Déprime

[tit]

que faire pour que nous nous mobilisions TOUS et nous faire entendre ?

[Amel (collectif emploi-jeune)]

C'est bien la question que se posent des centaines de milliers de gens aujourd'hui!

Personnellement, je n'ai pas de réponses toutes faites, puisque cela dépend du "NOUS".

Je sais qu'il y a des syndicats, plus ou moins combatifs, qu'il y a des collectifs, des coordinations qui existent aussi et qui mènent des luttes interprofessionnelles.

Après le mouvement de mai-juin 2003, il y a des collectifs interprofessionnels qui se sont créés dans diverses villes, qui font déjà passer les infos d'un secteur à l'autre, et qui organisent des solidarités concrètes quand un secteur est en lutte.

En fait, notre plus grand ennemi (en dehors bien sûr de ceux qui nous licencient ou déident de nos vies à notre détriment) c'est notre manque d'unité, nos corporatismes. Tant qu'on résonnera avec "mon métier c'est ça que je veux le défendre, et ce qui se passe ailleurs ne m'interesse pas", ce ne sera pas suffisant pour gagner le rapport de force.

Le mouvement dans l'Education en 2003 a porté la revendication de la titularisation de tous les précaires et notamment des Emplois Jeunes, seulement la grève de l'Education n'a pas réussi à déboucher sur une grève générale, bien que de plus en plus de secteurs entraient dans la bataille (par exemple 15 jours de grève reconductible dans ma mairie l'an dernier).

Nos gouvernants sont extrèmement fermes, c'est l'unité qui pourra les faire reculer, voilà pourquoi de plus en plus de salariés (privés d'emploi ou non) se mettent en réseau interpro.

Je crois davantage à un réseau à la base, dans chaque quartier, qui mélange syndicats, collectifs, réseaux de lutte, et qui mène la bataille interprofessionnelle à la base.

Alors que te dire? Par chez nous on vient de sortir un jouranl "vers la convergence des luttes" où témoignent tout un tas de collectifs (Jeunes Chercheurs contre la Précarité, salariés des commerces, Chômeurs, précaires, enseignants, emplois jeunes, intermittents, défenseurs de la Sécu et de la santé...) et qui défendent des pratiques interpro-interluttes. Comme ça, samedi dernier, on a fait des actions "irruptions" dans des hôtels et des commerces suite au licenciement de salariés, pour obtenir les réintégrations. Mercredi prochain, on mène une action contre la précarité dans l'éducation avec la revendication titularisation, un vendredi plus tard ce sera contre les expulsions sans relogement...

Piti à piti, on apprend ainsi à se connaitre les uns les autres et on espère changer les pratiques militantes, les ouvrir et les rendre plus démocratiques.

Bon, pour être plus juste, les syndicats vu le nombre de militants, devraient avoir cette démarche, mais pour beaucoup, ils ne l'ont pas, car il y a des enjeux de pouvoir dans cette histoire : "ne pas se faire déborder par la base", comme ce fut le cas en juin dernier quand la CFDT signait la contre réforme des retraites, la CGT sommait à ses militants d'arrêter la grève à la SNCF et FO qui lançait sa grève générale quand c'était manifestement la veille des vacances ... et plouf!

Je ne veux pas te décourager, oui c'est la mouise, mais en tous cas une chose est sûre, si on veut que cela change, on doit s'y mettre, c'est le "NOUS" que j'évoquais plus haut! Dit d'une autre manière : nous ne pouvons pas déléguer nos destins à d'autres, c'est à nous de décider. Comme se nomme le collectif interpor de Nancy : C'est la rue qui gouverne!
Ca vous rappelle rien?*

Amel

*C'est en réponse à ce que Raffarin disait aux grévistes "C'est pas la rue qui gouverne"

LA REPONSE EST TRES JOLIE :


Ce n'est pas la rue qui gouverne MAIS...

"Ce n'est pas la rue qui gouverne mais c'est la rue qui essuie la morve de tes gamins, qui s'efforce de leur apprendre à lire, à écrire et à compter ;

C'est la rue qui se déplace cinq fois dans la nuit pour amener le bassin à ta vieille maman, qui change ses pansements ;

C'est la rue qui conduit le train qui t'emmène en vacances, le bus et le métro que tu ne dois pas prendre souvent ;

C'est la rue qui fait le planton des heures devant le restaurant où tu déjeunes de quelques bons plats préparés par la rue ;

C'est la rue qui achemine ton courrier, qui répare ou installe tes câbles et tes tuyaux qui font que tu peux prendre un bon bain chaud ;

C'est la rue qui se lève tôt pour que tu aies du pain frais, un café et un journal

La rue qui ramasse tes poubelles, nettoie tes bureaux, fabrique ta prochaine voiture de fonction, installe ton matelas et ton parasol, répond au téléphone, approvisionne tes rayons, tape tes discours, taille la haie, photocopie, balaye, ausculte, assemble, épluche, emballe, graisse, passe, repasse, arrose... C'est la rue qui paye ton salaire de ministre, augmentation de 70% comprise

La rue qui cotisera pour ta retraite de ministre,

Et des fois c'est la rue qui vote. Je le dis avec une grande humanité mais je le dis avec une grande fermeté.

Je suis dans la rue.

J'y suis bien

Et je t'EMMERDE ! "

_____________________

Bref, on imagine pas la force qu'on est, si on s'y met tous et toutes ensemble!
:chine:

[sisi31]

Moi aussi j'ai été aide éducatrice pendant 5 ans et en aout 2003, le contrat c'est terminé et je me suis retrouvé au chomage. j'ai galéré pour trouver du travail mais sans résultat et aujourd'hui je suis en remplacement de 9 mois dans une mairie pour du secrétariat puis comptable
Donc il faut persever et ne pas desperer un jour cela paye

sylvie
bon courage

[Marie]

Bonjour Ancien AE,

Je suis de tout coeur avec toi. Ta première démarche de chercher un peu d'aide et de réconfort et déjà un bon pas.
Lorsque je me suis retrouvée au chomage avant mon poste d'AE j'étais dans le même état que toi. Je me sentais inutile.
As tu essayé de te renseigner à l'ANPE pour faire une sorte de bilan de tes compétences? Je sais que ça existe pour m'être renseignée. Vois avec eux ils pourront peut-être te diriger vers des offres d'emplois auxquelles tu n'aurais pas pensé?
Vois également si tu ne peux pas reprendre un poste d'assistant d'éducation? Pourquoi pas ça permet tjs de payer les factures
Les agences d'intérim aiment bien qu'on passe les voir de tps en tps pour leur rappeler qu'on est motivé.
Alors surtout garde espoir et continue tes recherches aussi bien pro que perso :tv)
Tu peux éventuellement te renseigner pour une formation par le biais de l'ANPE? Tu en avais suivi une en tant qu'AE?
Voilà, je souhaite que mes quelques conseils pourront t'aider. Continue encore et encore. Si tu peux cherche également sur internet on a parfois de bonnes surprises.
Courage,
Marie

[DELPHINE]

Je suis rendue au stade de l'épuisement. Je me bats jour après jour pour mieux vivre ma vie mais en vain. La vie ne m'apporte rien et dire si j'aimerais l'aimer davantage cette vie...
Je suis comme vous du moins quelques points communs nous rassemblent ici c'est le statut la reconnaissance la hierarhie. Après 5 années en tant qu'AE j'ai aussi été en période de chômage en période de questionnement ... j'ai ensuite pris un poste d'AVS (eh oui mauvaise pioche encore un emploi précaire ) mais j'aime ce que j'y fais et qui j'y rencontre. Au bout du compte toujours pas d'évolution toujours pas d'aide au financement toujours rien que du blablablabla que du tu "dois t'écraser et rester neutre" ou ton rôle n'est reconnu que partiellement où l'on mise pourtant tout sur toi.... ah le putain de fric la putain de politique ... désolée j'ai pas grand plaisir à proser
La vie oui n'est pas une partie de plaisir quand on a tout à donner oui la vie c'est un débat permanent où l'on doit se mettre en avant pour être reconnu où l'on doit se vendre toujours plus que ce l'on vaut vraiment mais les vrais gagnants c'est ceux là ceux qui savent mentir ceux qui donnent des illusions...

[sevilly]

Faut pas se décourager c'est vrai emploi=jeune égal galère en fin de contrat.Mais il faut persévérer dans vos dénarches, bilan de compétences, demande de VAE, aide de conseillère d'orientation au DAVA, intérim, concours.
Je suis AE depuis 3a sn et demi et si je n'ai pas le concours d'iufm ce sera aussi la galère mais je vais chercher et ne pas laisser tomber!!!!bon courage à tous
sevilly

[Ancien AE]

Mon vieux message qui date presque d'un an que je retrouve presque par hasard, qui remonte !
Quelques évolutions dans ma situation mais rien de concret, professionnellement et sentimentalement. Je suis toujours aussi paumé. On arrive à remettre en question toute notre vie, on se demande qui on est et ce qu'on va devenir
Paradoxalement, financièrement, ca va bien !
Quels vos e-mails pour que l'on puisse peut être discuter ?

[filo]

bonsoir moi je commence a réalise qu'au mois de septembre je serais au chomage je suis ecoeuré du système c'est deguelasse le remerciement qu'on a nous avons eu une reunion pour signer nore contrat au debut et voila qu'a la fin on nous dis on va faire un reunion pour faire le point ca me degoute .
Quel statut !!!!
alors que souvent on a les responsabilités des instits

[moi]

Moi j'ai profofiter de mon chomage pour partir vivre en afrique quelque mois.Comme le niveau de vie est tres bas,cela ne m'a absolument rien couté. Je peux vous dire qu'avant de partir j'étais plutot du genre a beaucoup cogité,limitte dépressive.
J'ai trouvé la bas beaucoup de réponses et jamais je ne me permettrai de me décourager,maintenant que j'ai vécu dans la grande pauvreté pendant plusieurs mois , et que j'ai connu des instants de bonheur incroyable avec la population.
Je vous assure que ça change la vie de partir et que c'est tres facile. Bon maintenant ça ne n'attire pas tout le monde ,c'est normal.
Voila je voulais vous faire partager mon expérience, et j'espere que cela donnera des idées.
Bon courage a tous,