Le Social

Actuellement en formation de moniteur éducateur , je réalise un dossier thématique sur la question de l'affect .
Dans cette dynamique là , j'aimerais insérer quelques petits témoignages , de professionnel du social ou en formation dans mon dossier .
( Les noms peuvent être citer ou anonymes ) .

< La dimention affective dans la relation éducative , qu'en penses tu ? <

Merci pour votre aide ,
cdl , Marine

Salut Marine,
L'affect est constamment présent dans la relation éducative. Le seul problème c'est la capacité du professionnel à mettre de la distance dans cette relation. De ce que j'ai pu observer certains professionnels se laissent guider par leurs affects malgré eux. Ils peuvent parfois prendre des décisions en fonction de cet affect ce qui peut etre problématique. Finalement nous nous attachons à ces usagers, ils s'attachent à nous mais nous nous devons dans certaines situations mettre de la distance afin de prendre la bonne décision.
Un bouquin qui peut etre interessant pour toi c'est "le transfert dans la relation éducative de joseph rouzel" qui pourrait t'aider à y voir plus clair.

Bonjour Marine,
Je suis tout à fait d'accord avec Bricette. Si cela peut t'aider Mireille CIFALI dans "Le lien éducatif : contre-jour de la psychanalyse" propose trois positions qu'un professionnel peut avoir face à une personne qui est en détresse: la position naturelle (quand la souffrance de l'autre nous envahit), la position défensive (mise à distance de l'autre pour se protéger) et la distance psychanalytique qui je trouve, explique assez bien le travail que l'éducateur, le moniteur éducateur doit réaliser. Pour la citer : la position psychanalytique "exige que nous puissions vivre nos propres angoisses et non pas les fuir ou les masquer par un système de défense [...] Il n'est pas question non plus pour un psychanalyste de ne pas éprouver la souffrance d'un autre. [...] C'est un travail constant, une mise à distance qui exige que des repères soient sans cesse élaborés. C'est vraisemblablement la seule manière d'être en présence de la souffrance sans être dans un sacrifice dangereux de soi ni dans une dénégation."
Bonne réflexion et bon courage,

Julie

Salut!

Pourquoi te demande-t'on ce travail?
Une partie de mon DPP porte là-dessus

L'affect est inhérent à notre métier et aux métiers de la relation en générale !
A partir du moment où nous travaillons avec de l'humain. Je travaille en CHRS, en l'espace de deux semaines, deux décès ont eu lieu, j'ai le coeur brisé...

Je pense que l'affect rend les décisions subjective et en tant qu'éducateur nous nous devons d'être objectif. Mais nous sommes avant tout des êtres humains avec des sentiments et il est très difficile de mettre une distance affective convenable. Et qu'entendons nous dans la bonne distance à avoir ? telle est l

Jo,

Je ne pense pas que l'affect rend les décisions subjectives, l'un n'empêche pas l'autre. Je crois qu'il y'a une notion qui prend le dessus, à savoir d'être juste dans ses décisions. Et je pense qu'à partir du moment où on l'est, l'objectivité prend le pas sur l'affect.

peux tu me donner la définition de l'objectivité? Je suis ES depuis 10 ans et je ne sais pas ce que cela signifie. L'Es travaille effectivement avec ses affects, s'il n'en avait pas il ne donnerait aucune accroche aux personnes qu'il accompagne. Ce travail sur les affects est effectivement a double tranchant et il necessite un garde fou qui est le travai ld'équipe à savoir un échange sur nos pratique au sein d'une équipe. Le top c'est quand il peut y avoir de la régulation d'équipe. Mais parler d'objectivité dans l'humain, je ne sais pas ce que c'est, tout est subjectif. Et ej trouve que c'est un leur de penser que l'on peut prendre le pas sur l'affect, cela n'est pas possible et c'est heureux. Il ne s'agit pas de s'extraire de cet affect, mais d'en prendre conscience, de l'analyser. C'est l'empathie et c'est la base de notre metier. Si l'on a plus l'affect, on a plus l'empathie et donc on n'est plus aidant on devient maltraitant. Et à mon sens la difficulté majeure de ce metier est justement de se connaitre suffisamment pour avoir a minima conscience des enjeux liés à l'affectif, et cela passe par le travail d'équipe. Et c'st, à mon sens, cela être professionnel. Mais il ne s'agit en aucun cas de s'interdire d'avoir des affect car là on tombe dans une derive et un leurre qui est un frein majeur à notre accompagnement.

Tout est dit dans le message objectivité dans la relation ce qui signifie justesse dans le rapport à l'autre. Les affects dans la relation. Je disais plus haut l'affect est inhérent dans notre métier, tout est dit !

Lorsque l'on traite de l'humain il y a forcément de l'affect, dans le métier que nous faisons nous travaillons avec de l'affect. Sauf que lorsque cet affect dirige tout nos actes par exemple privilégier telle personne par rapport à une autre tout cela parceque l'on agit à l'affect cela peut etre très nocif... N'oublions pas la place de l'usager et que c'est de lui dont il est question.