Quand est-ce que l'on devient compétent ?
Publié : 17 avr. 2025 23:02
Bonjour à tous, j'espère que ce post suscitera des témoignages, car j'en ai grandement besoin...
J'ai été diplômée du DEASS en juillet 2024. Mon parcours de formation m'a un peu laissé sur ma faim : un stage de première année dans un accueil de jour peu fréquenté, sans la présence de mon référent (j'étais seule parfois la semaine entière), un stage de deuxième année sans travailleurs sociaux (je "remplaçais" le poste social sur l'asso, mais je ne pouvais faire que de l'écoute et de l'orientation) et pour finir un stage de troisième année davantage enrichissant, mais avec un public fixe (20 personnes hébergées) et dont mes missions consistaient davantage à des renouvellements de droits et la création de lien social. En somme, rien qui ne me fasse réellement découvrir moultes situations ou réaliser différentes demandes d'aides ect...
J'appréhendais donc ma prise de poste en "conditions réelles" mais j'avais pour idée de dédier ma première année à l'accumulation d'expériences. J'ai donc cherché un poste le plus polyvalent et enrichissant possible, mais peut-être ai-je finalement mis la barre trop haut..?
Je suis en poste depuis juillet 2024 (j'ai été embauchée une semaine après la fin de ma formation). Je suis ASS mais ai avant tout le poste d'intervenante sociale pour les allocataires du RSA. Je gère 150 dossiers mais je suis sollicitée et accompagne de façon régulière environ la moitié. Donc environ 60.
Cela fait maintenant 10 mois que je suis en poste, et je me sens toujours incompétente. Certes, plus compétente qu'en juillet, mais je ne pensais pas être si mauvaise encore...
Déjà, je pense avoir un manque d'organisation. Je me sens très souvent en panique tant je dois jongler entre les rdv, les démarches administratives, les actions collectives... Pourtant, je trouve mon rythme correct (5 rdv par jour (1h par rdv) et une demi journée d'administratif par semaine). Mais lorsque la fatigue s'accumule, ce rythme me semble intense. Est-ce normal ? Comment puis-je le changer ?
De plus, je me sens toujours dans l'urgence : je veux vite proposer des solutions, mettre en place des aides (FSL, chèque alimentaire...), faire des dossiers (DALO, PDALHPD...) et parfois je me retrouve à faire des coquilles : une attestation d'hébergement fournie par la personne qui date d'il y a plus de 3 mois, un document incomplet fourni par le bailleur pour le FSL...
Et parfois, je suis simplement pas informée, faisant perdre du temps à la personne et donc cela me fait culpabiliser : une aide que je découvre que j'aurais pu proposer avant, une asso que je découvre vers qui j'aurais pu orienter...
Jusqu'ici, cela me pesait lourdement au quotidien : parfois je n'en dors pas, parfois je rumine et ressasse auprès de mes collègues CIP (car je n'ai pas de collègue ASS).
Mais aujourd'hui, j'ai fait une grosse erreur avec de lourdes répercussions : j'ai demandé le renouvellement de titre de séjour sur l'ANEF, attendu 4 mois, et au final... Madame ne peut plus demander ce motif de titre de séjour et nous devons donc réaliser le renouvellement sur papier, en retard, ce qui entraînera au bout du compte une suspension de droits RSA sur un mois (voire 2).
Je m'en veux terriblement de ne pas avoir écouté cette dame qui voulait faire son renouvellement par papier. En lui créant un compte ANEF, c'est la que le site m'a proposé le renouvellement (pour un motif au final non valide) et j'ai suivi la démarche pensant bien faire...surtout que ce n'est pas mon premier renouvellement de titre de séjour.
Maintenant, je vais devoir annoncer tout cela et me débrouiller pour sécuriser au mieux la démarche.
Mais j'angoisse de retourner au travail, plus que je n'ai jamais angoissé. J'attends mes congés avec impatience car je pense avoir besoin de repos, mais je me remets énormément en question.
-Comment m'améliorer ?
-Dois-je arrêter ce poste car trop difficile pour moi ?
-Quand est-ce que j'arrêterais de faire ce genre d'erreurs ? Est-ce normal d'en faire et quand est-ce que je me sentirais enfin compétente ?
J'attends énormément vos retours et vous remercie d'avance.
J'ai été diplômée du DEASS en juillet 2024. Mon parcours de formation m'a un peu laissé sur ma faim : un stage de première année dans un accueil de jour peu fréquenté, sans la présence de mon référent (j'étais seule parfois la semaine entière), un stage de deuxième année sans travailleurs sociaux (je "remplaçais" le poste social sur l'asso, mais je ne pouvais faire que de l'écoute et de l'orientation) et pour finir un stage de troisième année davantage enrichissant, mais avec un public fixe (20 personnes hébergées) et dont mes missions consistaient davantage à des renouvellements de droits et la création de lien social. En somme, rien qui ne me fasse réellement découvrir moultes situations ou réaliser différentes demandes d'aides ect...
J'appréhendais donc ma prise de poste en "conditions réelles" mais j'avais pour idée de dédier ma première année à l'accumulation d'expériences. J'ai donc cherché un poste le plus polyvalent et enrichissant possible, mais peut-être ai-je finalement mis la barre trop haut..?
Je suis en poste depuis juillet 2024 (j'ai été embauchée une semaine après la fin de ma formation). Je suis ASS mais ai avant tout le poste d'intervenante sociale pour les allocataires du RSA. Je gère 150 dossiers mais je suis sollicitée et accompagne de façon régulière environ la moitié. Donc environ 60.
Cela fait maintenant 10 mois que je suis en poste, et je me sens toujours incompétente. Certes, plus compétente qu'en juillet, mais je ne pensais pas être si mauvaise encore...
Déjà, je pense avoir un manque d'organisation. Je me sens très souvent en panique tant je dois jongler entre les rdv, les démarches administratives, les actions collectives... Pourtant, je trouve mon rythme correct (5 rdv par jour (1h par rdv) et une demi journée d'administratif par semaine). Mais lorsque la fatigue s'accumule, ce rythme me semble intense. Est-ce normal ? Comment puis-je le changer ?
De plus, je me sens toujours dans l'urgence : je veux vite proposer des solutions, mettre en place des aides (FSL, chèque alimentaire...), faire des dossiers (DALO, PDALHPD...) et parfois je me retrouve à faire des coquilles : une attestation d'hébergement fournie par la personne qui date d'il y a plus de 3 mois, un document incomplet fourni par le bailleur pour le FSL...
Et parfois, je suis simplement pas informée, faisant perdre du temps à la personne et donc cela me fait culpabiliser : une aide que je découvre que j'aurais pu proposer avant, une asso que je découvre vers qui j'aurais pu orienter...
Jusqu'ici, cela me pesait lourdement au quotidien : parfois je n'en dors pas, parfois je rumine et ressasse auprès de mes collègues CIP (car je n'ai pas de collègue ASS).
Mais aujourd'hui, j'ai fait une grosse erreur avec de lourdes répercussions : j'ai demandé le renouvellement de titre de séjour sur l'ANEF, attendu 4 mois, et au final... Madame ne peut plus demander ce motif de titre de séjour et nous devons donc réaliser le renouvellement sur papier, en retard, ce qui entraînera au bout du compte une suspension de droits RSA sur un mois (voire 2).
Je m'en veux terriblement de ne pas avoir écouté cette dame qui voulait faire son renouvellement par papier. En lui créant un compte ANEF, c'est la que le site m'a proposé le renouvellement (pour un motif au final non valide) et j'ai suivi la démarche pensant bien faire...surtout que ce n'est pas mon premier renouvellement de titre de séjour.
Maintenant, je vais devoir annoncer tout cela et me débrouiller pour sécuriser au mieux la démarche.
Mais j'angoisse de retourner au travail, plus que je n'ai jamais angoissé. J'attends mes congés avec impatience car je pense avoir besoin de repos, mais je me remets énormément en question.
-Comment m'améliorer ?
-Dois-je arrêter ce poste car trop difficile pour moi ?
-Quand est-ce que j'arrêterais de faire ce genre d'erreurs ? Est-ce normal d'en faire et quand est-ce que je me sentirais enfin compétente ?
J'attends énormément vos retours et vous remercie d'avance.