Etre AS pro quand les stages en formation se sont mal passés.

[Moi]

Bonjour,
J eme retrouve entièrement dans votre message Fanny. en 2ème et 3éme année, j'ai vécu difficilement mes stages, on m'a également renvoyé que je n'étais peut être pas faite pour ce métier en fin d estage de 3eme année, un poil déstabilisant j'avoue. J'ai été recrutée immédiatement après mon DE, cela fait 3 ans que je suis sur le même poste, sur 2 sites.Je ne connaissais rien au secteur d'intervention à mon arrivée, j'ai du m'intégrer sur 2 équipes, et au jour d'aujourd'hui je suis amenée à quitter ce poste pour un CDI. Je n'ai que des retours positifs de collègues qui viennent me dire combien ils ont apprécié travailler avce moi, que je faisais vraiment une bonne ASS et qu'ils allaient tous me regretter. Je manquais également de confiance en moi durant mes stages, complexe d'infériorité,-toujours d'ailleurs , mais j'ai transformé je crois ce manque d econfiance en moi en plus dna smon travail: je vais au bout des situations, je fais toujours au mieux, et j'ai appris à accepter de faire des erreurs, c'est comme cela qu'on apprend.
En réalité, je crois que je perdais tous mes moyens en stage, la relation référent à stagiaire paralysait toute initiative d ema part. Je pense malgré tout que cela dépend grandement de la personne référente, de la manière dont elle se positionne, si elle se place uniquement en position d'apprennante,fait preuve d erigidité, en ne mettant en valeur que les points faibles.
Je suis donc convaincue que le vécu de stage ne peut en aucun cas réfleter le vécu professionnel,en tout c

[ASS2]

Il est sur que cela peut rendre plus fort mais ce doit être un moment vraiment difficile à passer, d'autant plus que nous sommes la pour apprendre un métier. Une mauvaise expérience à toujours des conséquences...

J'ai du mal à comprendre pourquoi ces AS font la démarches d'accepter des stagiaires. Dans ma promo j'ai une bonne moitié pour qui le stage de 1ere année ne s'est pas super bien passé notamment du fait de leur référent. Je pense que pour certains (peut être 2 ou 3) les remarques peuvent être justifiées. Mais ça fait peur de voir que pour la majorité, ils ne garderont pas un bon souvenir de leur stage. Et encore il s'agit d'un stage de 6 semaines alors 6 mois...

[Formateur Terrain]

Bonjour,

J'ai moi-même accueilli des stagiaires, ces expériences ont pu être très bonne comme l'inverse. Je tiens à préciser que j'ai fais le choix d'accueillir des stagiaires et ils ne m'ont pas été imposés.

Quand cela se passe pas bien avec l’élève AS, il est bien évident que l'on se remet en cause, on en parle avec le stagiaire, on lance des pistes de réflexion et de progression qui sont suivies... ou pas. Malgré tout, la situation la situation ne s'améliore pas.

Je ne considère pas avoir la science infuse, mais certains élèves ne font vraiment aucun effort, et ce constat est partagé avec d'autres formateur terrains.

Alors s'il vous plait, arrêter de critiquer les formateurs avec lesquels les stages se passent mal car, je considère que les responsabilités sont partagées.

Pour ma part, je suis démotivée dans l’accueil des stagiaires et je passe mon tour pour les années à venir !

[Marie]

Ce qui me frappe c'est que vous avez tous l'air d'avoir eu votre DE du 1er coup, et ce malgré cette maltraitance institutionnelle vécue lors de vos stages. Quel courage et énergie !!

Je ne veux pas faire de liens ou de déductions trop précipitées, mais je remarque que dans ma promo, ceux et celles qui n'ont pas eu le DE étaient, sans exception, des personnes très sûres d'elles, avec de l'assurance voire une autosuffisance. peut-être que la remise en question est la clé de la réussite dans cette formation.

[fantomas04]

ebonjour a tous, je lis avec interet vos ecrits. moi personnellement j'ai tres mal un stage en 1ere annee de formation que j'ai du arreter prematurement. je suis d'accord avec ce dise les stagiaires car c'est pas facile pour les stagiaires de leur malaise a un moment donné. moi j'ai quitte ce milieu il y a quelques annees et je vois que ce milieu est pourri a certains endroits. je rejoins a fond ce que dit fanny et de t'epanouir dans ton job. Mais je vois qu'ils existent encore des professionnels verreux. en bref, j'ai une as d'une mechancete cruelle elle
et sans aucun interet. la premiere chose qu'elle m'a dit c'est qu'elle n'avait pas de temps a perdre avec un stagiaire. alors pourquoi en prendre? bizarre! en plus elle a pris ses vacances pendant une bonne partie du stage de 6 semaines. en plus cette personne est presidente du jury d'examen... de plus il est difficile de dénoncer ces pratiques dans les écoles car il y a une loi du non dit qui existe. je voudrais repondre a FORMATEUR TERRAIN par rapport a mon cas je n'ai jamais pu ébauche un dialogue ou lance des pistes de reflexion avec l'institution... merci de m'avoir lu et bonne continuation a tous.

[AS2]

En effet, le message de Fanny est très rassurant. Pour ma part, je suis actuellement en stage de 2ème année, je fais mon stage pour le moment dans un hôpital mais je crains la suite car je vais devoir changer de lieu de stage dans les mois qui viennent, ( raisons personnelles de ma référente). Je stresse un peu vis à vis des objectifs de stage, la mise en place de l'ISIC que je ne peux pas encore faire pour l'instant ... BREF ! Grand questionnement de mon devenir ^^ ! je voulais savoir si cette situation a déja été vécue par quelqu'un ? merci

[Fanny]

Je tiens à préciser que dans mon premier message je ne remet pas complètement en cause l'attitude et les propos de mes référentes de stage. Je pense que dans ma situation, les tords étaient partagés, car aujourd'hui je me rend compte que je ne me suis effectivement pas suffisamment investie dans ces stages. Mes référentes ont alors voulu "me secouer" mais l'ont fait avec maladresse voire cruauté. Il est loin d'être facile de gérer l'accueil d'un stagiaire et de réussir à le mettre à l'aise.

[vb]

ce que j’entends dans les différents témoignages c'est que bien souvent il est reproché au stagiaires d'être timides, peu sures d'elles, effacées... mais en même temps elles expliquent subir une pression et des critiques. Quand on manque de confiance en soi c'est paralysant, il me semble que des formateurs terrains devraient le savoir, même si ils n'ont eu pas le même ressenti eux même en stage.

C'est normal de manquer de confiance en soi en stage , c'est le grand saut, on se sent investie d'une lourde responsabilité vis à vis du public sans avoir le sentiment d'être prêt à l'assumer.

Pour répondre à Formateur Terrain , en ce qui me concerne, j'estime avoir été victime, lors de mon stage de 2ème année, d'une AS jouissant de son petit pouvoir, se prenant pour la meilleure des meilleure en descendant ses stagiaires ( pas que moi,je l'ai su après) en les dénigrant en public, en remettant en cause le travail, en faisant une crise quand les gens demandaient aux stagiaires si elles allaient rester ou si il fallait reprendre avec elle (je l'ai su par la secrétaire à la fin du stage). En gros, on faisait son travail à sa place et on se faisait critiquer parce que qu'il n'était pas aussi bien fait que si c'était elle, une pro diplômée avec plusieurs années d'ancienneté, qui l'avait fait.

Comportement que par chance , je n'ai pas rencontré auprès des AS avec qui j'ai fait mes autres stages. Au contraire, j'ai trouvé des professionnelles très compétentes, appréciée de leur public, qui laissait une vraie place à la stagiaire en restant disponible pour les questions et les interrogations sur les dispositifs ou le positionnement.Mais toutes deux reconnaissaient que cela demandaient bcp de temps et d'énergie, sans réelle reconnaissance institutionnelle.

Malheureusement dans ma pratique professionnelle ( et j'ai 15 ans de recul) je constate qu'effectivement les formateurs terrains les plus capables de prendre des stagiaires sont ceux qui le font le moins parce que cela demande du temps et de l'investissement.

Du côté des institutions, on doit parfois aussi résister à la pression, par exemple, mon chef de service actuel, voulait qu'on prenne des stagiaires sur des stages longs,non rémunérés, pour compenser les postes vacants...

[LSP]

Bonjour,

Je suis ravie de voir que je ne suis pas la seule à avoir vécue de mauvaises expériences en stage. Je tenais juste à témoigner dans cette discussion car je n'ai jamais eu l'occasion de dénoncer publiquement certains agissements.. Lors de ma dernière année, en polyvalence, j'ai vécu un évènement familial très difficile, qui m'a épuisé et fragilisée, c'est vrai. Je n'étais peut être pas à fond dans mon stage, mais je n'avais rien fait connaître. Le jour où une de mes deux formatrices a vu que je n'étais pas bien, j'ai craqué et je me suis livrée. (oh la boulette pas le droit d'être mal qd on est AS...)bref sur le coup je les ai trouvé très compréhensives, elles m'ont conseillé de prendre une semaine de vacances... bref quand on a fait le point à la fin , elles m'ont dit que j'étais "fragile" ( ce qui est plutôt drôle quand on me connait car je ne dégage pas vraiment cela!! bref quelques mois passent je suis diplômée et me voilà en entretien, dans le même centre où j'ai effectué mon stage. Je n'étais pas du tout en confiance et j'ai voulu être honnête en disant que le stage s'était moyennement passé et en expliquant pourquoi... La responsable m'a dit qu'elle allait voir mes anciennes formatrices mais qu'elle souhaitait me donner ma chance (sachant que je n'étais pas au mieux de ma forme pendant l'entretien, pas de chance, vous me direz, le sort s’acharne...)Le lendemain cette charmante et honnête créature me rappelle et me dit qu'elle ne peut pas me prendre car elle a besoin de quelqu'un de "solide" , elle me sort un bla bla "tout ce qui s'est dit en entretien restera entre nous bla bla bla...) peu de temps après je passe un entretien toujours pour le CG mais dans un autre centre où j'avais déjà fait des remplacements et où heureusement "j'avais été apprécié pour mes qualités professionnelles et personnelles". Et j'apprends, que le responsable a faillit ne pas me prendre car celle avec qui j'avais passé un entretien m'avais descendue auprès de tous les responsables de centres. Heureusement les collègues ont insisté en disant que j’étais un bon élément. Par la suite toutes mes expériences professionnelles se sont bien passées. J'ai même travaillé en chu où j'ai du faire face à des problématiques difficiles telles que la fin de vie. Et j'ai pensé à mes "destructrices" le jour où un cadre infirmier m'a dit qu'il voulait que je reste sur ce poste car j'avais selon lui les épaules pour assumer ce rôle... (service de pneumologie)J'ai également été une des collègues "solides" à qui la cadre a donné beaucoup de remplacements à effectuer pendant les nombreux arrêts maladie des collègues...
Voilà désolée d'avoir raconté ma vie mais ça fait du bien de vider son sac! je pense que l'on ne dénonce pas suffisamment l'attitude de ces personnes, travaillant dans le social, "au service de l'autre" et prêtes, pourtant, à juger les personnes, sur une demi heure, et à briser le début de leur carrière!! Alors merci Fanny pour ce post et courage à toutes celles qui vivent ces tristes expériences..ayez confiance en vous et ne laissez pas des étrangers vous dire qui vous êtes!! (Je précise que certaines critiques, sont bien sur, utiles à notre évolution et constructives.)Ce que je déplore c'est la méchanceté gratuite et la volonté de détruire les personnes.(sachez que ces personnes sont souvent envieuses et malheureuses au fond..) Il faut pourtant s'y faire, cela ne s'arrête pas aux stages, j'ai eu l'occasion, plusieurs fois, sur les terrains professionnels de croiser des personnes nocives, dans ce milieu, ce beau milieu du social... je tiens quand même à vous rassurer, j'ai rencontré aussi de belles personnes, sincères et porteuses de vrais valeurs, il faut le dire!

[Anita]

Moi aussi, je voudrais témoigner à propos des stages de formation qui peuvent mal se passer. En deuxième année, j’ai été accueillie en stage par une assistante sociale d’un conseil général. Elle m’en a fait baver pendant tout le stage. Elle a été odieuse et en dessous de tout. Elle ne m’a rien appris. J’ai seulement été son faire valoir et elle s'est bien défouler sur moi.
Malgré cela, j’ai eu mon diplôme et je tiens à dire que c’est possible de devenir professionnelle même si on tombe sur une personne aigrie, méchante, mal dans sa peau et qui essaie de se venger de ce qu’elle a vécue elle-même dans sa formation.