Pour être notifié de nouveaux messages, entrer dans un forum puis cliquer sur "S'abonner au forum" (+ infos)

SAVS : besoin d'aide...

La communauté CESF se retrouve sur Les forums du Social depuis plus de 20 ans pour échanger sur les concours, le métier, le diplôme, la formation, la sélection, le salaire, la carrière, les débouchés, la profession, etc.
Nathalie

SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par Nathalie » 06 avr. 2005 15:07

Bonjour à tous !

Je suis CESF, et j'ai arrêté de travailler 7 ans...J'ai un entretien très prochainement pour un remplacement de CESF dans un SAVS. Je fais appel à vous, si vous avez eu ou si vous travaillez actuellement dans un SAVS, afin de mieux connaître ce service de par vos expèriences (fonctionnement d'1 SAVS, partenaires, actions collectives, bilan de projets individuels, ...). Merci d'avance pr votre réponse .
Cordialement Nath

marie

Re: SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par marie » 06 avr. 2005 18:24

Salut Nath,

Je bosse en partenariat avec un SAVS donc je peux te renseigner un petit peu.
ils intervienent bcp ds le quotiden des personnes handicapées et dans des domaines très variés.
Ca peut aller d'un accompagnement pour un nouveau logement à des demarches de la vie quotidienne comme aller faire ses course (tjs pour apprendre à la personne, bien sur).
ils organisent également des activité sportives, culturelles les week ends pour que les personnes en situation de handicap aient une ouverture sur l'exterieur.

Un dossier COTOREP doit etre remplis avec chaque personne handicapé admis en SAVS.

Pour le financement je me demande si c pas le conseil général qui les finance... mais c sans certitude!!!

En gros voilà...
Bon courage,
C un boulot super interessant ds ce type de structure!! c très dynamique et inovant!
Marie

Gaelle

Re: SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par Gaelle » 07 avr. 2005 08:46

Bonjour ;

Je suis diplomée depuis octobre 2004. Je n'ai tjrs pas de travail.
J'ai effectué mon stage de 3ieme de CESF dans un SAVS.
Voici des passages de mon rapport de stage.
Je pense que cela va pouvoir t'aider.
Il faut aussi que tu connaisses les différentes mesures de protection (tutelle, curatelle, la cotorep, travail en milieu protéger.....



Le S.A.V.S. a pour fonction d’accompagner occasionnellement les personnes handicapées ayant une reconnaissance par la CO.TO.RE.P. vivant en milieu ordinaire.
Le S.A.V.S. est une alternative à des formes d’hébergement plus lourdes pour des personnes handicapées dont le développement de l’autonomie est suffisant pour envisager une vie sociale correcte sans soutien permanent.

L’objectif essentiel du S.A.V.S. est de permettre à des personnes avec handicap de s’intégrer au mieux dans le tissu social au même titre que tout citoyen. Il doit viser à donner la possibilité à ces personnes suivies d’acquérir une autonomie suffisante pour tenter de se détacher progressivement du soutien qui leur est accordé, et de mobiliser chaque fois que possible les dispositifs sociaux de service public.
Il permet aux personnes accompagnées d’accéder à une vie sociale la plus proche de la normalité et ce dans différents axes de la vie relatif : au logement, au travail, au loisir, au relationnel, à la famille/ amis, à la santé, à l’argent.
Le S.A.V.S. est avant tout un moyen pour permettre aux usagers de quitter progressivement les liens institutionnels et/ ou d’éviter aux usagers venant de l’extérieur des liens de type institutionnel. Par là, le mode de prise en charge doit s’inscrire dans cette démarche d’intermédiaire entre institution et milieu ordinaire.
Plus précisément, l’accompagnement social proposé se donne des missions liées aux objectifs cités ci- dessus.

Les missions
Elles sont régies sous la loi du 2 janvier 2002 :
 permettre l’accès à des outils adéquats par des méthodes éducatives, sans chercher une normalisation (souvent impossible), mais plutôt une intégration fonctionnelle définie comme la capacité de la personne à connaître et à utiliser un certain nombre de procédures, de comportements adaptés à l’environnement.
 Aider à une intégration de la personne dans un réseau de relations (voisinage, commerces, secteur associatif, travail etc….). Pour cela, le service d’accompagnement consacre un temps important à l’environnement, où il intervient souvent comme médiateur.
 Soutenir le projet d’intégration sociale de la personne en lui donnant les moyens de se déplacer, d’accéder aux lieux utiles, d’assumer ses charges financières (éventuellement avec l’aide d’une protection tutélaire).
 Favoriser un épanouissement global de la personne qu’il soit de l’ordre psychologique, relationnel, social et professionnel.
 Evaluer leurs capacités avec subtilité pour leur faire prendre conscience à la fois de leurs limites et de leurs capacités, de les stimuler, de développer leur potentiel et d’éviter au maximum les régressions.

Les principaux domaines d’actions
Le S.A.V.S. s’engage à proposer à l’usager un accompagnement le plus adapté aux personnes avec handicaps en cohérence avec le projet individualisé, portant sur tous les domaines (vie sociale, quotidienne, relationnelle, professionnelle et familiale). Elles sont relativement autonomes. Elles ont besoin d’aides ponctuelles dans différents domaines comme le logement, les démarches administratives, l’alimentation/ l’hygiène, le travail, la vie relationnelle, l’argent, les loisirs, les vacances, la santé etc. Ces domaines ne sont pas exhaustifs. (Confère annexe 2 : « les domaines d’actions du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale »).Cet accompagnement peut se décliner sous différentes formes : entretien dans le bureau, médiation auprès d’une tierce personne, communications téléphoniques, visite à domicile, accompagnement à l’extérieur. Ce dernier peut être varié (centre hospitalier, magasins, visites familiales etc). Cela dépend de la personne, du motif, du contexte. Seulement deux usagers possèdent le permis de conduire, pour quatre ce sont leur conjoint (non affilié au service) qui ont une voiture.


Le personnel
L’équipe est actuellement composée de trois travailleurs sociaux : un éducateur spécialisé, une assistante de service sociale et d’une conseillère en économie sociale familiale. Ils sont sous la responsabilité d’un directeur adjoint. La préoccupation soulevée des années précédentes, de la difficulté de fonctionner en binôme, trouve ici une solution satisfaisante. Maintenant, ces professionnels se trouvent désormais dans une configuration triangulaire, toujours favorable à la communication, et dans laquelle les risques de blocage sont exclus.
De plus une secrétaire présente à mi- temps dactylographie tous les écrits à l’ordinateur.

Le terme choisi par les travailleurs sociaux pour parler des personnes accueillies au S.A.V.S. est « usagers ». En cela la rupture est faite avec le reste de l’institution qui emploie le terme des « résidants » pour les structures d’hébergement et d’« ouvriers » au sein des ateliers du C.A.T..

Le financement
Le S.A.V.S. a un financement autonome. Le Conseil Général X par l’intermédiaire du service Direction des Interventions Sociale (D.I.S.) verse une dotation globale de 8584,99 € par mois pour 2004.
Le département qui prend en charge financièrement le suivi est celui où le handicap a été reconnu la première fois. Le conseil général du département déterminé (à l’exception de celui du X) payera 16, 91 € le prix de journée par personne.
Les dépenses sont réparties de la façon suivante :
- 85 % rémunération du personnel,
- 13% frais généraux (achat de matériel, emprunt, amortissement, frais de siège),
- 2 % loisirs des usagers. Tous les mois le S.A.V.S. perçoit 100 € en espèce.
Le S.A.V.S. est habilité par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales.

Les partenaires
Les trois travailleurs sociaux ainsi que le directeur adjoint travaillent en permanence avec des partenaires. Cela permet de maintenir ou de proposer aux personnes des accompagnements plus spécifiques. Pour un suivi toujours plus adapté. Les travailleurs sociaux sont donc amenés à faire appel à de nombreux partenariats dans différents domaines. L’établissement est donc au cœur d’un dense réseau de partenaires comme le montre le schéma en annexe 3 : les partenaires du S.A.V.S.. Cela nécessite un esprit de collaboration et de travail en équipe. La liste ne peut être exhaustive et définitive car elle évolue. A chaque situation nouvelle et un peu particulière, des contacts se créent, des informations se transmettent, des liens se tissent pour obtenir un réseau de partenaires toujours plus diversifié

Voici un résumé de l'annexe :
les différents partenaires :
- Tutelles/curatelles
- Emploi/formation : ANPE, Assedic, CAT, atelier protégé, assoc intermédiaire
- Enfance : famille d'accueil, maison d'acceuil à caractère social
- Famille/ammies : parents, freres, soeurs....
- Justice : juge des enfants, juge des tutelles, tribunal correctionnel, Avocat, cours d'assise
- partenaires institutionnels : CMS, CCAS
- Protection Sociale : CAF, CPAM, COTOREP, Mutuelles
- Loisirs, vavances
Logements : bailleirs privé ou public
- Banques
- Santé : H, Médecin, cliniq psy

Le public accueilli par le S.A.V.S.

Profils des admissions
La capacité maximale d’accueil est de vingt personnes, ce nombre est atteint de façon permanente. Les usagers du S.A.V.S. présentent un large éventail de personnalités tant au point de vue handicap, mais aussi psychologique et socio familial.

1.1. Les diversités des handicaps
Dans le cadre du S.A.V.S., il est plus opportun de parler de personne en situation de handicap plutôt que de personnes handicapées.
Cette diversité de handicap recouvre des problématiques de nature différente, présentant dans chaque cas, une dominante, qui va du problème de santé au problème de personnalité (psychologique), en passant par le handicap physique, mentale, les difficultés socioprofessionnelles, et les difficultés relationnelles.
Cette dominante est généralement assortie de troubles ou de difficultés associées, qui font varier le profil d’une personne à une autre

Les origines des handicaps sont très variées. Le handicap peut apparaître à tout moment de la vie :
A la conception : maladie génétique, aberration chromosomique, incompatibilité sanguine….
Pendant la grossesse : infections, contaminations du fœtus ……
 A la naissance : souffrance cérébrale par anoxie, prématuré….
 Tout au long de la vie : maladie infectieuse virale, intoxication, traumatisme crânien, accident du travail, de la route ou domestique, brûlure, noyade, asphyxie….
Un peu plus de la moitié souffre de surcharges alimentaires.

Le profil psychologique des adultes handicapés
La moitié des personnes ont souffert ou soufrent encore de carences affectives, éclatement du noyau familial, abandon, violence, inceste…. durant l’enfance ou la vie d’adulte. Ils sont alors en perpétuelles recherches de relations affectives. Pour certains, le réseau amical ou familial est limité ou inexistant. Le bureau du S.A.V.S., les deux fêtes de Kerchêne (organisé deux fois par an), les accompagnements extérieurs sont pour eux des moments de rencontre qui permettent de rompre l’isolement dans lequel, ils vivent. Quelques-uns ont comme seule distraction la télévision.
Certaines personnes adultes dîtes "normales" ont des comportements de fuite (" faire comme si le handicapé n’existait pas "), malsain ou abusif en vers les adultes atteints d’handicap. Toutes ces attitudes, ressentis… peuvent amener la personne déjà fragilisée dans la dépression, la colère, voire l'agressivité….
Par ailleurs, lors des accompagnements dans des magasins alimentaires et vestimentaires, j’ai pu m’apercevoir que ces individus réagissaient souvent par pulsions, le plaisir immédiat. Ce sont aussi des personnes très influençables, elles achètent le plus souvent des marques ou des produits publicitaires. En les achetant, elles pensent appartenir à un certain groupe. « J’ai acheté le produit X, donc je suis… ». Pour toutes ses raisons et d’autres encore, ils ne sont pas capables de gérer leurs finances. De ce fait, les individus bénéficient d’une mesure de protection juridique confère chapitre 6.

Profil socio- familial
Les adultes sont âgés de 28 à 65 ans. La moyenne est de 40 ans. La répartition homme/ femme est identique. Cinq sont mariées (dont deux couples sont suivis), sept vivent en concubinages (dont quatre personnes sont affiliées au service), et huit usagers sont célibataires ou divorcés. Cinq ont des enfants, un vit constamment à leur domicile. Une dame accouchera à la fin de l’année.

L’activité professionnelle
Treize individus accueillis par ce service occupent un emploi. Dix travaillent dans un des cinq ateliers du C.A.T. de l’A.P.E.I. de Y . Deux hommes sont employés dans un atelier protégé, un en milieu ordinaire.
Sept personnes ne travaillent pas pour différents motifs : retraité, problèmes de santé, par désir.


2. Pourquoi l’accueil au S.A.V.S. ?
Pour plus de la moitié des usagers de ce service, le S.A.V.S. est une étape logique de la vie d’adulte. Le parcours typique se définit pendant l’enfance par une scolarisation et une prise en charge dans un Institut Médico Pédagogique (I.M.P.), puis à l’âge de 16 ans vers un Institut Médico- Professionnel (I.M.PRO), un apprentissage professionnel est alors enseigné. A l’âge adulte et selon la maturité psychologique, l’évolution de la maladie, et si une place est disponible, il intègre le foyer d’hébergement (F.H.) de l’A.P.E.I. de Kerchêne et ou, il exerce un emploi dans un des cinq ateliers la journée. La personne apprend à vivre en société au contact d’autres personnes ayant des pathologies différentes ou similaires. Au bout de quelques mois voire quelques années, elle peut intégrer l’établissement H.A.V.S.. L’individu a son propre logement (éventuellement, il peut le partager avec une autre personne), mais le bail n’est pas à son nom. Le S.A.V.S. est alors la dernière étape à franchir avant d’être totalement autonome. Le bail du logement est alors au nom de l’usager. Les travailleurs sociaux sont moins présents.
Pour d’autres, ce parcours n’est pas celui- ci. Selon le parcours familial et l’histoire personnelle ; l’entrée dans ce service est différente, par exemple :
 un couple a sollicité de l’aide auprès de cet établissement quand madame atteint de schizophrénie et monsieur souffrant de poliomyélite attendaient un enfant. Devant cet événement, ils se sont alors sentis démunis, ils souhaitaient avoir un soutien.
 Un homme divorcé, a sa dernière fille placée en institution depuis l’enfance. C’est l’éducateur qui a constaté qu’il était démuni psychologiquement, et qu’il avait besoin d’un soutien occasionnel.
 Un homme célibataire, avait une situation précaire voire marginale. Il cumulait diverses difficultés. C’est sa sœur qui a contacté le service pour lui (elle-même est accompagnée par le S.A.V.S.).

3. L’admission
Ces personnes doivent manifester leur volonté d’être accompagnées par ce service. Pour cela, elles doivent rédiger une lettre de motivation adressée au directeur- adjoint. Un dossier de demande de prise en charge doit être déposé au près du centre communal d’action sociale du lieu de résidence, puis il sera transmis au conseil général. Aux documents administratifs fournis par l’usager ou son tuteur sont joint la synthèse médico-psychologique faite par l’équipe, le projet individualisé rédigé par la personne les travailleurs sociaux, et le contrat d’accompagnement signé par toutes les parties concernées. Cette démarche doit être répétée à chaque renouvellement.
La prise en charge est accordée par le Président du Conseil général après avis du médecin contrôleur de la Direction des Interventions Sociale (D.I.S.). Elle ne peut excéder une durée de 2 ans éventuellement renouvelable sur demande de l’intéressé ou de son représentant légal. La période d’essai est de 6 mois.

Les engagements des usagers
Les individus doivent se présenter au service, quand les travailleurs sociaux ou le directeur- adjoint leurs donnent un rendez- vous. Lors du suivi quotidien, ils doivent montrer leur motivation et ne pas être assisté.
En signant, le contrat (confère annexe 4 : « contrat d’accompagnement social de…»), les usagers (pour ceux qui dépendaient du H.A.V.S.) doivent signaler à leurs bailleurs, le changement d’établissement et le bail est à leur nom, verser la caution, régler le loyer, les charges locatives tous les mois. Dans l’établissement précédant, le bail était glissant au nom de l’A.P.E.I. de Kerchêne. La caution, le loyer ainsi que les charges locatives étaient payés par l’association.





Les fonctions de la conseillère en économie sociale familiale.

Les fonctions de la C.E.S.F., de l’éducateur spécialisé et de l’assistante de service sociale sont définies par rapport aux objectifs du S.A.V.S.. Le travailleur social doit permettre un accompagnement dans les différents domaines de la vie quotidienne, une écoute, un accueil des vingt personnes reconnues par la CO.T.O.REP. pour avoir un handicap mental ou psychologique ou physique, justifiant d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.
Les travailleurs sociaux doivent s’adapter aux usagers, et non le contraire.

2.1. Accueillir, écouter et soutenir moralement
Cela constitue l’une des actions les plus fréquentes et les plus importantes vis- à- vis des problèmes rencontrés par les adultes handicapés du service.
Pour la plupart des adultes reçus dans le bureau du S.A.V.S., il y a recherche de contacts, d’informations, de solutions… L’établissement devient alors pour eux un repère dans la ville de Pierrelatte. Tous ne viennent pas seulement pour exprimer des questions, incertitudes, angoisses, mais aussi pour voir du monde, rompre l’isolement dans lequel ils sont enfermés. Le S.A.V.S. est avant tout pour eux un lieu de rencontre. La C.E.S.F. doit alors gérer des émotions, des tensions, déprimes, des états de crise avec pour objectif constant la recherche d’éléments de réponse à des situations données. Elle doit expliquer qu’elle n’est pas toute puissante, qu’elle rencontre des limites comme tout le monde. Elle peut utiliser la notion d’empathie de Carl Rogers.
Le temps d’écoute constitue une étape importante pour la professionnelle et privilégiée pour l’usager. Ce moment là peut être partagé avec les deux autres travailleurs sociaux. Il s’agit d’une situation individuelle en fonction des éléments que la personne est venue partager. De ce fait, des réponses sont envisagées et à cadrer selon le ou les motifs. Les entretiens que j’ai pu observer, puis mener par la suite, sont autant de problématiques différentes et donc autant de réponses à adapter. Ce temps d’écoute et d’analyse d’une situation est la base du travail de la C.E.S.F., car détermine la pertinence et l’efficacité des réponses apportées à une problématique. Enfin, le simple fait de les écouter est très important car les personnes en situation d’handicap se sentent valorisées et retrouvent une estime de soi positive.

2.2. Accompagner dans la vie quotidienne
Cela regroupe des actions diverses et variées par exemples : le logement, l’équipement, le budget, l’hygiène, la santé, l’alimentation, les démarches administratives, les loisirs…. Elles dépendent du choix de la personne émise lors de la rédaction du projet individualisé, mais aussi du quotidien.
Afin de faire la différence avec les autres établissements de l’association, mais aussi en respect de la volonté des usagers, la plupart des accompagnements, se font individuellement.
Dans certain cas de figure, il peut avoir des situations d’urgences, or une situation urgente ne doit pas forcément se traduire par une « réponse urgente », c’est à dire souvent précipitée. Les travailleurs sociaux se doivent d’évaluer cette urgence, de la relativiser et parfois même d’en différer le traitement.

3. Le rôle de la conseillère lors d’une nouvelle arrivée
Dès le début, il est très important de présenter à la personne la structure dans laquelle elle est accueillie, de bien lui en expliquer les objectifs et d’exposer clairement le rôle des travailleurs sociaux et du directeur adjoint.
Dans les trois- quart du temps cette étape n’est effectuée qu’en partie car :
les usagers connaissent l’A.P.E.I. de Kerchêne en tant que travailleurs en C.A.T. ou ancien résidant du foyer hébergement.
Ce sont des anciens résidants du service H.A.V.S.. De plus ce sont eux qui ont demandé d’être accueilli dans ce service, en toute connaissance de cause.

3.1. Connaissance du contrat
Quand l’adulte arrive au sein de ce service, il est d’abord reçu dans le bureau par les travailleurs sociaux présent ce jour là. La C.E.S.F., l’assistante de service sociale ou l’éducateur spécialisé lui donne le pré- contrat. Si cette personne ne sait pas lire ou si son niveau de compréhension est faible, le professionnel lui lit ou lui explique les mots incompris. Un délai de réflexion de quinze jours est laissé à la personne. Une date est fixée pour la signature du contrat. (Confère annexe 4).

3.2. La signature du contrat
Ce jour là sont présent l’usager, les travailleurs sociaux et le directeur adjoint. Si la personne vit en couple et si elle le souhaite son concubin assiste à la fin de l’entretien. C’est une étape important pour l’usager et l’équipe éducative. Cette étape est renouvelée tous les deux ans.

3.3. La réunion bilan auprès des deux services : H.A..V.S./ S.A.V.S..
Si l’usager était au service H.A.V.S., un bilan est fait, ou sont présent : l’éducateur référent du H.A.V.S., les travailleurs sociaux du S.A.V.S., le directeur adjoint et la personne atteinte de handicaps «le passage est alors officialisé». L’ancien service établit «un rapport d’évaluation en vue de l’admission au S.A.V.S.» (renseignements généraux, situation actuelle, démarche en cours, démarches futurs, observation de l’équipe).

3.4. Elaboration du projet individualisé
Il constitue la ligne directive de l’accompagnement. Il s’agit d’une démarche négociée entre l’adulte et l’équipe, permettant de fixer les objectifs à atteindre. Le projet doit être propre à chacun et correspondre à leur personnalité, leur potentialité, dans la mesure du réalisable pour le S.A.V.S.. Il est rédigé chaque année. Il est envoyé lors du renouvellement de la prise en charge au centre communal d’action sociale puis au conseil général du département.

4. L’accompagnement et le suivi au quotidien des personnes
Pour répondre à un des objectif qui est l’accompagnement quotidien, la C.E.S.F. met en place différents outils.

4.1. L’entretien
La C.E.S.F. en effectue un certain nombre dans la journée. Les interlocuteurs peuvent être :
 la personne ou le couple pris en charge par le S.A.V.S.,
 le tuteur ou le curateur,
 la famille,
 un des partenaires (confère annexe 3), etc.
Chaque entretien se déroule en plusieurs phases. Dans un premier temps, la personne expose le motif de sa venue…. Pendant ce temps, la C.E.S.F. l’écoute attentivement. Puis dans un second temps, elle interroge l’interlocuteur sur ce qu’il vient de dire, lui demande des précisions, elle reformule chaque requête. Puis, il y a un temps d’échange entre les deux personnes. En entretien avec les personnes du service, ce temps là peut être houleux : éclat de voix, pleurs, énervement, colère…., mais aussi elles peuvent être passives. Cette professionnelle est parfaitement consciente que certains usagers ont tendance à jouer sur l’affectif et se positionner en victime ou en individu persécuté. Elle doit alors repositionner la personne en la rendant la plus adulte que possible. Des décisions, solutions sont prises tout en étant argumentées, expliquées. Pour finir, le travailleur social conclue l’entretien en reprenant les points forts et décisions. Un rendez- vous, une visite à domicile, un accompagnement , un appel téléphonique ou un partenariat peut être fixé.

4.2. Les visites à domiciles
Pour différents motifs, la professionnelle peut se rendre au domicile de l’usage :
 la personne ne peut pas se déplacer pour des raisons de santé ou elle n’habite pas sur Pierrelatte et ne possède pas un moyen de location.
 Elle a une demande particulière concernant son logement.
 Une tierce personne est présente pour un rendez-vous (curateur/ tuteur, responsable de l’O.D.H. 26…).
En règle générale les usagers se rendent le plus souvent au service, cela facilite au mieux le travail (photocopieuse, téléphone).

4.3. Les accompagnements extérieurs
La C.E.S.F. utilise la voiture de fonction pour accompagner la personne dans différents domaines : achats alimentaires, vestimentaires, visite médicale, visite chez un proche, amis…



4.4. La période d’évaluation
Elle a lieu une fois par an sous la directive du directeur adjoint. Elle permet à la conseillère en économie sociale familiale de rencontrer l’usager (certains ne viennent pas souvent) et de vérifier que le projet rentre bien dans le cadre prévu par la convention. De plus, elle permet d’apprécier la validité de la demande et de déterminer la nature des besoins de l’adulte. C’est un moment privilégié qui découle d’une relation de confiance.

4.5. Les écrits
Tout au long du suivi de l’adulte présentant un handicap au sein de ce service, le travailleur sociale doit rédiger différents écrits le concernant Certains travaux, sont fait en commun avec l’éducateur spécialisé et l’assistante de service sociale.

 Le rapport annuel
Il est rédigé une fois dans l’année par les trois travailleurs sociaux, chacun évoque son opinion concernant l’usager. Il est complet. Différents renseignements sont répertoriés : informations généraux, situation actuelle, résumé de la situation précédente, bilan de l’année, principale démarche de l’année, objectif à court, moyen et long terme, solutions mis en place, conclusion. Ce document reste dans l’enceinte de l’établissement.

 la synthèse médico- psychosociale
Comme son nom l’indique, les informations transcrites sont synthétisées, les verbes sont rédigés à l’infinitif. Elle contient différents points : l’identité de la personne, particularité : au médical, au psychologique, au social, projet individualisé.

 Elaboration du projet individualisé
Il est rédigé chaque année. Confère le paragraphe 3.4.. Depuis l’année 2004, il se décompose en trois temps. En amont les travailleurs sociaux du S.A.V.S. préparent avec l’usager les grandes lignes du projet individualisé. Dans un second temps, au sein du château de Kerchêne et en équipe pluridisciplinaire le projet est élaboré, enfin, dernière phase consiste à la mise en place du projet durant toute l’année.

 Le cahier de liaison
Après chaque accompagnement, entretien, appel téléphonique…. La C.E.S.F. rédige sur le cahier de transmission le nom de l’usager, la nature et le motif de la démarche, son état d’esprit (émotions, réactions, attitude…), les personnes rencontrées, les décisions prises…. Cela sert de lien entre les différents travailleurs sociaux.

5. La résiliation du contrat
Elle peut avoir lieu, dans plusieurs cas :
 le décès de la personne alors la sortie est de fait.
 Le déménagement d’un individu, l’équipe éducative rédige un rapport de la situation destinée au nouveau S.A.V.S. (s’il y a).
 La durée des deux ans est passée, la personne ne souhaite pas reconduire son contrat auprès du S.A.V.S.. Ce projet a été longuement discuté avec l’équipe éducative, le directeur- adjoint et l’usager.
 L’usager ne respecte pas le contrat, l’équipe du S.A.V.S. l’évoque au directeur
adjoint, ce dernier le convoque, puis le contrat est résilié.
De façon générale, les usagers restent au sein de l’établissement, plus de deux ans. Ils ont fait le choix d’être accompagné. De ce fait, les personnes qui ont quitté le S.A.V.S. ou les résiliations du contrat sont peu nombreuses.
La sortie du S.A.V.S. n’est pas définitive, quelques mois voire quelques années après son départ, la personne si elle l’émet, elle peut être de nouveau accompagnée.

6. Les limites de l’intervention.
Durant le stage, j’ai pu constater que la C.E.S.F. était confrontée à certaines limites et à des problèmes déontologiques avec ces questions au centre de la problématique d’intervention : jusqu’où peut- aller le travailleur social dans les accompagnements des personnes ? Quelle est sa place ? Quelles en sont les limites ?
Certains accompagnements dus à l’éloignement géographique ou répétés dans le temps à une certaine distance de l’établissement ne peuvent pas être pris en charge. Car cela demande trop de temps aux travailleurs sociaux. Des solutions doivent être envisagées (transport en train, en taxi…). Cela ne convienne pas forcément aux usagers. Ils peuvent avoir des comportements agressifs.
Elle doit se positionner en tant que professionnelle, elle ne doit pas être trop paternaliste envers la personne, ni trop intrusive dans la vie privée. Elle doit la laisser la plus autonome que possible.
De plus, certains usagers peuvent se montrer passifs lors d’accompagnement. La C.E.S.F. doit les mobiliser. Ce qui lui demande un temps et de l’énergie supplémentaire.


Observer et suivre une C.E.S.F. sur le terrain m’a procuré une vision d’ensemble sur une approche en travail social, en effet, j’ai pu repérer différents éléments sur lesquels repose la pratique du travailleur social :
 un savoir-faire qui s’appuie sur des techniques,
 des savoirs, des connaissances,
 des valeurs, des principes qui renvoient à des savoir- être,
 un travail en équipe pluridisciplinaire et en partenariat,
des missions, une hiérarchie,
une remise en question permanente pour une évolution et un enrichissement
de sa méthode et démarche.

Tout cela m’a permis de mener moi-même une intervention auprès d’un couple d’usager du S.A.V.S..



J'espère que j'ai répondu à tes questions. Si tu en as d'autres n'hésite pas.
J'avais troouvé ce stage très enrichissant. J'ai bcp appris. Je souhaiterai travaillé dans un SAVS.

Nathalie

Re: SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par Nathalie » 07 avr. 2005 17:33

Marie,

Je te remercie pour ces infos, tout cela m'est très utile !
Bonne route ! Nath

Sophie Yver

Re: SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par Sophie Yver » 20 févr. 2007 15:08

Merci à toutes les deux qui m'avez permis d'en savoir plus sur les SAVS. Sans travail depuis plus de 10 ans je cherche actuellement à reprendre une activité professionnelle et viens de répondre à une annonce ANPE pour un poste de CESF en SAVS (j'ai été pendant 8 ans déléguée à la tutelle en région Parisienne avant de partir pour Toulouse)
J'espère que vous avez trouvé toutes les satisfactions que vous pouviez souhaiter dans votre vie de CESF
Sophie

Sophie Yver

Re: SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par Sophie Yver » 20 févr. 2007 15:50

Merci à toutes les deux qui m'avez permis d'en savoir plus sur les SAVS. Sans travail depuis plus de 10 ans je cherche actuellement à reprendre une activité professionnelle et viens de répondre à une annonce ANPE pour un poste de CESF en SAVS (j'ai été pendant 8 ans déléguée à la tutelle en région Parisienne avant de partir pour Toulouse)
J'espère que vous avez trouvé toutes les satisfactions que vous pouviez souhaiter dans votre vie de CESF
Sophie

mathilde

besoin d'aide.

Message non lu par mathilde » 11 mars 2007 14:42

Bonjour ! Je suis actuellement en 3ème année de conseillère en économie sociale et familiale. Je viens de terminer mon stage. J'étais dans un foyer d'hébergement pour personnes handicapéées mentales. Ce stage a été très enrichissant. Je voulais savoir si il serait possible de lire ton rapport de stage totalement. Car je souhaiterai faire un comparatif entre ma structure et un SAVS fonction, mission, type de mesure/action que l'on peut réaliser...). Le problème c'est que moi le SAVS n'est pas encore construit. C'est prévu fin d'année 2007. Je te remercie par avance.
Mathilde

estelle

Re: SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par estelle » 12 mars 2007 09:53

bonjour j'aurais besoin d'aide pour faire une grille d entretien et ou une grille d'observation. je vous remercie d'avance

Arnica

Re: SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par Arnica » 28 août 2007 16:22

Bonjour estelle,
qu'appelle tu grille d'entretien et ou grille d'observation ?

stelou

Re: SAVS : besoin d'aide...

Message non lu par stelou » 02 sept. 2007 23:59

bonjour, pouvez vous me renseigner concernant le rapport de stage et le memoire, quels sont les différences entre les deux,merci

Répondre