Nous accueillons un résident insulinodépendant (syndrome de Wolfram avec un diabète de type 1 non stabilisé) dans un foyer de vie, donc sans personnel soignant. Ce résident est sourd-aveugle ; il ne peut donc pas faire son prélèvement capillaire (que l’on va appeler dextro pour simplifier) tout seul. Il se pique lorsqu’il en est capable et nous faisons le prélèvement de sang avec une bandelette mise dans un appareil qui lit instantanément le résultat. Nous appliquons ensuite un protocole médical très complexe et constitué d’informations contradictoires, qui met le personnel dans un état d’insécurité.
Notre direction demande de faire les dextros à tout le personnel éducatif qui accompagne ce résident : AMP, moniteur éducateur, éducateur spécialisé, surveillants de nuit, remplaçants et cela 4 fois dans la journée (matin, midi, soir et minuit).
Une IDE libérale passe ensuite en journée (matin, midi et soir) pour faire l’injection d’insuline, suite à la dextro. La nuit, ce sont les surveillants de nuit qui piquent et prélèvent le sang : selon le résultat, ils appliquent une procédure écrite.
Nous sommes convaincus que cet acte de prélèvement capillaire ne peut pas être fait par un autre professionnel qu’un IDE. Nous pensons être en présence d’un glissement de tâche, de la pratique illégal du métier d’infirmier et par là-même, nous engageons notre responsabilité pénale à effectuer cet acte.
Notre direction nous a fourni un mail de notre ARS confirmant que la dextro est un acte de la vie courante, délégable de l’IDE vers tous les professionnels éducatifs.
Une glycémie capillaire fait-elle partie de la vie courante ? Peut-on nous demander à ce titre de dépasser nos référentiels métiers pour effectuer des actes hors champs professionnels ?
Dans vos établissements, comment sont gérés les dextros ?
Et la nuit ?
On a besoin d’élément juridique pour étayer nos propos.
Merci de vos réponses
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