Le Social

Je suis actuellement étudiante en Master 2 (ex DESS) en gestion des organisations du secteur Social et je rencontre des difficultés afin de faire valoir mon cursus auprès de structures intervenant dans le secteur social, et notament auprès d'un public handicapé. J'ai volontairement fait le choix d'une formation gestionnaire plutôt que de passer le diplôme d'éducateur spécialisé, pensant que cette voie me permettrait d'atteindre rapidement mon objectif : avoir un poste à responsabilité dans un établissement d'accueil pour personne handicapée.
Il semble aujourd'hui que les mentalités n'ai pas évolué... En effet, on pense volontier qu'un éducateur peut apprendre à gérer un établissement mais difficillement qu'un gestionnaire peut être sensibilisé aux problèmes du public dont il a la charge.

Que pensez-vous de cette situation?

Bonjour Nadia,

Je suis en formation de conseiller en économie sociale familiale et je comprends ce que tu ressens. Effectivement je crois qu'il existe une volonté plus ou moins inconsiente de "réserver" les postes d'encadrement aux personnes ayant une formation initiale de travailleur social. Peut être parce que ces derniers ont une expérience de terrain que les étudiants de fac n'ont pas (à voir!), ou bien parce qu'on a tendance a penser qu'ils sont mieux formés. Il s'agit certainement de representations mais les formations sont multiples et variées et celles proposées par les universités sont toutes différentes et peu connues.

Pas facile alors de se "vendre" sur le marché du travail...

A bientôt et bon courage dans tes recherches

Vincent

je pense que ce n'est pas essentiellement un problème de formation. le secteur médico-social évolue, les formations supérieures sont maintenant nécessaires pour diriger,et diriger ces structures ressemble de plus en plus à la gestion du secteur privé. Néanmoins, diriger ces structures demande avant tout de l'expérience, expérience du terrain certes mais aussi expérience de ce secteur. Les éducateurs spécialisés qui suivent des formations supérieures de cadres sont en toute logique préférés à d'autres personnes sans expérience tout simplement. Enfin, les directeurs se recrutent autout de 40 ans et plus, la maturité est importante dans ces fonctions.
joseph

tu peux eput-être tenter ta chance auprès de grande assoc ayant besoin de gestionnaires "purs" ((direction administratives...)...pour ce qui concerne les petits établisements la tâche de gestion (administrative) est finalement mince au détriment du projet educatif, scolaire, relation fasmille, profesionnels, instances d'orientation et de controle...est dans ces postes, des cadres isus du terrain (éducateurs....) sont à mon avis plus à leur place et finalement plus compétents.
le problème de l'EN est de créer des diplômes non adaptés à la fonction visée et non reconnu par le terrain...
tu peux sinon aller renforcer l'administration (ASE,circonscriptions...) où là il y a plétore d'administratifs et petits chefs .

Je suis daccord avec n,n. Je travaille pour une asso qui vient d'embaucher un directeur qui a une formation universitaire et pas de connaissance du milieu et bien c'est une vraie catastrophe!! il connait pas le travail, exige des trucs irréalistes et finalement c'est fliquer les employés qu'il fait le mieux! c'est grave!!! Avoir comme seule ambition de diriger quand ce n'est pas inclus dans un projet professionnel ce n'est peut-être pas suffisant!!! et c'est vrai que l'éducation nationale se fait plaisir avec des formations qui ne représentent pas un vrai besoin. Désolée Nadia mais je considère cela comme une dérive. On multiplie les années aprés le BAC et aprés on les exibe avec orgueil, je suis pas sûre qu'on ai besoin de ça et que ça vous rende meilleur!!

bonjour,

la gestion préfigure parfois l'indi-gestion si vous ne la considérez pas stratégiquement comme un tout: un savant mélange entre connaissance des problématiques du public et rigueur de gestionnaire....ce sont deux prérequis indispensable au bon fonctionnement "d'un navire" dans la cadre de ses missions...

la connaissance des problématiques ne s'acquiert pas sur les bancs de l'école (savoir plutôt empirique) et la gestion à voir.."le praticable", les terrains de l'action sont effectivement une meilleure école dans le social parce qu'il n'y a pas :

premièrement deux équipes qui fonctionnent de la même façon, ni deux institutons issues d'une seule et unique gestion où organisation...ce sont les représentations de chaque acteur social qui prédominent quelque soit son rôle et sa fonction...et les représentations du réel (le concret) seule une immersion en situation peut aider à les construire, les déconstruire, les façonner etc etc...le problème qui se pose pour vous étudiants en "dess de ceci et dess de cela"...c'est celui d'une action sociale figée dans une stratégie technique et technocratique qui laisse de moins en moins de place au "sens de l'humain en galère", à la créativité instantanée, à l'imaginaire , aux projets devenus "méthodes de rationalisation de l'action" ("faut un projet sinon on comprend plus, on sait plus faire...")...

bien à vous

LG

Tout d'abord je tiens à vous remercier pour vos nombreuses réponses. Toutefois je tiens quand même à signaler qu'il semble que quelques personnes oublient que certains postes de part leur technicité nécessitent un savoir faire pariticulier, en l'occurence je pense que savoir gérer une équipe, une association, un établissement... nécessite certaines connaissances qui dans le système actuel sont sanctionnées par des diplômes. La valonté d'acquérir un niveau de compétence suffisant ne transcrit en aucun cas une volonté d'exiber ses diplômes ou son savoir avec orgueil, je regrète que certaines personnes pensent encore cela aujourd'hui... surtout lorqu'on sait qu'aujourh'dui plus de 85% des jeunes ont leur bac, il parrait donc logique que le niveau requis augmente d'année en année...

J'ai donc grâce aux nombreux conseils que j'ai pu recueillir, adresser des demandes de stage, toutes frutueuses, que se soit dans des petites associations d'aide à domicile ou dans des grandes associations gestionnaires d'établissements.

Je reste donc convaincu que ce n'est que lorsque le social sera réconcilié avec la gestion (car il n'y a pas incompatibilité) que le monde associatif pourra évoluer, dans le bon sens en évitant de gaspiller de l'ENERGIE et ce dans le seul intérêt des usagers.

Merci à tous.

Pas toujours vrai nn je connait un etablissement gerer par un ancien eduk ,ancien chef de service,et c'est une veritable catastrophe .Il a les années de pratique dans le social mais aucune idées aucun proget educatif il se repose entierement sur les chefs de service et les eduks cela va si mal que tout le monde se demande si nous n'allons pas tout droit dans le mur

Nadia il est vrai que comme tu le dis savoir gérer une équipe, une asso demande certaines connaissances, Doivent-elles être sanctionnées par un diplome? là est la question!les stages de formation au management ou la gestion ne manquent pas et l'expérience en ce domaine n'est pas négligeable!et viej je ne pense pas que tout les éducs font de bons directeurs!!Quant à "l'imposture" de l'éducation nationale je pense à un DU dispensé dans certaines universités: "responsable de structure petite enfance": or les textes sont extrémement clairs: ne peuvent accéder au fonctions de direction de ces structures que les puéricultrices, infirmières ou EJE alors ça ressemble à quoi???? De plus je ne crois pas que ,vu le manque chronique de financement dans l'associatif, on soit vraiment faché avec la gestion!! necessité fait loi!!! Rectificatif quand on parle de 85% de jeunes au BAC celà comprend les bacs techniques et professionnels: la voie ROYALE restera donc le BAC général (et surtout le S)et là ça ne concerne plus qu'une minorité de jeunes qui accéderont à des postes de dirigeants!!!

PS: le psychosociologue il parle drôlement bien :mdr!:

Salut à tous,

Le psychosociologue et doudou, schyzophrénie ou simple copinage ? :lol2:

Enfin, mon humble avis sur la question.

Les DESS de ceci et les DESS de cela intéresse de plus en plus notre secteur. Le fait d'être issu du terrain en tant que travailleur social (AS, ES...) ne suffit pas du tout aux exigences de compétences pour diriger ou assurer une fonction de cadre. La technicité est trés importante c'est certain.

En tous cas ES opposé à chef de service et encore plus directeur sont des fonctions radicalement différentes et éventuellement complémentaire.

Les fonctions de responsabilité dépendent parfois des savoirs (DESS en force) et savoir faire (Educateur expérimenté en force) mais il dépende quel que soit le cas du savoir être. Autrement dit comment oublier théorie et technique pour faire vivre un projet institutionnel ou éducatif porté par des EDUCACTEURS auteur et et des usagers auteurs et acteurs.

Autrement dit le mieux armé pour accorder les violons des nombreux acteurs éducatifs en interne comme en externe c'est peut être tout simplement un musicien à la condition qu'il ais pour vocation d'être un bon chef d'orchestre.

Car croyez moi le social a besoin d'harmonie et de retrouver "l'enchantement" de départ qui a présidé à la création des différentes professions le constituant.

Alors , DEES, AS,DEFA,, CIS,CAFERUIS,DSTS, DESS, DEA, CAFDES de tous les horizons et autres unissez vous pour redonner du sens à un travail qui semble ne plus en avoir.

Salut !