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épicerie sociale
épicerie sociale
Educatrice spécialisée de formation, je souhaiterais créer une épicerie sociale dans ma communauté de communes. Après quelques recherches sur le net, j'ai repéré une assoc: l'ANDES. Mais j'aurais souhaité avoir plus de renseignements sur le "montage"d'un dossier, par exemple pour présenter à un directeur de CCAS, ou à une communauté de communes...
Et qu'est ce qui est le plus intéressant: épicerie solidaire ou épicerie sociale?
Merci de vos réponses...
Et qu'est ce qui est le plus intéressant: épicerie solidaire ou épicerie sociale?
Merci de vos réponses...
Re: épicerie sociale
Bonjour,
je suis assistante sociale sur un secteur rural de la vienne. Nous travaillons depuis deux ans a la création d'une epicerie sur le canton. Elle devrait voir le jour en janvier prochain....Lorsque ce projet a germé, nous avons commencer par visiter plusieurs epiceries déjà installées. Les encadrants, animateurs nous ont alors donné ttes les ficelles.
selon les régions, les réalités politiques et sociales sont differentes alors...
bon courage
F.PILLOT
je suis assistante sociale sur un secteur rural de la vienne. Nous travaillons depuis deux ans a la création d'une epicerie sur le canton. Elle devrait voir le jour en janvier prochain....Lorsque ce projet a germé, nous avons commencer par visiter plusieurs epiceries déjà installées. Les encadrants, animateurs nous ont alors donné ttes les ficelles.
selon les régions, les réalités politiques et sociales sont differentes alors...
bon courage
F.PILLOT
Re: épicerie sociale
Bonjour.
Je suis consultant en Ressources Humaines. Comprenons nous bien : je cherche à comprendre les fondements d'une part et, surtout, d'autre part, à comprendre ce que ça apporte au système global. Je ne cherche pas à dire si c'est bien ou mal.
Des questions : qu'est ce qu'une épicerie sociale ? Ce que j’en sais : cela permet de répondre à des besoins exprimés par la population et de redonner de la vie dans les villages. Si j’ai bien compris, ces commerces sont aidés par des fonds publics (quels qu’en soient les sources). Je me dis que si un commerçant traditionnel ne peut vivre c’est que, soit il adopte des stratégies commerciales qui devaient être opérantes dans les années 50 soit qu’il ne sait vraiment pas faire.
Les gens ont une forte demande de commerce de proximité. Une demande. Pas une réalisation. Exprimer le souhait d’un tel commerce est une chose. Aller y faire ses courses (sauf du dépannage) et non pas/plus au supermarché en est une autre. Je ne vois pas par quel miracle les gens ne continueraient pas à faire comme avant, à l’exception de personnes sans moyens de déplacements, pauvres, ou engagés dans un combat. L’expérience (et les comptes) montrent que ces strates de population ne sont pas suffisantes pour rendre économiquement viable un commerce.
Je ne comprends pas pourquoi il faut que des fonds publics viennent pallier des dysfonctionnements.
De nouveau, ne nous méprenons pas. Je ne dis pas qu’il faille laisser « crever » les petits villages et que tout le monde vienne s’agglutiner dans les villes et leur débauche de supermarketing.
Plutôt que de financer un commerce, il me semble qu’il vaudrait mieux avoir des actions en profondeur. Ces actions sont plus difficiles à penser, à cerner car elles échappent à nos logiques habituelles. Je travaille avec la Pensée Systémique. Un des fondements est de travailler sur les buts du système considéré d’une part et sur l’acquisition par les personnes de nouvelles façons de penser (attention : pas quoi penser, mais comment penser d’une façon constructive et réellement opérationnelle tant sur les registres humaines, sociaux qu’économiques ;
Quel est le but d’un petit village ?
En creusant en profondeur ce genre de question, il est certain qu’on redonne de la Vie, du Sens à ce qui s’y passe. Interrogés (bien sur, accompagnés) par eux-mêmes, les acteurs d’un système vont, avec un peu de temps, car c’est une démarche à acquérir (d’autant plus qu’il est demandé/proposé de « penser autrement »), de nouvelles dispositions, un nouvel état d’esprit vivant au développement (celui-ci n’est pas forcément économique et non, l’argent n’est pas sale !) des personnes, des groupes qui constituent ce village et finalement du Groupe-Village.
Je suis pour l’accompagnement vers l’acquisition de l’autonomie.
Il me semble qu’en finançant des commerces, on alourdit encore le système : il faut bien que l’argent arrive de quelque part. Soit par des impôts (donc alourdissement de l’effet «baisse du pouvoir d’achat », soit par des réductions sur d’autres budgets (donc affaiblissement de missions bien dévolues au système public). En alourdissant le système, et en voulant aider localement, on participe au dysfonctionnement global.
J’apprécierai d’avoir des avis. Ouverts.
Merci
14 juil. 08
newvandetta@free.fr
Je suis consultant en Ressources Humaines. Comprenons nous bien : je cherche à comprendre les fondements d'une part et, surtout, d'autre part, à comprendre ce que ça apporte au système global. Je ne cherche pas à dire si c'est bien ou mal.
Des questions : qu'est ce qu'une épicerie sociale ? Ce que j’en sais : cela permet de répondre à des besoins exprimés par la population et de redonner de la vie dans les villages. Si j’ai bien compris, ces commerces sont aidés par des fonds publics (quels qu’en soient les sources). Je me dis que si un commerçant traditionnel ne peut vivre c’est que, soit il adopte des stratégies commerciales qui devaient être opérantes dans les années 50 soit qu’il ne sait vraiment pas faire.
Les gens ont une forte demande de commerce de proximité. Une demande. Pas une réalisation. Exprimer le souhait d’un tel commerce est une chose. Aller y faire ses courses (sauf du dépannage) et non pas/plus au supermarché en est une autre. Je ne vois pas par quel miracle les gens ne continueraient pas à faire comme avant, à l’exception de personnes sans moyens de déplacements, pauvres, ou engagés dans un combat. L’expérience (et les comptes) montrent que ces strates de population ne sont pas suffisantes pour rendre économiquement viable un commerce.
Je ne comprends pas pourquoi il faut que des fonds publics viennent pallier des dysfonctionnements.
De nouveau, ne nous méprenons pas. Je ne dis pas qu’il faille laisser « crever » les petits villages et que tout le monde vienne s’agglutiner dans les villes et leur débauche de supermarketing.
Plutôt que de financer un commerce, il me semble qu’il vaudrait mieux avoir des actions en profondeur. Ces actions sont plus difficiles à penser, à cerner car elles échappent à nos logiques habituelles. Je travaille avec la Pensée Systémique. Un des fondements est de travailler sur les buts du système considéré d’une part et sur l’acquisition par les personnes de nouvelles façons de penser (attention : pas quoi penser, mais comment penser d’une façon constructive et réellement opérationnelle tant sur les registres humaines, sociaux qu’économiques ;
Quel est le but d’un petit village ?
En creusant en profondeur ce genre de question, il est certain qu’on redonne de la Vie, du Sens à ce qui s’y passe. Interrogés (bien sur, accompagnés) par eux-mêmes, les acteurs d’un système vont, avec un peu de temps, car c’est une démarche à acquérir (d’autant plus qu’il est demandé/proposé de « penser autrement »), de nouvelles dispositions, un nouvel état d’esprit vivant au développement (celui-ci n’est pas forcément économique et non, l’argent n’est pas sale !) des personnes, des groupes qui constituent ce village et finalement du Groupe-Village.
Je suis pour l’accompagnement vers l’acquisition de l’autonomie.
Il me semble qu’en finançant des commerces, on alourdit encore le système : il faut bien que l’argent arrive de quelque part. Soit par des impôts (donc alourdissement de l’effet «baisse du pouvoir d’achat », soit par des réductions sur d’autres budgets (donc affaiblissement de missions bien dévolues au système public). En alourdissant le système, et en voulant aider localement, on participe au dysfonctionnement global.
J’apprécierai d’avoir des avis. Ouverts.
Merci
14 juil. 08
newvandetta@free.fr
Re: épicerie sociale
Le souhait que j'ai, à travers cette épicerie sociale, vient du constat actuel que nous pouvons tous (je crois) faire, à savoir qu'aujourd'hui la montée des prix est "alluciante", et que donc bcp de personnes ont du mal à "s'en sortir"...
Je ne souhaite absolument pas faire de l'asistanat, mais une aide au retour à l'autonomie. Cela en autre par le biais "d'activités" thématiques, autour de la cuisine et l'équilibre alimentaire, à cela pourrait s'ajouter un jardin pédagogique; autour de thématique comme la parentalité, l'éducation sanitaire. Et même, allez plus loin avec l'ouverture d'un café social avec des ateliers artistiques et culturelles. Effectivement "la montéee des prix" n'est pas uniquement ciblée sur l'alimentaire mais bien aussi sur tout ce qui nous entoure, dont l'aspect culturel et arrtistique...
Ce que je demande c'est juste un "petit coup de pouce" pour pouvoir tendre vers cet objectif avec à long terme un souhait d'autogestion. Je ne vois pas le mal qu'il y a à aider des personnes volontaires et travailleuses, avec des idées qui ont pour but de redonner à certains l'envie d'exister...
Je ne souhaite absolument pas faire de l'asistanat, mais une aide au retour à l'autonomie. Cela en autre par le biais "d'activités" thématiques, autour de la cuisine et l'équilibre alimentaire, à cela pourrait s'ajouter un jardin pédagogique; autour de thématique comme la parentalité, l'éducation sanitaire. Et même, allez plus loin avec l'ouverture d'un café social avec des ateliers artistiques et culturelles. Effectivement "la montéee des prix" n'est pas uniquement ciblée sur l'alimentaire mais bien aussi sur tout ce qui nous entoure, dont l'aspect culturel et arrtistique...
Ce que je demande c'est juste un "petit coup de pouce" pour pouvoir tendre vers cet objectif avec à long terme un souhait d'autogestion. Je ne vois pas le mal qu'il y a à aider des personnes volontaires et travailleuses, avec des idées qui ont pour but de redonner à certains l'envie d'exister...
Re: épicerie sociale
Bonjour,
j'ai habité dans la vienne, plus exactement à POTIERS. Je souhaiterais monter une épicerie sociale à la Réunion sur le canton de la Possession, où je reéside depuis 2 ans.
Pourriez-vous, nous conseiller et mettre à nos dispositions votre démarche.
Je serais à POITIERS vers le 22 septembre 2008. Pourriez-vous me laisser vos coordonnées, pour que je puisse vous contacter.
Avec mes remerciements anticipés.
j'ai habité dans la vienne, plus exactement à POTIERS. Je souhaiterais monter une épicerie sociale à la Réunion sur le canton de la Possession, où je reéside depuis 2 ans.
Pourriez-vous, nous conseiller et mettre à nos dispositions votre démarche.
Je serais à POITIERS vers le 22 septembre 2008. Pourriez-vous me laisser vos coordonnées, pour que je puisse vous contacter.
Avec mes remerciements anticipés.
Re: épicerie sociale
Pour Joël, consultant, connais-tu l'histoire du consultant qui se promène dans les Pyrénées ( en Corse, dans les Alpes…) dans son rutilant 4X4 . Il rencontre un berger gardant son troupeau de moutons et lui dit : "Si je vous donne le nombre exact de vos moutons, est-ce que vous m'en donnerez un pour faire un méchoui avec des amis ? Le berger intrigué se dit que ces gens de la ville sont vraiment bizarre et accepte le marché. Le consultant sort son ordinateur, se connecte sur un satellite qui photographie la zone où il se trouve, calcule la surface moyenne d'un mouton, du plateau en déduit le nombre. Il fait une vérification en faisant compter le nombre d'impacts au sol qu'il divise par quatre, corrigé des variations des moutons tripattes et annonce : vous avez là 2712 moutons. Le berger est impressionné, reconnaît l'exactitude de l'information et laisse le consultant embarquer un animal. Il lui dit cependant, si je vous indique votre métier, me rendrez-vous mon animal ? le consultant est beau joueur : "mais oui mon brave (le consultant aime les braves). Vous devez être consultant, et même consultant en ressources humaines ! Le consultant est impressionné à son tour "comment le savez-vous ? Oh, c'est simple, vous ne connaissez rien à mon activité, vous répondez à une question que je ne vous ai pas posé sans m'indiquer le nombre de brebis, d'agneaux ou de béliers, ni s'ils sont malades ou bien portants, vous êtes incapables de me dire si l'ours est à proximité, maintenant rendez-moi mon chien !
L'épicerie sociale n'est pas une épicerie pour village en déshérence, bien au contraire, on les trouve plutôt en ville dans les quartiers en difficulté. Le principe (bien peu et mal subventionné) est de proposer aux populations à très bas revenus des aliments ou produits en provenance des banques alimentaires, des surplus des grandes surfaces, des stocks européens. Ces biens ne sont pas donnés (restos du cœur… mais vendus à très bas prix, ce qui permet de financer quelques permanents (selon la taille de l'épicerie) le fonctionnement des bénévoles, des actions de formation, de solidarité… Le client paye peu, mais il paye, fait des choix. Il n'est pas assisté mais consomme selon ses moyens et selon ses nécessités.
Visiter des épiceries sociales dans vos villes (plus de trente mille habitants). Il en existe différents modèles, différentes façons de fonctionner, différentes familles de la solidarité. Apprenez, essaimer, faites évoluer le concept (paiement en services, en SEL…).
A ne pas confondre avec l'aide au maintien des commerces de proximité, que toute personne connaissant encore les zones rurales, les petites villes ne peut qu'approuver. Sinon aller visiter, des villages ou bourgs de trois à six milles habitants avec une grande surface dans les faubourgs et un centre désertifié !
Bon travail à tous ceux qui veulent se retrousser les manches
L'épicerie sociale n'est pas une épicerie pour village en déshérence, bien au contraire, on les trouve plutôt en ville dans les quartiers en difficulté. Le principe (bien peu et mal subventionné) est de proposer aux populations à très bas revenus des aliments ou produits en provenance des banques alimentaires, des surplus des grandes surfaces, des stocks européens. Ces biens ne sont pas donnés (restos du cœur… mais vendus à très bas prix, ce qui permet de financer quelques permanents (selon la taille de l'épicerie) le fonctionnement des bénévoles, des actions de formation, de solidarité… Le client paye peu, mais il paye, fait des choix. Il n'est pas assisté mais consomme selon ses moyens et selon ses nécessités.
Visiter des épiceries sociales dans vos villes (plus de trente mille habitants). Il en existe différents modèles, différentes façons de fonctionner, différentes familles de la solidarité. Apprenez, essaimer, faites évoluer le concept (paiement en services, en SEL…).
A ne pas confondre avec l'aide au maintien des commerces de proximité, que toute personne connaissant encore les zones rurales, les petites villes ne peut qu'approuver. Sinon aller visiter, des villages ou bourgs de trois à six milles habitants avec une grande surface dans les faubourgs et un centre désertifié !
Bon travail à tous ceux qui veulent se retrousser les manches
Re: épicerie sociale
d'abord bravo a hervé qui m'a fait bien sourire
j'ai un projet analogue (vente de vetements d'enfants atelier d'insertion confection) mais la perspective de n'avoir aucun revenu "suffisant" ( nous serions 2 permanentes) nous bloque littéralement pour le moment..
dans la mesure ou l'insertion sociale , le soutien a la parentalité sont des missions de services publics pouvons nous espérer etre reconnus comme tels et donc rémunérés par un conseil général ..
( la loi du 5 mars 2007 doit permettre la mise en oeuvre d'un rendez vous au 4eme mois de la grossesse en prévention de la délinquance..nous pourrions "fournir" ce service..)
j'ai un projet analogue (vente de vetements d'enfants atelier d'insertion confection) mais la perspective de n'avoir aucun revenu "suffisant" ( nous serions 2 permanentes) nous bloque littéralement pour le moment..
dans la mesure ou l'insertion sociale , le soutien a la parentalité sont des missions de services publics pouvons nous espérer etre reconnus comme tels et donc rémunérés par un conseil général ..
( la loi du 5 mars 2007 doit permettre la mise en oeuvre d'un rendez vous au 4eme mois de la grossesse en prévention de la délinquance..nous pourrions "fournir" ce service..)
Re: épicerie sociale
Je trouve votre idée géniale. J'ai crée mon entreprise de commerce ambulant, (produits de 1ère nécessité), il y a 1 an. Malheureusement, la flambée des prix a eu raison de moi, il a fallut que j'arrête. Pourtant, la demande est forte en milieu rural. Les habitants vivent de plus en plus vieux et de moins en moins riches. Une anecdote : une dame de 78 ans, vient au camion et me tend la main. Elle avait quelques pièces de centimes, elle me dit "Qu'est ce que je peux avoir pour manger à midi, avec ça !"
Je pourrai en dire d'autres, toutes autant tristes, mais ce n'est pas le thême. Si tout le monde pouvait se donner la main pour créer des épiceries sociale, et que nos dirigeants prennent plus de temps à visiter les zones rurales, on pourrait peut être changer les choses....
Courage à tout ceux qui veulent y croire.
Je pourrai en dire d'autres, toutes autant tristes, mais ce n'est pas le thême. Si tout le monde pouvait se donner la main pour créer des épiceries sociale, et que nos dirigeants prennent plus de temps à visiter les zones rurales, on pourrait peut être changer les choses....
Courage à tout ceux qui veulent y croire.
Re: épicerie sociale
bonjour a tous
j'ai comme projet avec un ami d'ouvrir une épicerie sociale mais je ne sais pas si en tant que simple employée dans un secteur autre que le social ou le service a la personne, si j'ai le droit d'en ouvrir une! Dans ma commune et même aux alentours il y a une forte demande et personne pour y répondre alors j'aimerais réellement pouvoir mettre ce projet sur pied!!!!!
merci d'avance
j'ai comme projet avec un ami d'ouvrir une épicerie sociale mais je ne sais pas si en tant que simple employée dans un secteur autre que le social ou le service a la personne, si j'ai le droit d'en ouvrir une! Dans ma commune et même aux alentours il y a une forte demande et personne pour y répondre alors j'aimerais réellement pouvoir mettre ce projet sur pied!!!!!
merci d'avance
Re: épicerie sociale
Combien existe il d'épiceries Sociales en France; Qui les gère,
meme la pauvreté rapporte?
meme la pauvreté rapporte?