aider ma soeur handicapée

[christelle]

Salut!
Je lance un message pour avoir des témoignage de personnes handicapées ou proches de peersonnes handicapées.
J'ai une soeur hémiplégique du côté gauche.
Elle se débrouille, a obtenu son bac pro, a un appartement, une voiture,...
Le problème c'est que socialement ça ne va pas du tout. Elle ne se voit pas d'avenir. elle a 26 ans. Pour essayer de s'insérer dans la vie professionnelle elle a entamée un BTS PME PMien contrat de professionnalisation, mais c'est trop dur pour elle. Au travail ça va mais au Greta c'est la catastrophe.
*De plus, elle ne connaît personne, ne sort pas. Elle veut aller avec les personnes non handicapées, mais elle se sent nulle de chez nulle, a l'impression qu'on la regarde de travers... Du coup, nous lui proposons de faire des activités avec l'APF mais elle ne veut pas rester dans le cercle des personnes handicapées et dit qu'il n'y a des personnes beaucoup plus âgées. Nous lui proposons de faire du bénévolat, mais...
Enfin elle ne disait pas non pour le Telethon, à voir. Elle ne sait pas comment faire, elle est perdue déprimée. Nous voudrions lui tendre la main, mais elle ne l'accepte pas toujours et nous ne savons plus que faire. elle déprime. Elle a encore craqué hier. (PS : Elle a toujours été entouér dans des centres et maintenant elle doit se débrouillée et c'est dur)
**
SVP
*Nous avons besoin de conseils, de témoignage de personnes qui ont pu s'en sortir.
Je trouve dur pour elle. Mon autre soeur et moi sommes mariées et avons des enfants et je sais que ce n'est pas évident pour ma soeur.
*

Merci

*Christelle

[bougnette]

Salut Christelle!

ton témoignage est éloquent! Il rend compte d'une évidence: de la souffrance de la personne handicapée d'une part et celle de la famille, de l'entourage d'autre part. Je suis moi-même l'ainée d'une soeur cadette ayant vécu le handicap physique jusqu'à une opération décisive qui a changé le cours de sa vie. Je n'entrerai pas dans les détails de son handicap. Aujourd'hui, elle vit en concubinage; elle est l'heureuse maman d'une petite fille. Ce que je peux te dire, c'est que j'ai énormément souffert de sa "souffrance" et que je l'ai beaucoup aimée au détriment de mon propre bonheur. Dans les faits, ma vie se résumait à elle. Mes parents , ma famille, il était toujours question de ma soeur. Aussi à un moment l'avais-je jalousée, mais ces passages étaient éphémères.J'ai aussi été très affectée par la bêtise des gens et leur indifférence à l'égard du handicap. Aujourd'hui encore je me souviens de certains regards déplacés, inquisiteurs et moqueurs. Parfois, je me bats encore avec une peur inconsidérée du regard des gens. Ce n'est pas systématique mais je peux être facilement destabilisée par un regard.
Plus jeune, je sautais sur le premier ou la première venue qui se foutait de la tête de ma soeur. Avec le recul maintenant, on en rigole avec ma soeur...j'aurais pu devenir une championne de la "cogne" mais finalement je suis devenue quelqu'un de très pacifiste. Bon faut pas me chercher parce qu'il me reste quand même des vieux réflexes.
Bref bref bref je m'égare. Tout ça pour dire que je comprends ton désarroi et ton impuissance. Celà dit, il ne faut pas désespérer. L'amour est une source intarissable de soutien. S'il doit y avoir un déclic, il viendra sûrement de ta soeur. En attendant, il faut l'aider à accepter son handicap et à puiser dans des ressouces qu'elle ne soupçonne peut être même pas. Nous avons tous un handicap, il est proportionnel à la visiblité qu'à la société sur lui. Il convient donc de rendre aussi visible ce que l'on sais faire de mieux pour "dissimuler" le premier et prouver que l'on existe autrement qu'à travers le handicap. Le talent transcende les imperfections du corps et le diktat de la beauté.(c'est mon opinion)
Enfin, voilà ta soeur n'est pas non plus à l'abri d'une rencontre avec une personne dite "normale". Il existe encore "heureusement" des exceptions à la règle de l'amour "esthétique".
Bien à toi Christelle

[sandrine]

bonjour je vis avec une personne handicapés nous avons un enfant.je suis auxiliaire de vie scolaire je m'occupe des enfants handicapés dans les écoles. je voudrais savoir si ta soeur à une passion et si s'est le cas il faudrait qu'elle exerce sa passion et elle pourrait rencontrer des gens. sandrine

[Ariane]

salut Christelle; je suis allée en tant que bénévole l'été dernier en vacances avec des personnes handicapées physiques et/ou mentales, dans le cadre d'une association -en fait à la base un couple qui avait des amis handicapés qui souffraient de ces regards intolérants et du manque de rencontres avec des personnes valides. C'est justement le principe de ces vacances organisées l'été ou pdt noel..Ils ont un site, si tu cherches "puy batard" tu les trouveras..peut etre ca intéressera ta soeur..Bon courage à toi. Ariane

[lou]

je sais pas si je te serrai d'une grande aide, mais en ce qui concerne les loisirs, il peut etre interessant de contacter les réseaux d'échange de savoir.
en tant qu'intervennant auprés de personnes handicapées, je l'aii ai rencontrée, ce sont des structures qui sont ouvertes à tous.
par ailleurs certaines persones s'y sont inscrites (sans aucune intervention de professionles) et s' y épanouissent

[newfils2005]

je suis un jeune handicapé, diplomé en informatique et en sociologie et je peux aider ta soeur.
communique à elle mon émail ou bien mon tél 212.60.93.37.56.
moi j'habite au maroc, et je vais commencer si vous le permetez par une relation sérieuse avec elle.
alors contactez moi.

[TheD]

Bonjour Christelle,

Si vous le souhaitez, je peux vous adresser une connaissance. Il s'agit d'une personne avec qui j'ai échangé des moments vraiment très prenants, pourtant à travers l'écriture seulement, par internet.

Cette personne ne possède plus ses deux jambes, elle est âgée de vingt-cinq années. J'insiste sur ce mot "âgée", tant elle chemine avec une aisance extraordinaire, une aisance "commune" puisqu'elle est des nôtres, humaine. Ceci pour noter que ces ressources existent en chacun, ce potentiel de vivre mais il faut entreprendre une démarche. Je dirais celle d'accepter son existence, la sienne et puis de vivre sa singularité. Plus que de se considérer "être comme les autres". Ca n'existe pas être comme les autres, c'est une illusion collective. La reconnaissance se trouve plutôt en soi. Dans l'acceptation des différences.

Aussi, la personne suscité - dont j'aimerais partager l'adresse internet à ta soeur - mène une existence ouverte. Non refermée sur la fréquentation de personnes exclusivement réduitent à un handicap. Elle vit avec une personne, a donner la vie à un enfant, elle danse aussi...

Si ta soeur souhaite correspondre avec cette personne, "Dalila", je peux te transmettre sa messagerie via la tienne.

Au revoir, mes encouragements sincères pour ta soeur,
Thierry.

[abdeloihde]

bonjour christelle,
je peux vous aider moi
contacter moi sur mon émail: abdeloihde_92@hotmail.com

[lorakoff]

pour faire court, mon oncle est handicapé. sa vie n'a pu changer du tout au tout dans le bon sens que lorsque mon père est devenu son tuteur à la mort de mes grands parents. auparavant, considéré comme gravement "attardé", il était comme confiné dans cet état et n'en serait peut etre jamais sorti si a un moment donné mon père et nous l'avons considéré différement. avant, il ne comptait pas, n'écrivait pas, ne se déplaçait qu'en cyclomoteur, ne faisait aucun achat, ect... à présent et parce que mon père a voulu le voir autrement, il vit seul, fait ses courses et gare à quiconque essaierait de le rouler, a un chien, une petite voiture sans permis, sa vie bien à lui, et son emploi en CAT, il lit et écrit même si c'est maladroit, il n'a plus aucun médicament psy.
je suis trés fière de lui, et là ou, il y a trente ans, les gens n'ont vu qu'un "simple", il y a maintenant un grand monsieur qui a certes des idées curieuses, des conversations avec une autre logique que la plupart des gens, mais avec un coeur énormes et des tas de choses a transmettre ( un génie en mécanique, audiovisuel, électricité...). mon frère et moi sommes déjà sur les rangs pour prendre le relais de mon père si nécessaire !
enfin, je voulais faire court, ... oups !
tout ça pour dire que c'est aussi quand on croit en vous, quand on vous donne la possibilité de faire plus, quand on est aimé, entouré que beaucoup de chose avancent ( même en avis contraire à la médecine ) avec du temps, de l'espoir, aussi je vous souhaite courage et détermination . même si mon témoignage s'éloigne un peu de votre situation , je dirais juste que lorsque tout va mal, il peut alors y avoir du mieux ensuite, zenifier vous...