BrainStorming RSA : études, réflexions, propositions
Publié : 29 déc. 2019 00:57
Bonjour,
C'est quelque chose qui mûrit en moi et ceci n'est qu'une piste, une idée. Qui aboutira ou pas, peu importe, mais c'est déjà le fruit d'un long parcours personnel dans ma réflexion intime sur ces sujets qui touchent à la précarité. Ici on resserre sur ceux qui bénéficient du RSA, mais simplement pour donner une direction féconde pour modéliser la problématique. Des modèles qui peuvent, le cas échéant, bien sûr "sortir" de la condition RSA. Mais je préfère rester dans un territoire connu pour moi.
J'aimerais beaucoup ouvrir cette démarche à tous : bénéficiaires, professionnels, experts, élus... jeunes, moins jeunes...
Avec un objectif, que des idées aboutissent en projets et se transforment en actes qui pourraient contribuer à changer la vie d'individus.
Pour ce faire, ça ne sera pas une mince affaire à juste titre puisqu'il est question de commencer à délimiter les contours de ce quoi on voudra bien parler.
1 - Il faut déconstruire les préjugés, l'idée que l'on se fait (de façon quasi-automatique) du RSA et donc de ceux qui se trouvent dans cette situation.
Et ce n'est pas si simple qu'il n'y parait. Pour de nombreuses raisons. Mais on ne peut pas l'occulter, l'éviter, il faut mettre les pieds dans le plat pour trouver les bonnes orientations, "la manière" comme on pourrait dire. J'étayerai ce point essentiel.
2 - C'est la continuité du 1, à savoir que cette condition du RSA, je peux me tromper, mais ne doit pas forcément être mise en avant au sein d'un projet social, parce que "bénéficiaire du RSA" : c'est une étiquette. Une très, très mauvaise étiquette. Tu connais l'expression "avoir la Carte" ? Bien. Tu vois, être au RSA, c'est avoir la carte, mais la carte à pas cher avec laquelle tu es tenu d'accepter un peu tout et n'importe quoi. Je la fais courte, mais c'est ça exactement qu'il faut déconstruire comme idée.
3 - VALORISER ! Et je ne te parle pas de brosse à reluire, hein... ce n'est pas mon genre ! La valeur, c'est ta capacité à produire. C'est toi qui la crée, cette valeur. Et ça commence par affirmer ton potentiel. C'est du travail, bien sûr. Beaucoup de travail. Un gros travail sur soi...
Je suis très sérieux dans ces idées.
J'aimerais dire que je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas et que je reconnais mes limites. Reconnaitre mes limites passe par la reconnaissance d'autrui. Et si tout à chacun nous reconnaitrions davantage nos propres limites plutôt que de bluffer : le monde s'en porterait probablement mieux puisque ça favorise alors la coopération, pour atteindre des buts communs. J'allais dire, un bien commun (si ce terme désuet vous parle encore).
Pas d'instrumentalisation politique souhaitée.
Mes convictions politiques ne regardent que moi, et ce qui m'anime, c'est ma citoyenneté. Je ne suis pas tout blanc, tout noir, je suis un être teinté de couleurs, complexe, aux nombreuses nuances et je revendique mes défauts, j'assume complètement ma situation et mon parcours. Je ne suis donc pas parfait et je vis dans une société tout autant imparfaite.
J'aimerais vraiment créer un débat, un mouvement d'idées, venant de tous les horizons, de toutes les bonnes volontés, au service de la collectivité et uniquement cela, sans ambition personnelle.
Je me sers de ce que j'ai vécu, de ce que je connais, pour développer ces idées. Je ne me dis pas que ça peut m'aider, mais ça peut permettre à d'autres de s'en sortir. Moi même n'étant qu'un vecteur, un impulseur, un passeur... on ne va plus loin qu'en se relayant. Je suis vraiment à la périphérie de tout ça, il est important de dire que je ne souhaite nullement en être le centre. Mais transmettre une énergie : oui !
***
Créer de la valeur.
Mon projet est orienté.
Mes pistes de réflexions concernent les porteurs de projets : de créations... artisanales, artistiques, entrepreneuriales, mais pas fermé pour autant à des conversions de projets vers du salariat. Le but, si tenté qu'il puisse y avoir un but, est de créer un terreau, un vivier de gens qui restent dans une dynamique pour ne pas décrocher malgré la complexité de leur projet. Rester en mouvement donne beaucoup plus de chances d'aboutir et on le sait : l'isolement dans tous les cas est un frein, et lorsque l'on tombe au plus bas, cela met des années pour remonter la pente (et ça coûte cher à la collectivité, dixit "Un pognon de dingues" pour ne faire que citer notre Président). Des gens qui tombent, cela coûte aussi en terme de soins. Ce n'est pas en restant dans une politique de l'urgence que les choses vont changer.
***
Permettre la mise en relation.
Il existe des projets qui mettent en relation des bénéficiaires du RSA et des patrons, entreprises. Ce n'est pas suffisant. C'est pour une part des bénéficiaires "limitant", et ça exclut même ceux qui portent un projet différent tout bonnement. Il faudrait permettre une ouverture de ces mises en relation, entre bénéficiaires eux mêmes et les différents partenaires sociaux ainsi que des professionnels. Et certainement, oui, certainement des choses existent, y compris dans ma propre ville, mais c'est encore assez limitant, voire même coûteux. Et lorsque vous êtes au RSA : vous n'avez pas les moyens.
***
Ouvrir un espace de suivi et de développement de projets
Façon coworking... des espaces d'échanges, informations, études et travail auto-gérés mais "sponsorisés" (pourquoi pas financés en partie par la collectivité). Le but est de remettre du carburant dans les gens décidés à s'en sortir et qu'ils fassent le boulot pour ce faire (il ne s'agit pas de faire le boulot à leur place, mais de leur mettre en mains toutes les cartes possibles et en rapport avec leur projet : REELLEMENT TOUTES LES CARTES sans penser à leur place, sans infantilisation, sans raccourci grossier) : CONSIDERATION !
***
Alors, oui, parmi ces personnes, porteuses de beaux projets mais étranglées par leur situation, il peut exister quelques farfelus. Ca aussi, c'est une réalité dont il faut tenir compte, et qu'il ne faut pas occulter. Je pense que tous les référents RSA qui se respectent ont au moins vu passer une fois dans leur vie "un projet fou !" et probablement plus d'un... il s'agit donc d'être réaliste et d'être focus sur la faisabilité et si des formations sont requises, de mettre tout en moyen pour y arriver.
***
Je n'ai pas d'attente particulière, vis à vis de ces idées. Je veux dire par là que je ne suis pas attaché à quelconque forme de réussite. Je n'attends rien de personne. Et au mieux, pour être autonome, mieux vaut ne rien attendre de personne. Mais nous avons besoin des autres.
Si tu veux que je sois un outil pour toi, accepte l'idée d'être un outil pour moi.
Merci d'avoir pris connaissance de cette initiative.
Un espace de réflexions communes peut être ouvert en lieu privé sur un Google group par exemple... qui peut être public ceci dit.
Pour le moment j'ouvre l'idée ici mais ça peut continuer sous d'autres formes...
Moi clairement le principe est d'inviter les conseils départementaux à la table des bénéficaires...
C'est quelque chose qui mûrit en moi et ceci n'est qu'une piste, une idée. Qui aboutira ou pas, peu importe, mais c'est déjà le fruit d'un long parcours personnel dans ma réflexion intime sur ces sujets qui touchent à la précarité. Ici on resserre sur ceux qui bénéficient du RSA, mais simplement pour donner une direction féconde pour modéliser la problématique. Des modèles qui peuvent, le cas échéant, bien sûr "sortir" de la condition RSA. Mais je préfère rester dans un territoire connu pour moi.
J'aimerais beaucoup ouvrir cette démarche à tous : bénéficiaires, professionnels, experts, élus... jeunes, moins jeunes...
Avec un objectif, que des idées aboutissent en projets et se transforment en actes qui pourraient contribuer à changer la vie d'individus.
Pour ce faire, ça ne sera pas une mince affaire à juste titre puisqu'il est question de commencer à délimiter les contours de ce quoi on voudra bien parler.
1 - Il faut déconstruire les préjugés, l'idée que l'on se fait (de façon quasi-automatique) du RSA et donc de ceux qui se trouvent dans cette situation.
Et ce n'est pas si simple qu'il n'y parait. Pour de nombreuses raisons. Mais on ne peut pas l'occulter, l'éviter, il faut mettre les pieds dans le plat pour trouver les bonnes orientations, "la manière" comme on pourrait dire. J'étayerai ce point essentiel.
2 - C'est la continuité du 1, à savoir que cette condition du RSA, je peux me tromper, mais ne doit pas forcément être mise en avant au sein d'un projet social, parce que "bénéficiaire du RSA" : c'est une étiquette. Une très, très mauvaise étiquette. Tu connais l'expression "avoir la Carte" ? Bien. Tu vois, être au RSA, c'est avoir la carte, mais la carte à pas cher avec laquelle tu es tenu d'accepter un peu tout et n'importe quoi. Je la fais courte, mais c'est ça exactement qu'il faut déconstruire comme idée.
3 - VALORISER ! Et je ne te parle pas de brosse à reluire, hein... ce n'est pas mon genre ! La valeur, c'est ta capacité à produire. C'est toi qui la crée, cette valeur. Et ça commence par affirmer ton potentiel. C'est du travail, bien sûr. Beaucoup de travail. Un gros travail sur soi...
Je suis très sérieux dans ces idées.
J'aimerais dire que je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas et que je reconnais mes limites. Reconnaitre mes limites passe par la reconnaissance d'autrui. Et si tout à chacun nous reconnaitrions davantage nos propres limites plutôt que de bluffer : le monde s'en porterait probablement mieux puisque ça favorise alors la coopération, pour atteindre des buts communs. J'allais dire, un bien commun (si ce terme désuet vous parle encore).
Pas d'instrumentalisation politique souhaitée.
Mes convictions politiques ne regardent que moi, et ce qui m'anime, c'est ma citoyenneté. Je ne suis pas tout blanc, tout noir, je suis un être teinté de couleurs, complexe, aux nombreuses nuances et je revendique mes défauts, j'assume complètement ma situation et mon parcours. Je ne suis donc pas parfait et je vis dans une société tout autant imparfaite.
J'aimerais vraiment créer un débat, un mouvement d'idées, venant de tous les horizons, de toutes les bonnes volontés, au service de la collectivité et uniquement cela, sans ambition personnelle.
Je me sers de ce que j'ai vécu, de ce que je connais, pour développer ces idées. Je ne me dis pas que ça peut m'aider, mais ça peut permettre à d'autres de s'en sortir. Moi même n'étant qu'un vecteur, un impulseur, un passeur... on ne va plus loin qu'en se relayant. Je suis vraiment à la périphérie de tout ça, il est important de dire que je ne souhaite nullement en être le centre. Mais transmettre une énergie : oui !
***
Créer de la valeur.
Mon projet est orienté.
Mes pistes de réflexions concernent les porteurs de projets : de créations... artisanales, artistiques, entrepreneuriales, mais pas fermé pour autant à des conversions de projets vers du salariat. Le but, si tenté qu'il puisse y avoir un but, est de créer un terreau, un vivier de gens qui restent dans une dynamique pour ne pas décrocher malgré la complexité de leur projet. Rester en mouvement donne beaucoup plus de chances d'aboutir et on le sait : l'isolement dans tous les cas est un frein, et lorsque l'on tombe au plus bas, cela met des années pour remonter la pente (et ça coûte cher à la collectivité, dixit "Un pognon de dingues" pour ne faire que citer notre Président). Des gens qui tombent, cela coûte aussi en terme de soins. Ce n'est pas en restant dans une politique de l'urgence que les choses vont changer.
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Permettre la mise en relation.
Il existe des projets qui mettent en relation des bénéficiaires du RSA et des patrons, entreprises. Ce n'est pas suffisant. C'est pour une part des bénéficiaires "limitant", et ça exclut même ceux qui portent un projet différent tout bonnement. Il faudrait permettre une ouverture de ces mises en relation, entre bénéficiaires eux mêmes et les différents partenaires sociaux ainsi que des professionnels. Et certainement, oui, certainement des choses existent, y compris dans ma propre ville, mais c'est encore assez limitant, voire même coûteux. Et lorsque vous êtes au RSA : vous n'avez pas les moyens.
***
Ouvrir un espace de suivi et de développement de projets
Façon coworking... des espaces d'échanges, informations, études et travail auto-gérés mais "sponsorisés" (pourquoi pas financés en partie par la collectivité). Le but est de remettre du carburant dans les gens décidés à s'en sortir et qu'ils fassent le boulot pour ce faire (il ne s'agit pas de faire le boulot à leur place, mais de leur mettre en mains toutes les cartes possibles et en rapport avec leur projet : REELLEMENT TOUTES LES CARTES sans penser à leur place, sans infantilisation, sans raccourci grossier) : CONSIDERATION !
***
Alors, oui, parmi ces personnes, porteuses de beaux projets mais étranglées par leur situation, il peut exister quelques farfelus. Ca aussi, c'est une réalité dont il faut tenir compte, et qu'il ne faut pas occulter. Je pense que tous les référents RSA qui se respectent ont au moins vu passer une fois dans leur vie "un projet fou !" et probablement plus d'un... il s'agit donc d'être réaliste et d'être focus sur la faisabilité et si des formations sont requises, de mettre tout en moyen pour y arriver.
***
Je n'ai pas d'attente particulière, vis à vis de ces idées. Je veux dire par là que je ne suis pas attaché à quelconque forme de réussite. Je n'attends rien de personne. Et au mieux, pour être autonome, mieux vaut ne rien attendre de personne. Mais nous avons besoin des autres.
Si tu veux que je sois un outil pour toi, accepte l'idée d'être un outil pour moi.
Merci d'avoir pris connaissance de cette initiative.
Un espace de réflexions communes peut être ouvert en lieu privé sur un Google group par exemple... qui peut être public ceci dit.
Pour le moment j'ouvre l'idée ici mais ça peut continuer sous d'autres formes...
Moi clairement le principe est d'inviter les conseils départementaux à la table des bénéficaires...