Apatrides …..

[NATTIE]

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https://www.youtube.com/watch?v=6ea7MJq3QuI

Ou une version plus de circonstance

https://www.youtube.com/watch?v=XLq07DC_88U



Non, ce pays n'existe pas
Non, mon pays n'existe pas
Celui de la mère tendresse
Qui entourait de ses bras nus
Les marmots de retour de messe
Avec des pots de confiture
Vous savez celui que l'on chante
Quelque temps après le départ
Les yeux mouillant de lancinance
L'apparat de ses attaches

Non, ce pays n'existe pas
Il n'est ni plat ni tourmenté
Ni bruxellois ni exotique
Je ne chante pas la clarté
D'une cité géographique
Et je n'exalte pas les louanges
D'une nation spécialisée
On fabrique de bons clients
Avec une bonne publicité

Non, ce pays n'existe pas
Non, ce pays n'existe pas
Et je n'entends pas l'instrument
Qui a balancé mon enfance
Comme la branche au fond des vents
Comme le sable du marchand
Je n'ai pas rangé ma mémoire
Dans des images nostalgiques
Vous savez le palmier chez moi
C'était d'abord de la musique
Non, ce pays n'existe pas

Non, ce pays n'existe pas
Et je suis citoyen du monde
Je le dis sans prétention
Un peu comme on cherche une offrande
Un peu comme on fait un enfant
J'aime serrer la main moite
Des indigènes les soirs pauvres
J'aime parler de ces albigeois
Qui crachent sur les natures mortes
J'aime le japonais hilare
Qui ne se courbe pas toujours
J'aime le cubain de Damas
Et l'argentin de Singapour

Non, ce pays n'existe pas
Non, ce pays n'existe pas
L'urgence est à la différence
Au regard posé sur les autres
L'étranger qui nous dérange
Nous fait sortir de l'ankylose
J'en appelle à la mosaïque
Loin des "pen" si lourds à porter
Loin des vieux sacs d'agneaux "pasquale"
Ces fronts nationaux éhontés

Non, ce pays n'existe pas…..

[NATTIE]

Bonjour,

Dans les pensées d’une professeure UPE2A , après chacun met son curseur où il veut cependant souvent flanquer un coup de pied dans la fourmilière permet dans les cris et les larmes un redémarrage, soyons optimistes ….


https://www.youtube.com/watch?v=PcoKf1PvxFk&t=1022s

[NATTIE]

Bonjour ,

Ce Son toujours d’actualité ?!!!!!

Jeunesse Française, Jeunesse Immigrée, SOLIDARITÉ

Nous serons TOUJOURS Contre………..


https://www.youtube.com/watch?v=FpH0gre8AQw

[NATTIE]

Libération du 13/07/24

« ÉCRITURES

Les loups étaient si près
A la suite des élections législatives, ce qui a perdu, c’est cette assurance avec laquelle on affirme que la fin de l’histoire est déjà écrite. Ce qui a gagné, c’est de continuer à chercher un nouveau départ.

PAR LOLA LAFON ECRIVAINE

Au matin de l’élection, une amie m’écrit ceci : «Quel soulagement ! Bien sûr, on le sait qu’on va encore être déçu·es, indigné·es, en colère, à l’offensive et parfois déprimé·es, mais…» Mais, même si on le sait, cela n’enlève rien à l’émotion, ni au plaisir de voir les passionnés de catastrophes détrompés : tous ceux et celles qui ont parié sur la peur, ceux qui ont misé sur nos lassitudes, nos découragements.
Oui, on sera probablement déçu·es. Et on les fustigera, ces député·es qu’on a porté·es à la victoire, s’agaçant de leurs arrangements, de leurs atermoiements, de leurs contradictions. Mais les élu·es ne sont pas des messies. Et voter n’est pas adouber ; c’est accorder, avec discernement, sa confiance momentanée à une proposition politique.
Ce qui a vraiment gagné, dimanche 7 juillet, c’est le désir de former un «non» commun. Ce qui a gagné, aussi, c’est se reconnaître dissemblables et faire le choix de s’engueuler plus tard. Ce qui a gagné, c’est le pari d’essayer. Ce qui a gagné, c’est l’élan. Ce qui a perdu, momentanément, c’est le «à quoi bon», c’est le «c’est comme ça», c’est le «à quoi ça sert», c’est le «tous les mêmes».
C’est un certain cynisme de bon ton, qui, depuis tant d’années, s’acharne à rabaisser tout ce qui ressemble à un mouvement spontané et social. Jugeant les rassemblements «inefficaces», comme on parlerait d’un shampoing, ou, au contraire, agitant leur supposée dangerosité.
UN MORCEAU D’AVENIR

Ce qui a perdu, c’est la suffisance de ceux qui parlent des «gens», comme s’ils n’en étaient pas, des gens. Ce qui a perdu, c’est cette assurance avec laquelle on affirme que la fin de l’histoire est déjà écrite. Ce qui a gagné, c’est de continuer à chercher un nouveau début à cette histoire.
Manifester, c’est «donner des signes de sa présence, de son existence». Dire, en quelque sorte, qu’on est là. «On est là» : ces quelques mots, devenus un slogan de manif, disent à quel point le libéralisme trie, il hiérarchise les vies, en soustrayant les plus précaires pour réussir l’opération néolibérale. A quel point, aussi, on s’y est accoutumés, nous qui raisonnons en termes de «priorités». Devoir scander qu’on existe, qu’on est là, c’est savoir, douloureusement, qu’on n’y est pas.
A la question que je posais, il y a un mois de cela, dans cette chronique : savons-nous encore parler à la première personne du pluriel, il me semble qu’on peut répondre : oui.
Ce «nous» auquel les député·es doivent leur élection est un Nous hétérogène de jeunes et de moins jeunes qui, entre les deux tours, a redécouvert la joie puissante des désirs qu’on défroisse. Qui aurait pu imaginer (pas moi) qu’on verrait resurgir la pratique du porte-à-porte ? Qui aurait pu imaginer que des manifestations organisées en quarante-huit heures rassembleraient des centaines de milliers de personnes ? Alors, non, on ne sera pas tout à fait déçu·es, puisque ces moments-là ne seront ni trahis ni effacés. Ils sont un morceau d’avenir.
On l’a rangée au fond d’un tiroir ou dans la mémoire d’un vieil ordinateur, et, qu’on la chérisse ou qu’on l’abhorre, on l’a gardée : une photo de classe. On s’y reconnaît à peine, entourées de silhouettes avec lesquelles on aura passé plus de temps qu’avec nos parents. Celles dont on ne pouvait se passer, les meilleures amies, qu’on raccompagnait après les cours pour prolonger la discussion et qu’on rappelait, encore, sitôt le dîner terminé. Et ces autres, à nos côtés, des visages sans prénom dont on n’a pas su grand-chose. On aura vécu ensemble sans jamais se rencontrer.
Si les élections législatives sont à l’image de la France en 2024, alors la photo du pays ressemble à un montage hasardeux, à un patchwork. La France serait donc fracturée, comme on parlerait d’un corps accidenté, comme on évoquerait le résultat d’une chute imprévisible. Mais cette brisure qu’on semble redécouvrir à chaque élection, depuis plus de vingt ans, est tout sauf un incident ; c’est une conséquence, l’aboutissement dangereusement logique d’une politique autoritaire, où le mépris social s’ajoute aux brutalités néolibérales. Une politique mal contrée par une gauche qui s’est contentée d’aménager la catastrophe en cours, plutôt que de la défaire.
À CACHE-CACHE

Aujourd’hui, ils sont en haut, à l’extrême droite sur la photo de classe, ceux avec lesquels ce gouvernement flirte outrageusement tout en feignant de les combattre.
Que restera-t-il de ces semaines passées ? Qu’en raconterons-nous, un jour ? Dirons-nous qu’on les voyait, qu’on les entendait, ceux qui, à l’Elysée, à Matignon, jouaient à cache-cache avec le RN, chantonnant Loup, y es-tu ? Et on le savait : bientôt, ils s’amuseraient de s’être cherché des noises, bientôt, même, ils dîneraient ensemble.
Assis à la place d’honneur, le président s’ennuierait déjà, il réclamerait un nouveau jeu, exigeant d’en inventer les règles. Plus tard, on l’entendrait, qui, après chaque partie, s’exclamerait : «C’est moi qui ai gagné ! J’ai gagné !».
Les loups étaient si près, tout près, dans les bois alentour. Ils attendaient. »

[NATTIE]

Bonjour,

https://youtu.be/829lMOr2Aow?si=kh3XqeOBU7brOfaC

Et vive la puissance Vie et la Liberté !!

https://youtu.be/_PskKqYisPQ?si=wR6iYjKMVrpzV3If

[Po3m]

LE peuple du monde est la foi de la raison, c'est ce qui me vient en cet instant.

Vous souhaitant, Nattie, le meilleur en ces fêtes,
Vive la puissance Vie et la Liberté !

[NATTIE]

Bonjour Po3m ,

Merci beaucoup et bien sûr je vous retourne les souhaits les meilleurs pour une année 25 des plus agréables et des plus génératrices !!

Et comme le chantait si bien l’artiste haïssable , l’écorché vif qui en a les sévices :
« Il faut pas se faire d'illusions
Mais c'est mieux debout pour l'action …
On s'ra jamais des gagnants ni des perdants…. » 



Vol de Libellules - Alexis Pichot

[Po3m]

Merci Nattie Je crois que dans la vie il n'y a rien à gagner, sinon à apprendre, encore et toujours.
Même le terme de "gagner sa vie" me pose problème, sur le plan éthique et philosophique (et d'un point de vue socio-professionnel aussi )...
Le choix de ce "chanteur" n'est probablement pas innocent, tout un symbole.
Tous les écorchés vifs ne sont pas à condamner, toutes les plus grandes souffrances que l'on porte en soi ne mènent pas à la haine.
Mais la haine de soi est probablement la plus destructrice. Quand on s'en sort, la perpétuité, c'est le regard de l'Autre, de celui (ou celle) qui reste dans le jugement et dans "une peur factice" car il faut bien garder la face, personnelle, professionnelle... "Jouer la victime" à défaut d'en être une, alimenter "la comédie", entretenir le malaise, c'est tout ce que je me prépare à déconstruire, à démonter, avec le plus grand respect, bien plus de respect pour ces personnes qu'elles n'en ont pour moi, parce que j'éviterai de citer leurs noms dans ma démarche, de sorte à ne victimiser qui que ce soit. Voyez comme je suis trop bon... trop con, dit-on.