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Diplôme d'état d'assistant familial
Re: deaf
Arretez de stresser les filles,j' ai passé mon DEAF en nov/dec 2010 et je l'ai eu. Je pense qu'il faut rester simple dans vos écrits et que cela vienne du coeur, écrivez avec vos tripes le ressentit du vécu de l'enfant dont vous aurez choisi la problématique.Son arrivée dans sa famille d'accueil, son comportement vos observations et ce que vous avez mis en oeuvres pour faire avancer cet enfant. etc etc si certaines sont ok vous avez mon adresse hotmail pour en discuter de temps en temps bibagir@hotmail.fr (je suis connecté surtout le soir.
Re: Diplôme d'état d'assistant familial
Bonjour,
Je serais vraiment ravie que tu m'envoie des écrit car je suis un peu perdue pour trouver le cheminement de mon dossier de réflexion.
voici mon e mail
isachris.michel@orange.fr
Je serais vraiment ravie que tu m'envoie des écrit car je suis un peu perdue pour trouver le cheminement de mon dossier de réflexion.
voici mon e mail
isachris.michel@orange.fr
Re: deaf
Comment l’assistante familiale peut-elle accompagner un enfant qui présente des troubles de l’attention et du comportement, afin de l’aider à grandir ?
Arrivée de l’enfant dans sa famille d’accueil.
!. Gabin a été placé en famille d'accueil à la demande de la maman qui en avait la garde, ses parents étant séparés depuis plus de 5 ans. Il a été plus difficile d'accepter le placement pour son papa, ce qui explique la décision tardive du placement.
Pour ce qui était de la raison du placement les deux parents étaient d'accord '' le comportement de Gabin n'était plus supportable''.
Gabin âgé de onze ans, petit, rouquin, pleins de taches de rousseur est arrivé chez nous, à la fin des grandes vacances, son arrivée à été entendue, il a dévalé les escaliers à toute allure et en montant et descendant les escaliers sans cesse, puis ce fut à travers la maison, tout ce chamboulement chez nous, d’un coup, alors que d’habitude c’est relativement calme.
A mon grand étonnement les parents ne disaient rien, à priori cela devait être normal pour eux .Une fois les parents partis, Gabin s’est un peu calmé et je le sentais très à l’aise, contrairement à Alexis qui était arrivé chez nous 1 an plus tôt, il ne s’inquiétait pas du tout du départ de ses parents, ou alors d’arriver chez des personnes qu’il ne connaissait pas.
Pendant que je préparais le repas j’entendis Alexis qui pleurait alors je suis allé voir ce qui ce passait, Gabin l’avait tapé, pour un désaccord entre eux, Gabin n’écoutait pas ce qu’on lui disait et marmonnait dans sa barbe, qu’il n’avait qu’a pas le faire ch… , donc là, il a fallut expliquer à Gabin qu’ici personne n’avait le droit de taper personne et que c’était la règle et qu’il fallait l’appliquer.
Cette première semaine fut très dure pour moi, Gabin ne connaissait aucune règle de savoir vivre, provoquait sans cesse les uns et les autres. A la fin de la semaine, j’ai contacté l’assistante sociale qui est la référente qui suit Gabin et qui m’a confirmé que Gabin avait des troubles du comportement et qu’il n’avait eu jusqu'à présent aucun cadre et aucune limite.
- Problèmes de la scolarité
La rentrée scolaire s’est faite sans soucis pour lui, il s’est intégré très rapidement.
Dès le premier jour tout le monde savait qu’il s’appelait Gabin, en fait cela m’a rassuré le fait qu’il se sente bien à l’école. Avec un redoublement Gabin intégrait une classe de cm2. Dès le premier soir de devoir, nous découvrions les problèmes que rencontrait Gabin pour la lecture, l’écriture et les chiffres. Le retard qu'avait pu accumuler ce jeune garçon était effarant. Les premiers mois furent très difficiles, et ça l'est encore. Gabin ne savait pas écrire, il tentait "d'écrire" quelques mots qui étaient illisibles, il ne savait pas lire non plus, le niveau de lecture était du niveau d'un début de CE2.Comment un enfant de douze ans peut-il se retrouver au CM2 alors que son niveau scolaire est à peine équivalent à un début de CE2.(une évaluation de son niveau scolaire à été faite par son institutrice).Enfin nous avions mon mari et moi un sacré travail qui nous attendait, avec bien évidemment l'aide de son institutrice, et de l'orthophoniste. Je crois que ce qui m'a le plus inquiété c'est qu'il n'avait aucune base, il ne savait pas combien faisait 3 moins 1.
- Mise en place du travail pour apprendre les bases.
Nous avons passé une année très difficile mon mari, Gabin et moi, car il fallait tout reprendre à zéro, Gabin travaillait tous les soirs de la semaine ;et nous , nous faisions avec les moyens que nous avions car nous ne sommes pas des professionnels de l’enseignement.
Pour la lecture, j’avais photocopié une page d’un livre pour enfant avec une dizaine de lignes, nous avons travaillé sur cette page plusieurs jours, il ne fallait pas bousculer ses apprentissages, Gabin avait des problèmes de concentration, donc il fallait du répétitif pour qu’il puisse enregistrer.
Là, il commençait enfin à comprendre le sens des phrases, lorsqu’il les lisait lui-même.
Au début de son arrivée chez nous un soir ou l’on faisait les devoirs, il m’a dit
- Tu sais avant toi il y en a pleins qui ont déjà essayé de m’aider mais ils y sont pas arrivé, et de toute façon je suis nul*.
Punaise, je crois que cette phrase m’a vraiment boosté, d’ailleurs quand c’est un peu difficile je ne montre pas a Gabin, pour qu’il se sente en sécurité et qu’il sache qu’il peut compter sur nous .
- Eh bien, changement de programme, moi je vais vraiment t’aider, tu sais Gabin les aides que tu as eu jusqu'à présent n’étaient que ponctuelles, là tu vas vivre ici et ce sera plus facile car on aura beaucoup plus de temps pour s’occuper de toi, et tu continueras de voir une orthophoniste. Je ne vois pas pourquoi tu serais nul, tu es bon dans d’autres domaines, le sport par exemple.
Et, là, sourire jusqu’aux oreilles et une heure de discours sans arrêt sur le sport.
* L’angoisse d’abandon
Cette peur de l’abandon est intensément vécue par le carencé et se manifeste de différentes façons. Elle est exprimée directement lorsque l’enfant est suffisamment construit pour évoquer par des mots les craintes ressenties. « Resteras-tu ?» demande t-il a l’adulte qui vit avec lui « Combien de temps vas-tu me garder ? »
Michel LEMAY – J’ai mal à ma mère. P32 édition mai 2001.
Pour le calcul nous avons travaillé de la même manière que pour la lecture, la répétition. Quand on lui disait qu’une soustraction, il fallait enlever, enlever quoi a quoi il ne comprenait pas, donc on lui a appris à compter avec des morceaux de sucres, des stylos, des fruits etc.…
Curieusement Gabin avait besoin de voir ce qu’il comptait, il comprenait beaucoup plus vite.
Gabin voyait une orthophoniste, une fois par semaine, qui l’a beaucoup aidée et avait de la chance d’avoir une maitresse formidable qui a tenu compte de ses difficultés et qui lui adaptait son travail à son niveau.
Lors de la réunion de suivi de scolarisation, en présence de Gabin, ses parents, son institutrice, l’institutrice référente, l’assistante sociale référente de l’enfant, et moi-même, nous ne manquions pas de rappeler à Gabin (devant ses parents c’était très important pour lui) que les efforts, le travail fourni, et les résultats étaient spectaculaires et que rarement un enfant de son âge pouvait rattraper autant de retard en seulement un an.
Il était aux anges, regardant à tour de rôle son père et sa mère, attendant une petite félicitation de leurs parts.
.
Observations
Et puis nous avons fait la connaissance de Gabin, non seulement il avait d'énormes lacunes scolaires. Mais effectivement c'est un enfant qui est épuisant pour son entourage, aucun ne cadre de vie, il coupe la parole et il est sans gênes même avec des inconnus.
A certains moments il fait tout pour attirer l’attention et le regard de l’adulte quand il le veut et à d’autres moments évite tout contact s’opposant à ce qu’on peut lui proposer.
Lors des premiers repas pris en compagnie de Gabin, les autres enfants à table étaient étonnés de son comportement, à peine assis il se jette sur son assiette, maladroit dans tous ces gestes, comparant son assiette à celle des autres, ses vêtements pleins de sauce, il ne savait pas non plus manger proprement.
Il fallait apprendre à Gabin tout ce qu’il ne savait pas.
Exemple de limites non posées :
Je découvrais qu’il s’était débrouillé un peu tout seul, sans affection de la part de sa maman qui reconnait que c’était impossible tellement il l’insupportait.
Ses devoirs n’avaient jamais été faits, parce que personne ne lui a jamais fait faire.
-Le soir ? Je rentrais quand tous mes copains étaient rentrés vers 23h.m’a-t-il répondu. Il lui arrivait d’aller se balader tout en s’éloignant du domicile familial.
Mais je crois que ce qui m’a le plus étonné, c’est une conversation téléphonique avec sa maman ou je l’ai entendu dire
-Tu sais maman, ici on se lave tous les jours.
Chez lui il se lavait, un peu comme bon lui semble.
Il m’a raconté fièrement que de toute façon, il se moquait de tout ce que lui demandait sa mère, et qu’elle le saoulait.
Alors je lui ai demandé pourquoi ici, il faisait ce que je lui disais, il m’a répondu
-Toi tu sais te faire respecter.
C’est un enfant qui fait de la peine car lors de nos discussions par rapport à son comportement, il dit qu’il essaye de changer mais que ça lui est difficile, de respecter les autres, ne pas s’imposer systématiquement au sein d’un groupe d’enfants ou d’adultes en essayant de prendre les directives ? D’où le rejet des autres.
Gabin à beaucoup de points communs avec « mehdi l’enfant rejeté » voir annexes p 9-10.
Je pense que Gabin reproduit sans cesse la relation qu’il a établie avec sa mère qui ne le supporte pas, et le rejette. Il se rend donc insupportable et provoque le rejet.
Car Gabin insupporte tout le monde, au premier abord tout va bien, comme cela s’est passé dans son école, il va facilement vers les autres donc les gens lui parlent, mais malheureusement il devient vite très envahissant, tellement il est demandeur d’affection, et là, c’est le rejet, mais le plus étonnant c’est que c’est pareil avec les adultes.
Pendant les six premiers mois, j’avais Gabin qui m’attendait impatiemment avec un cahier, un mot, ou un devoir, mais dès que je rentrais dans la pièce il se ruait vers moi avec sa feuille dans les mains, que je sois chargée de courses ou occupée au téléphone, peu importe il avait besoin de moi maintenant, tout de suite, ce fut un long travail de faire changer Gabin par rapport à ce comportement en lui expliquant que je rentrais qu’il fallait qu’il me laisse souffler un peu et que je serais a sa disposition dans quelques minutes et que je n’allais pas me sauver.
Sécuriser l’enfant tout en posant les règles de vie de la maison
1) Nous avons invité Gabin à être plus observateur, par exemple lorsque nous étions à table, si il était perdu pour retrouver la bonne façon de tenir sa fourchette et qu’il voulait le faire tout seul, il lui suffisait d’observer les autres discrètement.
C’est ainsi qu’il a apprit également à manger au dessus de son assiette et de rester propre.
De cette manière là, pour lui c’est très important, car il progresse, mais grâce a lui.
2) Au début Gabin voulait être libre de se balader dans toute la maison, il ne comprenait pas pourquoi, il fallait respecter l’intimité des autres, ne pas toucher à leurs affaires et respecter leurs chambres, ne pas y entrer si il n’y était pas invité par l’enfant à qui appartenait la chambre.
Par contre dès que je lui ai expliqué que lui aussi avait sa chambre, qu’elle était à lui et que les autres n’avaient pas le droit, non plus, d’y aller sans lui, ni de toucher a ses affaires. Il m’a sourit, se sentit rassuré et me dit :
-« C’est vrai ? »
Gabin avait accepté une règle de plus.
Nous avons essayé de procéder comme ça, à chaque fois que nous posions une limite.
Expliquer pourquoi respecter certaines règles et le rassurer en lui démontrant que ces mêmes règles le protègent aussi.
Conclusions
J’ai compris avec le temps, en observant Gabin, et grâce à mes formations que cet enfant se comporte comme ça pour attirer l’attention, pour que l’on s’occupe de lui et montrer qu’il existe.
Il a fallut du temps et de la patience à Gabin pour comprendre qu’en changeant son comportement envers les autres, les autres changeraient aussi.
Petit à petit il réalisait qu’effectivement il commençait à mieux se sentir à l’école ou progressivement son cercle d’amis grandissait.
Gabin cherchait à se qu’on lui pose des limites pour se sentir en sécurité et pouvoir grandir sereinement.
Ses progrès en un an et demi sont spectaculaires d’après l’assistante sociale référente qui le suit. Il a fallut également le valoriser pour qu’il puisse prendre confiance en lui et ainsi comprendre qu’il pouvait évoluer.
Ses efforts ont été récompensés, il a de plus en plus d’amis, il est capable de se concentrer et ne fait que progresser.
Cette année Gabin est en sixième SEGPA.
Il a obtenu plus de treize de moyenne générale, et il en était très fier, première année ou Gabin a des notes au dessus de la moyenne et ou les appréciations sur le travail sont bonnes, c’est très valorisant pour lui et en plus ce sont les professeurs qui par leurs appréciations portent un jugement positif sur Gabin.
Et cette année, Gabin dit enfin « C’est vrai je suis comme un autre enfant, j’ai une cervelle moi aussi, je ne vois pas pourquoi je n’y arriverais pas !
Arrivée de l’enfant dans sa famille d’accueil.
!. Gabin a été placé en famille d'accueil à la demande de la maman qui en avait la garde, ses parents étant séparés depuis plus de 5 ans. Il a été plus difficile d'accepter le placement pour son papa, ce qui explique la décision tardive du placement.
Pour ce qui était de la raison du placement les deux parents étaient d'accord '' le comportement de Gabin n'était plus supportable''.
Gabin âgé de onze ans, petit, rouquin, pleins de taches de rousseur est arrivé chez nous, à la fin des grandes vacances, son arrivée à été entendue, il a dévalé les escaliers à toute allure et en montant et descendant les escaliers sans cesse, puis ce fut à travers la maison, tout ce chamboulement chez nous, d’un coup, alors que d’habitude c’est relativement calme.
A mon grand étonnement les parents ne disaient rien, à priori cela devait être normal pour eux .Une fois les parents partis, Gabin s’est un peu calmé et je le sentais très à l’aise, contrairement à Alexis qui était arrivé chez nous 1 an plus tôt, il ne s’inquiétait pas du tout du départ de ses parents, ou alors d’arriver chez des personnes qu’il ne connaissait pas.
Pendant que je préparais le repas j’entendis Alexis qui pleurait alors je suis allé voir ce qui ce passait, Gabin l’avait tapé, pour un désaccord entre eux, Gabin n’écoutait pas ce qu’on lui disait et marmonnait dans sa barbe, qu’il n’avait qu’a pas le faire ch… , donc là, il a fallut expliquer à Gabin qu’ici personne n’avait le droit de taper personne et que c’était la règle et qu’il fallait l’appliquer.
Cette première semaine fut très dure pour moi, Gabin ne connaissait aucune règle de savoir vivre, provoquait sans cesse les uns et les autres. A la fin de la semaine, j’ai contacté l’assistante sociale qui est la référente qui suit Gabin et qui m’a confirmé que Gabin avait des troubles du comportement et qu’il n’avait eu jusqu'à présent aucun cadre et aucune limite.
- Problèmes de la scolarité
La rentrée scolaire s’est faite sans soucis pour lui, il s’est intégré très rapidement.
Dès le premier jour tout le monde savait qu’il s’appelait Gabin, en fait cela m’a rassuré le fait qu’il se sente bien à l’école. Avec un redoublement Gabin intégrait une classe de cm2. Dès le premier soir de devoir, nous découvrions les problèmes que rencontrait Gabin pour la lecture, l’écriture et les chiffres. Le retard qu'avait pu accumuler ce jeune garçon était effarant. Les premiers mois furent très difficiles, et ça l'est encore. Gabin ne savait pas écrire, il tentait "d'écrire" quelques mots qui étaient illisibles, il ne savait pas lire non plus, le niveau de lecture était du niveau d'un début de CE2.Comment un enfant de douze ans peut-il se retrouver au CM2 alors que son niveau scolaire est à peine équivalent à un début de CE2.(une évaluation de son niveau scolaire à été faite par son institutrice).Enfin nous avions mon mari et moi un sacré travail qui nous attendait, avec bien évidemment l'aide de son institutrice, et de l'orthophoniste. Je crois que ce qui m'a le plus inquiété c'est qu'il n'avait aucune base, il ne savait pas combien faisait 3 moins 1.
- Mise en place du travail pour apprendre les bases.
Nous avons passé une année très difficile mon mari, Gabin et moi, car il fallait tout reprendre à zéro, Gabin travaillait tous les soirs de la semaine ;et nous , nous faisions avec les moyens que nous avions car nous ne sommes pas des professionnels de l’enseignement.
Pour la lecture, j’avais photocopié une page d’un livre pour enfant avec une dizaine de lignes, nous avons travaillé sur cette page plusieurs jours, il ne fallait pas bousculer ses apprentissages, Gabin avait des problèmes de concentration, donc il fallait du répétitif pour qu’il puisse enregistrer.
Là, il commençait enfin à comprendre le sens des phrases, lorsqu’il les lisait lui-même.
Au début de son arrivée chez nous un soir ou l’on faisait les devoirs, il m’a dit
- Tu sais avant toi il y en a pleins qui ont déjà essayé de m’aider mais ils y sont pas arrivé, et de toute façon je suis nul*.
Punaise, je crois que cette phrase m’a vraiment boosté, d’ailleurs quand c’est un peu difficile je ne montre pas a Gabin, pour qu’il se sente en sécurité et qu’il sache qu’il peut compter sur nous .
- Eh bien, changement de programme, moi je vais vraiment t’aider, tu sais Gabin les aides que tu as eu jusqu'à présent n’étaient que ponctuelles, là tu vas vivre ici et ce sera plus facile car on aura beaucoup plus de temps pour s’occuper de toi, et tu continueras de voir une orthophoniste. Je ne vois pas pourquoi tu serais nul, tu es bon dans d’autres domaines, le sport par exemple.
Et, là, sourire jusqu’aux oreilles et une heure de discours sans arrêt sur le sport.
* L’angoisse d’abandon
Cette peur de l’abandon est intensément vécue par le carencé et se manifeste de différentes façons. Elle est exprimée directement lorsque l’enfant est suffisamment construit pour évoquer par des mots les craintes ressenties. « Resteras-tu ?» demande t-il a l’adulte qui vit avec lui « Combien de temps vas-tu me garder ? »
Michel LEMAY – J’ai mal à ma mère. P32 édition mai 2001.
Pour le calcul nous avons travaillé de la même manière que pour la lecture, la répétition. Quand on lui disait qu’une soustraction, il fallait enlever, enlever quoi a quoi il ne comprenait pas, donc on lui a appris à compter avec des morceaux de sucres, des stylos, des fruits etc.…
Curieusement Gabin avait besoin de voir ce qu’il comptait, il comprenait beaucoup plus vite.
Gabin voyait une orthophoniste, une fois par semaine, qui l’a beaucoup aidée et avait de la chance d’avoir une maitresse formidable qui a tenu compte de ses difficultés et qui lui adaptait son travail à son niveau.
Lors de la réunion de suivi de scolarisation, en présence de Gabin, ses parents, son institutrice, l’institutrice référente, l’assistante sociale référente de l’enfant, et moi-même, nous ne manquions pas de rappeler à Gabin (devant ses parents c’était très important pour lui) que les efforts, le travail fourni, et les résultats étaient spectaculaires et que rarement un enfant de son âge pouvait rattraper autant de retard en seulement un an.
Il était aux anges, regardant à tour de rôle son père et sa mère, attendant une petite félicitation de leurs parts.
.
Observations
Et puis nous avons fait la connaissance de Gabin, non seulement il avait d'énormes lacunes scolaires. Mais effectivement c'est un enfant qui est épuisant pour son entourage, aucun ne cadre de vie, il coupe la parole et il est sans gênes même avec des inconnus.
A certains moments il fait tout pour attirer l’attention et le regard de l’adulte quand il le veut et à d’autres moments évite tout contact s’opposant à ce qu’on peut lui proposer.
Lors des premiers repas pris en compagnie de Gabin, les autres enfants à table étaient étonnés de son comportement, à peine assis il se jette sur son assiette, maladroit dans tous ces gestes, comparant son assiette à celle des autres, ses vêtements pleins de sauce, il ne savait pas non plus manger proprement.
Il fallait apprendre à Gabin tout ce qu’il ne savait pas.
Exemple de limites non posées :
Je découvrais qu’il s’était débrouillé un peu tout seul, sans affection de la part de sa maman qui reconnait que c’était impossible tellement il l’insupportait.
Ses devoirs n’avaient jamais été faits, parce que personne ne lui a jamais fait faire.
-Le soir ? Je rentrais quand tous mes copains étaient rentrés vers 23h.m’a-t-il répondu. Il lui arrivait d’aller se balader tout en s’éloignant du domicile familial.
Mais je crois que ce qui m’a le plus étonné, c’est une conversation téléphonique avec sa maman ou je l’ai entendu dire
-Tu sais maman, ici on se lave tous les jours.
Chez lui il se lavait, un peu comme bon lui semble.
Il m’a raconté fièrement que de toute façon, il se moquait de tout ce que lui demandait sa mère, et qu’elle le saoulait.
Alors je lui ai demandé pourquoi ici, il faisait ce que je lui disais, il m’a répondu
-Toi tu sais te faire respecter.
C’est un enfant qui fait de la peine car lors de nos discussions par rapport à son comportement, il dit qu’il essaye de changer mais que ça lui est difficile, de respecter les autres, ne pas s’imposer systématiquement au sein d’un groupe d’enfants ou d’adultes en essayant de prendre les directives ? D’où le rejet des autres.
Gabin à beaucoup de points communs avec « mehdi l’enfant rejeté » voir annexes p 9-10.
Je pense que Gabin reproduit sans cesse la relation qu’il a établie avec sa mère qui ne le supporte pas, et le rejette. Il se rend donc insupportable et provoque le rejet.
Car Gabin insupporte tout le monde, au premier abord tout va bien, comme cela s’est passé dans son école, il va facilement vers les autres donc les gens lui parlent, mais malheureusement il devient vite très envahissant, tellement il est demandeur d’affection, et là, c’est le rejet, mais le plus étonnant c’est que c’est pareil avec les adultes.
Pendant les six premiers mois, j’avais Gabin qui m’attendait impatiemment avec un cahier, un mot, ou un devoir, mais dès que je rentrais dans la pièce il se ruait vers moi avec sa feuille dans les mains, que je sois chargée de courses ou occupée au téléphone, peu importe il avait besoin de moi maintenant, tout de suite, ce fut un long travail de faire changer Gabin par rapport à ce comportement en lui expliquant que je rentrais qu’il fallait qu’il me laisse souffler un peu et que je serais a sa disposition dans quelques minutes et que je n’allais pas me sauver.
Sécuriser l’enfant tout en posant les règles de vie de la maison
1) Nous avons invité Gabin à être plus observateur, par exemple lorsque nous étions à table, si il était perdu pour retrouver la bonne façon de tenir sa fourchette et qu’il voulait le faire tout seul, il lui suffisait d’observer les autres discrètement.
C’est ainsi qu’il a apprit également à manger au dessus de son assiette et de rester propre.
De cette manière là, pour lui c’est très important, car il progresse, mais grâce a lui.
2) Au début Gabin voulait être libre de se balader dans toute la maison, il ne comprenait pas pourquoi, il fallait respecter l’intimité des autres, ne pas toucher à leurs affaires et respecter leurs chambres, ne pas y entrer si il n’y était pas invité par l’enfant à qui appartenait la chambre.
Par contre dès que je lui ai expliqué que lui aussi avait sa chambre, qu’elle était à lui et que les autres n’avaient pas le droit, non plus, d’y aller sans lui, ni de toucher a ses affaires. Il m’a sourit, se sentit rassuré et me dit :
-« C’est vrai ? »
Gabin avait accepté une règle de plus.
Nous avons essayé de procéder comme ça, à chaque fois que nous posions une limite.
Expliquer pourquoi respecter certaines règles et le rassurer en lui démontrant que ces mêmes règles le protègent aussi.
Conclusions
J’ai compris avec le temps, en observant Gabin, et grâce à mes formations que cet enfant se comporte comme ça pour attirer l’attention, pour que l’on s’occupe de lui et montrer qu’il existe.
Il a fallut du temps et de la patience à Gabin pour comprendre qu’en changeant son comportement envers les autres, les autres changeraient aussi.
Petit à petit il réalisait qu’effectivement il commençait à mieux se sentir à l’école ou progressivement son cercle d’amis grandissait.
Gabin cherchait à se qu’on lui pose des limites pour se sentir en sécurité et pouvoir grandir sereinement.
Ses progrès en un an et demi sont spectaculaires d’après l’assistante sociale référente qui le suit. Il a fallut également le valoriser pour qu’il puisse prendre confiance en lui et ainsi comprendre qu’il pouvait évoluer.
Ses efforts ont été récompensés, il a de plus en plus d’amis, il est capable de se concentrer et ne fait que progresser.
Cette année Gabin est en sixième SEGPA.
Il a obtenu plus de treize de moyenne générale, et il en était très fier, première année ou Gabin a des notes au dessus de la moyenne et ou les appréciations sur le travail sont bonnes, c’est très valorisant pour lui et en plus ce sont les professeurs qui par leurs appréciations portent un jugement positif sur Gabin.
Et cette année, Gabin dit enfin « C’est vrai je suis comme un autre enfant, j’ai une cervelle moi aussi, je ne vois pas pourquoi je n’y arriverais pas !
Re: etude de cas du DEAF
Bonjour, je passe mon DEAF en octobre prochain et j'aurai aimé que vous me transmettiez vos études de cas, pour voir la complexité des questions.
Par avance je vous remercie.
Thérèse.
Par avance je vous remercie.
Thérèse.
Re:
Etude de cas : situation de Johnny
Johnny est âgé de 16 ans et à son arrivée chez l’assistante familiale, Mme Constance, il venait
de fêter son 12ème anniversaire.
A l’époque, il était présenté par la professionnelle du service comme un « enfant difficile ». Il
avait déjà connu 2 séjours d’une année à peu près chacun chez d’autres assistantes familiales.
Ces familles d’accueil avaient lâché prise, confrontées aux comportements de Johnny : violence
verbale, vol dans les magasins, indiscipline et insolence à l’école (bien que ses résultats
scolaires soient corrects), sautes d’humeur fréquentes rendant difficiles une cohérence
relationnelle sans oublier une agressivité permanente envers les enfants des assistantes
familiales.
Lors du placement de Johnny chez Mme Constance, celle-ci eut peu d’informations sur
l’histoire de l’enfant, mais elle accepta volontiers ce qui, pour elle, était un vrai challenge.
L’assistante sociale a simplement précisé que sa mère l’avait eu à 16 ans. Le père de Johnny
avait disparu pendant la grossesse. Ensuite, 3 autres enfants étaient venus au monde : Aurélie,
Kévin et Laïa issus de 3 pères différents.
Johnny a été placé en urgence à Paris, victime d’abus sexuels, Aurélie 6 ans, Kévin 5 ans, ont
également été placés dans des familles d’accueil, a priori pour les mêmes raisons. La mère n’a
pas de droit de visite.
Mme Constance est arrivée dans la région, il y a 4 ans à la suite d’une période de chômage de
son mari. Celui-ci a trouvé un travail intéressant et bien rémunéré dans une entreprise située à
proximité d’une grande maison qu’ils viennent de racheter. Mme Constance a arrêté, sans
regret, son travail de commerciale dans la publicité pour suivre son mari. Son projet de devenir
assistante familiale germa rapidement dans son esprit après avoir regardé une émission à la
télévision.
Le couple, marié depuis 13 ans, ne peut avoir d’enfant. Lors de la procédure d’agrément, Mme
Constance exprima son souhait d’accueillir un bébé. Pourtant, à la proposition d’accompagner
un garçon de 12 ans, elle accepta de gaieté de coeur et son mari aussi.
Mr Constance est fréquemment absent la semaine mais le week-end le couple a pris l’habitude
d’emmener Johnny dans de nombreuses activités : cheval, quad, VTT, sans oublier les vacances
d’été à la mer et à la montagne.
La chambre spacieuse et confortable de Johnny est équipée d’un ordinateur et d’une console de
jeux.
Au début du placement, le comportement de Johnny fut à l’opposé des attitudes qu’il avait
adoptées dans les familles d’accueil précédentes : charmant, poli, calme et ce, tant à la maison
qu’en dehors. A l’école ses résultats scolaires étaient très satisfaisants.
Ravie du métier qu’elle exerce, Mme Constance s’est attachée de plus en plus à Johnny et leur
complicité devint totale au fil du temps.
Avec son changement physique spectaculaire, l’humeur de Johnny s’est modifiée. Son
agressivité à l’encontre de M. Constance monte régulièrement en puissance tant et si bien que,
quand celui-ci rentre en fin de semaine, il a du mal à trouver sa place, estimant trop fusionnelle
la relation entre Johnny et sa femme.
Un jour, une visite inopinée de Mme Constance dans la chambre de Johnny durant son absence
l’amena à découvrir avec surprise des revues et CD pornographiques à peine cachés près de son
ordinateur…
…/…
-2-
Attention ce document ne sera pas corrigé.
QUESTIONS à choix multiples : 1 point par bonne réponse
Vous reporterez sur votre copie le numéro de la question et la lettre correspondant à la
réponse. Une seule réponse est à noter par question.
1) L’attrait des jeunes pour la pornographie est selon vous :
a. une attitude normale pour les adolescents
b. un dysfonctionnement dans le développement du jeune
c. une attitude qui laisse penser que le jeune aura des problèmes sexuels dans l’avenir
2) Dans le cadre d’un accueil d’un jeune préadolescent, votre attitude professionnelle doit
être :
a. d’éviter toutes les relations favorisant le toucher
b. de respecter son intimité physique et son désir de distance
c. de faire de fréquents câlins car il en a manqué
3) Lorsqu’un adolescent a été victime d’un abus sexuel, quelle doit être votre attitude dans
l’exercice de votre métier ?
a. le questionner sans cesse pour connaître ce qui s’est passé précisément
b. le laisser venir vers vous et répondre à ses questions sur le sujet
c. laisser la responsabilité du dialogue aux autres professionnels de l’accueil familial :
assistant de service social, éducateur ou psychologue.
4) Au début du placement, Johnny avait une attitude agréable car :
a. il avait une console de jeux
b. il voulait se faire accepter dans la famille
c.il craignait l’autorité de M. Constance
5) Face à l’agressivité de Johnny à l’encontre de M. Constance, quelle doit être l’attitude
de l’assistante familiale ?
a. le laisser se débrouiller car c’est à lui de réagir
b. s’interposer en faisant alliance avec Johnny pour ne pas que la situation dégénère
c. dire et montrer qu’elle ne tolère pas ce genre d’attitude
QUESTIONS à réponses courtes : 3 points par question
Pour chacune des réponses, développez et argumentez, en lien avec les acquis de la formation.
6) Comment réagiriez-vous après avoir trouvé des revues pornographiques dans la
chambre de Johnny ?
7) L’accompagnement d’un enfant abusé présente des particularités. A la place de M. et
Mme Constance, à quoi auriez-vous été vigilant (e) ?
8) Quelle analyse faites-vous de la relation entre Mme Constance et Johnny ?
9) Estimez-vous que la dégradation des relations entre le mari de l’assistante familiale et
Johnny nécessite une réunion avec les autres acteurs de l’accueil familial ?
10) Si vous étiez confronté(e) à cette situation, à la place de M et Mme Constance,
comment envisageriez-vous la suite de l’accompagnement de Johnny à votre foyer ?
Johnny est âgé de 16 ans et à son arrivée chez l’assistante familiale, Mme Constance, il venait
de fêter son 12ème anniversaire.
A l’époque, il était présenté par la professionnelle du service comme un « enfant difficile ». Il
avait déjà connu 2 séjours d’une année à peu près chacun chez d’autres assistantes familiales.
Ces familles d’accueil avaient lâché prise, confrontées aux comportements de Johnny : violence
verbale, vol dans les magasins, indiscipline et insolence à l’école (bien que ses résultats
scolaires soient corrects), sautes d’humeur fréquentes rendant difficiles une cohérence
relationnelle sans oublier une agressivité permanente envers les enfants des assistantes
familiales.
Lors du placement de Johnny chez Mme Constance, celle-ci eut peu d’informations sur
l’histoire de l’enfant, mais elle accepta volontiers ce qui, pour elle, était un vrai challenge.
L’assistante sociale a simplement précisé que sa mère l’avait eu à 16 ans. Le père de Johnny
avait disparu pendant la grossesse. Ensuite, 3 autres enfants étaient venus au monde : Aurélie,
Kévin et Laïa issus de 3 pères différents.
Johnny a été placé en urgence à Paris, victime d’abus sexuels, Aurélie 6 ans, Kévin 5 ans, ont
également été placés dans des familles d’accueil, a priori pour les mêmes raisons. La mère n’a
pas de droit de visite.
Mme Constance est arrivée dans la région, il y a 4 ans à la suite d’une période de chômage de
son mari. Celui-ci a trouvé un travail intéressant et bien rémunéré dans une entreprise située à
proximité d’une grande maison qu’ils viennent de racheter. Mme Constance a arrêté, sans
regret, son travail de commerciale dans la publicité pour suivre son mari. Son projet de devenir
assistante familiale germa rapidement dans son esprit après avoir regardé une émission à la
télévision.
Le couple, marié depuis 13 ans, ne peut avoir d’enfant. Lors de la procédure d’agrément, Mme
Constance exprima son souhait d’accueillir un bébé. Pourtant, à la proposition d’accompagner
un garçon de 12 ans, elle accepta de gaieté de coeur et son mari aussi.
Mr Constance est fréquemment absent la semaine mais le week-end le couple a pris l’habitude
d’emmener Johnny dans de nombreuses activités : cheval, quad, VTT, sans oublier les vacances
d’été à la mer et à la montagne.
La chambre spacieuse et confortable de Johnny est équipée d’un ordinateur et d’une console de
jeux.
Au début du placement, le comportement de Johnny fut à l’opposé des attitudes qu’il avait
adoptées dans les familles d’accueil précédentes : charmant, poli, calme et ce, tant à la maison
qu’en dehors. A l’école ses résultats scolaires étaient très satisfaisants.
Ravie du métier qu’elle exerce, Mme Constance s’est attachée de plus en plus à Johnny et leur
complicité devint totale au fil du temps.
Avec son changement physique spectaculaire, l’humeur de Johnny s’est modifiée. Son
agressivité à l’encontre de M. Constance monte régulièrement en puissance tant et si bien que,
quand celui-ci rentre en fin de semaine, il a du mal à trouver sa place, estimant trop fusionnelle
la relation entre Johnny et sa femme.
Un jour, une visite inopinée de Mme Constance dans la chambre de Johnny durant son absence
l’amena à découvrir avec surprise des revues et CD pornographiques à peine cachés près de son
ordinateur…
…/…
-2-
Attention ce document ne sera pas corrigé.
QUESTIONS à choix multiples : 1 point par bonne réponse
Vous reporterez sur votre copie le numéro de la question et la lettre correspondant à la
réponse. Une seule réponse est à noter par question.
1) L’attrait des jeunes pour la pornographie est selon vous :
a. une attitude normale pour les adolescents
b. un dysfonctionnement dans le développement du jeune
c. une attitude qui laisse penser que le jeune aura des problèmes sexuels dans l’avenir
2) Dans le cadre d’un accueil d’un jeune préadolescent, votre attitude professionnelle doit
être :
a. d’éviter toutes les relations favorisant le toucher
b. de respecter son intimité physique et son désir de distance
c. de faire de fréquents câlins car il en a manqué
3) Lorsqu’un adolescent a été victime d’un abus sexuel, quelle doit être votre attitude dans
l’exercice de votre métier ?
a. le questionner sans cesse pour connaître ce qui s’est passé précisément
b. le laisser venir vers vous et répondre à ses questions sur le sujet
c. laisser la responsabilité du dialogue aux autres professionnels de l’accueil familial :
assistant de service social, éducateur ou psychologue.
4) Au début du placement, Johnny avait une attitude agréable car :
a. il avait une console de jeux
b. il voulait se faire accepter dans la famille
c.il craignait l’autorité de M. Constance
5) Face à l’agressivité de Johnny à l’encontre de M. Constance, quelle doit être l’attitude
de l’assistante familiale ?
a. le laisser se débrouiller car c’est à lui de réagir
b. s’interposer en faisant alliance avec Johnny pour ne pas que la situation dégénère
c. dire et montrer qu’elle ne tolère pas ce genre d’attitude
QUESTIONS à réponses courtes : 3 points par question
Pour chacune des réponses, développez et argumentez, en lien avec les acquis de la formation.
6) Comment réagiriez-vous après avoir trouvé des revues pornographiques dans la
chambre de Johnny ?
7) L’accompagnement d’un enfant abusé présente des particularités. A la place de M. et
Mme Constance, à quoi auriez-vous été vigilant (e) ?
8) Quelle analyse faites-vous de la relation entre Mme Constance et Johnny ?
9) Estimez-vous que la dégradation des relations entre le mari de l’assistante familiale et
Johnny nécessite une réunion avec les autres acteurs de l’accueil familial ?
10) Si vous étiez confronté(e) à cette situation, à la place de M et Mme Constance,
comment envisageriez-vous la suite de l’accompagnement de Johnny à votre foyer ?
Re:
Etude de cas : situation de Mathilde et Thomas
Mathilde est âgée de 8 ans lorsqu’elle est accueillie chez Mme B…, avec son frère aîné âgé de 9
ans. Elle a été décrite par le travailleur social référent du placement comme un enfant « calme » qui
ne pose pas de difficulté particulière.
Son frère Thomas est au contraire présenté comme un enfant très actif, qui nécessite une attention
soutenue ainsi que la mise en place de mesures éducatives et d’un accompagnement scolaire
important.
Le placement a été demandé par le père, qui a perdu son épouse dans un accident de voiture il y a 3
ans.
Il s’alcoolise, se dit déprimé par la présence de ses enfants et accablé par la responsabilité.
Mme B....a accepté l’accueil voilà un an en se disant qu’elle pourra s’appuyer sur la petite pour
aider l’aîné à comprendre et intégrer les règles de vie nécessaires.
Il y a eu un premier placement qui a duré deux ans mais cette première assistante familiale est
tombée gravement malade et a dû interrompre son activité.
Il semblerait que Mathilde et Thomas s’étaient attachés fortement à elle mais si Thomas en parle
régulièrement et raconte des moments de joie et de jeux avec elle, Mathilde n’en dit jamais rien et
change de pièce quand il en est question.
Thomas est inscrit à un club de foot et prend grand plaisir à retrouver ses amis pour les
entraînements ou les matchs.
Mathilde, elle, ne demande pas à participer à des activités à l’extérieur. A la maison, elle se
comporte comme une fille « sage » mais participe très peu et sans enthousiasme aux menus travaux
quotidiens avec son assistante familiale.
Au niveau scolaire, Mme B....est obligée d’accompagner Thomas dans ses devoirs. C’est un enfant
qui est très en demande d’être aidé, même s’il a du mal à rester concentré. Mathilde, au contraire, a
d’excellents résultats scolaires et est toujours impatiente d’aller à l’école mais ne sollicite pas l’aide
de son assistante familiale. Elle affirme qu’elle préfère se débrouiller toute seule.
Il y a un droit de visite chaque mercredi et un droit d’hébergement un week-end sur deux au
domicile du père.
Au retour de week-end, le père qui ramène les enfants au domicile de Mme B…, se plaint de sa fille
et lui reproche de ne pas être « comme son frère » et de ne pas manifester de joie à le voir. Il dit
qu’il ne la supporte plus, lui en veut d’être toujours aussi triste et de lui faire repenser à
l’évènement.
Mme B....ne dit rien, mais fait ensuite remarquer à l’enfant qu’il est vrai qu’il faudrait qu’elle passe
maintenant à autre chose. A la maison aussi, Mme B....commence à mal vivre l’absence de sourires
de Mathilde et son manque d’implication relationnelle.
Le samedi suivant, Mathilde fugue du domicile de l’assistante familiale, on la retrouve en fin de
journée, à la bibliothèque. Elle se contentera de dire qu’elle avait besoin de calme pour réfléchir.
…/…
-2-
Attention vous répondrez uniquement sur la copie qui vous est remise.
I ) QUESTIONS à choix multiples : 1 point par bonne réponse
Vous reporterez sur votre copie le numéro de la question et la lettre correspondant à la
réponse. Une seule réponse est à noter par question.
A la place de Madame B…,
1) Au quotidien, comment réagiriez-vous par rapport au silence de Mathilde ?
a) Vous respectez son silence en la laissant tranquille, tout en lui montrant qu’elle
compte pour vous.
b) Vous ne faites rien car à cet âge là, c’est normal que les enfants ne s’expriment pas.
c) Vous lui dites que vous en avez assez et qu’elle doit aussi participer aux échanges.
2) Quelle serait votre attitude face au père lorsqu’il sermonne sa fille ?
a) Vous ne le laissez pas parler à sa fille devant vous.
b) Vous adoptez une attitude compréhensive et rassurante pour chacun.
c) Vous trouvez qu’il a raison et vous le faites savoir.
3) Comment réagiriez-vous lorsque vous la retrouvez à la bibliothèque ?
a) Vous lui dites qu’elle vous a déçue et vous la punissez.
b) Vous l’ignorez d’abord et la sermonnerez un peu plus tard sur ce qu’elle vient de
faire.
c) Vous lui exprimez votre inquiétude et votre incompréhension en lui disant que vous
aimeriez en reparler avec elle.
4) Concernant l’aide aux devoirs et la façon dont s’y prend Mme B…, vous estimez :
a) Que Mathilde doit accepter l’aide de l’assistante familiale qui en sait nécessairement
plus qu’elle !
b) Que Thomas lui prend trop de temps.
c) Qu’il faudrait que ce temps soit vécu comme un temps de partage, même si Mathilde
n’a pas besoin de l’aide de l’adulte.
5) Le fait que Mathilde ne demande pas d’aide pour ses devoirs est, selon vous :
a) Le signe que Mathilde pense que Mme B… en sait moins qu’elle.
b) Le signe qu’elle ne préfère pas demander de l’aide à Mme B….
c) Le signe que Mathilde est une enfant précoce.
II) QUESTIONS à réponses courtes : 3 points par question
Pour chacune des réponses, développez et argumentez, en lien avec les acquis de la formation.
6) Comment comprenez-vous cette fugue à la bibliothèque ?
7) Quels sont les besoins d’une fille de cet âge au regard de son développement ?
8) Que pensez vous qu’il faudrait mettre en place au niveau éducatif pour équilibrer les
interventions entre Thomas et Mathilde ?
9) A quoi sert une règle éducative ?
10) Pensez-vous que la situation nécessite une réunion avec l’ensemble de l’équipe
éducative en présence du père ? Si oui, de quoi serait-il question ?
Mathilde est âgée de 8 ans lorsqu’elle est accueillie chez Mme B…, avec son frère aîné âgé de 9
ans. Elle a été décrite par le travailleur social référent du placement comme un enfant « calme » qui
ne pose pas de difficulté particulière.
Son frère Thomas est au contraire présenté comme un enfant très actif, qui nécessite une attention
soutenue ainsi que la mise en place de mesures éducatives et d’un accompagnement scolaire
important.
Le placement a été demandé par le père, qui a perdu son épouse dans un accident de voiture il y a 3
ans.
Il s’alcoolise, se dit déprimé par la présence de ses enfants et accablé par la responsabilité.
Mme B....a accepté l’accueil voilà un an en se disant qu’elle pourra s’appuyer sur la petite pour
aider l’aîné à comprendre et intégrer les règles de vie nécessaires.
Il y a eu un premier placement qui a duré deux ans mais cette première assistante familiale est
tombée gravement malade et a dû interrompre son activité.
Il semblerait que Mathilde et Thomas s’étaient attachés fortement à elle mais si Thomas en parle
régulièrement et raconte des moments de joie et de jeux avec elle, Mathilde n’en dit jamais rien et
change de pièce quand il en est question.
Thomas est inscrit à un club de foot et prend grand plaisir à retrouver ses amis pour les
entraînements ou les matchs.
Mathilde, elle, ne demande pas à participer à des activités à l’extérieur. A la maison, elle se
comporte comme une fille « sage » mais participe très peu et sans enthousiasme aux menus travaux
quotidiens avec son assistante familiale.
Au niveau scolaire, Mme B....est obligée d’accompagner Thomas dans ses devoirs. C’est un enfant
qui est très en demande d’être aidé, même s’il a du mal à rester concentré. Mathilde, au contraire, a
d’excellents résultats scolaires et est toujours impatiente d’aller à l’école mais ne sollicite pas l’aide
de son assistante familiale. Elle affirme qu’elle préfère se débrouiller toute seule.
Il y a un droit de visite chaque mercredi et un droit d’hébergement un week-end sur deux au
domicile du père.
Au retour de week-end, le père qui ramène les enfants au domicile de Mme B…, se plaint de sa fille
et lui reproche de ne pas être « comme son frère » et de ne pas manifester de joie à le voir. Il dit
qu’il ne la supporte plus, lui en veut d’être toujours aussi triste et de lui faire repenser à
l’évènement.
Mme B....ne dit rien, mais fait ensuite remarquer à l’enfant qu’il est vrai qu’il faudrait qu’elle passe
maintenant à autre chose. A la maison aussi, Mme B....commence à mal vivre l’absence de sourires
de Mathilde et son manque d’implication relationnelle.
Le samedi suivant, Mathilde fugue du domicile de l’assistante familiale, on la retrouve en fin de
journée, à la bibliothèque. Elle se contentera de dire qu’elle avait besoin de calme pour réfléchir.
…/…
-2-
Attention vous répondrez uniquement sur la copie qui vous est remise.
I ) QUESTIONS à choix multiples : 1 point par bonne réponse
Vous reporterez sur votre copie le numéro de la question et la lettre correspondant à la
réponse. Une seule réponse est à noter par question.
A la place de Madame B…,
1) Au quotidien, comment réagiriez-vous par rapport au silence de Mathilde ?
a) Vous respectez son silence en la laissant tranquille, tout en lui montrant qu’elle
compte pour vous.
b) Vous ne faites rien car à cet âge là, c’est normal que les enfants ne s’expriment pas.
c) Vous lui dites que vous en avez assez et qu’elle doit aussi participer aux échanges.
2) Quelle serait votre attitude face au père lorsqu’il sermonne sa fille ?
a) Vous ne le laissez pas parler à sa fille devant vous.
b) Vous adoptez une attitude compréhensive et rassurante pour chacun.
c) Vous trouvez qu’il a raison et vous le faites savoir.
3) Comment réagiriez-vous lorsque vous la retrouvez à la bibliothèque ?
a) Vous lui dites qu’elle vous a déçue et vous la punissez.
b) Vous l’ignorez d’abord et la sermonnerez un peu plus tard sur ce qu’elle vient de
faire.
c) Vous lui exprimez votre inquiétude et votre incompréhension en lui disant que vous
aimeriez en reparler avec elle.
4) Concernant l’aide aux devoirs et la façon dont s’y prend Mme B…, vous estimez :
a) Que Mathilde doit accepter l’aide de l’assistante familiale qui en sait nécessairement
plus qu’elle !
b) Que Thomas lui prend trop de temps.
c) Qu’il faudrait que ce temps soit vécu comme un temps de partage, même si Mathilde
n’a pas besoin de l’aide de l’adulte.
5) Le fait que Mathilde ne demande pas d’aide pour ses devoirs est, selon vous :
a) Le signe que Mathilde pense que Mme B… en sait moins qu’elle.
b) Le signe qu’elle ne préfère pas demander de l’aide à Mme B….
c) Le signe que Mathilde est une enfant précoce.
II) QUESTIONS à réponses courtes : 3 points par question
Pour chacune des réponses, développez et argumentez, en lien avec les acquis de la formation.
6) Comment comprenez-vous cette fugue à la bibliothèque ?
7) Quels sont les besoins d’une fille de cet âge au regard de son développement ?
8) Que pensez vous qu’il faudrait mettre en place au niveau éducatif pour équilibrer les
interventions entre Thomas et Mathilde ?
9) A quoi sert une règle éducative ?
10) Pensez-vous que la situation nécessite une réunion avec l’ensemble de l’équipe
éducative en présence du père ? Si oui, de quoi serait-il question ?
deaf
Bnjour
je viens de commencer les 240h de formation et déjà je stresse pour les écrits et l'oral. Serait-il possible à quelqu'un de me donner les sujets et les corrigés. L'oral me stresse encore plus , que vous demande t-ils?
Merci de m'envoyer des réponses qui m'aideront surement à mieux me préparer.
Bises à tous
je viens de commencer les 240h de formation et déjà je stresse pour les écrits et l'oral. Serait-il possible à quelqu'un de me donner les sujets et les corrigés. L'oral me stresse encore plus , que vous demande t-ils?
Merci de m'envoyer des réponses qui m'aideront surement à mieux me préparer.
Bises à tous