Message non lu
par Po3m » 26 sept. 2025 00:54
Bonsoir,
Quand tu arrives à un certain âge et un âge certain, où tu parais encore trop jeune pour les uns mais quand même pas mal vieux pour beaucoup, tu sais déjà que la vie n'attend pas, tu ressens le temps passer plus vite ou plutôt, tu sais que les choses ne font que passer, et que tu passes à travers le temps de plus en plus vite. Tout s'accélère pendant que tu ralentis doucement. Ce qui rend le reste de ta vie fait d'un temps de plus en plus précieux, un temps que tu ne veux perdre ni pour toi-même, ni envers les êtres chers avec qui tu souhaites le partager, ce temps. Et si tu n'as pas ou plus la chance d'avoir les tiens auprès de toi, ce temps-là pour autant que tu peux offrir à ceux qui t'aiment, ou t'apprécient à ta juste valeur.
Plus la vie va, moins ton regard versera dans le drama, plus tu éprouves la vraie valeur de la vie. Conscient aussi à la fois de ce qui fait la force, mais aussi la fragilité de la vie, où tu le vois autour de toi, tout peut parfois basculer en un instant. Tu le vois davantage parce que tu te trouves à cet âge où tu te sens l'air de rien, de plus en plus concerné.e. Autrefois peut-être étais-tu intraitable avec toi-même ainsi qu'avec d'autres, peut-être même as-tu fais du tort, que ce soit de façon directe, ou indirectement, à d'autres. Peut-être que l'on t'a créé du tort sans pour autant que tu ne sois coupable de quoi que ce soit, et que tu en voulais peut-être aussi. Mais pour profiter du temps, de toi, de tes proches, te faut-il faire la paix avec le monde.
C'est parce que je ne suis pas moins légitime à profiter du temps qu'il me reste... que je me bats. Mais je souhaite mener le combat pour les bonnes causes et pour les bonnes raisons. Pas contre des personnes. Je me défends pour la vie, pour la paix, avec le courage que je mets dans chacun de mes jours, ma cause est juste. Je ne porte donc en moi aucune forme d'animosité, et j'espère et aspire à partager un regard plus positif - dans une société où porter ce regard demande quelques efforts.
Le temps passe et plus vite qu'on ne le pense, le temps avance, lui le fait en silence. Le temps emporte avec lui tout ce qui a fait les vagues de ton existence, le temps te ramène au corps, ce corps, ton véhicule, celui qui bat la mesure, te permet de rythmer ta vie. Pourtant, la société est ainsi faite que pour autant et par endroit, nous nous sentons malmenés. Sans le soutien de proches ou d'une famille, bien entendu, cela fragilise. Ne pas rentrer dans ce qui fait par définition "un foyer". Et je n'entends pas par là l'image naïve d'un papa, une maman et d'un ou des enfants, non. Juste un foyer où l'on se sent accueilli, accepté, où l'on partage quelque chose de chaleureux. Du réconfort à donner, à recevoir. Se sentir connecté à une âme, le partage, un regard, un souffle, un sourire.
Faire tomber un homme encore plus bas, quand il avoisine la 50ène... c'est vraiment dur. Il faut avoir une force de caractère, un mental, oserais-je dire qu'il faut avoir du coeur pour malgré tout surmonter, pour s'en sortir. C'est d'autant plus dur que lorsqu'en toi se trouve encore quelque part une âme d'enfant, es tu resté un grand Peter Pan, mais qu'une part de la société te rappelle à tes dépens ce que tu n'es plus sensé être et que l'heure n'est plus à l'attendrissement. Pourtant, il m'arrive encore d'y songer... à la fée Clochette. Mes quelques excès d'antan font aussi l'homme que je suis aujourd'hui. J'aimerais rappeler que pour évoluer dans la vie, à travers les relations, bien on commet des erreurs. On prend le risque de s'ouvrir, on se vautre, on reçoit du mépris, on commet quelques bévues. On apprend. Le pardon, c'est passer outre ce qui n'en vaut pas la peine. C'est continuer pour soi.