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Re: Enfant encoprésique et piscine
Publié : 27 août 2008 00:29
par lu
on dit bien énurésique et encoprésique
Re: Enfant encoprésique et piscine
Publié : 28 août 2008 10:57
par meliecara
Cela ne fait pas avancer le débat, mais je crois bien que l'on dit
énurésie et encoprésie,
en revanche on dit d'une personne qu'elle est énurétique ou encoprétique.
Pour Guisdel : il est possible de trouver ces couches dans certaines grandes surfaces je crois ou en pharmacie. De ce que je connais, il en existe pour les adultes qui se scotchent mais aussi qui s'enfilent (comme des culottes)
Re: Enfant encoprésique et piscine
Publié : 28 août 2008 16:19
par lili
il existe dans certaines grandes surfaces ou para pharmacie des couches de bain jettables qui sont assez discrètes sous un maillot voila bon courage...
Re: Enfant encoprésique et piscine
Publié : 29 août 2008 20:21
par Alchy
Il y a beaucoup de cause à l'encoprésie. Il y a une semaine encore, l'un des fils d'une ami a fait son popo deux fois dans le maillot au bord de la piscine de mais parents.
J'explique souvent qu'il faut être bien réglé (et c'est identique pour les pétomanes). Bien faire son caca le matin, être bien à l'aise pour le reste de la journée, prendre son temps s'il le faut (et arriver en retard, j’utilise parfois moi-même l’argument et personne ne m’en veut, alors qu’en fait le réveil avait sonné moins fort ce jour là... enfin vous savez...), voilà déjà les bases pour lutter contre l'encoprésie (et les pétomanes!).
Oui, parlons des pétomanes pour bien comprendre l'encoprésie. Combien de fois est-ce que les enfants pètent ou vessent (c'est quand ça fait pas de bruit) dans le véhicule des éducateurs? Et nous les éducateurs on devrait supporter ça ? Non, je m'insurge, un enfant qui passe bien à la scelle le matin ne souffre pas de pétomanie (d'aérophagie me dit-on). Alors nous les éducateurs qui sommes en transfert ou en accompagnement, on sent que la moutarde nous monte au nez, mais est-ce bien de la faute de l'enfant? Non, pas toujours (mais des fois oui... Je vous assure que certains sont suspects... Et pas de jeu de mot là non plus merci...). En fait, le rythme est très important. Il faut laisser les enfants aller à la selle le matin et faire en sorte que tout soit tranquille quand ils doivent y aller.
Et bien pour l'encoprésie passagère ou pas, c'est souvent pareil. L'enfant doit passer à la selle le matin et si besoin, le soir aussi, parfois après le repas de midi.
Il s'agit d'un cycle biologique et le laisser dans l'anarchie n'apporte que le chaos (et pas de jeu de mot avec le chocolat, merci, encore). Certains organismes n'ont besoin que d'un passage aux toilettes par jour, mais quand celui-ci est loupé le matin (et faites l'expérience sur vous), c'est l'aérophagie qui guette lourdement, c'est biologique. Pour les enfants, c'est la même chose. Si les selles ne sont pas faites le matin, alors, ils viendront plus tard dans la journée, mais ils viendront inévitablement et avec émanation gazeuse. Si les sphincters ne sont pas contrôlés ou le sont avec difficulté, alors ça passe dans la culotte (et dans ce cas là, inutile de faire la tête, ce serait un affront pour le jeune, vous savez bien, là il ne s'agit plus vraiment de faire de l'humour). Parfois, les sphincters doivent libérer deux ou trois fois les selles par jour. Il faut alors se régler sur des horaires accessibles et respecter ces 2 ou 3 fois. On peut alors choisir de faire cela machinalement après chaque repas (tout simple). C'est là que l'enfant va se régler sur un rythme et qu'il ne sera plus surpris par ça au grand dam de tout le monde. Pour ce faire, il faut voire à peu près combien de fois par jour l’enfant va à la selle (1, 2 ou 3) et favoriser d’abord celle du matin, ou celle du matin et du soit, ou celle après chaque repas (c’est très simple, vraiment, mais il faut aider à y aller sans encombre ni forcing, l’enfant peur prendre un rythme assez rapidement et le garder parfaitement).
Le contact avec l'eau est aussi facteur de défécation. Certains d'entre vous ont peut-être des tortues de terre, moi j’en ai, et bien mettez les dans l'eau et vous verrez qu'elles urinent et défèques allègrement, c'est naturel (ce n’est pas comme quand elles urinent pour protester qu’on les prenne à la main, c’est réellement l’effet de l’eau). Alors évidemment, si on compte aller à la piscine, il faut être un peu certain que l'enfant ait pu passer aux toilettes aux heures normales et qui lui suffisent, tel que les 1, 2 ou 3 moments après les repas.
Mais il faut bien comprendre que l'on a besoin de passer 1, 2 et même 3 fois par jour à la scelle, qu'il est bon de se régler sur les heures de repas et qu'avec un rythme, les choses ont beaucoup moins de chance de surprendre, le jour, comme la nuit.
Re: Enfant encoprésique et piscine
Publié : 17 juil. 2010 19:02
par Lauriane
Bonjour,
Je travaille actuellement avec une enfant de 9ans, trisomique et autiste. elle ne parle pas et est encoprétique. ses parents tentent de l'insérer au maximum avec d'autres enfants pour qu'elle évolue. j'interviens donc au centre aéré comme animatrice personnalisée auprès d'elle. L'encoprésie est assez difficile car, même en parlant avec elle, cela ne suffit malheureusement pas dans son cas. Toutes les sorties (piscine, centre équestre, sport au stade...) sont en plus pour elle une perte des repères alors cela n'aide pas. et pourtant, elle adore se retrouver dans l'eau ou même courir avec les autres enfants.
Pour l'instant, je vais essayer de mettre en place un emploi du temps visuel afin de lui permettre d'anticiper les activités et de ne pas être anxieuse. cependant, cela ne lui permettra pas de communiquer son envie de déféquer. on ne sait même pas si elle sent la sensation ou non.
Est-ce qu'un d'entre vous a déjà rencontré ce problème et trouvé un protocole thérapeutique amenant l'enfant au moins à se retenir en sortie?
Re: Enfant encoprésique et piscine
Publié : 02 août 2010 18:03
par blandine
bonjour, je vais effectuer des remplacement dans une MECS où un enfant d'11 ans souffre d'encoprétie. J'ai discuté avec la chef de service qui m'a témoigné qu'une ES s'était posé la question quand à la piscine pour cet enfant qu'elle ne souhaitait pas stigmatiser, au regard des autres enfants du groupe. Elle a parlé au jeune garçon et lui a dit que cela l'ennuyait de l'écarter de ce loisir. L'enfant m'a rencontré aucun problème d'encoprétie à la piscine. D'autre part, il a, par un protocole bien établi et s'occupe seul de netoyer
Re: Enfant encoprésique et piscine
Publié : 02 août 2010 18:12
par blandine
bonjour, au sujet de l'encoprétie, je vais effectuer des remplacement dans une MECS où un des enfants d'11 ans souffre d'encoprétie. J'ai discuté avec la chef de service la semaine dernière. Elle m'a témoigné qu'une ES s'était posé la question pour la piscine avec cet enfant. Elle ne souhaitait pas le stigmatiser, au regard des autres enfants du groupe. Elle a parlé au jeune garçon, lui disant que cela l'ennuyait de l'écarter de ce loisir et qu'elle l'emmenait. L'enfant m'a rencontré aucun problème d'encoprétie à la piscine. D'autre part, il a, parait-il, un protocole bien établi et efficient pour s'occuper seul de netoyer son linge (le "dégrossir"), avant de le mettre dans le panier à linge pour que la maîtresse de maison le lave en machine. La chef de service de cette MECS me disait que ces accidents de "caca culotte", comme vous dites, peuvent donc être gérés parfois(consciemment ou non?) par l'enfant. Je pourrais peut être vous parler de mon expérience avec lui, plus tard. Mais cela me fait penser, de façon très métaphorique, que cela peut être un langage non verbal du style "ça fait chier!" qui serait une piste interressante à creuser, si je peux m'exprimer ainsi. Peut être que cette ES, en "parlant vrai" avec lui, lui a envoyé le message dont il avait besoin (je te fais confiance et TU peux également avoir confiance, par exemple. Voila ce que m'inspire ce sujet. A+