la violence MECS

[Rom]

j'effectue mon stage de deuxieme année ES dans une villa éducative dépendant d'une MECS. J'ai été marqué par le climat de violence qui règne au sein de la villa. Les jeunes accueillis ont entre 12 et 15 ans. La violence, tant physique que verbale, dont ils font preuve, à l'égard de l'équipe éducative, me destabilise et m'interroge quelque peu. En effet, il me semble que le travail autour du quotidien et éclipser par la gestion de la violence. En maintenant près de deux mois de stage je ne compte plus le nombre de crachats, d'insultes voir de coups dont a pu etre "victime" l'équipe. Cette violence de tous les instants est-elle courante en MECS ou est-ce une spécificité de celle où j'effectue mon stage?!!
De plus il m'apparaît que certains enfants accueillis ne relèvent pas de MECS mais plutôt de service pédopsy ou d'itep, nous n'avons donc que peu de marge de manoeuvre pour les accompagner dans leur souffrance et leur mal-être.Rencontrez vous vous aussi ce type de situations et de "mauvaise orientation"?

[Lolo]

Bonsoir je ne suis pas éducatrice spécialisée.

J'ai fais un stage dans une maison d'enfants à caractère social pendant environs un an et sa m'a plus.
Je n'ais pas eu de problème comme vous avez pu rencontrer car il est vrai l'institution dans laquelle je suis aller était très reculer d'une grande ville.
Il y avait des problèmes avec les adolescents et enfants accueillis mais cela était gérable pour l'équipe éducative.

Comment expliquer autant de problèmes et des situations comme vous avez rencontrés?

Merci peut être que ce témoignage ne sera pas important mais je tenais à témoigner.

[S]

ce doit être un stage difficle, mais qui te rend compte de la réalité des MECS
J'y travaille depuis 7 ans comme ES. La violence fait partie du quotidien, mais elle vient de partout: l'institution, l'ASE, l'équipe, les moyens humains et financiers, le système de la protection de l'enfance...
On demande aux MECS d'accueillir "tout public" et la "tendance" en ce moment est d'accueillir des jeunes pour lesquels la problématique de soin a pris le dessus sur l'éducatif.
Le pb c'est que le milieu médical ne se mouille pas et on se retrouve avec des gamins

[Rosalie]

Salut,

J'ai bossé quelques années en MECS, en tant qu'apprentie ES, puis j'ai eu besoin d'y rester en tant qu'ES diplomée pour aller au bout des choses. J'ai fait mon mémoire sur la violence des jeunes, mon postulat était qu'un projet individuel adapté servait de contenant à cette violence... j'en suis encore convaincue! Mais ce qui est certain aussi, c'est que l'institution a une grande part de responsabilité car elle génère cette violence. A toi de chercher comment?

Sur les prises en charges, on avait le même souci, le problème c'est que la problématique familiale prone sur les autres, mais des prises en charge diversifiées sont possibles. Ex un ITEP n'accueille pas le WE, ou pas forcément en internat, mais les temps de scolarisation peuvent quand même s'y organiser.

J'arrête là, si tu as d'autres questions, n'hésite pas à m'envoyer un mail.
Bon courrage!

[ysel]

Rosalie, je travaille en fde et je m'interroge sur la violence grandissante des jeunes accueillis. Je serais très intéréssée par ton mémoire et le travail que tu as pu rélaiser autour du PI comme contenant de la violence. alors si tu es d'acord pr le partager....
enuite penses-tu qu'une équipe qui baisse les bras sur les lois, qui ne dit pas non aux jeunes, passe beaucoup de temps à fumer puisse créer une certaine violence chez les jeunes qui ne comprennent pas pourquoi d'autres éducs ne les "lachent pas"??

[claude]

Rom, je travaille en foyer d'accueil d'urgence et je vis depuis des mois ce que tu décris dans ton mail. Cela me sidère aussi, des fois je suis très pessimiste sur mon travail et sur l'aide qu'on n'apporte pas à ces jeunes dans ces cas là. J'assiste à l'arrivée de jeunes qui tiennent à peu près la route et en quelques semaines sont gagnés par la violence du groupe. Ils n'ont pas le choix, sinon ce sont eux qui la subissent, ils ont une pression énorme. Que faire? A part exclure les personnes moteurs, je ne sais pas. Ce n'est pourtant pas la solution pour ces personnes, je le sais bien, mais ce que je vois en attendant, c'est que toute une partie du groupe n'a d'autre choix que la violence alors que ce n'était pas le cas à leur arrivée. J'ai l'impression que pour garder à tout priw les leaders, on sacrifie le reste des jeunes.

[Jane]

Bonjour à toutes et tous.

Je suis moi aussi en stage dans une MECS où l'accueil se veut éducatif et thérapeutique. Elle fonctionne en structure de jour, donc les moyens sont un peu différents.

Rosalie, si tu lis ce message :
J'écris moi aussi mon mémoire sur la violence, mais dans un questionnement different. Accepterais-tu de me faire lire ton memoire?
Je bloque complètement sur la théorie, alors que je pense avoir des choses à dire, mais blocage quand je dois écrire.

Ysel, il est certain qu'une équipe qui ne pose pas le cadre, ne rappelle pas la loi n'est pas rassurante. Ces enfants, comme tous les enfants mais d'autant plus avec leur problématique ont besoin de sentir les limites pour évoluer. Si ce cadre, notamment, n'est pas posé, leur angoisse peut vite devenir intolérable, et entraine fréquemment des passages à l'acte ou de l'agressivité. C'est un mécanisme de défense je pense.
Si j'ai bien compris, les uns ne s'occupent pas d'eux et les autres sont toujours sur leur dos : Forcemment, ils tentent de cadrer, mais l'equipe doit etre coherente, sinon la encore, elle n'est pas rassurante.

Mon mémoire porte la dessus, alors si quelqu'un a des choses à redire, je suis preneuse, ça m'aidera à avancer. A rendre dans 2/3 mois et je n'ai rien écrit. Angoisse, Angoisse..

Bon courage à tous!

[Tibou]

Bonjour à vous!
Je viens de lire les interrogations de rom sur la violence en MECS et ça m'interpelle car je suis en formation ES 1ere année et je fais mon stage en MECS j'ai été aussi très surprise de la violence des enfants dans le groupe ou je suis.Nous avons un jeune qui est en attente de jugement pour des faits graves et il perturbe le groupe surtout les plus jeunes.C'est vrai qu'au quotidien il faut faire face sans arret aux conflits en tout genres...Mais en tout cas j'apprend plein de choses sur comment gerer ma peur de la violence c'est très formateur.!

[Adélaïde]

Bonjour Rosalie,

Actuellement je suis en dernière année en formation d'éducatrice sécialisée.Mon stage se déroule en ITEP et j'effectue mon mémoire sur la violence des adolescents accueillis dans cette institution.
En stage, la violence est présente au quotidien et parfois cela devient ingérable pour moi!
Mon mémoire est à rendre d'ici peu et j'ai beaucoup de mal à le construire. Serait-il posible que tu me le fasse lire affin de m'apporter des pistes sur lesquelles je pourrais travailler ?

Merci

[lydia]

je suis d'acoord avec toi moi je suis en 3ème année d'éduc spé et je sors d'un dtage d'un ans en CPI qui dépend de la PJJ et vers la fin de mon stage nous nous sommes retrouvés avec des jeunes qui ne relevait pas du tout du contexte judiciaire a la limite de la déficience et avec des traitement psy lourd:!!!!
Mais que faire de ces jeunes dont personnes ne veut les incasables
on les met un peu là ou il y a de la place.
Je trouve que c'est difficile de travailler avec des jeunes qui relève souvent de la psychiatrie quand on a pas été formé pour...