Retraite : 62, 64, 67... et pourquoi pas 69 ? Quitte à se faire baiser... autant le faire en beauté !
Remarquez qu'il y a beaucoup à dire sur le principe qu'il faut changer de paradigme sociétal sur le sujet.
Oui, peut être, mais pas dans une société qui ne jure "que" par la croissance et ne tourne "que" pour les plus forts.
Cette retraite "nouvelle génération" est pensée pour soutenir la BCE (banque centrale européenne) qui lutte contre l'inflation certes, mais tantôt en réduisant le chômage (ce qui est non pas l'objectif numéro 1, c'est en réalité une incidence... aussi "heureuse" soit elle) tantôt en augmentant le chômage (moins sympa dans ces cas là). La retraite après la réforme fera office de "carotte" pour faire des actifs un instrument "éduqué" pour ne plus enrayer la machine qui lutte contre l'inflation, de sorte à... je ne dirais pas minimiser les crises puisque celles ci sont partie intégrante de ce système (en bout de course, ne nous leurrons pas).
La réalité c'est que les stat' démontrent que les gens paupérisés et précaires qui foncent droit vers les minimas vieillesse n'ont pas une grande espérance de vie ainsi que ceux qui exercent dans des secteurs à pénibilité, et dont allez, ils auront statistiquement 1, 2, 3 ans de retraite puis décèderont. Seuls "les mieux lotis" s'en sortiront. Je ne parle pas des régimes spéciaux qui seront démantelés au grand damne des professions concernées.
L'un des arguments avancés était que ça permettra d'augmenter le seuil de pauvreté chez les retraités, mais attends encore heureux, ça ne suit même pas l'inflation... et le coup de la retraite à 1200€ (1150 en réalité), c'est à dire une retraite revalorisé à hauteur de 85% du Smic net, c'était UNE MESURE IMAGINEE IL Y A 20 ANS et même fixée dans la loi, jamais atteinte évidemment... donc inapplicable. Ah... la politique.
Source :
http://www.publicsenat.fr/article/parle ... 1200-euros
"Un objectif déjà fixé dans la loi il y a 20 ans
En réalité, l’annonce du gouvernement avec un minimum à 85 % du Smic net, pourrait matérialiser la volonté du législateur avec 15 ans de retard. La réforme des retraites de 2003, conduite par le ministre des affaires sociales François Fillon, était très claire à son article 4. « La Nation se fixe pour objectif d’assurer en 2008 à un salarié ayant travaillé à temps complet et disposant de la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier du taux plein un montant total de pension lors de la liquidation au moins égal à 85 % du salaire minimum de croissance net lorsqu’il a cotisé pendant cette durée sur la base du salaire minimum de croissance. »
Certes, depuis les années 2000 le minimum contributif a été réévalué, mais à un rythme bien inférieur à celui du niveau des salaires, d’où le décalage persistant avec la barre des 85 % du Smic.
Seuls les chefs d’exploitation agricole justifiant d’une carrière complète, depuis une loi de 2020, peuvent actuellement bénéficier d’une pension de retraite de base et complémentaire revalorisée à hauteur de 85 % du Smic net."