Bonjour à tous,
J'écris pour mon conjoint qui aujourd'hui et depuis quelques temps déjà subit à mon sens les abus et dérives de son établissement. Pour situer un peu le contexte, il travaille depuis 5 ans comme auxiliaire ambulancier au sein du servuce transport d'un hopital psy, au sein de la fonction publique hospotalière. IL est maintenant en cdi depuis un an mais toujours contractuel ( c'est un choix de sa part). Son chef direct l'encourage à faire la formation d'ambulancier pour pouvoir assurer des astreintes par la suite. Mais par choix toujours, et parce qu'il sait que son poste n'est pas en danger, il préfère rester auxiliaire et toucher 300 euros de moins par moi mais avoir une vie de famille 4 semaines dans le mois plutot que 3. Mais nous avons tous les 2 l'impression que son chef lui fait payer en quelques sorte ce refus en lui attribuant les missions les plus longues, les fatiguantes, et n'hésite pas à lui confier des trajets en masse pendant que ses collègues attendent patiemment au bureau.. Bref, il vient de m'apprendre quelque chose qui me met plutot hors de moi tant je me demande ou son les limites de son boulot. Je m'explique : la semaine prochaine un cadre supperieur de l'hopital doit se rendre à l'aéroport d'Orly (300km aller) afin d'aller chercher un patient (déjà le cadre supp qui va chercher le patient je trouve cela bizarre), à 19h30 ! Sachant que ce jour là mon ami est censé prendre le boulot à 7h et finir à 18h, le temps d'emmener son cadre et de le ramener, il rentrera à l'hopital à 1h30 du matin (sans compter le temps sur place) pour reprendre evidemment le lendemain à 7h.. Alors au niveau légalité je doute que ce genre de chose soit permise. Et dans ce cas, à quoi sert l'agent d'astreinte ? Mais biensur, comme c'est d'un cadre supp, les choses resteront telles quelles.. Je suis dégoutée pour lui, écoeurée de son boulot mais j'ai l"impression qu'il n'a d'autre choix que de fermer sa g***** et de faire son taf..
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Dérives service transport fonction publique
Re: Dérives service transport fonction publique
Bonjour Loupmiel, je compatis avec la pression psychologique que subit votre conjoint au quotidien.
Pour me présenter, je suis une jeune personne de 26 ans, qui a exercé dans divers secteurs d'activités. Je travaille depuis 2 ans comme auxiliaire ambulancier, à la ville puis en milieu plus rural.
Arrivant bientôt à la fin de mon contrat, c'est à regret que je dresse un constat alarmant sur le métier d'ambulancier.
Surement comme votre conjoint, j'ai été motivé au début par ce métier, pour ce sentiment d'utilité que l'on ressent à aider les autres en participant à son échelle à leurs guérisons.
Mais ce tableau idyllique s'est vite estomper, à 26 ans il m'arrive d'atteindre régulièrement les 60 heures de travail par semaine pour 1200 euros de salaire, heures sup comprises. Et il faut le dire, il n'y a aucune perspective de promotion car devenir dea/cca ne signifie que plus de responsabilités en cas de problèmes, et il y en a souvent!
Les nuits sont éprouvantes, et j'ai très rarement l'occasion de dormir, et pourtant je ne suis payé que 75%, du jamais vu dans les autres professions!
Je n'ai plus l'occasion de sortir longtemps ou de pratiquer des activités régulières et à heures fixes. Je passe mes weekend à dormir, car mon état de fatigue due au rythme de travail, handicape mon quotidien.
Je vais vous le dire en toute franchise, il m'arrive très fréquemment de m'assoupir brièvement au volant, quand un patient est à bord. C'est une lutte physique et mentale pour pouvoir répondre à des missions qui arrivent toujours et encore, repoussant les limites de l'entendement.
Un ambulancier n'a aucun pouvoir, n'est représenté par personne et n'a pas son mot à dire, c'est un fait indiscutable. Donner son opinion et pointer du doigt tel ou tel problème, c'est s'exposer à des pressions encore plus grandes ou des "punitions" indirectes. Eh oui un ambulancier n'a pas de planning fixe, alors il est très facile de contraindre.
Les conditions très durs du métier créent souvent des tensions entre collègues qui parfois dégénèrent. Il y a peu, un ami ambulancier en est venu aux mains avec un autre pour une futilité. Un autre collègue m'a confié a demi mot qu'un jour il s'en prendrai au personnel de l'entreprise, si on le poussait encore plus à bout. Je doute de son sérieux quand à cette intention mais allez savoir.
Je suis une personne saine, sans aucun passif médical ou accidentel. et pourtant en un an de profession d'ambulancier citadin, j'ai cumulé 3 arrêts de travail pour des problèmes au dos. On me demandait parfois de porter 3 ou 4 personnes de plus de 100 kilos sur plusieurs étages et ce tout les jours. En rentrant chez moi, il m’était parfois même impossible de soulever une bouteille d'eau, à cause des douleurs.
Par ailleurs, si l'on essaye d'être un ambulancier correct et droit, on ne peut jamais prévoir l'attitude des collègues. Je le dirai sans détour, j'ai par plusieurs occasions craint pour ma vie et celle des patients à l’arrière de l'ambulance. Des collègues qui s'endorment, d'autres qui prennent le service alcoolisés, des fous du volant, ne respectant aucune limitation, comme galvanisés par un rythme de travail qu'il faut à tout prix tenir, ou encore des collègues incapables de gérer des situations d'urgence, n'ayant pas revu leurs connaissances depuis des années.
Et n'allez par croire que cela reste des cas isolés, c'est au quotidien!
J'ai d'ailleurs décidé d’arrêter définitivement ce métier à la suite d'une intervention sur une personne à troubles psychiatriques. Une collègue, excédée par une nuit blanche de sorties samu et par les reproches de ses coéquipiers, à provoqué verbalement une personne alcoolisée et sous l'effet de psychotropes. Forcément cette personne s'est sentie agressée et à tenté de saisir un couteau de cuisine pour m'attaquer.
Trop, c’était trop.
Mais la faute ne vient pas des patrons, elle vient d'une absence totale de surveillance et d'encadrement de la profession. les médecins du travail sont des figurants et la convention collective permet des dérives au delà du raisonnable.
Pourtant être ambulancier part d'un bon sentiment, et nous sommes récompensé par la gratitude des patients. Mais selon moi, exercer cette profession dans les conditions actuelles, est un suicide à petit feu, à plusieurs niveaux.
Pour me présenter, je suis une jeune personne de 26 ans, qui a exercé dans divers secteurs d'activités. Je travaille depuis 2 ans comme auxiliaire ambulancier, à la ville puis en milieu plus rural.
Arrivant bientôt à la fin de mon contrat, c'est à regret que je dresse un constat alarmant sur le métier d'ambulancier.
Surement comme votre conjoint, j'ai été motivé au début par ce métier, pour ce sentiment d'utilité que l'on ressent à aider les autres en participant à son échelle à leurs guérisons.
Mais ce tableau idyllique s'est vite estomper, à 26 ans il m'arrive d'atteindre régulièrement les 60 heures de travail par semaine pour 1200 euros de salaire, heures sup comprises. Et il faut le dire, il n'y a aucune perspective de promotion car devenir dea/cca ne signifie que plus de responsabilités en cas de problèmes, et il y en a souvent!
Les nuits sont éprouvantes, et j'ai très rarement l'occasion de dormir, et pourtant je ne suis payé que 75%, du jamais vu dans les autres professions!
Je n'ai plus l'occasion de sortir longtemps ou de pratiquer des activités régulières et à heures fixes. Je passe mes weekend à dormir, car mon état de fatigue due au rythme de travail, handicape mon quotidien.
Je vais vous le dire en toute franchise, il m'arrive très fréquemment de m'assoupir brièvement au volant, quand un patient est à bord. C'est une lutte physique et mentale pour pouvoir répondre à des missions qui arrivent toujours et encore, repoussant les limites de l'entendement.
Un ambulancier n'a aucun pouvoir, n'est représenté par personne et n'a pas son mot à dire, c'est un fait indiscutable. Donner son opinion et pointer du doigt tel ou tel problème, c'est s'exposer à des pressions encore plus grandes ou des "punitions" indirectes. Eh oui un ambulancier n'a pas de planning fixe, alors il est très facile de contraindre.
Les conditions très durs du métier créent souvent des tensions entre collègues qui parfois dégénèrent. Il y a peu, un ami ambulancier en est venu aux mains avec un autre pour une futilité. Un autre collègue m'a confié a demi mot qu'un jour il s'en prendrai au personnel de l'entreprise, si on le poussait encore plus à bout. Je doute de son sérieux quand à cette intention mais allez savoir.
Je suis une personne saine, sans aucun passif médical ou accidentel. et pourtant en un an de profession d'ambulancier citadin, j'ai cumulé 3 arrêts de travail pour des problèmes au dos. On me demandait parfois de porter 3 ou 4 personnes de plus de 100 kilos sur plusieurs étages et ce tout les jours. En rentrant chez moi, il m’était parfois même impossible de soulever une bouteille d'eau, à cause des douleurs.
Par ailleurs, si l'on essaye d'être un ambulancier correct et droit, on ne peut jamais prévoir l'attitude des collègues. Je le dirai sans détour, j'ai par plusieurs occasions craint pour ma vie et celle des patients à l’arrière de l'ambulance. Des collègues qui s'endorment, d'autres qui prennent le service alcoolisés, des fous du volant, ne respectant aucune limitation, comme galvanisés par un rythme de travail qu'il faut à tout prix tenir, ou encore des collègues incapables de gérer des situations d'urgence, n'ayant pas revu leurs connaissances depuis des années.
Et n'allez par croire que cela reste des cas isolés, c'est au quotidien!
J'ai d'ailleurs décidé d’arrêter définitivement ce métier à la suite d'une intervention sur une personne à troubles psychiatriques. Une collègue, excédée par une nuit blanche de sorties samu et par les reproches de ses coéquipiers, à provoqué verbalement une personne alcoolisée et sous l'effet de psychotropes. Forcément cette personne s'est sentie agressée et à tenté de saisir un couteau de cuisine pour m'attaquer.
Trop, c’était trop.
Mais la faute ne vient pas des patrons, elle vient d'une absence totale de surveillance et d'encadrement de la profession. les médecins du travail sont des figurants et la convention collective permet des dérives au delà du raisonnable.
Pourtant être ambulancier part d'un bon sentiment, et nous sommes récompensé par la gratitude des patients. Mais selon moi, exercer cette profession dans les conditions actuelles, est un suicide à petit feu, à plusieurs niveaux.