Est-ce que l'espression dit vrai? C'est le cordonnier le plus mal chaussé.......

[PERRINE]

Bonjour à tous,


Voilà 3 ans maintenant que je suis diplômée et je me pose de plus en plus de questions sur le pourquoi qui m'a amené sur ce chemin.

Croyez vous que toutes les personnes qui travaillent en tant qu'éduc (tout diplôme confondu ou même non diplômé) on un problème beaucoup plus intérieur à régler?

J'ai l'impression que nous faisons facade pour la plupart : nous montrons face aux autres que nous sommes fort mais au fond nous sommes si fragile.

Pour finir j'ai aussi l'impression que nous devrions (nous : éduc) être surper stable mais souvent se n'est pes le cas.

Partager vous mon avis?
Toutes les réponses sont les bienvenues............


Merci Perrine

[magali]

Bonjour, question pertinente, mais à mon avis on n'est jamais là par hasard...pour beaucoup de métier, mais en particulier éduc, psychologue...et j'en passe!
Mais je pense que notre fragilité ou notre "hypersensibilité" n'est pas une fatalité, et que nous restons "humains" avant tout(heureusement!)
Chacun a des choses à régler, l'important et de savoir prendre le recul nécessaire et ne pas tout confondre...ne pas laisser certaines choses nous dépasser....
Voilà ce que j'en pense, et à mon avis beaucoup se sont posé ou se posent la question... ups!:
Magali

[...]

Bonjour Perrine

je me suis posée la même question , je pense que cette expression n'est pas dans le faux...dans notre vie de tous les jours on refuse de s'ouvrir à l'autre au risque que notre fragilité ne prenne le pas et nous plonge dans je ne sais quoi.
moi je suis dans le flou depuis...ce qui a déclenchée ce dont tu parles a été le fait que je veanis de vivre en couple, on a reçu des personnes qui n'allaient pas bien, é bien j'avais oublié qu'ils n'avaient pas devant eux l'éduc, mais seulement "moi" si je peux le dire de cette façon et ma foi, c'est ma fragilité qui est ressortie, j'ai une peine immense depuis et je n'arrive plus à faire la part des choses.
Au boulot c'était plus léduc dans certains cas mais Zohra, heureusement que ce n'était qu'un remplacement de courte duré...et là il y a de gros risques...la distance est obligatoire afin que nous professionnels nous ne soyons pas "noyer"... la maison est un lieu de "protection" pour moi, un lieu qui est aussi mon refuge, j'avais l'impression de ne plus être chez moi pendant énormément de temps...des disputes futiles se sont installés ainsi que de l'agressivité...leur intention n'étaient pas mauvaise mais s'il y a des lieux de rencontre ce n'est pas pour rien, car ces lieux existe :;) , comme quoi cette question de distance ce n'est pas du pipo!!!

[zohra.D]

Bonjour Perrine, et bonjour magali

j'ai lu attentivement ce que tu as écris, et pour être honnête je pense que cette sitation/expression n'est pas dans le faux.

Il y a quelques temps, il m'est arrivée un truc incroyable pour ne pas dire bizarre.
jusqu'ici, j'ai travaillé en établissement mais je n'ai jamais fait de visite à domicile en temps qu'educ spé, et encore moins reçu à la maison....
la maison qui est pour moi, un lieu de refuge où justement c'est notre être qui habite,je suis une personne timide et fragile, mais cela ne m'avait jamais désiquilibrée dans ma vie de tous les jours...bref, jusqu'à ce qu'un jour juste après notre installation,car je venais de vivre en couple (j'habitais chez mes parents auparavant), des personnes qui n'avaient pas de mauvaises intentions certes sont venus à la maison..., invité par mon conjoint, à cette époque je ne les connaissais pas du tout,certains avaient de gros problèmes...le fait est que je les ai ressenite, ce n'est pas l'éduc qui les a reçu mais moi...ma fragilité s'est installée, de l'agressivité et pleins d'autres trucs...j'ai subie choc après choc...Cela m'a fait chuter dans ce qu'on appel le "trou", je m'en remets à peine (un petit problème cardiaque), je suis partie de mon appartement car j'avais l'impression de ne plus être chez moi, je cauchemardais très souvent, sujette à la sommolence, des pleurs s'installaient sans que je sache pourquoi...(etc...la catastrophe en fait)...

Tout ça pour dire que la notion de distance c'est pas du pipo , est qu'elle est là bel et bien pour nous protéger !!!, lorsque que nous sommes au travail, elle est là même si on s'investie dans ce que nous faisons et surtout dans le suivi des personnes...mais nous ne sommes pas supposés l'être 24h/24h (d'où horaires de travail, RTT), même si je sais bien que même sortie de l'établissement il peut nous arrivés d'y penser.
c'est aussi pour cela que des lieux d'accueils existent...

Mais bon je ne m'y attendais pas, pour moi c'était juste une visite...merci Perrine, tu m'as permise d'évacuer un peu ce que j'ai mal vécue, bien que j'ai "bombarder" mon doux et tendre par ce type d'explications...

[zohra.D]

Zut, je m'apperçois que j'ai réagit deux fois!!! désolée je ne voualis pas être si bavarde ni répétitive :bye: :bye:

[lilou]

Bonsoir, j'ai envie de dire quand même qu'une profession n'est pas là pour définir l'état de bien-être psychique, affectif... Mais au même titre que toutes les professions 'et pas seulement celles liées à l'accompagnement), les choix ne s'organisent pas de façon hasardeuse! Nous ne sommes pas l'exception! Un éducateur n'est pas plus ou moins fragile qu'un autre, il vit sa vie, ses difficultés, son quotidien comme il le peut. Pour ma part ça fait bien longtemps que j'ai cessé de croire qu'une profession donnait plus de crédit à qq'un. Cordialement

[Clafoutis]

Bonsoir,
je crois que le choix de ce métier n'est pas le fruit du hasard...Je pense qu'il y a quelque part au fond de nous l'envie de réparer quelque chose...Peut être pas pour tout le monde mais je crois qu'il y pour beaucoup une part d'inconscient qui vient s'immiscer dans cette démarche de vouloir aider l'autre et faire que le monde soit plus humain...Néanmoins, je crois qu'il est important d'avoir repérer cette donnée pour ne part faire de ce choix une démarche de réparation de soi même...Il faut avoir bien repéré le sens de notre engagement et les émotions investies dans cette démarche d'accompagnement des plus fragiles pour rester pragmatique et protéger l'usager de nos propres affects...C'est la que la notion de transfert et de contre transfert prend toute sa dimension...Il faut, me semble t-il être au clair avec sa propre histoire pour ne pas renvoyer à l'usager ce que nous pourrions attendre de lui à partir de notre propre vécu...Ma définition du bonheur ne peut pas etre identique à celle de l'usager...
Pour conclure, je ne suis pas super bien chaussée mais je tiens à ce que l'usager trouve lui sa bonne pointure quelle que soit la marque de la chaussure...Petit jeu de mot au passage...
a+

[estelle]

Bonsoir,
personnellement je ne crois pas que nous ayons plus de "choses" à régler que d'autres par contre nous sommes certainement plus sensible aux émotions car de part notre métier nous travaillons avec le ressenti, les sentiments et nous sommes amené à cotoyer des personnes qui souffre. Cette souffrance nous la ressentons chaque jour et nous devons travailler avec alors rien d'anormal à ce que parfois nous ayons dû mal à faire le tri. Il est une évidence pour être éduc il est nécessaire de bien se connaitre et ensuite le cadre de travail doit permettre d'évacuer et de ne pas confondre ses état d'âme.
Voilà nous ne sommes pas différent seulement notre métier nous oblige à être sensible à l'autre et on a parfois dû mal à savoir rester superficiel (sans négativisme aucun) dasn nos relations privées.
Amicalement