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Mémoire aide contrainte
Re: Mémoire aide contrainte
Salut,
Je suis AS et déléguée à la tutelle (pardon, déléguée à la protection des majeurs).
Je pense qu'il ne peut pas y avoir de relation d'aide sous la contrainte. A mon avis, la relation d'aide ne peut s'installer que quand la contrainte est "acceptée", et (car ?) une relation de confiance s'est installée.
Qu'en pensez-vous ?
Je suis AS et déléguée à la tutelle (pardon, déléguée à la protection des majeurs).
Je pense qu'il ne peut pas y avoir de relation d'aide sous la contrainte. A mon avis, la relation d'aide ne peut s'installer que quand la contrainte est "acceptée", et (car ?) une relation de confiance s'est installée.
Qu'en pensez-vous ?
Re: Mémoire aide contrainte
Je vous mets un copier coller d'un de mes écrits.
Je cite Guy Hardy, je conseille aussi Michel Boudjemaï Le secret pro en action sociale, qui aborde le secret prof au sein d'un spip (et c'est plutôt rare)
L’aide contrainte.
La contrainte se définit comme « une situation infligée faisant entrave à une totale liberté d’action. La personne a le choix de s’y soumettre ou de s’y soustraire. »1
Guy Hardy met en évidence trois attitudes de personnes confrontées à l’aide contrainte : - Le refus
- L’adhésion
- L’adhésion stratégique
-Le refus :
La personne refuse l’aide imposée. « (…) l’auteur estime que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas fondés ou pas déviants. Cette attitude risque d’être interprétée, par le condamnant, comme un signe de mauvaise volonté, de non collaboration, témoignage d’une résistance à entrer dans une dynamique de changement. Elle peut aussi être interprétée comme le témoignage probant de leur inconscience de la problématique personnelle en jeu. »
-L’adhésion :
La personne accepte l’aide qui lui est administrée et constate avoir un problème. Selon les situations, c’est la personne elle-même qui devient demandeuse d’aide. Dans le cas contraire, l’aide imposée par une autorité amène l’individu à prendre conscience de ses difficultés et lui apporte un soutien dans les démarches qu’elle n’arrivait pas à entreprendre auparavant.
-L’adhésion stratégique :
L’individu feint de vouloir l’aide qui lui est imposée. Il va mettre en place des stratégies afin de faire croire qu’il adhère à ce qui lui est imposé « Il se montre complice de l’aidant et contrôle les « vérités » à dire à l’intervenant de telle manière que celles-ci ne se retournent pas contre lui. »
Les travailleurs sociaux du SPIP sont confrontés aux trois types d’adhésion en milieu ouvert.
De manière générale, les trois types d’adhésion interviennent à un stade différent dans le suivi.
Au début des suivis, il est fréquent que la personne condamnée adopte un positionnement stratégique.
En effet, la personne comprend rapidement que s’il n’y a pas une adhésion minimale, elle risque la sanction pénale.
La difficulté pour le travailleur social est que le suivi reste superficiel, à savoir un respect formel de la peine sans réelle remise en question.
La verbalisation de cet aspect par le travailleur social peut être un outil. Il peut chercher à susciter le dialogue autour de cela. A cet égard, les rapports semestriels d’évaluation sont un support. Il est intéressant de lire avec la personne suivie l’évaluation de sa situation afin qu’elle s’exprime dessus.
Au cours des entretiens, une personne qui pouvait être réfractaire au suivi peut se diriger vers une adhésion simple. Les comportements sont différents parce que les personnes suivies ont un rythme différent et parviennent ou non à accepter la condamnation… Il s’agit d’un travail à long terme avec une relation de confiance qui se met en place progressivement.
C’est au travailleur social de s’adapter au profil de la personne et de l’aider à s’approprier la mesure.
Je cite Guy Hardy, je conseille aussi Michel Boudjemaï Le secret pro en action sociale, qui aborde le secret prof au sein d'un spip (et c'est plutôt rare)
L’aide contrainte.
La contrainte se définit comme « une situation infligée faisant entrave à une totale liberté d’action. La personne a le choix de s’y soumettre ou de s’y soustraire. »1
Guy Hardy met en évidence trois attitudes de personnes confrontées à l’aide contrainte : - Le refus
- L’adhésion
- L’adhésion stratégique
-Le refus :
La personne refuse l’aide imposée. « (…) l’auteur estime que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas fondés ou pas déviants. Cette attitude risque d’être interprétée, par le condamnant, comme un signe de mauvaise volonté, de non collaboration, témoignage d’une résistance à entrer dans une dynamique de changement. Elle peut aussi être interprétée comme le témoignage probant de leur inconscience de la problématique personnelle en jeu. »
-L’adhésion :
La personne accepte l’aide qui lui est administrée et constate avoir un problème. Selon les situations, c’est la personne elle-même qui devient demandeuse d’aide. Dans le cas contraire, l’aide imposée par une autorité amène l’individu à prendre conscience de ses difficultés et lui apporte un soutien dans les démarches qu’elle n’arrivait pas à entreprendre auparavant.
-L’adhésion stratégique :
L’individu feint de vouloir l’aide qui lui est imposée. Il va mettre en place des stratégies afin de faire croire qu’il adhère à ce qui lui est imposé « Il se montre complice de l’aidant et contrôle les « vérités » à dire à l’intervenant de telle manière que celles-ci ne se retournent pas contre lui. »
Les travailleurs sociaux du SPIP sont confrontés aux trois types d’adhésion en milieu ouvert.
De manière générale, les trois types d’adhésion interviennent à un stade différent dans le suivi.
Au début des suivis, il est fréquent que la personne condamnée adopte un positionnement stratégique.
En effet, la personne comprend rapidement que s’il n’y a pas une adhésion minimale, elle risque la sanction pénale.
La difficulté pour le travailleur social est que le suivi reste superficiel, à savoir un respect formel de la peine sans réelle remise en question.
La verbalisation de cet aspect par le travailleur social peut être un outil. Il peut chercher à susciter le dialogue autour de cela. A cet égard, les rapports semestriels d’évaluation sont un support. Il est intéressant de lire avec la personne suivie l’évaluation de sa situation afin qu’elle s’exprime dessus.
Au cours des entretiens, une personne qui pouvait être réfractaire au suivi peut se diriger vers une adhésion simple. Les comportements sont différents parce que les personnes suivies ont un rythme différent et parviennent ou non à accepter la condamnation… Il s’agit d’un travail à long terme avec une relation de confiance qui se met en place progressivement.
C’est au travailleur social de s’adapter au profil de la personne et de l’aider à s’approprier la mesure.
Re: Mémoire aide contrainte
Merci Nine pour cet extrait très intéressant, et qui reflète bien (selon mon expérience) les différentes positions/réactions possibles des personnes confrontées à une mesure contraignante qui leur est imposée par décision judiciaire ... mais qui peut aussi leur apporter une aide dans leurs difficultés.
Re: Mémoire aide contrainte
merci pour vos réponses.
Je suis d'accord avec toi l'aide contrainte est un paradoxe car contraire à la notion d'aide en travail social avec la demande de l'usager.
Pourtant les TS du SPIP doivent faire avec. En fait la réelle question c'est ce que tu soulève c'est comment travailler avec cette contrainte et comment amener la personne à accepter notre aide le plus rapidement possible. Je pense qu'il y a aussi la notion de temps qui entre en jeux. Il y a les exigences, les délais laissés à l'appréciation des juges. Et en conséquence on doit faire trés attention aux rapports qu'on leur transmet, ce que l'on inscrit sur le cheminement, la volonté de la personne.
Je suis d'accord avec toi l'aide contrainte est un paradoxe car contraire à la notion d'aide en travail social avec la demande de l'usager.
Pourtant les TS du SPIP doivent faire avec. En fait la réelle question c'est ce que tu soulève c'est comment travailler avec cette contrainte et comment amener la personne à accepter notre aide le plus rapidement possible. Je pense qu'il y a aussi la notion de temps qui entre en jeux. Il y a les exigences, les délais laissés à l'appréciation des juges. Et en conséquence on doit faire trés attention aux rapports qu'on leur transmet, ce que l'on inscrit sur le cheminement, la volonté de la personne.
Re: Mémoire aide contrainte
salut,
j'ai relu les messages envoyés cet été et je voulais savoir si tu pouvais m'envoyer ce mémoire que tu as trouvé.
merci
mon adresse c'est
melimelo650@hotmail.com
j'ai relu les messages envoyés cet été et je voulais savoir si tu pouvais m'envoyer ce mémoire que tu as trouvé.
merci
mon adresse c'est
melimelo650@hotmail.com
Re: Mémoire aide contrainte
Je comprend bien ce que tu veux dire Florence! Mais à la base, nous exécutons la mesure d'AEMO ordonnée par le Juge des Enfants. Et étant donné que nous intervenons pour le Juge cela signifie que la famille n'adhère pas sinon il y aurait une AED. Et souvent la famille travaille avec nous mais sous la contrainte. C'est à dire que quelque part, même si on arrive à faire en sorte que la famille adhère plus ou moins, il y a toujours cette "menace" (même si le mot est fort) du Juge si la famille ne coopère pas. Malheureusement cela donne parfois de la coopération qu'en surface et on avance difficilement. Alors je pense que le plus gros du boulot pour que la famille avance c'est de leur faire comprendre pourquoi cette inetvention des éducateurs, pourquoi cette aide leur serait bénéfique mais ils doivent le comprendre par eux-même. Enfin je sais pas si j'étais claire et si vous m'avez comprise!! Ce n'est que mon avis par rapport à ce que je vois mais peut-être que je me trompe!!!
Re: Mémoire aide contrainte
bonjour, je suis ass3 en spip et j'aimerais échanger avec d'autres stagiaires en spip ou des professionnels ass, cip sur le travail social en spip
Re: Mémoire aide contrainte
bonjour,
moi aussi je suis ASS3 et je fais mon stage au SPIP depuis septembre. j'ai choisi comme thème de mémoire le PSE : entre controle et accompagnement, l'intervention du travailleur social a-til un impact sur la récidive du probationnaire?
Si tu veux qu'on échange sur l'expérience au sein du SPIP pas de soucis
moi aussi je suis ASS3 et je fais mon stage au SPIP depuis septembre. j'ai choisi comme thème de mémoire le PSE : entre controle et accompagnement, l'intervention du travailleur social a-til un impact sur la récidive du probationnaire?
Si tu veux qu'on échange sur l'expérience au sein du SPIP pas de soucis
Re: Mémoire aide contrainte
bonjour,
moi aussi je suis ASS3 et je fais mon stage au SPIP depuis septembre. j'ai choisi comme thème de mémoire le PSE : entre controle et accompagnement, l'intervention du travailleur social a-til un impact sur la récidive du probationnaire?
Si tu veux qu'on échange sur l'expérience au sein du SPIP pas de soucis
moi aussi je suis ASS3 et je fais mon stage au SPIP depuis septembre. j'ai choisi comme thème de mémoire le PSE : entre controle et accompagnement, l'intervention du travailleur social a-til un impact sur la récidive du probationnaire?
Si tu veux qu'on échange sur l'expérience au sein du SPIP pas de soucis
Re: Mémoire aide contrainte
Oui en effet j'aimerais bien qu'on echange sur nos expériences de stage. Mon mémoire n'est pas en lien avec le monde carcéral.
Mon mail : miss-paindepices@hotmail.fr
Mon mail : miss-paindepices@hotmail.fr