouvais que les limites avaient été dépassées pour moi ,je n' avais pas de problème à me poser et aucun remord à avoir .
Elle a raison je pense .
Je n'ai eu aucun problème avec ma responsable ,qui m'a dit d'emblée qu'il n'y avait pas de soucis et qu'on allait me remplacer .( pas besoin d'enquête ,ils savent au bureau ce que je vaux ,et ils connaissent également cette personne pour ses penchants les plus désagréables ,et ce ,depuis longtemps !)
"franjo"
Je ne me sens à présent plus coupable du tout ,et j'ai "compris" = qu'il y a des choses que nous n'avons pas à accepter de la part de certaines personnes qui mettent en avant leur maladie ,pour servir leurs intérêts personnels et nous manipuler : je tiens cela d'un psychiatre que je connais (cela m'a apaisée d'entendre cela de la part d'un professionnel apprécié et reconnu !)
Tu as raison d'insister sur le fait que je dois rester "ferme" .
Je n'ai eu aucune "retombée " pour le moment ,mais je n'ai plus l'intention de me faire manipuler par cette dame ,et IL FAUT absolument que je garde cela en tête !....même si j'ai partagé tant d'années avec elle ,et que cela me fait "tout drôle " de rompre le lien avec elle d'une manière aussi brutale !
Cette personne est " malade " ,mais pas folle au point d'être totalement irresponsable,loin de là !,elle m'a prouvée souvent qu'elle était consciente de ses agissements plus qu'excessifs , et de ses paroles déplacées (ses insultes et autres )tous azimuts !.
Elle ne s'attendait pas du tout je pense à ce que je ferme la porte derrière moi au bout de 5 minutes , refusant de me faire "agresser " à peine la porte franchie .( je le lui ai formulé !)
Je pense (???) qu'elle est peut être capable d'en tirer une leçon positive ,c'est tout le bien que je lui souhaite ,pour elle et pour son entourage aussi !
En ce qui me concerne ,j'ai fait assez de concessions,je lui ai rendu assez de services ( avec des retours et une reconnaissance de sa part parfois aussi , je dois l'avouer !)
Mais elle a cette fois dépassé pour moi des limites que je ne suis pas en mesure d'accepter ,elle en tirera elle-même les conséquences ,et je suis prête à parier qu'elle va les payer cher ,mais je dois aussi pouvoir me préserver et savoir me faire respecter .
"Rose"
Je ne pense pas que cette personne avait comme objectif (même inconscient )de me culpabiliser ;elle voulait parfois me "dominer" et me "commander" pour s'affirmer ,certes !.
Son complexe d'infériorité d'un côté , et son statut "d'embaucheur " de l'autre ,lui donnant parfois des occasions d'abuser un peu ,en fonction de son humeur avec laquelle je devais de plus en plus souvent composer !
Je pense aussi qu'elle n'imaginait pas que je puisse prendre la porte de la sorte d'une manière aussi brutale et radicale ,et la "braver" de la sorte .
(Je serais même prête à parier qu'elle pense que j'ai été sanctionnée par mon asso !)
"Demain une autre " et,je me moque de qui me succèdera ,mais je serais prête à parier qu'elle aura des regrets ,avoués ou non ,même si personne n'est irremplaçable !
J'ai beaucoup donné pour elle ,et cela prouve une fois de plus qu'il ne faut rien attendre en retour ,voilà la leçon à en tirer ;je ne regrette rien ,mais il est temps de changer pour moi !
MERCI ! (je suis sereine ce soir )! Bonne soirée .
Re:
Bonjour.
Marielo: Je suis contente de savoir qui tu te sens mieux. Quand j'ai li ton cas, je me suis Project sur une personne que nous avons dans notre service , qui arrive a nous user a toutes, une a la fois.
Nous avons aussi de vrais cas PSY plus lourds, mais c'est autre chose. Je garde pour moi cette observation du psychiatre: "certaines personnes qui mettent en avant leur maladie ,pour servir leurs intérêts personnels et nous manipuler": C'est bien le cas que nous avons.
Bon courage a toi pour la suite.
Bon wwe kend
Rose
Marielo: Je suis contente de savoir qui tu te sens mieux. Quand j'ai li ton cas, je me suis Project sur une personne que nous avons dans notre service , qui arrive a nous user a toutes, une a la fois.
Nous avons aussi de vrais cas PSY plus lourds, mais c'est autre chose. Je garde pour moi cette observation du psychiatre: "certaines personnes qui mettent en avant leur maladie ,pour servir leurs intérêts personnels et nous manipuler": C'est bien le cas que nous avons.
Bon courage a toi pour la suite.
Bon wwe kend
Rose
Re:
"Rose" merci .
Cette réflexion du psy m'a réconfortée et je n'ai plus aucun remord !
(je crois qu'elle peut aussi s'adapter à certaines PA qui mettent sur le compte de leur âge,de leur maladie ou de leurs maux ,un comportement désagréable que l'on est en droit de ne pas accepter !)
Bon week-end
Cette réflexion du psy m'a réconfortée et je n'ai plus aucun remord !
(je crois qu'elle peut aussi s'adapter à certaines PA qui mettent sur le compte de leur âge,de leur maladie ou de leurs maux ,un comportement désagréable que l'on est en droit de ne pas accepter !)
Bon week-end
Re: iavez - vous des interventions auprès de " cas psy "
Mariélo,
Votre exemple pose la question de la motivation pour travailler dans le social, et auprès de personnes en difficulté.
« Je veux aider les autres » est la Motivation (avec un grand M) annoncée par tous les candidats aux métiers du médico-social. Derrière cette « motivation » déclarée il y en a une, non avouable, qu’avec la pratique des institutions nous avons tous pu remarquer plus ou moins souvent. Car qui ne s’est jamais poser la question : « mais que fait donc cette personne dans le social (ou le médical) ?
Cette motivation « non avouable » est la recherche du « Pouvoir » (avec un grand P) que procure la fonction face à la personne en besoin d’aide. Ce « pouvoir » peut être de plusieurs ordres.
- Il y a le « pouvoir » du redresseur de tort qui veut remettre le dévoyé dans le droit chemin
- Il y a le pouvoir de celui qui monte un dossier d’aide et qui oublie de mentionner que ce n’est pas lui qui accorde l’aide mais une institution.
- Il y a le pouvoir de soignants ou aides-soignants ou auxiliaire de vie qui ont besoin de sollicitations fortes suivies de marques de reconnaissance toutes aussi fortes, pour apporter leurs concours aux personnes dans le besoin, notamment aux personnes qui manquent le plus de répondant, les plus fragiles car souvent les plus mal entourées dans leurs vies personnelles, et celles dont la parole est le plus facilement disqualifiée comme la parole des « psy » comme vous dites.
- …
Un vrai « dévouement » est altruiste et par conséquent ne demande pas de retour.
Le « dévouement à double tranchant » est toujours problématique. On se souvient d’histoires qui ont défrayé la chronique, comme celles de médecins ou infirmières soupçonnés d’avoir « aidé » à mourir. Certains par « humanité » peut-être, d’autres parce que les malades coûtaient trop cher à la société (redresseur de tort), d’autres encore parce que les malades étaient « chiants » (demandaient trop d’attention) voire « chieurs » (réclamaient trop d’attention)…
Ces cas sont extrêmes bien entendu. La version banale du « dévouement à double tranchant » s’appelle la maltraitance.
Motivation, dévouement, vocation : Ceux qui se destinent aux métiers où l'on soigne et où l'on aide n'ont que ce mot à la bouche. La réalité vécue par les professionnels du recrutement diffère pourtant sensiblement... Rares sont les candidats qui acceptent d'avouer qu'ils se sont orientés par défaut, n'ayant pas pu accéder ou réussir dans d'autres filières.
Les DRH ne sont pas dupes, et pour les emplois du bas de l’échelle, bien souvent ils ne sont pas regardant du tout, car des critères de recrutement autres que la motivation priment souvent comme :
- la vulnérabilité du candidat qui permet plus de malléabilité
- sa bonne santé, et sa bonne image (flatteuse pour l’institution)
- …
La motivation « Je veux aider les autres » n’est plus qu’accessoire, car ces salariés sont facilement interchangeables ainsi que le confirme votre remarque « J'ai donc pris mes cliques et mes claques , direction l'asso, ou ma responsable m'a dit qu'il n'y avait pas de problème,qu'on allait lui mettre quelqu'un d'autre. »
Concernant l’aide aux handicapés mentaux. Il s’agit là des personnes les plus fragiles des catégories des publics à aider. Il n’existe pas de béquilles ni de fauteuils roulants pour ces handicapés du cerveau, pas de langage des signes non plus… La parole du « psy » comme vous dites n’a aucune valeur s’il se trouve à être seul, comme c’est souvent le cas, la personne étant souvent rejetée par ses proches. Et les « aidants » qui l’entourent le savent bien, certains en profitent.
Mariélo,
La personne que vous remettez en cause n’a pas le droit de réponse ici, si comme je le suppose elle n’est pas au courant de vos propos la concernant. Il se trouve quand même que nombre d’avs vous apportent un soutien aveugle. Autant de soutiens immatures et irresponsables n’est-il pas ?
Que cherchez-vous exactement ? A vous débarrassez à bon compte de votre mauvaise conscience ?
Où est le problème ?
Chez vous car vous acceptez mal d’être au service de « psy », car vous souffrez que ce public manque de reconnaissance à votre égard (dévouement à double tranchant) ? Ou bien peut-être n’avez-vous pas de soutien psychologique dans votre association, et donc pas le moyen d’évacuer votre stress ? J’ai remarqué votre propension à tout ramener à votre personne, à votre ressenti, et je n’y vois aucune empathie, reconnaissant que le présent sujet est insuffisant pour être catégorique.
Ou bien encore est-ce un problème institutionnel, votre association ne mettant pas les moyens suffisant pour répondre aux besoins particuliers de ce public ?
Sachez que le problème n’est jamais le malade ou la personne à aider, si vous ressentez la situation ainsi, je ne peux que vous conseillez de quitter votre emploi au plus vite.
Je vous renvoi au message d’Odalixe du 29 mai 2010, au début du présent fil qui dit :
… D’aide ménagère, elle (l’AVS) est devenu aide à domicile puis pour celle aura choisi la voix de la professionnalisation : auxiliaire de vie sociale.
Le 1er module du référentiel fait référence justement à cette compétence qui est d’appréhender les incidences des pathologies, handicaps et déficiences sur la vie quotidienne et sociale des personnes.
Le public que nous aidons est en premier lieu un public fragilisé, avec des signes révélateurs évidents de problème de santé ou de mal-être. C’est notre mission première que d’aider et de palier les déficiences. Notre travail est avant tout en permanence un travail d’évaluation et d’adaptation qui consiste tout en aidant, à redonner confiance à la personne. Observer, analyser, s’adapter et réajuster au jour le jour sa pratique dans le but d’aider à valoriser une image défaillante et auprès des autres est notre savoir –faire principal (tout en maniant balais et chiffons qui sont une entrée en matière)
L’investissement moral est énorme et la fatigue psychique qui en découle aussi mais c’est ce qui fait l’atout de la profession que d’investir ce relationnel si particulier.
Le 18 juillet Odalixe dit encore :
« Pour ma part, j'ai rarement peur, car j'envisage toujours la souffrance et surtout l'angoisse qui se cache derrière ce qui peut apparaître comme étant de l'agressivité.
Il suffit de se montrer suffisamment rassurante, stable, et surtout jamais en contradiction dans nos actes et paroles, pour que notre venue suffise à les rendre plus détendues. Ces personnes en grande souffrance psychique, vivent une panique intérieure dont on n’a pas idée et si malheureusement l'intervenante laisse transparaître la sienne, cela devient très compliqué à gérer pour les deux.
Les malades psychiatriques ont besoin de s'appuyer sur notre "savoir être", car c'est notre attitude adaptée qui va leur permettre de cintrer leur symptôme, le temps de l'intervention, et parfois dans le prolongement de l'attente de la prochaine.
Elles souffrent avant tout de l'altération de leur propre image, et c'est le renvoie de la notre, suffisamment rassurante qui la restructure un peu… »
Votre exemple pose la question de la motivation pour travailler dans le social, et auprès de personnes en difficulté.
« Je veux aider les autres » est la Motivation (avec un grand M) annoncée par tous les candidats aux métiers du médico-social. Derrière cette « motivation » déclarée il y en a une, non avouable, qu’avec la pratique des institutions nous avons tous pu remarquer plus ou moins souvent. Car qui ne s’est jamais poser la question : « mais que fait donc cette personne dans le social (ou le médical) ?
Cette motivation « non avouable » est la recherche du « Pouvoir » (avec un grand P) que procure la fonction face à la personne en besoin d’aide. Ce « pouvoir » peut être de plusieurs ordres.
- Il y a le « pouvoir » du redresseur de tort qui veut remettre le dévoyé dans le droit chemin
- Il y a le pouvoir de celui qui monte un dossier d’aide et qui oublie de mentionner que ce n’est pas lui qui accorde l’aide mais une institution.
- Il y a le pouvoir de soignants ou aides-soignants ou auxiliaire de vie qui ont besoin de sollicitations fortes suivies de marques de reconnaissance toutes aussi fortes, pour apporter leurs concours aux personnes dans le besoin, notamment aux personnes qui manquent le plus de répondant, les plus fragiles car souvent les plus mal entourées dans leurs vies personnelles, et celles dont la parole est le plus facilement disqualifiée comme la parole des « psy » comme vous dites.
- …
Un vrai « dévouement » est altruiste et par conséquent ne demande pas de retour.
Le « dévouement à double tranchant » est toujours problématique. On se souvient d’histoires qui ont défrayé la chronique, comme celles de médecins ou infirmières soupçonnés d’avoir « aidé » à mourir. Certains par « humanité » peut-être, d’autres parce que les malades coûtaient trop cher à la société (redresseur de tort), d’autres encore parce que les malades étaient « chiants » (demandaient trop d’attention) voire « chieurs » (réclamaient trop d’attention)…
Ces cas sont extrêmes bien entendu. La version banale du « dévouement à double tranchant » s’appelle la maltraitance.
Motivation, dévouement, vocation : Ceux qui se destinent aux métiers où l'on soigne et où l'on aide n'ont que ce mot à la bouche. La réalité vécue par les professionnels du recrutement diffère pourtant sensiblement... Rares sont les candidats qui acceptent d'avouer qu'ils se sont orientés par défaut, n'ayant pas pu accéder ou réussir dans d'autres filières.
Les DRH ne sont pas dupes, et pour les emplois du bas de l’échelle, bien souvent ils ne sont pas regardant du tout, car des critères de recrutement autres que la motivation priment souvent comme :
- la vulnérabilité du candidat qui permet plus de malléabilité
- sa bonne santé, et sa bonne image (flatteuse pour l’institution)
- …
La motivation « Je veux aider les autres » n’est plus qu’accessoire, car ces salariés sont facilement interchangeables ainsi que le confirme votre remarque « J'ai donc pris mes cliques et mes claques , direction l'asso, ou ma responsable m'a dit qu'il n'y avait pas de problème,qu'on allait lui mettre quelqu'un d'autre. »
Concernant l’aide aux handicapés mentaux. Il s’agit là des personnes les plus fragiles des catégories des publics à aider. Il n’existe pas de béquilles ni de fauteuils roulants pour ces handicapés du cerveau, pas de langage des signes non plus… La parole du « psy » comme vous dites n’a aucune valeur s’il se trouve à être seul, comme c’est souvent le cas, la personne étant souvent rejetée par ses proches. Et les « aidants » qui l’entourent le savent bien, certains en profitent.
Mariélo,
La personne que vous remettez en cause n’a pas le droit de réponse ici, si comme je le suppose elle n’est pas au courant de vos propos la concernant. Il se trouve quand même que nombre d’avs vous apportent un soutien aveugle. Autant de soutiens immatures et irresponsables n’est-il pas ?
Que cherchez-vous exactement ? A vous débarrassez à bon compte de votre mauvaise conscience ?
Où est le problème ?
Chez vous car vous acceptez mal d’être au service de « psy », car vous souffrez que ce public manque de reconnaissance à votre égard (dévouement à double tranchant) ? Ou bien peut-être n’avez-vous pas de soutien psychologique dans votre association, et donc pas le moyen d’évacuer votre stress ? J’ai remarqué votre propension à tout ramener à votre personne, à votre ressenti, et je n’y vois aucune empathie, reconnaissant que le présent sujet est insuffisant pour être catégorique.
Ou bien encore est-ce un problème institutionnel, votre association ne mettant pas les moyens suffisant pour répondre aux besoins particuliers de ce public ?
Sachez que le problème n’est jamais le malade ou la personne à aider, si vous ressentez la situation ainsi, je ne peux que vous conseillez de quitter votre emploi au plus vite.
Je vous renvoi au message d’Odalixe du 29 mai 2010, au début du présent fil qui dit :
… D’aide ménagère, elle (l’AVS) est devenu aide à domicile puis pour celle aura choisi la voix de la professionnalisation : auxiliaire de vie sociale.
Le 1er module du référentiel fait référence justement à cette compétence qui est d’appréhender les incidences des pathologies, handicaps et déficiences sur la vie quotidienne et sociale des personnes.
Le public que nous aidons est en premier lieu un public fragilisé, avec des signes révélateurs évidents de problème de santé ou de mal-être. C’est notre mission première que d’aider et de palier les déficiences. Notre travail est avant tout en permanence un travail d’évaluation et d’adaptation qui consiste tout en aidant, à redonner confiance à la personne. Observer, analyser, s’adapter et réajuster au jour le jour sa pratique dans le but d’aider à valoriser une image défaillante et auprès des autres est notre savoir –faire principal (tout en maniant balais et chiffons qui sont une entrée en matière)
L’investissement moral est énorme et la fatigue psychique qui en découle aussi mais c’est ce qui fait l’atout de la profession que d’investir ce relationnel si particulier.
Le 18 juillet Odalixe dit encore :
« Pour ma part, j'ai rarement peur, car j'envisage toujours la souffrance et surtout l'angoisse qui se cache derrière ce qui peut apparaître comme étant de l'agressivité.
Il suffit de se montrer suffisamment rassurante, stable, et surtout jamais en contradiction dans nos actes et paroles, pour que notre venue suffise à les rendre plus détendues. Ces personnes en grande souffrance psychique, vivent une panique intérieure dont on n’a pas idée et si malheureusement l'intervenante laisse transparaître la sienne, cela devient très compliqué à gérer pour les deux.
Les malades psychiatriques ont besoin de s'appuyer sur notre "savoir être", car c'est notre attitude adaptée qui va leur permettre de cintrer leur symptôme, le temps de l'intervention, et parfois dans le prolongement de l'attente de la prochaine.
Elles souffrent avant tout de l'altération de leur propre image, et c'est le renvoie de la notre, suffisamment rassurante qui la restructure un peu… »
Re:
Bonjour,
Je crois qu'on est tous là pour dire ce qu'on a sur le coeur !
Il est donc essentiel que chacun d'entre nous puisse parler librement car souvent, dans notre métier, nous sommes seules...
Pourquoi vouloir porter un jugement sur les autres ? De quel droit ?
Sophie, laissez-nous nous exprimer et nous laisser aller sur notre ressenti quant à nos interventions ! Notre métier est souvent difficile et nous avons besoin de partager nos difficultés avec nos collègues A.V.S.
Laisser croire que beaucoup d'entre nous sont arrivées là, faute de mieux, est insultant et profondément injuste...
Quant aux différentes formules employées (cas psy ou autres)elles ne sont, à mon sens, pas péjoratives mais témoignent de notre vécu à tous.
Je crois qu'on est tous là pour dire ce qu'on a sur le coeur !
Il est donc essentiel que chacun d'entre nous puisse parler librement car souvent, dans notre métier, nous sommes seules...
Pourquoi vouloir porter un jugement sur les autres ? De quel droit ?
Sophie, laissez-nous nous exprimer et nous laisser aller sur notre ressenti quant à nos interventions ! Notre métier est souvent difficile et nous avons besoin de partager nos difficultés avec nos collègues A.V.S.
Laisser croire que beaucoup d'entre nous sont arrivées là, faute de mieux, est insultant et profondément injuste...
Quant aux différentes formules employées (cas psy ou autres)elles ne sont, à mon sens, pas péjoratives mais témoignent de notre vécu à tous.