bonjour, je me questionne sur l'attitude à adopter lors du retour de fugue de jeunes accueillis en foyer de l'enfance.
En effet, je me demande si leur hurler dessus est la meilleure solution, si cela ne contribue pas à les inciter à un nouveau départ?
Ensuite, je pense que la fugue est un moyen de montrer une grande souffrance, une façon d'appeler à l'aide, d'attirer l'attention sur soi. Hors le fait de hurler, braque le jeune et le terre dans son mutisme, dans son refus de faire confiance à des éducateurs qui ne sont pas prêts à entendre le signal d'alarme.
Mais je pense aussi qu'il faut reposer le cadre et ne pas céder à tous leurs désirs.
J'aimerais avoir vos avis sur la question, vos expériences...merci d'avance
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retour de fugue : quel retour adopter?
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Cécile
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
Bonjour,
Je pense que toutes les fugues ne sont pas les mêmes et que adopter une seule attitude n’est pas envisageable !
Par expériences, j’ai été confronté à de nombreux jeunes en situation de fugues.
Pour l’équipe, l’attitude à l’arrivée du jeune était adaptée en fonction :
- Du jeune : son histoire, sa problématique, ….
- De la fugue en elle-même : s’agit-il d’une rentrée tardive qui déclenche quand même une déclaration de fugue à la police, d’une fugue de plusieurs jours avec mise en danger (squat, alcoolisation, …) ou alors d’une fugue pour retrouver le foyer familial…
Je pense qu’aucune fugue ne doit être banalisée car tu as raison elles expriment toutes de la souffrance mais il n’y a pas de recette miracle, on agit aussi avec ce que et qui nous sommes.
Parfois, j’ai été étonné de ce que les jeunes peuvent en dire eux-mêmes de leurs fugues et du retour qu’ils en attendent. Une jeune fille qui enchaînait fugue sur fugue nous a expliqué qu’elle faisait ça car elle sentait qu’à son retour malgré l’enguelade qui suivait elle se sentait accueillie et donc importante aux yeux des adultes, une autre m’avait demandé d’être plus sévère avec elle quand elle rentrait de fugue !!?? Je crois que c’est important d’écouter les fugueurs mais aussi de leur resituer le cadre dans lequel ils évoluent !
En espérant t’éclairer un peu !!
Cécile
Je pense que toutes les fugues ne sont pas les mêmes et que adopter une seule attitude n’est pas envisageable !
Par expériences, j’ai été confronté à de nombreux jeunes en situation de fugues.
Pour l’équipe, l’attitude à l’arrivée du jeune était adaptée en fonction :
- Du jeune : son histoire, sa problématique, ….
- De la fugue en elle-même : s’agit-il d’une rentrée tardive qui déclenche quand même une déclaration de fugue à la police, d’une fugue de plusieurs jours avec mise en danger (squat, alcoolisation, …) ou alors d’une fugue pour retrouver le foyer familial…
Je pense qu’aucune fugue ne doit être banalisée car tu as raison elles expriment toutes de la souffrance mais il n’y a pas de recette miracle, on agit aussi avec ce que et qui nous sommes.
Parfois, j’ai été étonné de ce que les jeunes peuvent en dire eux-mêmes de leurs fugues et du retour qu’ils en attendent. Une jeune fille qui enchaînait fugue sur fugue nous a expliqué qu’elle faisait ça car elle sentait qu’à son retour malgré l’enguelade qui suivait elle se sentait accueillie et donc importante aux yeux des adultes, une autre m’avait demandé d’être plus sévère avec elle quand elle rentrait de fugue !!?? Je crois que c’est important d’écouter les fugueurs mais aussi de leur resituer le cadre dans lequel ils évoluent !
En espérant t’éclairer un peu !!
Cécile
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fab
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
On commence d'abord par vérifier que tout va bien, on montre qu'on est rassuré de voir ce jeune de retour et ensuite on parle, c'est notre travail de parler, et non de hurler.
On doit montrer que même si on est aussi là pour faire respecter le cadre, c'est avant tout pour les proteger et pour créer un espace sécurisant et bienveillant.
Et demandez vous si vous vous auriez envie de vivre avec des éducs, et surtout ce que vous attendriez d'eux pour avoir envie de faire un bout de chemin avec ces éducs.
Ensuite au boulot, protégez, contenez et écoutez la souffrance.
Soyez là pour eux quand ils rentrent et montrez que même si vous n'êtes pas satisfait de leur conduite, vous êtes toujours là.
Et surtout prenez du temps.
On doit montrer que même si on est aussi là pour faire respecter le cadre, c'est avant tout pour les proteger et pour créer un espace sécurisant et bienveillant.
Et demandez vous si vous vous auriez envie de vivre avec des éducs, et surtout ce que vous attendriez d'eux pour avoir envie de faire un bout de chemin avec ces éducs.
Ensuite au boulot, protégez, contenez et écoutez la souffrance.
Soyez là pour eux quand ils rentrent et montrez que même si vous n'êtes pas satisfait de leur conduite, vous êtes toujours là.
Et surtout prenez du temps.
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stef
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
bonsoir, bien moi, je vais vous parler d'un jeune qui 1 soir vient me voir dans le bureau des éduacateurs, s'assoit face à moi, me tends un bout de papier et me dit "tiens c'est mon n°de portable on sait jamais ...", le lendemain, il partait ... je reviens au foyer 3 jours plus tard mes collègues ne m'ont pas prévenu de son départ (j'étais son référent ...), bref en réunion je me rappelle de sa phrase et de son bout de papier ... plus tard je l'appelle "t'es où?? ok je passe demain à 11h rdv dans le café là bas ..." oui je sais il était en fugue, la déclaration était faite mais bon il etait mineur isolé seul et dans un squat pourri d'une ville du 93 (oui je sais ca fais cliché mais c vrai ...)
nous avons comme celà eu quelques rendez-vous et 3 semaines après son départ un soir je le "recondui au foyer avec moi ... seul probleme l'équipe qui était au courant de nos entrevue ne croyait pas a son retour et donc avait "donné" sa chambre à un autre jeune ...
vive la violence symbolique et institutionnelle mais c'est une autre histoire ...
sinon je suis en 3ème année en .E.S et la fugue est mon sujet de mémoire donc si quleque a une autre idées, théorie, cas pratique etc.. je suis preneur
a+ stef
nous avons comme celà eu quelques rendez-vous et 3 semaines après son départ un soir je le "recondui au foyer avec moi ... seul probleme l'équipe qui était au courant de nos entrevue ne croyait pas a son retour et donc avait "donné" sa chambre à un autre jeune ...
vive la violence symbolique et institutionnelle mais c'est une autre histoire ...
sinon je suis en 3ème année en .E.S et la fugue est mon sujet de mémoire donc si quleque a une autre idées, théorie, cas pratique etc.. je suis preneur
a+ stef
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adonis
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
et bien bonjour la reference.on ne communique pas des infos aussi importante à l'equipe.tu es pardonné parce que tu es encore en formation mais pas l'equipe qui t'en cadre.
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stef
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
salut j'ai pas bien compris ce que tu me dit là veux tu etre plus clair merci
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ysel
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
Bonjour, Stef je te contacterai plus tard sur ton mail car la fugue est un sujet qui m'intéresse et me questionne par tout ce qu'elle revêt et est selon dans bien des cas un vrai signal d'alarme par rapport au mal être des jeunes aussi bien en foyer que lorsqu'ils sont chez eux.
Elle est en tout cas une conduite à risque qui ne doit pas être banalisée. Or là où je suis les jeunes avertissent qu'ils vont partir et rien n'est fait, dit sur ces actes, certes on ne peut pas tout prévoir mais dire qu'on veut partir c'est dire d'une certaine façon qu'on va mal. Et qu'on a besoin d'être entendu, écouté et aussi qu'on a du mal à dire tout ce qui pèse. Bref moi je cherche à attirer l'attention sur ces mots lancés par les jeunes car il n'y a pas longtemps un jeune m'a dit je vais fuguer et je n'ai pas rebondi, le lendemain il partait avec son sac...
Tu epux aller voir niveau théorie du coté de michel fize, seulement là toute de suite je n'ai pas la référence, ruffo aussi en parle dans son bouquin sur l'adolescence, peut-être aussi pommereau dans adolescent à fleur de peau et dans l'adolescent suicidaire.
Elle est en tout cas une conduite à risque qui ne doit pas être banalisée. Or là où je suis les jeunes avertissent qu'ils vont partir et rien n'est fait, dit sur ces actes, certes on ne peut pas tout prévoir mais dire qu'on veut partir c'est dire d'une certaine façon qu'on va mal. Et qu'on a besoin d'être entendu, écouté et aussi qu'on a du mal à dire tout ce qui pèse. Bref moi je cherche à attirer l'attention sur ces mots lancés par les jeunes car il n'y a pas longtemps un jeune m'a dit je vais fuguer et je n'ai pas rebondi, le lendemain il partait avec son sac...
Tu epux aller voir niveau théorie du coté de michel fize, seulement là toute de suite je n'ai pas la référence, ruffo aussi en parle dans son bouquin sur l'adolescence, peut-être aussi pommereau dans adolescent à fleur de peau et dans l'adolescent suicidaire.
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sansan
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
Bonjour!! Je me permet d'intervenir dans ce débat qui m'interesse au plus haut point!!
Je suis éducatrice dans une MECS où la fugue est notre lot quotidien...
Elles ont débordé des situations individuelles et sont devenue un phénomène de groupe, tout particulièrement l'an dernier.
Les pré-ado étaient trés organisés, les fugues pouvaient entraîner jusqu'à une dizaine d'enfants par nuit (pour plusieurs jours) qui se dirigeaient presque automatiquement au domicile de l'un d'entre-eux!!
Il a fallu à l'équipe éducative plus de six mois de patience, d'écoute, d'angoisse, de sanctions (et oui au bout d'un moment!!!!!!!) et de génie éducatif pour enrayer le phénomène.
Aujourd'hui il est presque maitrisé si on exepte les cas individuels et trés personnel de certains jeunes.
Je suis d'accord pour dire que le retour doit se faire dans l'écoute, l'accueil et le rappel à la mise en danger.
Je dis juste par expérience, ATTENTION!!! Si les récidives sont régulières, au regard de celui qui ne fugue pas, le cadre devient bancale: pourquoi se tiendrait-il à son placement, puisqu'à son regard aucune sanction n'est posée?...
Parfois la sanction n'est pas pour que l'individu qui déroge à une règle, elle a une portée éducative (et je mesure me propos) au collectif dans lequel il évolue...Cela va au delà de "à titre d'exemple", c'est un moyen de montrer les limites posées par le cadre.
Malgré ce phénomène de groupe, je pense que personne au sein de l'institution n'a perdu le caractère trés intime et personnel de ce passage à l'acte, cependant l'ampleur du phénomène nous a démontré que les jeunes peuvent ne pas fuguer pour des raisons personelles mais aussi par solidarité...
Enfin j'en profite pour soulever une autre problématique liée à la fugue.
Quand un jeune fugue pour se rendre à son domicile, qu'il met en échec sa scolarité du même coup, qu'il refuse de revenir sur son foyer...et donc finalement qu'il arrive à s'épanouir à minima dans l'environnement famillial, que se passe-t-il? Dans 8 cas sur 10: une main levée est ordonnée!!! La fugue est un moyen de pression énorme utilisé autant par les jeunes que par leur famille sur les travailleurs sociaux pour un retour au domicile (qui capote ou pas d'ailleurs avec le temps!)
Bien sur, si le domicile s'avère être destructeur, la brigade des mineurs intervient...mais bon, ces cas là, sans dire qu'ils sont rares,
sont...rares!!
Tout ça n'est que mon avis...forgé par une expérince que j'espère marginale..
Bonne continuation à tous!
Je suis éducatrice dans une MECS où la fugue est notre lot quotidien...
Elles ont débordé des situations individuelles et sont devenue un phénomène de groupe, tout particulièrement l'an dernier.
Les pré-ado étaient trés organisés, les fugues pouvaient entraîner jusqu'à une dizaine d'enfants par nuit (pour plusieurs jours) qui se dirigeaient presque automatiquement au domicile de l'un d'entre-eux!!
Il a fallu à l'équipe éducative plus de six mois de patience, d'écoute, d'angoisse, de sanctions (et oui au bout d'un moment!!!!!!!) et de génie éducatif pour enrayer le phénomène.
Aujourd'hui il est presque maitrisé si on exepte les cas individuels et trés personnel de certains jeunes.
Je suis d'accord pour dire que le retour doit se faire dans l'écoute, l'accueil et le rappel à la mise en danger.
Je dis juste par expérience, ATTENTION!!! Si les récidives sont régulières, au regard de celui qui ne fugue pas, le cadre devient bancale: pourquoi se tiendrait-il à son placement, puisqu'à son regard aucune sanction n'est posée?...
Parfois la sanction n'est pas pour que l'individu qui déroge à une règle, elle a une portée éducative (et je mesure me propos) au collectif dans lequel il évolue...Cela va au delà de "à titre d'exemple", c'est un moyen de montrer les limites posées par le cadre.
Malgré ce phénomène de groupe, je pense que personne au sein de l'institution n'a perdu le caractère trés intime et personnel de ce passage à l'acte, cependant l'ampleur du phénomène nous a démontré que les jeunes peuvent ne pas fuguer pour des raisons personelles mais aussi par solidarité...
Enfin j'en profite pour soulever une autre problématique liée à la fugue.
Quand un jeune fugue pour se rendre à son domicile, qu'il met en échec sa scolarité du même coup, qu'il refuse de revenir sur son foyer...et donc finalement qu'il arrive à s'épanouir à minima dans l'environnement famillial, que se passe-t-il? Dans 8 cas sur 10: une main levée est ordonnée!!! La fugue est un moyen de pression énorme utilisé autant par les jeunes que par leur famille sur les travailleurs sociaux pour un retour au domicile (qui capote ou pas d'ailleurs avec le temps!)
Bien sur, si le domicile s'avère être destructeur, la brigade des mineurs intervient...mais bon, ces cas là, sans dire qu'ils sont rares,
sont...rares!!
Tout ça n'est que mon avis...forgé par une expérince que j'espère marginale..
Bonne continuation à tous!
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olivia
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
salut stef rien a voir mais g uuuu mon permiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ah ah ah!! interessant ton sujet de memoire meme si je n ai aucune experience la dedans...
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ysel
Re: retour de fugue : quel retour adopter?
bonsoir sansan, je suis en foyer et je constate moi aussi que les fugues sont nombreuses le m^me jour, et cela me questionne. Je ne comprends pas trop pourquoi, ni ce qui se jouer dnas ces fugues. De plus tu dis qu'il a fallu des trésors de patience à l'équipe pour comprendre, enrayer ce phénomène. Pourrais-tu dire comment vous avez procédé pour travailler sur le sujet et surtout comment vous avez sanctionné ces fugues? car je t'avoue que moi je bloque.