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Marre de mon travail d'AS, quelle reconversion apres le DEASS?
Re:
Bonjour,
Je lis ces messages et j'éprouve une sincère tristesse de constater que plusieurs d'entre vous se sentent coincées, lassées de cette profession.
Evidemment, le principe de réalité fait que passé un certain âge (ou un âge certain), une réorientation semble difficile. Et pour certain(e)s, c'est l'investissement d'une vie qui s'étiole peu à peu, jusqu'à ne plus trouver de sens dans le quotidien professionnel. Que faire alors ? Subir et se courber jusqu'à la rupture, autant crainte qu'espérée ? Ou partir et chercher un nouvel avenir ?
Sincèrement, je ne suis pas à votre place et je ne sais pas comment je serai dans dix ans, vingt ans. J'aime profondément mon boulot, mais j'ignore si je ne ferai pas autre chose dans dix ans. Nos seules limites sont souvent celles que nous nous imposons.
Pourquoi ce message? Parce qu'une telle lassitude se retrouve dans l'ensemble des corps de métier. Nous assistons à une mutation profonde et les métiers du service ou de l'aide ne sont pas épargnés par les procédures qualités et autres nouveaux paradigmes, qui changent le métier, sans savoir si c'est en mieux ou en pire...
Toutefois, mon conseil est tout autre: foncez vers ces professions, venez y, vous y trouverez mille et une raisons de vous y épanouir. Mais venez y avec un bagage universitaire, avec des connaissances et des diplômes. Ou poursuivez vos études après. Spécialisez vous. Ouvrez vous des portes. Apportez quelque chose à la profession. Tirez la vers le haut. Ne vous contentez pas de votre bonne volonté ou des trois ans de formation. Il faut aller plus loin que ça.
Je lis ces messages et j'éprouve une sincère tristesse de constater que plusieurs d'entre vous se sentent coincées, lassées de cette profession.
Evidemment, le principe de réalité fait que passé un certain âge (ou un âge certain), une réorientation semble difficile. Et pour certain(e)s, c'est l'investissement d'une vie qui s'étiole peu à peu, jusqu'à ne plus trouver de sens dans le quotidien professionnel. Que faire alors ? Subir et se courber jusqu'à la rupture, autant crainte qu'espérée ? Ou partir et chercher un nouvel avenir ?
Sincèrement, je ne suis pas à votre place et je ne sais pas comment je serai dans dix ans, vingt ans. J'aime profondément mon boulot, mais j'ignore si je ne ferai pas autre chose dans dix ans. Nos seules limites sont souvent celles que nous nous imposons.
Pourquoi ce message? Parce qu'une telle lassitude se retrouve dans l'ensemble des corps de métier. Nous assistons à une mutation profonde et les métiers du service ou de l'aide ne sont pas épargnés par les procédures qualités et autres nouveaux paradigmes, qui changent le métier, sans savoir si c'est en mieux ou en pire...
Toutefois, mon conseil est tout autre: foncez vers ces professions, venez y, vous y trouverez mille et une raisons de vous y épanouir. Mais venez y avec un bagage universitaire, avec des connaissances et des diplômes. Ou poursuivez vos études après. Spécialisez vous. Ouvrez vous des portes. Apportez quelque chose à la profession. Tirez la vers le haut. Ne vous contentez pas de votre bonne volonté ou des trois ans de formation. Il faut aller plus loin que ça.
Re:
Bonjour à toutes,
moi aussi je me reconnais malheureusement dans les propos de Géraldine, de Flamby ou d'Evelyne.
Et je souhaitais te répondre NSP.
Tu me pardonneras si tu me trouve un peu abrupte.
Tu aime ton boulot et tu te trouves visiblement bien où tu es. Tant mieux, c'est légitime. Il ne peut pas y avoir que des dépressives et des démotivées dans ce boulot.
Mais lorsque tu parles de procédures qualités et de se former pour apporter des choses à la profession, mes cheveux se dressent sur ma tête !
Je suis AS depuis longtemps et j'ai vu arriver ces procédures qualités, ces tentatives de normer ce qui ne peut l'être à savoir la relation humaine, avec beaucoup ce circonspection. Aujourd'hui, je trouve cela totalement désastreux à la fois pour les professionnelles que nous sommes mais également pour les gens que nous suivons. Pour nous, parce que, comme l'on dit les collègues, le métier perd sa substance et se transforme en une sorte de bureaucratie de la misère où il est plus important de faire ses stats que son vrai boulot. Et pour les gens, qui ne sont plus que des variables statistiques sans que cela change quoi que ce soit à la dégradation des situations qu'on observe et qui font croire à un retour du XIXème siècle. Sais-tu que les peines pour des délits mineurs comme, par exemple, se faire arrêter avec quelques grammes de @!#$ on été considérablement durcies ces dernières années alors que pour les délits d'ordre financiers, genre Jérôme Cahuzac, c'est le contraire qui s'est produit ? Eh oui, la prison sert aussi à traiter les questions sociales aujourd'hui. Trouves-tu normal que les bénéficiaires des minimas sociaux soient fliqués comme s'ils étaient des délinquants ? Trouves-tu normal que l'on coupe le RSA à une personne SDF uniquement parce qu'elle n'a pas été en mesure de produire un document ? Là encore, tout le monde sait que lorsqu'on vit dans la rue, on a toujours sur soi une mallette avec tout ses documents administratifs.
Ces normes qualités ont été introduites à partir du moment où l'on a décidé que le social devait tendre vers une forme de rentabilité. Et tant pis pour les dégats !! Ce qui a amené une autre calamité : la prise de pouvoir dans les associations ou les institutions à vocations sociales par les juristes et les gestionnaires. Désormais, lorsqu'on a un master en droit ou en gestion, on a plus de facilité à devenir directeur que lorsqu'on a un diplôme de travailleur social. Et crois moi, lorsque tu assiste à un Conseil de la Vie Sociale durant lequel le directeur, issu d'une filière commerciale (un comble !!), se défoule sur les usagers en les traitant de profiteurs du système, tu te dit que ce secteur devient vraiment pourri !
Enfin, j'en arrive à la formation qui ouvre des portes. Je te livre une anecdote qui est arrivée à une collègue : après avoir demandé durant des années un CIF pour faire un CAFERUIS, sa hiérarchie le lui a enfin accordé en lui disant, un peu comme toi, "profitez de la formation pour voir comment ça se passe ailleurs puis revenez changer les choses de l'intérieur". Sauf qu'elle n'en a pas eu le temps, la pauvre. Comme par hasard, avant même qu'elle ait passé les épreuves de sélection pour la formation, son chef de service (un gestionnaire pur sucre) l'a prise en grippe et l'a tellement surchargée de travail que non seulement elle n'a pas été en mesure de préparer correctement les épreuves d'admission mais qu'en plus elle en a fait un burn out. Le médecin du travail l'a donc mise inapte au poste et elle a été licenciée pour ce motif. Et le fameux hiérarchique qui lui disait de se former pour changer les choses n'a même pas été fichu de l'appeler. Elle s'est donc ouverte une belle porte : celle du Pôle Emploi !
moi aussi je me reconnais malheureusement dans les propos de Géraldine, de Flamby ou d'Evelyne.
Et je souhaitais te répondre NSP.
Tu me pardonneras si tu me trouve un peu abrupte.
Tu aime ton boulot et tu te trouves visiblement bien où tu es. Tant mieux, c'est légitime. Il ne peut pas y avoir que des dépressives et des démotivées dans ce boulot.
Mais lorsque tu parles de procédures qualités et de se former pour apporter des choses à la profession, mes cheveux se dressent sur ma tête !
Je suis AS depuis longtemps et j'ai vu arriver ces procédures qualités, ces tentatives de normer ce qui ne peut l'être à savoir la relation humaine, avec beaucoup ce circonspection. Aujourd'hui, je trouve cela totalement désastreux à la fois pour les professionnelles que nous sommes mais également pour les gens que nous suivons. Pour nous, parce que, comme l'on dit les collègues, le métier perd sa substance et se transforme en une sorte de bureaucratie de la misère où il est plus important de faire ses stats que son vrai boulot. Et pour les gens, qui ne sont plus que des variables statistiques sans que cela change quoi que ce soit à la dégradation des situations qu'on observe et qui font croire à un retour du XIXème siècle. Sais-tu que les peines pour des délits mineurs comme, par exemple, se faire arrêter avec quelques grammes de @!#$ on été considérablement durcies ces dernières années alors que pour les délits d'ordre financiers, genre Jérôme Cahuzac, c'est le contraire qui s'est produit ? Eh oui, la prison sert aussi à traiter les questions sociales aujourd'hui. Trouves-tu normal que les bénéficiaires des minimas sociaux soient fliqués comme s'ils étaient des délinquants ? Trouves-tu normal que l'on coupe le RSA à une personne SDF uniquement parce qu'elle n'a pas été en mesure de produire un document ? Là encore, tout le monde sait que lorsqu'on vit dans la rue, on a toujours sur soi une mallette avec tout ses documents administratifs.
Ces normes qualités ont été introduites à partir du moment où l'on a décidé que le social devait tendre vers une forme de rentabilité. Et tant pis pour les dégats !! Ce qui a amené une autre calamité : la prise de pouvoir dans les associations ou les institutions à vocations sociales par les juristes et les gestionnaires. Désormais, lorsqu'on a un master en droit ou en gestion, on a plus de facilité à devenir directeur que lorsqu'on a un diplôme de travailleur social. Et crois moi, lorsque tu assiste à un Conseil de la Vie Sociale durant lequel le directeur, issu d'une filière commerciale (un comble !!), se défoule sur les usagers en les traitant de profiteurs du système, tu te dit que ce secteur devient vraiment pourri !
Enfin, j'en arrive à la formation qui ouvre des portes. Je te livre une anecdote qui est arrivée à une collègue : après avoir demandé durant des années un CIF pour faire un CAFERUIS, sa hiérarchie le lui a enfin accordé en lui disant, un peu comme toi, "profitez de la formation pour voir comment ça se passe ailleurs puis revenez changer les choses de l'intérieur". Sauf qu'elle n'en a pas eu le temps, la pauvre. Comme par hasard, avant même qu'elle ait passé les épreuves de sélection pour la formation, son chef de service (un gestionnaire pur sucre) l'a prise en grippe et l'a tellement surchargée de travail que non seulement elle n'a pas été en mesure de préparer correctement les épreuves d'admission mais qu'en plus elle en a fait un burn out. Le médecin du travail l'a donc mise inapte au poste et elle a été licenciée pour ce motif. Et le fameux hiérarchique qui lui disait de se former pour changer les choses n'a même pas été fichu de l'appeler. Elle s'est donc ouverte une belle porte : celle du Pôle Emploi !
Re:
Bonjour,
Aucun soucis Françoise, je ne te trouves pas du tout abrupte. Au contraire même.
Oui, je suis très heureux dans mon boulot et je ne pense pas être le seul. Mais je trouve qu'on n'entend pas assez de TS qui se disent heureux de faire ce qu'ils font, alors je le fais !
Je suis en accord avec la plupart des constats (sauf Cahuzac, s'il est condamné aux 3 ans fermes requis, on ne peut pas parler de clémence), quoiqu'un peu plus mesuré. Je partage tes désaccords et ton énervement sur les baisses de crédits, les désengagements des pouvoirs publics, certaines lois inadaptées au quotidien, la chasse aux bénéficiaires des minimas sociaux... Par contre, je vois aussi les créations de structures, l'innovation, la mise en réseau et en cohérence de nombreux dispositifs et partenaires, qui fluidifient et améliorent l'existant.
Je ne prétends donc pas que nous tendons vers un mieux dans le travail, je pense juste que nous sommes en pleine mutation, comme beaucoup d'autres professions et que nous ne pourrons faire un bilan qu'avec un peu de recul.
Pour moi, par contre (je suis un optimiste - réaliste, ce qui ne veut rien dire, on est bien d'accord), l'arrivée de gestionnaires du commerce, sans expérience du social, n'est qu'un épiphénomène qui ne durera pas. Ils sont là pour détruire, pas pour bâtir. Déjà, sur ma région, je vois un changement dans les recrutements et ces personnes là sont de moins en moins nombreuses. Je peux me tromper, car ce n'est que vu du bout de ma lorgnette, mais c'était tout à fait conjoncturel, pour répondre à un besoin temporaire de mettre à mal l'existant et de repartir sur d'autres bases (ce qui n'est pas glorieux pour autant).
Après, j'avoue ne suivre que de très loin les statistiques demandées aux travailleurs sociaux, ne m'en voyant pas demander moi-même. Cela n'influe donc en rien sur mon boulot, qui reste centré uniquement sur les personnes suivies. Je ne peux donc avoir d'avis là-dessus, même si j'en entends parler au conseil départemental par exemple.
Par contre, je maintiens le fait qu'il ne faut, pour moi, jamais cesser de vouloir apporter à la profession, ne pas se satisfaire de sa pratique quotidienne.
Rien qu'autour de moi, combien de structures déconnent complètement parce que les travailleurs sociaux sont enfermés dans une routine, refusent de recevoir le public, de les accompagner, de faire des entrées en foyer... bref de faire leur boulot. Derrière, ce sont des personnes fragiles livrées à elles-mêmes ou des personnes qui restent à la rue, sans solution, avec des enfants en bas-âge. Familles que je reçois derrière après une nuit dehors, sans autre solution à proposer que d'orienter vers ces professionnels que je sais fantomatiques. Franchement, je respecte tout à fait la souffrance et la lassitude d'autrui, mais ça, je ne peux le tolérer. Il y a là un dysfonctionnement institutionnalisé qui me fait froid dans le dos.
Tout ça pour dire que non, on ne vit pas dans un monde idéal, les chefs sont parfois salauds et incompétents, les TS aussi, malheureusement, dans les mêmes proportions.
Aucun soucis Françoise, je ne te trouves pas du tout abrupte. Au contraire même.
Oui, je suis très heureux dans mon boulot et je ne pense pas être le seul. Mais je trouve qu'on n'entend pas assez de TS qui se disent heureux de faire ce qu'ils font, alors je le fais !
Je suis en accord avec la plupart des constats (sauf Cahuzac, s'il est condamné aux 3 ans fermes requis, on ne peut pas parler de clémence), quoiqu'un peu plus mesuré. Je partage tes désaccords et ton énervement sur les baisses de crédits, les désengagements des pouvoirs publics, certaines lois inadaptées au quotidien, la chasse aux bénéficiaires des minimas sociaux... Par contre, je vois aussi les créations de structures, l'innovation, la mise en réseau et en cohérence de nombreux dispositifs et partenaires, qui fluidifient et améliorent l'existant.
Je ne prétends donc pas que nous tendons vers un mieux dans le travail, je pense juste que nous sommes en pleine mutation, comme beaucoup d'autres professions et que nous ne pourrons faire un bilan qu'avec un peu de recul.
Pour moi, par contre (je suis un optimiste - réaliste, ce qui ne veut rien dire, on est bien d'accord), l'arrivée de gestionnaires du commerce, sans expérience du social, n'est qu'un épiphénomène qui ne durera pas. Ils sont là pour détruire, pas pour bâtir. Déjà, sur ma région, je vois un changement dans les recrutements et ces personnes là sont de moins en moins nombreuses. Je peux me tromper, car ce n'est que vu du bout de ma lorgnette, mais c'était tout à fait conjoncturel, pour répondre à un besoin temporaire de mettre à mal l'existant et de repartir sur d'autres bases (ce qui n'est pas glorieux pour autant).
Après, j'avoue ne suivre que de très loin les statistiques demandées aux travailleurs sociaux, ne m'en voyant pas demander moi-même. Cela n'influe donc en rien sur mon boulot, qui reste centré uniquement sur les personnes suivies. Je ne peux donc avoir d'avis là-dessus, même si j'en entends parler au conseil départemental par exemple.
Par contre, je maintiens le fait qu'il ne faut, pour moi, jamais cesser de vouloir apporter à la profession, ne pas se satisfaire de sa pratique quotidienne.
Rien qu'autour de moi, combien de structures déconnent complètement parce que les travailleurs sociaux sont enfermés dans une routine, refusent de recevoir le public, de les accompagner, de faire des entrées en foyer... bref de faire leur boulot. Derrière, ce sont des personnes fragiles livrées à elles-mêmes ou des personnes qui restent à la rue, sans solution, avec des enfants en bas-âge. Familles que je reçois derrière après une nuit dehors, sans autre solution à proposer que d'orienter vers ces professionnels que je sais fantomatiques. Franchement, je respecte tout à fait la souffrance et la lassitude d'autrui, mais ça, je ne peux le tolérer. Il y a là un dysfonctionnement institutionnalisé qui me fait froid dans le dos.
Tout ça pour dire que non, on ne vit pas dans un monde idéal, les chefs sont parfois salauds et incompétents, les TS aussi, malheureusement, dans les mêmes proportions.
Re:
NSP et Françoise, l'échange est intéressant mais concrètement j'aimerais bien avoir des exemples NSP sur ce que tu vois de positif quand tu parles d'innovation, un exemple serait le bienvenu pour nous faire encore croire au social.
"la mise en réseau et en cohérence avec les nombreux dispositifs et partenaires" je le vois aujourd'hui comme tout sauf simplifier la vie des usagers comme les gestionnaire cas maia par exemple que j'ai jamais sollicité en structure par manque de cohérence (franchement je ne vois pas l'utilité de ce poste ?) dans le parcours du patient , à force du mettre du réseau partout et de vouloir faire du réseau qui complique plus qu'il n'allège on ne sait plus trop à quel partenaire se vouer alors qu'on peut très bien faire de l'accompagnement avec quelques référents
les partenaires doivent être présents mais moins nombreux pour moi aujourd'hui
les dispositifs doivent être "épurer" et ne pas surcharger les assistants sociaux qui doivent suivre des procédures pour mettre en place tous ces dispositifs, je pense à des administrations très lourdes qui au lieu de rendre les assistants sociaux autonomes dans leurs fonctions les enferme dans une fonction de gestionnaire pour rentrer du chiffre afin de montrer qu'on travaille et vite, qu'on répond à l'urgence et vite.
en fin de compte on nous dit que plus on rempli nos objectifs plus on aura les financements, alors certes pour créer des postes si on y croit ça existe mais aussi du coup pour accroître encore plus l'activité qui est devenue économique, je ne rêve pas on fait pas du chiffres pour faire dans la philanthropie, il faut tout le temps et constamment justifier notre activité en rentrant des chiffres, en remplissant des tableaux, en faisant des procédures etc etc etc..
je ne suis pas contre la mutation, la question ne se pose pas, pour ou contre, la mutation est inévitable dans une monde où les normes au travail change, c'est douloureux pour beaucoup de professionnels. je pense également à mes collègues infirmiers réduit aujourd'hui à des actes techniques avec de moins en moins de temps à consacrer à l'humain. on parle du suicide dans cette profession c'est d'actualité. mais le monde du travail est en souffrance.
tu dis que tu ne sais pas comment tu seras dans 10 ans, moi ça fait même pas 8 ans que je suis diplômée et je me pose des questions, et surtout celle ci "vers où on va ?" je ne veux pas être pessimiste je suis seulement réaliste.
se former, ne pas se contenter du diplôme tout à fait d'accord, je vais certainement m'engager vers un DU pour faire évoluer mes pratiques mais certainement pas pour rester dans des boites qui n'ont aucune reconnaissance ou qui vont me demander des remplir l'exigence des normes qualités, de se plier à des procédures que j'estime débiles
les changements organisationnelles inévitable dans une mutation engendrent de la souffrance au travail et la pression et on est pas épargné.
"la mise en réseau et en cohérence avec les nombreux dispositifs et partenaires" je le vois aujourd'hui comme tout sauf simplifier la vie des usagers comme les gestionnaire cas maia par exemple que j'ai jamais sollicité en structure par manque de cohérence (franchement je ne vois pas l'utilité de ce poste ?) dans le parcours du patient , à force du mettre du réseau partout et de vouloir faire du réseau qui complique plus qu'il n'allège on ne sait plus trop à quel partenaire se vouer alors qu'on peut très bien faire de l'accompagnement avec quelques référents
les partenaires doivent être présents mais moins nombreux pour moi aujourd'hui
les dispositifs doivent être "épurer" et ne pas surcharger les assistants sociaux qui doivent suivre des procédures pour mettre en place tous ces dispositifs, je pense à des administrations très lourdes qui au lieu de rendre les assistants sociaux autonomes dans leurs fonctions les enferme dans une fonction de gestionnaire pour rentrer du chiffre afin de montrer qu'on travaille et vite, qu'on répond à l'urgence et vite.
en fin de compte on nous dit que plus on rempli nos objectifs plus on aura les financements, alors certes pour créer des postes si on y croit ça existe mais aussi du coup pour accroître encore plus l'activité qui est devenue économique, je ne rêve pas on fait pas du chiffres pour faire dans la philanthropie, il faut tout le temps et constamment justifier notre activité en rentrant des chiffres, en remplissant des tableaux, en faisant des procédures etc etc etc..
je ne suis pas contre la mutation, la question ne se pose pas, pour ou contre, la mutation est inévitable dans une monde où les normes au travail change, c'est douloureux pour beaucoup de professionnels. je pense également à mes collègues infirmiers réduit aujourd'hui à des actes techniques avec de moins en moins de temps à consacrer à l'humain. on parle du suicide dans cette profession c'est d'actualité. mais le monde du travail est en souffrance.
tu dis que tu ne sais pas comment tu seras dans 10 ans, moi ça fait même pas 8 ans que je suis diplômée et je me pose des questions, et surtout celle ci "vers où on va ?" je ne veux pas être pessimiste je suis seulement réaliste.
se former, ne pas se contenter du diplôme tout à fait d'accord, je vais certainement m'engager vers un DU pour faire évoluer mes pratiques mais certainement pas pour rester dans des boites qui n'ont aucune reconnaissance ou qui vont me demander des remplir l'exigence des normes qualités, de se plier à des procédures que j'estime débiles
les changements organisationnelles inévitable dans une mutation engendrent de la souffrance au travail et la pression et on est pas épargné.
Re: Marre de mon travail d'AS, quelle reconversion apres le DEASS?
Bonjour,
Également AS depuis 3 ans dans un service de "santé au travail", je ne me reconnais plus dans ce métier : surcharge de travail, la hiérarchie de plus en plus exigeante, moins de temps pour l'accompagnement... je recherche autre chose ailleurs mais où ??? je pense que c'est partout pareil...
J'envisage une reconversion mais dans quoi ???
Bref pas facile tout ça.
Également AS depuis 3 ans dans un service de "santé au travail", je ne me reconnais plus dans ce métier : surcharge de travail, la hiérarchie de plus en plus exigeante, moins de temps pour l'accompagnement... je recherche autre chose ailleurs mais où ??? je pense que c'est partout pareil...
J'envisage une reconversion mais dans quoi ???
Bref pas facile tout ça.
Re:
Bonjour,
Encore une fois, je ne peux pas dire que je suis en désaccord avec vous. Ce que vous dites est réaliste et correspond à une réalité de terrain.
Quand je parle de pratiques innovantes et de l'utilité de la mise en réseau, je pense au champ du médical (hors hospitalier) et de l'insertion. On voit se développer des dispositifs très intéressants, comme les Lits d'accueil médicalisés, les lits halte soins santé, les appartements de coordination thérapeutique, qui permettent une prise en charge cohérente des personnes. En parallèle, les services "un toit d'abord" se positionne sur une inclusion sociale via le logement dans des situations proches. Avec l'apport des SIAO, qui devraient trouver leur pleine mesure d'ici quelques années, il est possible d'aboutir à une véritable mise en cohérence des dispositifs d'hébergement (orientations directement adaptées sans taper à toutes les portes, réduction des délais d'attente, priorisation des situations d'urgence...).
Je trouve cela plutôt intéressant et en mouvement (même si un mouvement dans le social prend dix ans !).
Sinon, n'étant pas confronté à ce soucis de rentabilité et n'ayant pas à justifier mon activité, pourriez vous me préciser ce qu'on vous demande exactement au quotidien ? Qu'avez vous à justifier ou à comptabiliser dans votre travail ? Je pense -et c'est une chance - que je ne réalise absolument pas les pressions subies...
Bonne journée à tou(te)s!
Encore une fois, je ne peux pas dire que je suis en désaccord avec vous. Ce que vous dites est réaliste et correspond à une réalité de terrain.
Quand je parle de pratiques innovantes et de l'utilité de la mise en réseau, je pense au champ du médical (hors hospitalier) et de l'insertion. On voit se développer des dispositifs très intéressants, comme les Lits d'accueil médicalisés, les lits halte soins santé, les appartements de coordination thérapeutique, qui permettent une prise en charge cohérente des personnes. En parallèle, les services "un toit d'abord" se positionne sur une inclusion sociale via le logement dans des situations proches. Avec l'apport des SIAO, qui devraient trouver leur pleine mesure d'ici quelques années, il est possible d'aboutir à une véritable mise en cohérence des dispositifs d'hébergement (orientations directement adaptées sans taper à toutes les portes, réduction des délais d'attente, priorisation des situations d'urgence...).
Je trouve cela plutôt intéressant et en mouvement (même si un mouvement dans le social prend dix ans !).
Sinon, n'étant pas confronté à ce soucis de rentabilité et n'ayant pas à justifier mon activité, pourriez vous me préciser ce qu'on vous demande exactement au quotidien ? Qu'avez vous à justifier ou à comptabiliser dans votre travail ? Je pense -et c'est une chance - que je ne réalise absolument pas les pressions subies...
Bonne journée à tou(te)s!
Re:
bonjour NSP, euh tu travailles où et dans quelle région parce-que ce que tu dis me laisse perplexe
et comme tu n'as pas de soucis de rentabilité et que tu n'as pas à justifier ton activité ça change tout ! j'aimerais bien être à ta place tu ne dois pas subir de stress et c'est du luxe aujourd'hui
je reprends :
je pense au champ du médical (hors hospitalier) et de l'insertion.
champ médical hors hospitalier, j'ai travaillé en clinique pas hospitalier et milieu associatif accompagnement personnes toxicomanes et insertion ça compte ?
tous les dispositifs que tu nommes sont très difficiles d'accès et les places très réduites,
les Lits d'accueil médicalisés, les lits halte soins santé,
les appartements de coordination thérapeutique,
je bataillais pour avoir une place, j'en ai jamais eu.. même en appartements thérapeutique
le SIAO je le sollicite en mesure d'urgence... tous les mois j'avais à renouveler le dossier pour une place et j'en ai rarement eu, (une peut-être)
"Je trouve cela plutôt intéressant et en mouvement (même si un mouvement dans le social prend dix ans !)".
les dispositifs dont tu parles ne sont pas innovants, ce sont des dispositifs parfois saturés.
"pourriez vous me préciser ce qu'on vous demande exactement au quotidien ? Qu'avez vous à justifier ou à comptabiliser dans votre travail ?"
avant tout pression de la hiérarchie qui ne comprend pas notre travail n'étant pas du social, pour certains de l'incompétence chronique, cherche à faire changer nos pratiques pour aller dans le sens de la rentabilité alors que nous avons des missions définies (si on veut bien nous donner notre fiche de poste..) moins de temps avec les gens, plus de temps à rentrer des données, il faut souvent se battre pour garder nos missions, pour justifier de notre positionnement ou ne pas les dépasser. on perd beaucoup de temps et de nerfs à parlementer, les limites de certains supérieurs n'étant pas clairs ou comme ils ne comprennent pas pourquoi on peut pas faire plus vite, (action réaction), nous mettent la pression malgré nos explications. dans le médical on fait des soins, on fait un acte et on a un résultat plus ou moins rapide mais on est dans l'action, le social est moins réactif car on dépend d'autres institutions pour avoir des aides.
professionnels qui se déchargent sur nous, je pense médecins qui ne connaissent pas notre travail et pense qu'on peut trouver une solution à tout, je pense à un qui m'a dit un jour "cette dame est psy elle a besoin d'un psy allez la voir" et ça c'est parfois continuel, on a beau leur expliquer ils s'en foutent c'est pas leur problème. ils essayent pour que le patient voit quelqu'un parce-que besoin de parler.
justifier notre activité par des actions parfois absurdes pour faire du chiffre et avoir les financements à la fin de l'année,
de moins en moins de reconnaissance de notre travail que l'on qualifie de gestionnaire.
en clinique, faire sortir des patients le plus vite possible et parfois en urgence en travaillant à 50%, grosse activité qui mérite un plein temps mais préfère payer les médecins et ne pas créer de poste ou augmenter le temps de travail.
Là où il y a demande ++ d'accompagnement on a pas le temps car il faut faire sortir les autres avant tout. une tendance donc à se protéger pour pas que ça retombe sur nous. on en vient à se protéger pour éviter les risques sanitaires et sociaux.
je parlais de toutes façons plus du médical dans certaines structures
on doit justifier nos actions, nos écrits, nos démarches
pour les comptabiliser et les chiffrer. avoir moins de marges de manœuvre, être moins libre dans nos actions parce-que réduit à des gestionnaires.
j'ai aimé mon travail, il peut être passionnant quand on a le temps de le faire et faire toujours plus vite sinon on est dégoûté.
j'aimerais travailler sans trop de pressions déjà et qu'on me laisse un espace pour pouvoir prendre le temps, un jour j'ai fait un entretien téléphonique trop long pour ma supérieure et il me tournait autour pour que j'arrête de parler pour elle c'était une perte de temps. pourtant ces temps d'échange avec nos collègues sur des situations sont indispensables.


je reprends :
je pense au champ du médical (hors hospitalier) et de l'insertion.
champ médical hors hospitalier, j'ai travaillé en clinique pas hospitalier et milieu associatif accompagnement personnes toxicomanes et insertion ça compte ?
tous les dispositifs que tu nommes sont très difficiles d'accès et les places très réduites,
les Lits d'accueil médicalisés, les lits halte soins santé,
les appartements de coordination thérapeutique,
je bataillais pour avoir une place, j'en ai jamais eu.. même en appartements thérapeutique
le SIAO je le sollicite en mesure d'urgence... tous les mois j'avais à renouveler le dossier pour une place et j'en ai rarement eu, (une peut-être)
"Je trouve cela plutôt intéressant et en mouvement (même si un mouvement dans le social prend dix ans !)".
les dispositifs dont tu parles ne sont pas innovants, ce sont des dispositifs parfois saturés.
"pourriez vous me préciser ce qu'on vous demande exactement au quotidien ? Qu'avez vous à justifier ou à comptabiliser dans votre travail ?"
avant tout pression de la hiérarchie qui ne comprend pas notre travail n'étant pas du social, pour certains de l'incompétence chronique, cherche à faire changer nos pratiques pour aller dans le sens de la rentabilité alors que nous avons des missions définies (si on veut bien nous donner notre fiche de poste..) moins de temps avec les gens, plus de temps à rentrer des données, il faut souvent se battre pour garder nos missions, pour justifier de notre positionnement ou ne pas les dépasser. on perd beaucoup de temps et de nerfs à parlementer, les limites de certains supérieurs n'étant pas clairs ou comme ils ne comprennent pas pourquoi on peut pas faire plus vite, (action réaction), nous mettent la pression malgré nos explications. dans le médical on fait des soins, on fait un acte et on a un résultat plus ou moins rapide mais on est dans l'action, le social est moins réactif car on dépend d'autres institutions pour avoir des aides.
professionnels qui se déchargent sur nous, je pense médecins qui ne connaissent pas notre travail et pense qu'on peut trouver une solution à tout, je pense à un qui m'a dit un jour "cette dame est psy elle a besoin d'un psy allez la voir" et ça c'est parfois continuel, on a beau leur expliquer ils s'en foutent c'est pas leur problème. ils essayent pour que le patient voit quelqu'un parce-que besoin de parler.
justifier notre activité par des actions parfois absurdes pour faire du chiffre et avoir les financements à la fin de l'année,
de moins en moins de reconnaissance de notre travail que l'on qualifie de gestionnaire.
en clinique, faire sortir des patients le plus vite possible et parfois en urgence en travaillant à 50%, grosse activité qui mérite un plein temps mais préfère payer les médecins et ne pas créer de poste ou augmenter le temps de travail.
Là où il y a demande ++ d'accompagnement on a pas le temps car il faut faire sortir les autres avant tout. une tendance donc à se protéger pour pas que ça retombe sur nous. on en vient à se protéger pour éviter les risques sanitaires et sociaux.
je parlais de toutes façons plus du médical dans certaines structures
on doit justifier nos actions, nos écrits, nos démarches
pour les comptabiliser et les chiffrer. avoir moins de marges de manœuvre, être moins libre dans nos actions parce-que réduit à des gestionnaires.
j'ai aimé mon travail, il peut être passionnant quand on a le temps de le faire et faire toujours plus vite sinon on est dégoûté.
j'aimerais travailler sans trop de pressions déjà et qu'on me laisse un espace pour pouvoir prendre le temps, un jour j'ai fait un entretien téléphonique trop long pour ma supérieure et il me tournait autour pour que j'arrête de parler pour elle c'était une perte de temps. pourtant ces temps d'échange avec nos collègues sur des situations sont indispensables.
Re:
Bonjour,
Je travaille dans une région de Province, dans une ville de taille moyenne (de mémoire, vers la 20e place en nombre d'habitants).
Je fais de l'accompagnement dans une structure médicosociale.
J'ai la chance, effectivement, d'avoir un chouette poste, avec une équipe au top et des conditions de travail très satisfaisantes. Je fais des entretiens de la durée que je décide, de même pour les RDV partenaires et les écrits. Je n'ai pas de pression, ni d'ordre. Rien à compter ou à justifier, du moment que je peux en justifier le sens en réunion d'équipe. C'est à ce moment que mon évaluation est écoutée et respectée. Chose que j'aime, je peux aussi aller au-delà de mes missions si je l'évalue utile et changer une roue, réparer une Tv ou une machine à laver ne me dérange pas dans ce cas.
Certes, tout ce que je cite n'est pas récent, mais ce qui l'est sur un territoire ne l'est pas sur un autre. Et puis, si certains dispositifs existent depuis quelques années, leur déploiement sur le territoire est vraiment récent. Ce qui est récent par contre, c'est le rôle et la place des SIAO et la cohérence qui doit s'en dégager. Mais je ne parle, encore une fois, que de ce que je connais. C'est à dire d'un territoire où des solutions existent encore, pour certains publics plus que pour d'autres ceci étant et où il est possible de trouver une solution d'hébergement dans un délai réduit. Même si nous constatons ici que l'arrivée de migrants (est-européens majoritairement) tend les dispositifs et conduit à une frustration dans les réponses apportées.
Tes exemples permettent de saisir un quotidien compliqué à accepter et je comprends, dans ces conditions, que certain(e)s rejettent la profession. Toutefois, il faut aussi préciser que ce n'est pas pareil partout et que de nombreux ASS sont ravis de leur travail et ont les conditions propices pour exercer. J'en fréquente quelques un(e)s et la majorité est dans ce cas, ici.
Ceux-là sont toutefois moins présents sur ce forum et c'est aussi pour cela que j'ai souhaité réagir. Sans doute intervient on plus pour faire part d'un questionnement ou d'un pré-burn out que pour dire que tout va bien...
Merci en tous cas pour ces éléments concrets. Est-ce que cela a été le cas sur tous tes postes ? Et, pour les autres, Est-ce que ce sont ce genre de situations là qui vous poussent au ras le bol?
Je travaille dans une région de Province, dans une ville de taille moyenne (de mémoire, vers la 20e place en nombre d'habitants).
Je fais de l'accompagnement dans une structure médicosociale.
J'ai la chance, effectivement, d'avoir un chouette poste, avec une équipe au top et des conditions de travail très satisfaisantes. Je fais des entretiens de la durée que je décide, de même pour les RDV partenaires et les écrits. Je n'ai pas de pression, ni d'ordre. Rien à compter ou à justifier, du moment que je peux en justifier le sens en réunion d'équipe. C'est à ce moment que mon évaluation est écoutée et respectée. Chose que j'aime, je peux aussi aller au-delà de mes missions si je l'évalue utile et changer une roue, réparer une Tv ou une machine à laver ne me dérange pas dans ce cas.
Certes, tout ce que je cite n'est pas récent, mais ce qui l'est sur un territoire ne l'est pas sur un autre. Et puis, si certains dispositifs existent depuis quelques années, leur déploiement sur le territoire est vraiment récent. Ce qui est récent par contre, c'est le rôle et la place des SIAO et la cohérence qui doit s'en dégager. Mais je ne parle, encore une fois, que de ce que je connais. C'est à dire d'un territoire où des solutions existent encore, pour certains publics plus que pour d'autres ceci étant et où il est possible de trouver une solution d'hébergement dans un délai réduit. Même si nous constatons ici que l'arrivée de migrants (est-européens majoritairement) tend les dispositifs et conduit à une frustration dans les réponses apportées.
Tes exemples permettent de saisir un quotidien compliqué à accepter et je comprends, dans ces conditions, que certain(e)s rejettent la profession. Toutefois, il faut aussi préciser que ce n'est pas pareil partout et que de nombreux ASS sont ravis de leur travail et ont les conditions propices pour exercer. J'en fréquente quelques un(e)s et la majorité est dans ce cas, ici.
Ceux-là sont toutefois moins présents sur ce forum et c'est aussi pour cela que j'ai souhaité réagir. Sans doute intervient on plus pour faire part d'un questionnement ou d'un pré-burn out que pour dire que tout va bien...
Merci en tous cas pour ces éléments concrets. Est-ce que cela a été le cas sur tous tes postes ? Et, pour les autres, Est-ce que ce sont ce genre de situations là qui vous poussent au ras le bol?
Re:
NSP, je comprends mieux ton intervention et en effet tout dépend où on bosse
ici sur le forum on peut venir quand ça va pas mais il y a également beaucoup de témoignages de personnes qui vont bien, de récits positifs, d'ailleurs on a jamais dit qu'on aimait pas notre travail à la base ON AIME notre travail et on le fait volontiers sinon on aurait pas été inconscient, naïf ou kamikaze à travailler avec les douleurs et souffrances des gens mais on parle des conditions de travail qui détruisent à petit feu notre travail.
ici sur le forum on peut venir quand ça va pas mais il y a également beaucoup de témoignages de personnes qui vont bien, de récits positifs, d'ailleurs on a jamais dit qu'on aimait pas notre travail à la base ON AIME notre travail et on le fait volontiers sinon on aurait pas été inconscient, naïf ou kamikaze à travailler avec les douleurs et souffrances des gens mais on parle des conditions de travail qui détruisent à petit feu notre travail.
Re:
Pour revenir sur le sujet principal, qui est celui de savoir s'il y a une reconversion possible après le deass, la réponse est non : il n'y en a pas, c'est le no man's land et le désespoir. Je suis assistante sociale moi aussi depuis une dizaine d'années et j'ai cherché à me reconvertir. Sans succès. Aujourd'hui, j’enchaîne les dépressions nerveuses et tentatives de suicide tellement mon travail m'a poussé à la désespérance, à la non considération de moi même sur le terrain, le mépris et le manque de considération de la hiérarchie, un salaire catastrophique. Quand en plus on sait que les CDI sur des postes d'assistante sociale partout en France n'existent quasiment plus, on n'a plus le choix on reste là où on est, on souffre en silence jusqu'au jour où on atteint ses limites et il se passe quelque chose de sombre...