RASSEMBLEMENT EN HOMMAGE A ALBAN
ALBAN a été aide-éducateur pendant 5 années au terme desquelles il s’est retrouvé sans travail et sans qualification.
L’institution lui a refusé le droit de passer le concours interne de professeur des écoles.
Après s’être engagé fougueusement dans toutes les luttes contre la précarité, Alban n’a pas pu supporter le « néant social » où le système l’a laissé.
Il a mis fin à ses jours le 30 octobre 2004 à 26 ans.
Ses collègues
Le 15 mars 2004 "ALBAN" arrivait en fin de contrat d'aide-éducateur en emploi-jeune dans une école maternelle à Paris.
Il avait quitté sa Bretagne, sa famille, ses amis pour s'investir auprès des enfants, des familles, du corps enseignant ; non par nécessité alimentaire mais par passion.
Il s'est ensuite battu très vivement auprès du collectif emploi jeune, pour lui, mais aussi pour les autres.
La précarité et la non-reconnaissance de l'utilité de son travail auprès des enfants ont contribué à son mal-être.
Continuez la lutte avec son souvenir, pour qu’il ne se soit pas battu en vain.
On l'a aimé, il a aimé les autres, aimons-le ensemble une dernière fois, pour un hommage à l'homme généreux et humain qu'il était.
Merci d'avance de votre soutien et présence.
Sa famille
ALBAN adorait son travail, ses années passées auprès des enfants lui ont donné envie d’être enseignant ou éducateur spécialisé et de continuer. C’est aussi parce qu’il aimait son boulot qu’il s’est mis à militer.
L’engagement de nos jours n’est pas chose facile, surtout contre la précarité : nous connaissons plus de défaites que de victoires, et l’unité syndicale est rarement de notre côté. Pourtant Alban s’est battu en 2003 et 2004, allant de grèves reconductibles, en manifs, d’AG en occupations. Vivre cet engagement n’est pas sans difficultés.
Le contraste entre l’espoir de mai porté par la lutte dans l’Education et la fatalité du chômage imminent en juin ; notre engagement dans nos missions face à l’abandon des politiques ; l’idée qu’on devrait accepter ce chômage « parce qu’on avait signé pour 5 ans, point barre », comme si un métier se balançait comme ça. Il s’agit bien de violence sociale que cette histoire là.
Pourtant, du lien social, de la transmission de savoirs, du service public: ça mérite plus que 5 ans non?
Pour le droit de se projeter dans l’avenir, pour le droit d’exercer un métier qu’on aime, pour le droit à l’éducation, pour le droit de vivre sans entraves, et pour Alban, nous continuerons la lutte et chacune de nos victoires lui sera dédiée.
Ses amis et compagnons de lutte
Nous savons tous qui était ALBAN. Pendant cinq ans, attentif et compétent, sensible et talentueux, discret, il a su, mieux que quiconque, offrir à nos enfants, de l’école et du monde, une image chaleureuse, bienveillante, humaine. Ce qu’il leur a offert n’a pas de prix. C’est avec un grand regret qu’en mars nous avons appris son départ. C’est avec un immense chagrin que nous pleurons aujourd’hui sa disparition. Alban était sincère. Il était droit et généreux. Il était engagé aussi. Alban n’est plus, mais son amour pour son métier, nos enfants, ses engagements, ses espérances demeurent.
Afin de lui rendre hommage, parce qu’aucun d’entre nous ne peut renier l’espoir du monde plus juste auquel il croyait, nous invitons tous ceux qui l’ont connu et aimé à venir nous rejoindre.
Le conseil local de la FCPE
Rassemblement en Hommage à Alban
devant l’école maternelle - 2 passage Beslay 75011 - M° Saint Ambroise
Vendredi 10 décembre à 18h30
Lumières, flambeaux, bougies bienvenus
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