Le Social

Bonjour les TISF ! Je suis étudiante en deusième année et j'aimerais savoir, face à cette situation, comment vous intervenez au domicile auprès des parents (je vais tenté d'être le plus clair possible) :

Des jumeaux naissent à 39 semaines d'aménorrhées. Étant prématurés l'hospitalisation est prolongée. Leur maman est restée les cinq premiers jours de l'accouchement en observation au centre hospitalier auprès de ses enfants. Durant son séjour, l’équipe pluridisciplinaire constate que la maman a des difficultés à nourrir et à prendre soin de ses bébés qui pleurent souvent. Ainsi, cette mère n'arrive pas malgré le soutien des puéricultrices à donner le bain ou le biberon à ses enfants et elle est embarrassée lorsqu'elle les porte. Les jumeaux restent donc en observation et leur maman retourne à son domicile. Le couple parental vient voir occasionnellement leurs bébés et au final, seul le père prend des nouvelles par téléphone. L'assistant de service social réalise une évaluation afin de comprendre la raison de cette distance des parents avec leurs enfants. Cela permet au service Néonatalogie de comprendre les difficultés du couple : habitant depuis m ois à 30 kilomètres de l'hôpital dans un appartement comportant cinq pièces, sans emploi et bénéficiant du Revenu de solidarité active, le couple n'a pas de voiture pour rendre visite à leurs bébés. Ainsi, l'assistant de service social organise la prise en charge des trajets à moindre coût, qui permet aux parents de venir voir leurs bébés plus souvent. Un accompagnement plus soutenu de la part du service Néonatalogie est organisé. Le travailleur social se met en contact avec le service social de polyvalence de secteur qui évalue la situation familiale au domicile. Ainsi, les professionnels identifient différentes problématiques tels que l’hygiène : moisissures dû à de l'humidité, urines d'animaux à même le sol, manque d'entretien courant ; la précarité : l'appartement n'est pas meublé et les vêtements sont dans des sacs poubelles, la vaisselle est à même le sol ; la chambre pour les enfants n'est pas aménagé pour les recevoir. Il n'y a pas matériel de puériculture : ni lits, ni meubles à langer, ni vêtements pour bébés. Suite à cette évaluation du service social de secteur intervient au domicile familial le service de la Protection Maternelle et Infantile (PMI et un Technicien de l'Intervention Sociale et Familiale (TISF). Dans cette situation, le TISF donnerait des repères élémentaires aux parents vis-à-vis de l'accueil des enfants dans des domaines aussi divers que la santé, la l'hygiène, l'alimentation et la sécurité tout en respectant les choix des parents. J'aimerais en savoir plus. Que feriez vous, en tant que professionnel, afin de soutenir ces parents et leurs enfants ? Et pourquoi ?
Merci pour vos réponses !

le retour des jumeaux au domicile me semble devoir être, en effet, accompagné d'une TISF.La préparation matérielle tout d'abord est primordiale : achats de lits, vêtements, ect... Puis un travail sur le lien parents-enfants car avec cette hospitalisation prolongée cela risque d'être compliqué. Enfin, les gestes au quotidien : bains, tétées, et aussi comment calmer les pleurs et s'organiser est du ressort d'une TISF. Au coeur du domicile, plusieurs fois par semaine, c'est une évaluation et un soutien indispensable. Le retour des jumeaux ne peut pas être envisagé sans ce suivi, avec bien sûr une collaboration étroite avec la PMI. Devenir parents ne va pas de soit, surtout en cas de jumeaux : fatigue supplémentaire et individualisation à réaliser.
Ce travail de prévention doit pourtant prioritairement obtenir l'adhésion des parents.

J'espère avoir répondu à la question.

MERCI Sandra, ta réponse m'aide beaucoup ! Qu'appelles tu pas "individualisation" ?

Même dans une situation classique, la prise en charge de jumeaux est complexe. Pour les parents, c'est difficile de distinguer chaque individu que compose ce couple de jumeaux, surtout s'ils se ressemblent. Pour ces enfants et leur avenir, mieux vaut les percevoir avec chacun leur particularité et prendre un temps avec chacun. Voilà ce que j'ai voulu dire par individualisation.

Une grossesse normale c'est 40 semaines d'aménorrhées, on ne peut donc pas dire qu'il s'agit ici de naissances de prématurés.

Un enfant né entre la 38ème semaine d'aménorrhée et la 42ème semaine est né à terme. On considère qu'un enfant est prématuré s'il nait à moins de 37 semaines d'aménorrhée révolue. Le seuil de viabilité d'un prématuré se situe autour de 22 semaines d'aménorrhée.

La prématurité moyenne, la plus fréquente, se situe entre 33 semaines et 37 semaines d'aménorrhée.
La grande prématurité, concernant 7000 enfants environ, se situe entre 27 et 33 semaines d'aménorrhée (pour moi c'était 29 semaines).
La très grande prématurité concerne les enfants nés avant 27 semaines d'aménorrhée.

Bonjour,

Tout à fait d'accord avec Sandra. Le travail premier de la Tisf serait de préparer le futur environnement quotidien des enfants. Ensuite, d'accompagner dans le concrêt le plus simple, dans les gestes de puericulture les plus ordinaires les parents.

Je m'interesserais aussi à l'environnement socio-culturel de la famille. De qui est composée l'équipe pluridisciplinaire. Les relais familiaux, les modes de garde possible (halte garderie, ...)les CMP,... Bref,je ferais le recensement des ressources externes.

Je verrais aussi quels sont les projets familiaux, personnels et professionnels de chaque parents.

Mais avant tout, je mettrais en place des objectifs clairs avec le couple