Bonjour à tous,
Je suis actuellement sur une place en ITEP, je passe un entretien prochainement. Le problème, c'est que je n'ai qu'une vague idée de ce qu'est ce genre de structure, du travail qu'on y accomplit, de la difficulté de travailler avec les enfants et ados présentant des TCC... Mon expérience est surtout basée sur l'insertion des adultes, alors tout ça est très flou pour moi. Pourriez-vous éclairer ma lanterne, professionnels, stagiaires?
Merci à tous.
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travail en ITEP
Re: travail en ITEP
salut!
j'ai fait un stage de 2 mois en itep a bordeaux.
j'etait avec des enfants en difficultés psychologique. le travail au quotidien mele atelier educatif et ecole avec des instit specialisé. le travail de l'educ etant de faire evolué l'enfant des ses relations aux autres (enfant et adulte) c'est assez epuisant comme travail, car il faut etre en alerte tout le tps, et tjs tenir le cadre afin que se soit cohérent pour le public et qu'il y retrouve des repères.
il y un travail de thérapie au quotidien, avec psychologue, psychiatre, psychomotricien, educ, as.
voila j'espere que je t un peu eclairer!!!
salut!
j'ai fait un stage de 2 mois en itep a bordeaux.
j'etait avec des enfants en difficultés psychologique. le travail au quotidien mele atelier educatif et ecole avec des instit specialisé. le travail de l'educ etant de faire evolué l'enfant des ses relations aux autres (enfant et adulte) c'est assez epuisant comme travail, car il faut etre en alerte tout le tps, et tjs tenir le cadre afin que se soit cohérent pour le public et qu'il y retrouve des repères.
il y un travail de thérapie au quotidien, avec psychologue, psychiatre, psychomotricien, educ, as.
voila j'espere que je t un peu eclairer!!!
salut!
Re: travail en ITEP
Salut,
Je travail depuis 4 ans en ITEP...
Il est vrai que c'est une population très difficile mais également très très intéressante.
Pour travailler avec cette population, il ne faut pas avoir peur de la violence, tant physique que verbale, savoir réagir dans l'urgence, savoir trouver des réponses adaptées aux actes et analyser les actes (ils ont tous un sens), savoir être très patient...
Tu peux trouver 2 textes de lois qui régissent les ITEP : Le décret n° 2005-11 du 6 janvier 2005 et la circulaire n°2007-194 du 14 mai 2007
relative aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charge des enfants accueillis
Ces deux textes t'éclaireront un peu plus...
Ensuite, si tu as d'autres questions, n'hésite pas..
Je travail depuis 4 ans en ITEP...
Il est vrai que c'est une population très difficile mais également très très intéressante.
Pour travailler avec cette population, il ne faut pas avoir peur de la violence, tant physique que verbale, savoir réagir dans l'urgence, savoir trouver des réponses adaptées aux actes et analyser les actes (ils ont tous un sens), savoir être très patient...
Tu peux trouver 2 textes de lois qui régissent les ITEP : Le décret n° 2005-11 du 6 janvier 2005 et la circulaire n°2007-194 du 14 mai 2007
relative aux instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques et à la prise en charge des enfants accueillis
Ces deux textes t'éclaireront un peu plus...
Ensuite, si tu as d'autres questions, n'hésite pas..
Re ; travail en ITEP
Je faisais mon stage l annee dernière dans un ITEP et j avais chope des infos sur les ITEP. (excusez pour la syntaxe je suis sur un clavier etranger, je galère)
Merci a Manta qui avait diffuse a l epoque ces infos. Je transmet :
en ce qui concerne les textes de loi, aujourd'hui ceux qui sont "valables" (non pas que les autres ne le sont plus) est le décret n°2005-11 du 6 janvier 2005 auquel ont se réfère.
Prévue en 1942, dans le cadre de l’organisation de la région, la distinction entre le centre d’observation et le centre de rééducation ne devient fonctionnel et généralisé qu’à partir de 1945.
Les décrets et leurs annexes d’août 1946 et de mars 1956 créent, notamment par les annexes 24 (9 mars 1956) rénovée par le décret du 30 octobre 1989, les conditions d’une approche psychopédagogique et médico-sociale dans le traitement de l’enfant inadapté. Celui-ci est pris en charge par la Sécurité Sociale.
Ces textes, qui fondent le médico-social, distinguent les institutions médico-pédagogiques. Ceux-ci concernent les enfants déficients sur le plan intellectuel, moteur ou sensoriel, les institutions de rééducations pour des enfants présentant des troubles du caractère, justiciables d’une rééducation psychothérapique et d’une réinsertion sociale sous contrôle médical.
L’annexe 24, très minutieuse, énumère à travers ses articles, différentes considérations. Celles-ci ratifient ou injectent des valeurs nouvelles dans l’éducation spécialisée, comme la construction de locaux conçus de façon à favoriser la vie en petits groupes relativement autonomes. La décoration des pièces et leur ameublement doivent être composés d’un décor agréable et créer une ambiance familiale pour l’enfant. Les sanctions corporelles deviennent interdites. Les mesures d’isolement ne doivent être utilisées qu’à des fins thérapeutiques et ne doivent pas être identifiées comme des mesures d’incarcération. Les enfants doivent être vêtus à l’extérieur, d’une façon adéquate, sans uniforme qui les blâmerait.
De même, ces textes donnent la possibilité pour les associations privées d’assurer officiellement la mission de service public sur la base de prix de journée.
Dès 1960, l’éducation spécialisée esquisse des subdivisions :
- La protection de l’enfance dans le cadre de l’aide sociale et de l’éducation surveillée,
- Le médico-social pour lequel les prétentions sont suffisamment claires et leur traitement sont du ressort d’une intervention spécialisée.
Le cheminement se professionnalise, la formation des éducateurs spécialisés fait l’objet d’un diplôme d’Etat en 1967, juste après la convention nationale collective de mars 1966.
Le premier établissement, en 1945, fait l’objet d’un projet destiné aux enfants victimes de la guerre. Des fonds sont réunis pour faire l’acquisition du château de la Turmelière.
Eté 1946, 400 enfants séjourneront en colonie de vacances à la Turmelière qui prendra le nom de " centre Jean-Baptiste Daviais ".
En 1947, le centre J.B. Daviais devient un aérium, école de plein air, accueillant toute l’année 150 enfants en plus de ceux qui y viennent dans le cadre de la colonie de vacances.
En 1952, G. Daumezon et P. Koechlin introduisent le terme de psychothérapie institutionnelle, formule ambiguë qui sera remplacée par celle de thérapeutique institutionnelle. L'Institution est, elle-même, thérapeutique lorsque, par l'action du collectif soignant, elle est organisée en lieu de parole et prend le patient dans un réseau relationnel.
C’est en 1953 que Jean Oury ouvre la clinique " La Borde ", véritable institution laboratoire, référence pour les soins aux malades psychotiques. L'idée directrice est la mise en place de moyens de toute espèce pour lutter chaque jour contre tout ce qui peut reverser l'ensemble du collectif vers une structure concentrationnaire ou ségrégative.
En 1972, l’aérium se convertit en maison d’enfants à caractère sanitaire et spécialisé pour troubles temporaires psychologiques. Un nouvel agrément témoigne de l’intérêt porté aux enfants en difficultés d’adaptation.
Aujourd’hui, les IR sont devenus des ITEP, depuis le décret n° 2005-11, du 6 janvier 2005, fixant les conditions techniques d'organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques. Il s’agit d’un décret de rénovation des Instituts de rééducation (IR), transformés en Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP). Les ITEP voient désormais leur spécificité reconnue par une appellation plus distinctive, indiquant ainsi les trois axes de travail défini dans ce type d’établissement.
L'ITEP est une structure d’accueil d’enfants, en internat, en semi internat ou en alternance. L'ITEP accueil des garçons et / ou filles entre six et seize ans, d’intelligence normale et suivant un projet individuel. Ces enfants présentent des troubles du comportement (qui se manifestent par une importante désocialisation) et des troubles de la personnalité (psychopathologies : Psychose ou dépression). Ces troubles touchent tous les milieux sociaux.
Le terme d’enfant à " troubles du comportement " a été retenu comme catégorie de " l’enfance inadaptée " en 1950 à Paris, par la commission de la nomenclature du premier congrès mondial de psychiatrie. Ces troubles peuvent être dus à deux facteurs :
• Un handicap néo-natal (atteinte organique, syndrome d’alcoolisme fœtal, névrose importante...)
• Une souffrance psychique due à une carence affective et éducative, un environnement social, familial et culturel perturbé ou non stimulant qui altère le développement psychoaffectif et intellectuel.
Actuellement, les enfants présentant des troubles du comportement relèvent encore de " l’enfance handicapée ", d’après la loi du 30 juin 1975 (suivant le rapport BLOCH LAINE de 1967) en faveur des personnes handicapées.
Dans cette catégorie de l’enfance handicapée, on peut distinguer deux sous-catégories qui apparaissent dans la circulaire d’application des annexes 24, réformées le 30 octobre 1989 : les enfants handicapés ayant un déficit caractérisable et quantifiable (handicap physique ou mental) et les enfants inadaptés, pour lesquels on ne peut que mesurer l’ampleur d’une " désadaptation " entre les actes posés par l’enfant et son environnement.
Les ITEP se trouvent à la jonction entre le soin et l’éducation, entre l’hôpital psychiatrique et les centres d’éducation renforcée. Les enfants accueillis y sont souvent classifiés comme " Borderline / Cas limite ".
Les institutions thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques accueillent les enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l'expression perturbe gravement la socialisation et l'accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents et jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite alors le recours à des actions conjuguées ainsi qu’à un accompagnement personnalisé.
Classiquement, on parle de troubles du comportement lorsque " l’agir non socialisé " vient au premier plan comme mode d’expression dans la relation. Ces troubles qui manifestent une tentative de s’affirmer, socialement inadéquate, témoignent d’une souffrance psychique qui ne peut se dénommer, ni même parfois se penser. Une verbalisation peut accompagner les troubles ou même prendre une place prépondérante, mais sa valeur de communication est perturbée.
Les troubles du comportement impliquent des processus interactifs qui mettent en jeu l’enfant, l’environnement, les règles de fonctionnement de la société dans une époque et une culture donnée. Ils entraînent des conséquences allant de la simple gêne, au danger pour celui qui les présente et pour autrui. Ils doivent parallèlement être décodés comme des manifestations des difficultés de l’enfant (adolescent) pour s’assurer de sa valeur et de l’estime de lui-même.
Les ITEP admettent les enfants proposés par la CDES de leur département.
Ils sont régis par les annexes 24, la CCN de 1966 pour ce qui concerne le personnel, la loi du 2 janvier 2002 et celle du 6 janvier 2005. Le financement des ITEP est prévu par la CPAM et leurs autorisations de fonctionnement sont attribuées par le préfet de région.
Le personnel qui y travaille est un personnel qualifié : Educateurs spécialisés pour le suivi du quotidien et le travail de la socialisation, psychothérapeutes pour le soin psychique, instituteurs spécialisés pour l’enseignement pédagogique adapté, et éventuellement des rééducateurs pour la psychomotricité et l’orthophonie.
Quelques exemples en fonction de l’âge, des troubles les plus fréquemment rencontrés :
- Dans la première enfance : pleurs, troubles du sommeil, troubles alimentaires.
Ultérieurement : difficulté à se séparer, opposition, agressivité, colères, morsures entre pairs.
- Dans l’enfance : mensonge, refus d’obéissance, vol, instabilité psychomotrice, sadisme à l'égard des animaux.
- A l’adolescence : opposition, revendication, colère, provocation, auto et hétéro-agressivité, agression sexuelle, fugue, errance, vol, repli sur soi, difficultés de socialisation, addictions, troubles du comportement alimentaire, tentative de suicide, conduites à risque.
Le public accueilli
Il s’agit de quarante cinq enfants, garçons et filles de sept à quatorze ans, d’intelligence normale, en internat, en semi internat et en alternance suivant un projet individuel, présentant des troubles du comportement et de la personnalité.
Les pathologies les plus couramment admises à X sont : des troubles de la personnalité se répartissant entre dysharmonies d’évolution, abandonnisme chronique, évolution psychopathique ou caractérielle,
des problématiques réactionnelles d’ordre carentiel, liées à un milieu familial en difficulté, perturbé ou pathogène,
des symptômes névrotiques,
des confusions narcissiques du comportement ou de la personnalité,
des phobies archaïques et des dépressions sévères qui rendent compte de leur violence. Sont exclues les pathologies d’évolution déficitaire avec atteinte des fonctions cognitives. Sont acceptées les pathologies associées telles que l’asthme, l’épilepsie, le diabète insulinodépendant, dans la mesure où elles sont contrôlées.
L’objectif de l’établissement
La finalité et les objectifs de l’ITEP X sont de permettre à l’enfant, grâce à un appui thérapeutique, une prise en charge éducative de la vie quotidienne et à une scolarité spécialisée, la réintégration ultérieure en milieu familial et scolaire.
Les objectifs sont d’apporter aux enfants les éléments d’une consolidation de la personnalité et d’une autonomie qui leur permettent d’aborder leur adolescence dans les conditions psychiques, physiques, cognitives, affectives et culturelles les meilleurs possibles, en leur offrant des temps de travail sur eux-mêmes, afin de les aider à mieux prendre conscience de leurs difficultés. Ce ne sont pas des enfants "handicapés" au sens d'une déficience invalidante durable, mais des enfants en devenir. L'approche pluridisciplinaire proposée en ITEP tente d'inverser les causalités psychologiques qui peuvent à terme les empêcher de se construire, de trouver une adéquation à leur environnement et d'accéder à la citoyenneté.
bibliographie intéressante :
Marcel Jaeger. Guide de la législation enØaction sociale et médico-sociale. Editions DUNOS. St-Just-la-pendue. 2e édition. Octobre 2003.
Amédée Thévenet. L’aide sociale aujourd’hui. EditionsØ ESF. 15e édition. 2004.
Serge Boimare. L’enfant et la peur d’apprendre.Ø Editions Dunod. Septembre 1999.
Merci a Manta qui avait diffuse a l epoque ces infos. Je transmet :
en ce qui concerne les textes de loi, aujourd'hui ceux qui sont "valables" (non pas que les autres ne le sont plus) est le décret n°2005-11 du 6 janvier 2005 auquel ont se réfère.
Prévue en 1942, dans le cadre de l’organisation de la région, la distinction entre le centre d’observation et le centre de rééducation ne devient fonctionnel et généralisé qu’à partir de 1945.
Les décrets et leurs annexes d’août 1946 et de mars 1956 créent, notamment par les annexes 24 (9 mars 1956) rénovée par le décret du 30 octobre 1989, les conditions d’une approche psychopédagogique et médico-sociale dans le traitement de l’enfant inadapté. Celui-ci est pris en charge par la Sécurité Sociale.
Ces textes, qui fondent le médico-social, distinguent les institutions médico-pédagogiques. Ceux-ci concernent les enfants déficients sur le plan intellectuel, moteur ou sensoriel, les institutions de rééducations pour des enfants présentant des troubles du caractère, justiciables d’une rééducation psychothérapique et d’une réinsertion sociale sous contrôle médical.
L’annexe 24, très minutieuse, énumère à travers ses articles, différentes considérations. Celles-ci ratifient ou injectent des valeurs nouvelles dans l’éducation spécialisée, comme la construction de locaux conçus de façon à favoriser la vie en petits groupes relativement autonomes. La décoration des pièces et leur ameublement doivent être composés d’un décor agréable et créer une ambiance familiale pour l’enfant. Les sanctions corporelles deviennent interdites. Les mesures d’isolement ne doivent être utilisées qu’à des fins thérapeutiques et ne doivent pas être identifiées comme des mesures d’incarcération. Les enfants doivent être vêtus à l’extérieur, d’une façon adéquate, sans uniforme qui les blâmerait.
De même, ces textes donnent la possibilité pour les associations privées d’assurer officiellement la mission de service public sur la base de prix de journée.
Dès 1960, l’éducation spécialisée esquisse des subdivisions :
- La protection de l’enfance dans le cadre de l’aide sociale et de l’éducation surveillée,
- Le médico-social pour lequel les prétentions sont suffisamment claires et leur traitement sont du ressort d’une intervention spécialisée.
Le cheminement se professionnalise, la formation des éducateurs spécialisés fait l’objet d’un diplôme d’Etat en 1967, juste après la convention nationale collective de mars 1966.
Le premier établissement, en 1945, fait l’objet d’un projet destiné aux enfants victimes de la guerre. Des fonds sont réunis pour faire l’acquisition du château de la Turmelière.
Eté 1946, 400 enfants séjourneront en colonie de vacances à la Turmelière qui prendra le nom de " centre Jean-Baptiste Daviais ".
En 1947, le centre J.B. Daviais devient un aérium, école de plein air, accueillant toute l’année 150 enfants en plus de ceux qui y viennent dans le cadre de la colonie de vacances.
En 1952, G. Daumezon et P. Koechlin introduisent le terme de psychothérapie institutionnelle, formule ambiguë qui sera remplacée par celle de thérapeutique institutionnelle. L'Institution est, elle-même, thérapeutique lorsque, par l'action du collectif soignant, elle est organisée en lieu de parole et prend le patient dans un réseau relationnel.
C’est en 1953 que Jean Oury ouvre la clinique " La Borde ", véritable institution laboratoire, référence pour les soins aux malades psychotiques. L'idée directrice est la mise en place de moyens de toute espèce pour lutter chaque jour contre tout ce qui peut reverser l'ensemble du collectif vers une structure concentrationnaire ou ségrégative.
En 1972, l’aérium se convertit en maison d’enfants à caractère sanitaire et spécialisé pour troubles temporaires psychologiques. Un nouvel agrément témoigne de l’intérêt porté aux enfants en difficultés d’adaptation.
Aujourd’hui, les IR sont devenus des ITEP, depuis le décret n° 2005-11, du 6 janvier 2005, fixant les conditions techniques d'organisation et de fonctionnement des instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques. Il s’agit d’un décret de rénovation des Instituts de rééducation (IR), transformés en Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP). Les ITEP voient désormais leur spécificité reconnue par une appellation plus distinctive, indiquant ainsi les trois axes de travail défini dans ce type d’établissement.
L'ITEP est une structure d’accueil d’enfants, en internat, en semi internat ou en alternance. L'ITEP accueil des garçons et / ou filles entre six et seize ans, d’intelligence normale et suivant un projet individuel. Ces enfants présentent des troubles du comportement (qui se manifestent par une importante désocialisation) et des troubles de la personnalité (psychopathologies : Psychose ou dépression). Ces troubles touchent tous les milieux sociaux.
Le terme d’enfant à " troubles du comportement " a été retenu comme catégorie de " l’enfance inadaptée " en 1950 à Paris, par la commission de la nomenclature du premier congrès mondial de psychiatrie. Ces troubles peuvent être dus à deux facteurs :
• Un handicap néo-natal (atteinte organique, syndrome d’alcoolisme fœtal, névrose importante...)
• Une souffrance psychique due à une carence affective et éducative, un environnement social, familial et culturel perturbé ou non stimulant qui altère le développement psychoaffectif et intellectuel.
Actuellement, les enfants présentant des troubles du comportement relèvent encore de " l’enfance handicapée ", d’après la loi du 30 juin 1975 (suivant le rapport BLOCH LAINE de 1967) en faveur des personnes handicapées.
Dans cette catégorie de l’enfance handicapée, on peut distinguer deux sous-catégories qui apparaissent dans la circulaire d’application des annexes 24, réformées le 30 octobre 1989 : les enfants handicapés ayant un déficit caractérisable et quantifiable (handicap physique ou mental) et les enfants inadaptés, pour lesquels on ne peut que mesurer l’ampleur d’une " désadaptation " entre les actes posés par l’enfant et son environnement.
Les ITEP se trouvent à la jonction entre le soin et l’éducation, entre l’hôpital psychiatrique et les centres d’éducation renforcée. Les enfants accueillis y sont souvent classifiés comme " Borderline / Cas limite ".
Les institutions thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques accueillent les enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l'expression perturbe gravement la socialisation et l'accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents et jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite alors le recours à des actions conjuguées ainsi qu’à un accompagnement personnalisé.
Classiquement, on parle de troubles du comportement lorsque " l’agir non socialisé " vient au premier plan comme mode d’expression dans la relation. Ces troubles qui manifestent une tentative de s’affirmer, socialement inadéquate, témoignent d’une souffrance psychique qui ne peut se dénommer, ni même parfois se penser. Une verbalisation peut accompagner les troubles ou même prendre une place prépondérante, mais sa valeur de communication est perturbée.
Les troubles du comportement impliquent des processus interactifs qui mettent en jeu l’enfant, l’environnement, les règles de fonctionnement de la société dans une époque et une culture donnée. Ils entraînent des conséquences allant de la simple gêne, au danger pour celui qui les présente et pour autrui. Ils doivent parallèlement être décodés comme des manifestations des difficultés de l’enfant (adolescent) pour s’assurer de sa valeur et de l’estime de lui-même.
Les ITEP admettent les enfants proposés par la CDES de leur département.
Ils sont régis par les annexes 24, la CCN de 1966 pour ce qui concerne le personnel, la loi du 2 janvier 2002 et celle du 6 janvier 2005. Le financement des ITEP est prévu par la CPAM et leurs autorisations de fonctionnement sont attribuées par le préfet de région.
Le personnel qui y travaille est un personnel qualifié : Educateurs spécialisés pour le suivi du quotidien et le travail de la socialisation, psychothérapeutes pour le soin psychique, instituteurs spécialisés pour l’enseignement pédagogique adapté, et éventuellement des rééducateurs pour la psychomotricité et l’orthophonie.
Quelques exemples en fonction de l’âge, des troubles les plus fréquemment rencontrés :
- Dans la première enfance : pleurs, troubles du sommeil, troubles alimentaires.
Ultérieurement : difficulté à se séparer, opposition, agressivité, colères, morsures entre pairs.
- Dans l’enfance : mensonge, refus d’obéissance, vol, instabilité psychomotrice, sadisme à l'égard des animaux.
- A l’adolescence : opposition, revendication, colère, provocation, auto et hétéro-agressivité, agression sexuelle, fugue, errance, vol, repli sur soi, difficultés de socialisation, addictions, troubles du comportement alimentaire, tentative de suicide, conduites à risque.
Le public accueilli
Il s’agit de quarante cinq enfants, garçons et filles de sept à quatorze ans, d’intelligence normale, en internat, en semi internat et en alternance suivant un projet individuel, présentant des troubles du comportement et de la personnalité.
Les pathologies les plus couramment admises à X sont : des troubles de la personnalité se répartissant entre dysharmonies d’évolution, abandonnisme chronique, évolution psychopathique ou caractérielle,
des problématiques réactionnelles d’ordre carentiel, liées à un milieu familial en difficulté, perturbé ou pathogène,
des symptômes névrotiques,
des confusions narcissiques du comportement ou de la personnalité,
des phobies archaïques et des dépressions sévères qui rendent compte de leur violence. Sont exclues les pathologies d’évolution déficitaire avec atteinte des fonctions cognitives. Sont acceptées les pathologies associées telles que l’asthme, l’épilepsie, le diabète insulinodépendant, dans la mesure où elles sont contrôlées.
L’objectif de l’établissement
La finalité et les objectifs de l’ITEP X sont de permettre à l’enfant, grâce à un appui thérapeutique, une prise en charge éducative de la vie quotidienne et à une scolarité spécialisée, la réintégration ultérieure en milieu familial et scolaire.
Les objectifs sont d’apporter aux enfants les éléments d’une consolidation de la personnalité et d’une autonomie qui leur permettent d’aborder leur adolescence dans les conditions psychiques, physiques, cognitives, affectives et culturelles les meilleurs possibles, en leur offrant des temps de travail sur eux-mêmes, afin de les aider à mieux prendre conscience de leurs difficultés. Ce ne sont pas des enfants "handicapés" au sens d'une déficience invalidante durable, mais des enfants en devenir. L'approche pluridisciplinaire proposée en ITEP tente d'inverser les causalités psychologiques qui peuvent à terme les empêcher de se construire, de trouver une adéquation à leur environnement et d'accéder à la citoyenneté.
bibliographie intéressante :
Marcel Jaeger. Guide de la législation enØaction sociale et médico-sociale. Editions DUNOS. St-Just-la-pendue. 2e édition. Octobre 2003.
Amédée Thévenet. L’aide sociale aujourd’hui. EditionsØ ESF. 15e édition. 2004.
Serge Boimare. L’enfant et la peur d’apprendre.Ø Editions Dunod. Septembre 1999.