Information préoccupante et hiérarchie
Publié : 29 mai 2021 06:22
Bonjour,
J'ai besoin de vos précieux éclairages divers et variés...
J'accompagne une famille dont l'enfant (une petite fille sourde qui ne communique pas) était suivie à domicile via une AEMO. La famille a un long passif avec les services sociaux (placement des enfants...).
Récemment, suite à la non-adhésion de l'AEMO de la famille, le juge a décidé de ne pas renouveler la mesure AEMO. Depuis, la petite fille a des troubles du comportement importants à domicile qui m'ont étaient relayés par l'entourage familial. La mère est toujours en situation de difficultés éducatives très importantes (faits constatés par l'Institution).
Ma hiérarchie m'a chargée de rédiger l'IP, ce que j'ai fait. Mais depuis, il y a un hic : ma hiérarchie, qui a présenté l'IP à la famille comme la possibilité d'avoir une TISF avec adhésion des parents (mesure qui a déjà existé par le passé, et que les parents ont ensuite mis en échec), coince sur mon écrit, qui est factuel, et fait état de l'ensemble des faits ou propos m'ayant été communiquées par des tiers (entourage familial, ancienne éducatrice AEMO, dernier jugement AEMO, enseignante...), et me demande "d'adoucir" l'écrit en supprimant certains éléments dont nous n'avons pas la certitude, car non constaté de facto à domicile par notre équipe. Ce qui m'interpelle beaucoup...
J'ai exprimé un premier désaccord dans un premier temps, rappelant qu'il appartient au service compétent d'évaluer la véracité des éléments cités et relayés dans l'IP, et que le travail était avant tout d'exposer l'ensemble des éléments connus par l'Institution, sans en passer sous silence, au risque de compromettre l'évaluation de la situation.
Ma hiérachie a évoqué le fait de ne pas pouvoir défendre l'IP telle qu'elle est, devant le Juge, et, in fine, se désolidariserait si l'IP est envoyée telle quel sans modification. Car cela pourrait aller à l'encontre de l'alliance avec la famille et de la présentation que la cadre a fait de l'IP à la famille (présence d'une TISF, avec adhésion de la famille).
J'essaie de prendre en considération le positionnement de ma hiérarchie, mais j'ai des difficultés à comprendre la demande faite de "sélectionner" ce qui doit être dit ou non.
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous déjà été confronté à ce type de demande de votre hiérarchie ? Merci pour votre éclairage !
J'ai besoin de vos précieux éclairages divers et variés...
J'accompagne une famille dont l'enfant (une petite fille sourde qui ne communique pas) était suivie à domicile via une AEMO. La famille a un long passif avec les services sociaux (placement des enfants...).
Récemment, suite à la non-adhésion de l'AEMO de la famille, le juge a décidé de ne pas renouveler la mesure AEMO. Depuis, la petite fille a des troubles du comportement importants à domicile qui m'ont étaient relayés par l'entourage familial. La mère est toujours en situation de difficultés éducatives très importantes (faits constatés par l'Institution).
Ma hiérarchie m'a chargée de rédiger l'IP, ce que j'ai fait. Mais depuis, il y a un hic : ma hiérarchie, qui a présenté l'IP à la famille comme la possibilité d'avoir une TISF avec adhésion des parents (mesure qui a déjà existé par le passé, et que les parents ont ensuite mis en échec), coince sur mon écrit, qui est factuel, et fait état de l'ensemble des faits ou propos m'ayant été communiquées par des tiers (entourage familial, ancienne éducatrice AEMO, dernier jugement AEMO, enseignante...), et me demande "d'adoucir" l'écrit en supprimant certains éléments dont nous n'avons pas la certitude, car non constaté de facto à domicile par notre équipe. Ce qui m'interpelle beaucoup...
J'ai exprimé un premier désaccord dans un premier temps, rappelant qu'il appartient au service compétent d'évaluer la véracité des éléments cités et relayés dans l'IP, et que le travail était avant tout d'exposer l'ensemble des éléments connus par l'Institution, sans en passer sous silence, au risque de compromettre l'évaluation de la situation.
Ma hiérachie a évoqué le fait de ne pas pouvoir défendre l'IP telle qu'elle est, devant le Juge, et, in fine, se désolidariserait si l'IP est envoyée telle quel sans modification. Car cela pourrait aller à l'encontre de l'alliance avec la famille et de la présentation que la cadre a fait de l'IP à la famille (présence d'une TISF, avec adhésion de la famille).
J'essaie de prendre en considération le positionnement de ma hiérarchie, mais j'ai des difficultés à comprendre la demande faite de "sélectionner" ce qui doit être dit ou non.
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous déjà été confronté à ce type de demande de votre hiérarchie ? Merci pour votre éclairage !