Le Social

Bonjour,
je suis assistante d'éducation ds le primaire et je me pose une question: sous l'autorité de qui est-on? les textes du BO disent: "sous la direction des autorités chargées de l'organisation du service" ... est-ce l'instit, le directeur (sachant qu'un directeur n'est pas chef d'établissement), l'inspecteur d'académie...? "assistant d'éducation" consiste à assister les instits ou les élèves (surtout en CLIS, ce qui est mon cas)? Si vous savez, dites-le moi, donnez-moi des références de textes, parce que l'instit commence à me pomper l'air à me donner des ordres alors que j'ai le même âge qu'elle, un diplôme supérieur, une longue expérience des enfants et une expérience de prof ds l'enseignement supérieur. Déjà qu'à 33 ans je suis pas fière de prendre ce poste... En plus, la dernière: le directeur ne sait même pas mon nom au bout d'1 mois! (c'est une petite école)Sympa!

J'ai pas les textes mais il suffit d'aller sur le site education nationale.
Il me wemble que les assistants d'education recruté pour l'aide à l'intégration le sont par l'inspection académiques donc sous ses ordres...

salut coco. comme toi, je suis assistante d' éducation en primaire. Je pense que nous relevons de l' inspection académique. j' imagine ta frustration devant de tels manques de considération! surtout que notre rôle est devenu nécessaire au bon déroulement de l' apprentissage scolaire. Je me permets de te demander s'il faut un parcours spécial pour intégrer une CLIS?Bon courage céline

Merci de m'avoir répondu. Tu as raison Ann, c'est écrit sur le BO, et en fait nous sommes sous la direction du directeur. Il est aussi écrit que les fonctions occupées sont précisées dans le contrat, or rien n'est dit à part "activité éducative sociale culture sport"...
Dis-moi Céline, tu n'as pas ce genre de problème toi? Tu es en rural ou ZEP actuellement ? Je ne pense pas qu'il faut un parcours spécial pour intégrer une CLIS, c'est vrai qu'en ce qui me concerne j'ai une expérience avec des enfants en difficulté sociale et scolaire, mais il faut un début à tout et je pense que si tu demandes ce type de poste parce que ça t'intéresse, ça peut marcher aussi. Au fait, merci pour tes encouragements!
J'aimerais bien savoir la façon dont d'autres que moi gèrent leur relation avec l'instit. Trouvez-vous facilement votre place? Personnellement, je trouve que notre poste n'est pas clairement défini ni ds les textes ni sur le terrain.

salut, je suis assistante d'éducation en clis et nous sommes sous l'autorité du directeur de l'école mais avant tout de l'inspecteur d'académie. De toute façon, il ne faut pas s'inquiéter car il ne peut pas nous contrôler.
Pour répondre à la question de céline, il ne faut pas de parcours spécial pour intégrer une clis à part peut-être avoir de l'expérience avec les enfants et avec le handicap;
bye

salut coco! en ce qui me concerne , je suis en ZEP et affectée dans les classes de CP; ma relation avec les trois instits de CP est plutôt cool; ils me disent ce que je dois faire sans me donner d' ordre et vois que ma présence leur est utile. Par contre , sorti du contexte de la classe, en pariculier, en salle de pause, je suis transparente, même si j' essayais d' engager la conversation... Ils marquent bien la différence de statut! peu importe, le temps fera le reste. J' espère pour toi que tes relations s' amélioreront... je pense que ça ne fait pas de mal de prendre le temps de dire ce qui ne va pas.Bisous céline

Salut Céline, moi aussi je suis dans les classes de cp (mais pas en zep), ne serais-tu pas recrutée dans le plan contre l'illétrisme? Si oui, je discuterais bien avec toi de comment ça se passe chez toi...

Pour Coco et les autres: En ce qui me concerne, ma relation avec les instits est plutôt bonne même si effectivement, on n'est pas du "même monde". Je veux dire par là que sorti de ce qu'ils ont appris (avec le vocabulaire qui va avec), il est très difficile de leur amener ton point de vue, extérieur (et intéressant de ce fait). Ensuite, côté humour, on a pas le même... Du coup, je passe pour la petite jeune écervelée et m'y complais car ils savent très bien que je ne veux pas faire carrière dans l'éducation nationale (et puis je me barre de là dans 6 mois!). C'est vrai que j'ai mis du temps à faire ma place (l'ai-je encore trouvé ma place?), me sentant très mal au début, justement de ce fouillis.

Ensuite du point de vue du rôle, là c'est clair: il y'a un vide comblé par le n'importe quoi et qui biensûr est très éloigné du bon sens!!! Moi, ça fait 2 mois et demi que j'ai commencé et j'ai l'impression d'être une enseignante stagiaire: "atsem" de cp, photocopies, infirmière, surveillante, accompagnatrice piscine, correction d'exercices à la place de l'instit, standardiste, afficheuse, raffraîchissement de la bcd etc. Je fais tout sauf ce pour quoi j'ai été embauchée initialement.

Je pense qu'il ne faut pas perdre de vue qu'on n'est pas fonctionnaire et non inspecté. Et nous virer leur coûterait cher. Ce vide dans notre contrat, angoissant, je pense qu'il faut essayer de le combler par ce qui nous intéresse et donc le retourner à notre avantage. Moi, j'ai lutté (la plupart des instits derrières) contre la directrice (voulant rester à tout prix dans le "légal") pour pouvoir m'occuper de la bcd en ruine parce que la littérature enfantine m'intéresse. J'ai obtenu 3h officielles consacrées à la bcd (consenties par l'IEN) + 3h officieuses que je me suis octroyée (après la classe), ayant un contrat à la con de 30h45 par semaine ! J'ai au moins un objectif precis, et du coup je me sens plus utile (parce que la plupart du temps je m'ennuie à mourir).

En tous cas, ça m'aurait bien plu de bosser en CLIS. Bon courage à tous mes semblables embarqués dans cette "profession" (bâtarde)!

Merci pr ton témoignage mercredhi, on se sent moins seule! Je pense que tu as vraiment raison de dire qu'il faut se trouver un objectif. Moi j'essaie de me frayer un rôle dans l'apprentissage de la lecture et de l'écriture (j'ai un DEA en linguistique). Mon attachement aux enfants de la classe et mon désir qu'ils progressent sont mon moteur principal. Le problème c'est que je ne me sens pas "actrice" à part entière de leur progression mais par petites touches. Exemple: parfois, alors que je suis en train de stimuler un élève sur un exercice, l'instit lui dit d'arrêter (son explication: le gamin en a assez fait, ou "toute la classe passe à autre chose"). En fait, je n'arrive pas à approfondir comme je le voudrais, j'ai souvent l'impression de faire du superficiel et de "l'émietté". Est-ce une façon de travailler propre à ce type de classe, au groupe en général, à l'enseignement primaire, je ne sais pas.
En fait, si j'ai atterri assistante d'éducation c'est parce que je voulais voir si le milieu de l'école primaire me convenait, une de mes pistes étant de faire instit spécialisée (spécialisée dans l'échec scolaire, celle qui bouge ds les écoles pour assister des gamins en cours particuliers). Mais c'est vrai que le jargon des instits et la "sauce pédagogie" me sont plutôt indigestes. J'aurais vraiment aimé bosser en CP dans le plan de lutte contre l'illettrisme et c'est un mystère pour moi qu'on ne m'y ait pas affectée. En même temps, je vois que toi Mercredhi tu y es et qu'on te demande bien autre chose. Le top, c'est qu'étant donné que je suis inscrite pr le concours d'instit, les instits, surtout celle avec qui je bosse, ont tendance à me prendre pour leur disciple, et c'est lourd, d'autant que je n'ose pas dire que je doute de + en + de ma motivation pr ce concours.

Mon dieu, je vis la même chose que toi avec les élèves très en difficultés. Il y en a un dans chaque classe et moi aussi j'ai tendance à être un peu derrière chacun parce que leur temps de concentration est très court. Ils savent faire et on envie mais ce retrouvent vite perdus. A moi aussi on me dit de les laisser parce qu'ils doivent apprendre à être "autonomes", mais l'autononmie ne passe-t-elle pas par une sorte de fusion qui se relâche peu à peu grâce à une relation de confiance? Ces gamins sont complètement abandonnés parce qu'il faut que les autres avancent. Donc je me retrouve à m'ennuyer alors que je pourrais être une sorte de bouée de secours pour eux, surtout que le cp, merci Jospin, ça ne se redouble pas... Ces gosses vont monter dans les classes et se retrouver complètement marginalisés et taxés de cancres. Que veux-tu y faire? Tu ne peux pas lutter à toi toute seule, toi la petite jeune sans formation "apprentie instit" , contre leurs convictions apprises très scolairement dans leurs cours à l'iufm (moi la directrice a décidé de me convaincre de passer le concours, elle peut toujours courrir!).

J'avais tenté la 1ère année d'iufm avec ma licence de psycho, pour être instit aussi, il y a 2 ans. Connaissant le monde de l'école aujourd'hui, je suis super contente de l'avoir loupé de peu. Vraiment. Le système mis en place par l'éducation nationale est complètement malade (la hiérarchie trop complexe). Et tant qu'on se bornera à séparer éducation et instruction, on arrivera pas à grand chose selon moi.

Alors je vivotte dans mon boulot essayant de prendre le peu de bonnes choses pour moi où je peux. Je me dis que les gosses sont pas plus malheureux (je peux pas changer le système à moi toute seule!) et que mon expérience fera bien sur un cv et à l'oral du concours d'EJE (j'enroberais peut-être un peu les choses).

Tiens, question, as-tu eu la chance d'avoir une formation ?(on est censé en avoir une c'est marqué dans le contrat, moi, je l'attend toujours, et j'ai hâte de voir son contenu...)

je viens de lire ton message et je me demande moi aussi où est passée la formation! c'est vrai qu'elle est stipulée ds le BO. Ici, on a juste eu 1 journée 1/2 d'"information" avant de prendre le poste où on (linspecteur d'académie et le secrétaire général) nous a dit entre autres qu'on était là pour aider les enfants, qu'il ne fallait pas faire les larbins et que si on se sentait mal à ce poste(déjà ils prévoyaient, d'après l'expérience des aide-éduc)il fallait en parler à l'inspecteur de circonscription, conseiller pédagogique... -personnes qui ont des relations déjà établies avec les instits et le directeur! alors je me vois mal leur raconter mes misères!-
Mais pas de formation en vue! je vais demander à l'inspection académique cette semaine et je te tiens au courant.
Pour ce qui est du temps consacré aux enfants, l'instit ne m'a pas parlé d'autonomie, trop long à expliquer je suppose... Une question me vient: s'ils doivent être autonomes, qu'est-ce qu'on fout là?
As-tu entendu parler du mois de suspension en cas de nouveau job (et donc de période d'essai de 1 mois pendant laquelle notre poste est maintenu)? c'était valable pr les aide-éduc, pour nous je sais pas, je l'ai pas vu ds le BO.