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As ou infirmière

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Chanora58

As ou infirmière

Message non lu par Chanora58 » 06 août 2015 18:56

Bonjour, je suis complètement perdue. J ai réussi les deux concours infirmier et assistant des services sociaux. Ce sont deux professions tournées vers l'autre ce qui me plait beaucoup. J ai réservé mes deux places en école mais n arrive pas à me décider. J ai acheté le nécessaire pour l école infirmière mais je n arrive pas à me mettre dans les livres. Je ne suis pas sûre de moi, j ai peur des stages et de l'ambiance qui s'y trouve. J'ai envie d un métier où j aide les personnes en difficulté c est une certitude. Mais lequel? Je vois tellement d infirmière sur les forums qui n en peuvent plus . aussi si en tant que demandeur d emploi ( j ai terminé mon contrat le 31/07) je sais que pour infirmière c OK mais pas pour assistante sociale. J attedes réponse de mo. Conseiller poke emploi. Aussi, je suis très tournée vers la psychologie des personnes. Autre précision je suis maman de deux enfants et j ai 34 ans ( j aurai du commencer par la) dernière question. Trouve t on facilement du travail en tant as? Merci beaucoup

entre l'argent et la misère...

Re: As ou infirmière

Message non lu par entre l'argent et la misère... » 07 août 2015 09:31

La question ne se poserait même pas si j'avais eu le concours infirmier, je suis ASS, c'est mal payé et mal reconnu! Avec deux enfants sur les bras, le jour ou tu n'en peux plus tu passe en libérale en plus tu peux voyager partout avec ce DE et être sure de trouver du boulot!

Chanora58

Re: As ou infirmière

Message non lu par Chanora58 » 07 août 2015 09:50

J'ai conscience de cela mais je lis partout que les élèves infirmières et les infirmières craquent alors que les as s'épanouissent d'avantage. Aussi certaines m'ont mises en garde en me disant que je n'aurai plus de temps pour mes enfants. C'est plutôt l'aspect psychologique qui m'intéresse, les soins moins...

Hélène

Re: As ou infirmière

Message non lu par Hélène » 07 août 2015 10:38

Si les soins t'intéressent moins ce n'est pas la peine de faire infirmiere.les soins représentent quand même beaucoup dans la formation.

wo

Re: As ou infirmière

Message non lu par wo » 07 août 2015 11:16

Infirmière sans aucun doute: plus de reconnaissance, plus de salaire, plus de débouché, plus de tout !!!

Imogene

Re: As ou infirmière

Message non lu par Imogene » 07 août 2015 12:18

Je suis plutôt d'accord avec Hélène. Si le côté soins/rapport au corps ne t'emballe pas, choisis plutôt la formation d'ASS.
Après, je pense que "l'aspect psychologique" doit se valoir entre les deux formations. Ce n'est pas notre cœur de métier mais on le retrouve (je suis ASS, pas infirmière).

Ancien IDE

Re: As ou infirmière

Message non lu par Ancien IDE » 07 août 2015 12:22

ASS sans aucun doute.
Le métier d'infirmière n'est pas mieux du tout.
Je suis moi meme en reconversion.
Niveau salaire c'est équivalemment.
Et le libéral pas si facile qu'on ne le pense.

Chanora58

Re: As ou infirmière

Message non lu par Chanora58 » 07 août 2015 13:20

Merci pour vis réponses. Les soins ne me désintéressent pas mais je n'en n 'ai jamais pratiqué. Dans le métier d infirmière comme dans celui d'ass c'est plutôt la notion d'aide qui m'intéresse. J'aimerai bien travailler dans un cmp par exemple. Je sais que les deux professions y sont présentées. Dilemme toujours et encore. J ai regardé les offres d emploi d'ass dans mon département et dans ceux limitrophes et n'ai rien trouvé. Connaissez vous un site dédié ? Merci beaucoup

Sophie

Re: As ou infirmière

Message non lu par Sophie » 07 août 2015 13:53

Je pense que c'est ton rapport au corps qu'il faut questionner, c'est une différence majeure entre les 2 professions. Moi j'ai besoin d'aider avec une certaine distance, sans toucher l'autre, et je ne voudrais pas être enfermée dans le milieu médical. Après, question reconnaissance et épanouissement, je ne pense pas que tu trouveras une vérité. Par contre, pour les débouchés, je pense que c'est un peu + facile comme infirmière.

Joachim

Re: As ou infirmière

Message non lu par Joachim » 07 août 2015 14:30

Je travaille en service de psychiatrie, en intra hospitalier et en extra sur un CMP, en tant qu'assistant de service social.

Ce que je peux te dire, c'est qu'effectivement les infirmières psy travaillent la relation d'aide de manière globale. Il y a une composante soin (somatique j'entends) importante mais qui n'est pas essentielle. Les approches sont multiples, les acteurs aussi (psychiatres, psychologues, psychomotriciens, ergothérapeutes, infirmiers, éducateurs, AS) mais l'infirmier est l'interlocuteur privilégié des patients, et à ce titre peut être amené à "faire du social", en considérant que toute l'aide apportée fait partie d'une thérapeutique globale.

En extra hospitalier, c'est encore plus prononcé, certains infirmiers sont très au fait de nos moyens et de nos méthodes d'évaluation sociale. Ils s'assurent de la prise des traitements, réalisent des entretiens de première évaluation médicale, orientent vers les médecins et vers les AS.

Ils ont parfois le temps de développer des relations avec les patients qui pourraient ressembler à ce que font les éducateurs dans la relation éducative. C'est à dire un ensemble de positionnement qui permet d'être à la fois la personne qui conseille, qui oriente, qui fait émerger des problématiques, qui entretient la potentialité de la personne, qui soutient l'autonomie tout en ménageant les risques.

En revanche, en dehors de la psychiatrie, tu risques d'être confronté à une relation toute différente, ou la relation devient fonctionnelle entre le soignant et le soigné, avec un turn-over très important, et des contacts réduits aux soins.

A l'hôpital général j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec des infirmières (ortho, orl, maternité...) qui auraient souhaité avoir la possibilité d'entretenir avec les patients un peu plus que cette relation liée à l'acte de soin. De pouvoir discuter, laisser le patient développer quelque chose qui lui appartient, d'être à l'écoute sans être pressé par le temps.

Voila pour les avantages à être assistant social, malgré toute la pression des institutions, des services, des cadres, des chiffres et des collègues, nous avons de fait une relation basée sur l'échange, ou le "laisser l'autre s'exprimer" est une porte d'entrée vers l'évaluation et la mise en oeuvre de nos méthodes de travail.


Maintenant je ne te cacherai pas qu'être infirmier, ça reste assez valorisant (je n'ai pas dit valorisé) parce qu'il y a une certaine légitimité dans le soin que nous n'avons pas en tant qu'AS.

Notre légitimité à nous est remise sans cesse en question : nous aidons les parias, les sans logis, les déclassés, les migrants avides, les criminels repentis ou non, les affreux invalides, les parents indignes, les jeunes-mères immorales, les enfants terribles, les fous et les vagabonds, les presque-plus-un-homme, et tout ce que la société a toujours produits de représentations négatives sur les populations qu'elle engendre dans la douleur.

Travailler en tant qu'AS, c'est accepter de donner plus d'importance à notre travail qu'à notre image, c'est de ne se satisfaire parfois que de la reconnaissance des usagers eux-mêmes (et encore !)

Si c'est un critère déterminant, alors sache qu'en soirée il sera très difficile d'illuminer la conversation de cette brillante révélation : "Je suis assistante sociale". Tu n'intéresseras pas grand monde, et certains y trouveront même là l'expression d'une sorte de perversion, d'un attrait pour la misère qui confine à la folie, tant la vie est dure et qu'il convient pour chacun de faire sa place sans se préoccuper d'autrui.

Au delà de la reconnaissance, sur un plan plus pragmatique, il est certain que les payes sont bien plus élevés chez les infirmiers.
C'est dit.

Les responsabilités sont de nature différente, mais bien malin celui qui pourra la voir plus grande chez les uns ou les autres. L'infirmiers peut faire des erreurs désastreuses, l'assistant social peut également passer à côté de quelque chose, ou nuire à la personne qu'il accompagne. Cela se manifestera différemment mais l'impact est tout aussi important dans un cas comme dans l'autre.

En revanche, au niveau des services et des équipes : c'est une certitude : Les infirmiers sont mieux logés.
Les équipes infirmières peuvent connaître des différends, mais leur nombre et l'efficacité de leur représentations collectives dans les établissement fait qu'il existe une forme de cohésion qui est... comment dirai-je... inexistante chez les AS.

Il suffit d'écrire "POLYVALENCE" pour que chacun ait en tête une anecdote personnelle ou entendue en formation à propos de l'étrange atmosphère des services sociaux départementaux, ou les AS, en nombre, ont pourtant toutes les mêmes missions et le même poste.
Et ce n'est pas limité au Conseil Général. Exceptions qui confirment la règle à part, prenez 3 AS et enfermez les dans un bureau une bonne semaine et vous aurez 2 copines et une pestiférée.

Pour résumer :

Salaire :
Infirmier : ++ Assistant social : -
Reconnaissance :
Infirmier : +++ Assistant social : ---
Travail d'équipe :
Infirmier : +++ Assistant social : --
Relation à la personne :
Infirmier : + Assistant social : +++
Emploi du temps :
Infirmier : -- Assistant social : +
Responsabilité :
Infirmier : + Assistant social : +
Pause clope-café :
Infirmier : + Assistant social : +++++++++++++++

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