sexualité entre handicapés.

[nen]

Alors Gerald...

[c]

Bonjour,

Je vais peut être un peu hors sujet, mais j'aimerais faire part d'une situation. C'était lors d'un séjour de vacances pour adolescents déficients. L'un des ados (déficience intelectuelle sévère)commençait à se masturber alors qu'il était sous la douche. Je lui dit alors qu'il a le droit de faire cela mais uniquement quand il est seul et non devant quelqu'un.
Mais ce que je lui ai dit m'a interpellé car il n'est jamais seul... Il dort dès qu'il se couche à cause de son traitement et surtout il a besoin d'un accompagnement permanent en raison de sa violence(ce qui était bien spécifié dans les informations données par l'établissement et le conseil général finance chaque année un animateur uniquement pour lui pour tous les séjours qu'il effectue)
Donc de l'intimité, on peut pas dire qu'il en ait vraiment... ...?

[nen]

Salut c!

Pour moi, c'est pas hors sujet. Ca concerne la vie sexuelle. Je te comprends à cent pour cent. Il m'est arrivé de reflechir à peu près à la même chose. (et d'ailleurs je trouve super la remarque que tu lui as faite et que je fais aussi car on voit encore des éducs interdire ce geste!)
C'est peut être un sujet difficile à aborder en équipe, mais n'est-il jamais seul en journée (donc pas shooté)? As t-il absolument besoin de quelqu'un quand il prend sa douche?
Malheureusement, tu as raison, l'intimité est souvent difficile à avoir pour eux (problèmes d'autonomie, de comportement...) mais je pense qu'il y a toujours des solutions à chercher et l'interrogation est le premier pas...
A bientôt, c!

[c]

Salut nen,
Difficile de te répondre car il s'agissait d'un séjour adapté non organisé par son institution et donc je ne l'avais jamais rencontré, je ne le connaissais que par les fiches de renseignements et de comportement remplies par son éducateur où il insistait à plusieurs reprises de ne le laisser seul à aucun moment et que les conséquences pouvaient être graves (il se met en danger très rapidement, pour la douche, je pense notamment qu'il aurait pu s'ébouillanter). Parmi tous les séjours que j'ai fait, c'est l'unique ado pour lequel j'ai eu des consignes si strictes Et comme tu t'en doutes,dans le cadre de séjours je ne peux pas me permettre de remettre en cause ce que me disent les educs qui le connaissent bien mieux (mais ca ne m'empeche pas de m'interroger parfois).

[Pié]

Bonjour !

Je rebondis sur une phrase dans un poste de nen : "quelqu'un qui est capable de faire l'amour est capable de comprendre la contraception"

Dans le cas de la defficience mental, c'est loin d'être le cas de la majorité des personnes, cependant on ne fait pas l'économie de la contraception malgré tout !

En équipe on a fait le choix de se mettre à travailler avec le plannong familiale parce que c'est un sujet difficile (rempli de nos propres représentations de la sexualité), donc elles interviennent auprès des résidents avec des groupes, elles reçoivent en individuel parfois avec un éduc à la demande de l'usager et elles nous accompagnent dans un travail de reflexion autour de nos interventions dans ce domaine.....alors c'est loin d'être tabou, mais c'est un peu terrain miné et je crois qu'il ne faut pas faire cela n'importe comment parce qu'on a un devoir de protection envers des personnes reconnues incapables majeurs (et qui quoiqu'on en dise peuvent être en difficultés graves dans ce domaine si on ne balise pas avec elles le terrain : je pense à une personne qui présente des troubles type parano, faire l'amour pour elle c'est dormir côte à côté, le jour où sont copain la pénétrée elle a décompensé : angoisse d'intrusion immense), parce qu'il y a le travail avec les familles à ne pas foutre en l'air, parce qu'on reconnait le droit à une vie sexuelle et affective aux personnes déficientes mais pas en se défossant de notre mission d'accompagnant.

C'est un sujet interressant !

[nana]

Bonjour à tous, il y a un petit paramètre que je n'ai vu dans la discussion sur la sexualité (je parle essentiellement pour les personnes handicapées mentales, mais cela peut exister dans le handicap physique). Il est souvent reproché soit au parents, soit aux institutions d'interdire, je cite nen "les établissements et associations se cachent souvent derrière des craintes comme elle va tomber enceinte...". mais il y a aussi des personnes handicapées qui ont des maladies génétiques à transmission dominante, je dis cela par rapport à l'enfant à venir qui a un risque sur deux (50% de risque d'être atteint lui aussi) avec des pathologies souvent très lourdes et beaucoup de souffrance (bien sûr la contraception existe). Mais parfois cette contraception n'est pas complètement efficace et c'est vraie qu'une personne handicapée peut avoir un désir d'enfant. Alors comment faire ? En sachant aujourd'hui la difficulté qu'est d'être handicapé dans une société qui malgré ses progrès n'accorde pas tout à fait les mêmes droits. Et surtout ne donne pas assez de moyen.
Nana

[c]

Rebonjour,
Nana vient de parler d'aborder le sujet du désir d'enfant chez les personnes déficientes intelecuelles. Bien que je ne travaille pas actuellement avec ce public, il m'interesserait d'avoir vos témoignages quant à cela. Quelle réponses sont données aux personnes qui ont le souhait de devenir parent? Si ce désir d'enfant est sérieux, dans quelle mesure les institutions acceptent d'entendre ce souhait? Quelle accompagnement à la parentalité est mis en place quand des personnes déficientes ont un enfant? etc...
Parmi toutes les discussions que j'ai eu jusqu'à présent sur ce sujet, l'ensemble des éducateurs se sont toujours catégoriquement opposé au souhait de ces personnes différentes. Quelle est votre position?

[nen]

Bonjour à tous!

En effet, pié tu as raison, ce qui est sur et que j'ai peut être mal exprimé est que l'information et le suivi sont primordiaux mais que beaucoup d'etablissements le negligent, c'est pour ca que j'ai dis ca; car avec de l'apprentissage, on peut y arriver, non?
En tout cas c'est cool, ce que vous avez mis en place...
Et pour ne pas faire n'importe quoi, il faut en arriver à ce que ton etablissement fait. (et d'ailleurs dans quelle structure es-tu?)
Pour en revenir à Nana, le seul moyen d'affronter cette réalité est, bien sur, toujours la communication et l'explication aux usagers... (contraception car impossibilité d'avoir un enfant pour telle ou telle raison, ce qui amène la question de la stérilité forcée... En as t-on le droit?)
Pié, comment les résidents vivent ces discussions?
A plus!

[jmichel]

Vingt ans en arrierre j'epprouvais mon diplome tous neuf dans un cat ou, un resident etait a l'affut de tous ce qui passait a porte de ses mains et qui portait jupon.

Lors d'une reunion d'equipe ou nolmbreuse de mes collegues feminine se plaignaient des agissement de ce resident ages a l'epoque de 25/26 ans. Je posais la question des rapports sexuel en expliquant qu'un garcon de cet age avait quelques envies normal et que cela devait tres certainement lui portait grandement sur le ciboulot...

Aprs discution bizare et tres gene de l'ensemble de l'equipe j'evoquais l'idee d'accompagner les residents vers des professionnelles de la chose, et qu'il etait certainement possible de les diriger vers des personnes humaine qui leur feraient passer un agreable moment.

Mais là foudre de guere de tous, psycho et psychiatre trouvant mon idee abjecte et vulgaire.

Je repartis de la avec mon idee sous le bras...

Bizare ces psy des fois...

JM

[pauline]

un livre que j'ai trouvé très interressant lors d'un stage auprès d'ados handicapé physiques : un amour comme tant d'autres, handicap moteur et sexualité.

L'auteur est sexologue et aussi handicapé, bref, le livre est sans tabou, pratique et concret mais aussi en posant des questions très diverses et avec des éclairages théoriques sur le handicap en lien avec le sujet.

Cela peut peu etre t'aider dans tes recherches. Le secteur social a encore besoin de personnes qui remue un peu ces tabous