Le Social

Bonjour à tous et à toutes,

Voila je cherche un stage depuis plusieurs mois et une de mes amies a eu un entretien pour l'éducation nationale.

Lors de cet entretien, plusieurs questions lui ont été posées par rapport à sa sensibilité.

"Un viol d'enfant, un inceste, la pédophilie, ... ça vous choque ? Comment allez-vous le gérer ? Vous avez des enfants ?"

Or voila, lorsqu'elle répond qu'elle saura faire avec, on lui répond :

"Ah oui ? Donc ça ne vous fait rien de rencontrer des enfants violés ?"

C'est vraiment une question piège, et j'ai peur de ne pas savoir comment répondre si un jour j'ai un entretien en protection de l'enfance. Elle a finalement été refusée.

Comment devrions-nous répondre ?
Qu'attendent-ils de nous ?

Merci par avance pour votre réponse.

Bonjour,

Il suffit de répondre en prenant référence au travail de l'ancienne Ministre de l'EN (Najat..., ses décrets), notamment pour tout ce qui touche aux violences intra-scolaire.

La réponse est claire, elle est procédurale.

Quant à votre opinion personnelle, vous la gardez pour vous (devoir de réserve, position professionnelle).

Voilà ce que l'EN attend de vous.
Le Chef d'établissement est incontournable, même si...

Réf.: https://www.service-public.fr/particuli ... roits/F781

N° d'appel national le 119 (signalement).

Bien cordialement

La réponse précédente me semble exhaustive.
Je crois que le jury attendait une réponse précise. Quelles solutions préconiser? :d'abord la protection de l'enfant en le mettant éventuellement à l'abri d'une récidive, aide psychologique à la victime et procédure judiciaire : il y a des brigades spécialisées dans les commissariats qui font s'exprimer l'enfant, et déterminent la responsabilité du violeur présumé en faisant raconter la scène par l'enfant (scène filmée).
Votre amie est restée trop vague et il y avait de la part du jury une volonté de provocation pour la faire réagir.

Bonjour Alicia B,

D'après moi, il ne faut pas chercher à répondre directement à la question "est-ce que ça vous choque?", mais plutôt chercher être au clair sur les aspects législatifs et procédures.

L'interlocuteur cherche donc à évaluer, selon moi, votre implication émotionnelle et votre positionnement professionnel (prise de distance afin de savoir se protéger et se préserver, la prise de distance par rapport à ses valeurs et normes ainsi qu'une connaissance des acteurs indispensables sur cette problématique).

Bon courage pour la suite de votre parcours professionnel.

Pour Kl,

Evitons toutes références aux séries télévisées telles "les experts" ou "Julie Lescaut"...

Pour les "brigades spécialisées dans les commissariats " il s'agit de la Brigade des Mineurs.

Elles se déclinent au local et au niveau départemental ( la sureté ) qui prendra normalement en charge les situations les plus graves et où les enfants seront filmés.

Il y a aussi dans certains commissariat un travailleur social et un psychologue

Cher ami, je ne me réfère pas aux séries télévisées mais à ce qui se passe rééllemnt sur le terrain et en France ne vous en déplaise...

Là, il s'agissait de questions posées lors d'un entretien et je pense qu'il faut répondre à la question, tout simplement.

Perso, j'aurai répondu que oui, un viol d'enfant est un fait choquant mais que malheureusement, cela arrive et qu'en tant que professionnel, on a conscience que l'on va rencontrer ce type de situation un jour ou l'autre.

Le fait d'avoir des enfants ou non ne change pas qu'un viol est un acte grave et que l'auteur de ce viol doit être puni. Notre situation familiale ne doit pas avoir d'impact sur notre façon de travailler.

Et ces questions, elle les a eu pour un entretien préalable à un stage?

Non, ça va, moi ça ne me choque pas. J'ai connu des situations bien pires que cela en tant qu'assistante sociale.