Voilà que la chaleur me fait divaguer, me provoque quelques incartades emprunts de folie douce, la où la beauté va se perdre dans le bleu cobalt...
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Bleus de nuit
Re: Bleus de nuit
L'enfant sur le sable.
https://voca.ro/1aG5o2LksmmT adapté bien sûr du poème "Le dormeur du Val" d'Arthur Rimbaud.
Re: Bleus de nuit
En dormance, comme un être végétal couvert de cristaux de glace, un homme dans son cocon qui n'en reste pas moins dans la chaleur d'un coeur battant, le bois encore vivant. En dormance, les couleurs de la vie vaut bien le dépassement de soi, des douleurs abolies et ces ciels qu'on oublie pour que demain naisse aussi. En dormance, un retour dans la nuit, percée par la poésie, bercé par un amour sans espoir, parce que "la rose est sans pourquoi", parce que les amours sont sans issue mais surtout parce que je ne suis pas plus idéal que le monde, d'aucuns diraient que je n'en reste pas moins déjanté. En dormance parce que je ne cesse de penser que parfois il m'est arrivé d'oublier de vivre pleinement le moment présent. Je vous le dis, je suis un grand Peter Pan, je refuse non pas de grandir, mais de vieillir. Oh, bien sûr, mon corps change mais c'est mal me connaître, je ne fais pas dans le jeunisme mais il faut prendre la chose avec panache et ne pas se laisser bouffer par ceux qui veulent vous ranger dans des cases, et croyez bien que je compte toujours autant ne pas me laisser faire. Parce que les gens sérieux m'emmerdent toujours autant, et les humains trop humains me touchent toujours plus que tout. Je me suis certainement perdu tant de fois, je peux même vous avouer que je suis mort plusieurs fois. Je suis de ceux qui parfois ont besoin de se détruire... à risquer d'en crever, pour se relever et se reconstruire, renaître de ses cendres. Oh je n'ai pas connu les temps les plus noirs, parce que vous savez, la vie, elle, elle n'attend pas, elle avance. Avec le temps, on perd ceux qu'on aime. La vie avance, elle n'attend pas. J'ai longtemps cherché, une île, mon île. Mais ça ne sert à rien parce qu'elle se trouve quelque part, à l'intérieur de moi, dans le flot de mon coeur, dans l'océan de la vie. Je me croyais sentimentalement fini. Comme une obsolescence, celle d'après tout ne plus me sentir aussi désirable alors qu'au fond, j'aimerais m'en balancer et de me dire qu'il est possible malgré tout, non pas de continuer comme un con, mais de tout recommencer. De me dire, mais putain, tout est encore devant moi ! Ok je n'ai pas 80 balais, on pourrait se dire que j'en fais trop, mais mon âge n'est pas une période si évidente. C'est une période où l'on pense. On pense. On pense. On pense plus qu'on ne se dépense, alors qu'il ne faut pas oublier, ni de vivre, ni encore moins d'aimer. Il ne faut pas oublier, après s'être oublié, de se retrouver. Je suis pris par le givre, d'aucuns me diraient givré, et je sais qu'aucun baiser ne tombera du ciel pour me réveiller par sa chaleur, sa douceur, pour faire fondre le cocon de mon hiver. Alors, Je suis en dormance. (Po3m).