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cas de conscience...
cas de conscience...
j'exerce dans un service d'action éducative en milieu ouvert.Depuis 1999,je suis une une famille dont les parents étaient séparés dans un cadre judiciaire.
Dûrant ces années je n'ai cessé de conforter le père dans son rôle,en lui expliquant que nous n'étions pas là pour prendre sa place mais pour "l'aider à faire" et effectivement il s'est mis à assurer, éducation des enfants (15, 13, 12, 8 ans) contacts avec les établissements scolaires, suivis médicaux, à chaque fois qu'il y avait une dificulté, il était là.
En septembre, il se réinstalle avec son ex- femme. les enfants étaient tous hyper épanouis. Ils décident d'avoir un bébé...Et là c'est la cata...La fille aînée Lise "pète un cable", elle est totalement insécurisée par rapport à sa place, pense qu'on va la délaisser et exprime son mal être partout. Je la vois la rassure, rencontre les parents, leur demande de la rassurer eux aussi, d'être vigilants.
Juste avant je pensais arrêter la mesure, dans l'idée de leur faire confiance, et de souligner l'équilibre familial qui avait été remis en place.
Compte tenu de la destabilisation des enfants provoquée par la future naissance, je revois les parents pour leur exposer mon intention de poursuivre avec un mandat de courte dûrée pour aider à la mise en place d'un nouvel équilibre, tout le monde est OK, les parents et les enfants.
48 heures avant l'audience, alors que j'avais envoyé mon rapport souligant les efforts des parents, appel du collège : Lise a fait des "révélations" à l'A.S. scolaire, elle accuse son père d'inceste, alors qu'elle ne m'a rien dit dans le cadre de l'AEMO. l'AS ne "sent" pas ces déclarations, pas plus que moi d'ailleurs. Elle demande l'avis du médecin scolaire, qui après avoir entendu l'enfant décide de signaler.
Compte tenu de l'imprévu de cette situation je préviens le juge des enfants, demande que l'ado soit entendue seule. Ce qui est fait. Elle maintient ses accusations, explique qu'elle en a parlé à sa mère la veille qui ne la pas crue.
Les parents sont entendus. Le père s'éffondre, disant qu'il n'y comprend rien, que jamais il n'a eu un geste déplaçé, la mère s'effondre à son tour expliquant qu'il est impossible que son conjoint ait agi ainsi, qu'il a toujours eu des relations père-fille saines et correctes... l'ado pendant ce temps réfléchit dans la salle d'attente.On lui explique que si pour x raisons elle ne se sent pas bien dans sa famille, elle n'a pas besoin d'accuser son père, qu'une mesure de protection sera prise car elle exprime un profond mal être.
La fille revient, persiste et signe. Le signalement du médecin scolaire n'est pas arrivé. On me demande de placer la jeune à la sortie de l'audience. Les parents sont sous le choc,les frères et soeurs aussi.
La jeune est acueillie dans un foyer d'urgence, je retourne la voir aucun changement.
Mon "intime conviction" me dit que ça n'a pas pu arriver pourquoi ne s'est elle pas confiée à la personne là pour la protéger? elle ne peut pas me répondre.Elle confirme tout en bloc.
Je n'ai aucun moyen pour infirmer ou confirmer... Si c'était vraiment arrivé? je ne peux pas remettre en question la parôle de l'enfant sans preuve.
De la même manière, j'ai beau être persuadée que le père n'a pas commis ces actes, en aucun cas je ne peux en apporter la preuve. Quant à ma conviction tout le monde s'en fout...
Il va y avoir une enquête de la BM c'est sûr,
la famille est totalement dévastée, ne comprend pas ce qui lui arrive...Les parents
n'entendent plus rien, sont persuadés que j'ai agi dans le sens d'un placement, puisque c'est bien le juge qui a pris cette décision.Les frères et soeurs sont afollés, pensent qu'on va les placer eux aussi.
j'ai décidé de jouer sur la transparence, de lire mon rapport in extenso à la famille( de toutes manières, ils peuvent avoir accès au dossier depuis septembre 2003,)
J'ai demandé au collège de recevoir les parents ( ça n'avait pas été fait) car lorsque l'on signale on doit avoir la correction de dire pourquoi.
Je trouve que l'on "encaisse" beaucoup dans ce métier,mon équipe ne sent pas non plus la culpabilité du père...
On est bien peu reconnus eu égard à de telles situations, et les chocs affectifs que cela déclenche,y compris lorsque l'on tente de faire peuve de professionalisme et le distances, je pense que l'on est profondément atteints...
Dûrant ces années je n'ai cessé de conforter le père dans son rôle,en lui expliquant que nous n'étions pas là pour prendre sa place mais pour "l'aider à faire" et effectivement il s'est mis à assurer, éducation des enfants (15, 13, 12, 8 ans) contacts avec les établissements scolaires, suivis médicaux, à chaque fois qu'il y avait une dificulté, il était là.
En septembre, il se réinstalle avec son ex- femme. les enfants étaient tous hyper épanouis. Ils décident d'avoir un bébé...Et là c'est la cata...La fille aînée Lise "pète un cable", elle est totalement insécurisée par rapport à sa place, pense qu'on va la délaisser et exprime son mal être partout. Je la vois la rassure, rencontre les parents, leur demande de la rassurer eux aussi, d'être vigilants.
Juste avant je pensais arrêter la mesure, dans l'idée de leur faire confiance, et de souligner l'équilibre familial qui avait été remis en place.
Compte tenu de la destabilisation des enfants provoquée par la future naissance, je revois les parents pour leur exposer mon intention de poursuivre avec un mandat de courte dûrée pour aider à la mise en place d'un nouvel équilibre, tout le monde est OK, les parents et les enfants.
48 heures avant l'audience, alors que j'avais envoyé mon rapport souligant les efforts des parents, appel du collège : Lise a fait des "révélations" à l'A.S. scolaire, elle accuse son père d'inceste, alors qu'elle ne m'a rien dit dans le cadre de l'AEMO. l'AS ne "sent" pas ces déclarations, pas plus que moi d'ailleurs. Elle demande l'avis du médecin scolaire, qui après avoir entendu l'enfant décide de signaler.
Compte tenu de l'imprévu de cette situation je préviens le juge des enfants, demande que l'ado soit entendue seule. Ce qui est fait. Elle maintient ses accusations, explique qu'elle en a parlé à sa mère la veille qui ne la pas crue.
Les parents sont entendus. Le père s'éffondre, disant qu'il n'y comprend rien, que jamais il n'a eu un geste déplaçé, la mère s'effondre à son tour expliquant qu'il est impossible que son conjoint ait agi ainsi, qu'il a toujours eu des relations père-fille saines et correctes... l'ado pendant ce temps réfléchit dans la salle d'attente.On lui explique que si pour x raisons elle ne se sent pas bien dans sa famille, elle n'a pas besoin d'accuser son père, qu'une mesure de protection sera prise car elle exprime un profond mal être.
La fille revient, persiste et signe. Le signalement du médecin scolaire n'est pas arrivé. On me demande de placer la jeune à la sortie de l'audience. Les parents sont sous le choc,les frères et soeurs aussi.
La jeune est acueillie dans un foyer d'urgence, je retourne la voir aucun changement.
Mon "intime conviction" me dit que ça n'a pas pu arriver pourquoi ne s'est elle pas confiée à la personne là pour la protéger? elle ne peut pas me répondre.Elle confirme tout en bloc.
Je n'ai aucun moyen pour infirmer ou confirmer... Si c'était vraiment arrivé? je ne peux pas remettre en question la parôle de l'enfant sans preuve.
De la même manière, j'ai beau être persuadée que le père n'a pas commis ces actes, en aucun cas je ne peux en apporter la preuve. Quant à ma conviction tout le monde s'en fout...
Il va y avoir une enquête de la BM c'est sûr,
la famille est totalement dévastée, ne comprend pas ce qui lui arrive...Les parents
n'entendent plus rien, sont persuadés que j'ai agi dans le sens d'un placement, puisque c'est bien le juge qui a pris cette décision.Les frères et soeurs sont afollés, pensent qu'on va les placer eux aussi.
j'ai décidé de jouer sur la transparence, de lire mon rapport in extenso à la famille( de toutes manières, ils peuvent avoir accès au dossier depuis septembre 2003,)
J'ai demandé au collège de recevoir les parents ( ça n'avait pas été fait) car lorsque l'on signale on doit avoir la correction de dire pourquoi.
Je trouve que l'on "encaisse" beaucoup dans ce métier,mon équipe ne sent pas non plus la culpabilité du père...
On est bien peu reconnus eu égard à de telles situations, et les chocs affectifs que cela déclenche,y compris lorsque l'on tente de faire peuve de professionalisme et le distances, je pense que l'on est profondément atteints...
Re: cas de conscience...
Je suis effrayée de voir qu'un travailleur social en aemo ne soit pas plus informé sur le comportement des victimes d'inceste. Rien ne tient debout dans ton raisonnement : tes convictions personnelles n'ont pas lieu d'être, tu te figes sur des apparences (le père a bien assuré le suivi médical et éducatif de ses enfants), tu ne mesures que des paramètres d'improbabilité d'inceste et non de probabilité : l'enfant protége le parent bourreau pendant des années et lâche le morceau quand la pression est invivable, la peur, les menaces et la culpabilité font taire les victimes, le contexte de grossesse et d'après-couche a certainement diminué les relations sexuelles parentales et le père a compensé sur sa fille, elle n'en peut plus et parle... On peut te démontrer l'inverse par A + B !
Tu connais le pourcentage d'enfants victimes d'inceste et donc de parents incestueux. Les enfants parlent après des années de calvaire, certains seulement à l'âge adulte, tu as pu croiser des parents auteurs d'inceste pendant des années sans ne pouvoir soupçonner quoique ce soit. Il n'y a pas de marque particulière qui différencie un père incestueux d'un père qui ne l'est pas. En aucun cas tu ne peux prendre partie, te laisser aller à des allusions triviales comme "le père a pourtant l'air bien", "la fille n'avait qu'à parler plus tôt si c'était vrai", "maintenant ils forment pourtant une belle famille", laisser des convictions intimes t'orienter dans un problème d'inceste. Maintenant c'est la justice qui prend le relais, ton rôle est de donner aux uns et aux autres les moyens d'assumer cette situation, matériellement, juridiquement, psychologiquement.
Désolée pour ma dureté, mais je suis choquée de ta réaction qui m'apparaît comme un manque d'ouverture d'esprit. Les sites http://www.sosfemmes.com et http://inceste.org peuvent te montrer un autre aspect de l'inceste.
Tu connais le pourcentage d'enfants victimes d'inceste et donc de parents incestueux. Les enfants parlent après des années de calvaire, certains seulement à l'âge adulte, tu as pu croiser des parents auteurs d'inceste pendant des années sans ne pouvoir soupçonner quoique ce soit. Il n'y a pas de marque particulière qui différencie un père incestueux d'un père qui ne l'est pas. En aucun cas tu ne peux prendre partie, te laisser aller à des allusions triviales comme "le père a pourtant l'air bien", "la fille n'avait qu'à parler plus tôt si c'était vrai", "maintenant ils forment pourtant une belle famille", laisser des convictions intimes t'orienter dans un problème d'inceste. Maintenant c'est la justice qui prend le relais, ton rôle est de donner aux uns et aux autres les moyens d'assumer cette situation, matériellement, juridiquement, psychologiquement.
Désolée pour ma dureté, mais je suis choquée de ta réaction qui m'apparaît comme un manque d'ouverture d'esprit. Les sites http://www.sosfemmes.com et http://inceste.org peuvent te montrer un autre aspect de l'inceste.
Re: cas de conscience...
Je suis tout a fait d'accord avec ad. Ton rôle n'est pas de savoir si la jeune fille a été victime d'inceste ou pas. Ce rôle c'est la justice qui l'occupe. Comme ad, ton rôle est d'apporter un soutien qui sont eux dans tes cordes et surtout de ne pas juger. Tu ne peux pas remettre en doute la parole d'un enfant qui dit être vicime d'inceste. Même si ce n'est pas vrai, tu aura quand même apporté quelque chose. Comment veut tu qu'une jeune ai confiance en l'adulte si celui-ci ne prend pas en compte sa parole et n'assure pas son rôle de protection.
J'espère que tu mettra en pratique ces conseils dans le futur. bye
J'espère que tu mettra en pratique ces conseils dans le futur. bye
Re: cas de conscience...
je suis d'accord avec ad
un enfant qui parle se respecte
l'inceste est un acte grave qu'il faut traiter avec la plus grande prudence
un enfant qui parle se respecte
l'inceste est un acte grave qu'il faut traiter avec la plus grande prudence
Re: cas de conscience...
je suis sidérée par la réaction à l'emporte-pièce et le ton péremptoire d'Ad. "Moi je sais"
Contrairement à ce que tu affirmes, plus on est formé, plus on avance dans cette profession, plus on se situe dans le questionnement, plus on est prudent...Ou alors on change de métier..."Plus on sait moins on sait" comme le disait Gabin. Excuse-moi ça n'était pas un grand pédagogue...
Pour commencer rappelons qu'il existe la présomption d'innocence pour tout citoyen.
Moi qui suis dans l'ignorance de cette question( l'inceste) comme tu le prétends, permets-moi de te dire que depuis des années en AEMO nous sommes au centre de cette problématique, suffisamment pour être prudents...Que connais -tu de mon parcours pour affirmer cette prétendue méconnaisance? des formations que j'ai suivies sur l'inceste, des entretiens que nous menons régulièrement autant avec les vicimes qu'avec les agresseurs qu'elles dénoncent dans les cadre des AEMO et des IOE?
Tu te contentes d'affirmer que cet homme est obligatoirement coupable. Il n'y a qu'à le foutre en taule et le faire passer aux assises et basta!
Je te rappelle que la parole de la jeune a été entendue, qu'elle a bénéficié d'une protection immédiate, j'ai demandé l'intervention d'un avocat d'enfant pour lui assurer une écoute supplémentaire. Bien entendu que ça n'est pas à moi d'établir les faits, c'est à la justice de régler cette question.
Tu mets des liens entre eux qui n'ont rien à voir. Cet homme avait reinvesti sa place de père et j'en déduirais qu'il serait innocent, , c'est grotesque...
Toi qui sais tout ou prétends tout savoir, je vais te raconter une histoire...Il y a quelques années j'ai suivi le dossier d'une famille dont le père était accusé d'agressions sexuelles par ses enfants et par son ex compagne. Il y a eu garde à vue, enquête de la brigade des mineurs, une instruction qui a dûré plusieurs années: il a perdu tous ses droits concernant ses enfants, il était au bord du suicide et clamait son innocence.
Il est passé aux assises et on a établi qu'il s'agissait d'une machination pure er simple de son ex femme et de sa mère, tandis que le psychologue expert auprès des tribunaux, crminologue, spécialisé dans ce type d'affaires avait affirmé dans son expertise que les enfants n'avaient pas pu être manipulés! Alors un peu de modestie...Ce père a bénéficié d'un non lieu en cour d'assise, seulement il était trop tard, les gosses totalement instrumentalisés ne voulaient plus le voir, même s'il avait récupéré tous ses droits d'hébergement quatre ans après!
Je n'en fais pas une généralité, dans la plupart des cas il est bien évident que les enfants disent la vérité et qu'il faut savoir les écouter, et prendre leur parôle en considération... Il arrive, seulement dans une faible proportion que des innocents soient accusés à tort et cette marge là, il faut la prendre en compte, ce qui incite à la prudence.
As-tu entendu parler du suicide de cet enseignant accusé de pédophilie sur dénonciation d'une élève et qu'on est venu arrêter les menottes aux poignets à la sortie de son bahut? ça n'est pas la presse a scandale qui a relaté son calvaire mais sa femme dans un article du nouvel obs. Il a été totalement innocenté lui aussi, par son accusatrice, seulement il était un peu tard...Et l'affaire du nord ou 14 personnes ont été accusées à tort, ont passé des années en prison, ont vu leur gamins placés, pour aboutir également à l'idée que l'enquête a été bâclée, et que l'on a seulement entendu les témoins à charge; Cel n'enlève rien au fait que les enfants soient véritablement des victimes!!
Alors prudence, et encore davantage actuellement dans le contexte de délation qui s'instaure insidieusement dans ce pays...
Contrairement à ce que tu affirmes, plus on est formé, plus on avance dans cette profession, plus on se situe dans le questionnement, plus on est prudent...Ou alors on change de métier..."Plus on sait moins on sait" comme le disait Gabin. Excuse-moi ça n'était pas un grand pédagogue...
Pour commencer rappelons qu'il existe la présomption d'innocence pour tout citoyen.
Moi qui suis dans l'ignorance de cette question( l'inceste) comme tu le prétends, permets-moi de te dire que depuis des années en AEMO nous sommes au centre de cette problématique, suffisamment pour être prudents...Que connais -tu de mon parcours pour affirmer cette prétendue méconnaisance? des formations que j'ai suivies sur l'inceste, des entretiens que nous menons régulièrement autant avec les vicimes qu'avec les agresseurs qu'elles dénoncent dans les cadre des AEMO et des IOE?
Tu te contentes d'affirmer que cet homme est obligatoirement coupable. Il n'y a qu'à le foutre en taule et le faire passer aux assises et basta!
Je te rappelle que la parole de la jeune a été entendue, qu'elle a bénéficié d'une protection immédiate, j'ai demandé l'intervention d'un avocat d'enfant pour lui assurer une écoute supplémentaire. Bien entendu que ça n'est pas à moi d'établir les faits, c'est à la justice de régler cette question.
Tu mets des liens entre eux qui n'ont rien à voir. Cet homme avait reinvesti sa place de père et j'en déduirais qu'il serait innocent, , c'est grotesque...
Toi qui sais tout ou prétends tout savoir, je vais te raconter une histoire...Il y a quelques années j'ai suivi le dossier d'une famille dont le père était accusé d'agressions sexuelles par ses enfants et par son ex compagne. Il y a eu garde à vue, enquête de la brigade des mineurs, une instruction qui a dûré plusieurs années: il a perdu tous ses droits concernant ses enfants, il était au bord du suicide et clamait son innocence.
Il est passé aux assises et on a établi qu'il s'agissait d'une machination pure er simple de son ex femme et de sa mère, tandis que le psychologue expert auprès des tribunaux, crminologue, spécialisé dans ce type d'affaires avait affirmé dans son expertise que les enfants n'avaient pas pu être manipulés! Alors un peu de modestie...Ce père a bénéficié d'un non lieu en cour d'assise, seulement il était trop tard, les gosses totalement instrumentalisés ne voulaient plus le voir, même s'il avait récupéré tous ses droits d'hébergement quatre ans après!
Je n'en fais pas une généralité, dans la plupart des cas il est bien évident que les enfants disent la vérité et qu'il faut savoir les écouter, et prendre leur parôle en considération... Il arrive, seulement dans une faible proportion que des innocents soient accusés à tort et cette marge là, il faut la prendre en compte, ce qui incite à la prudence.
As-tu entendu parler du suicide de cet enseignant accusé de pédophilie sur dénonciation d'une élève et qu'on est venu arrêter les menottes aux poignets à la sortie de son bahut? ça n'est pas la presse a scandale qui a relaté son calvaire mais sa femme dans un article du nouvel obs. Il a été totalement innocenté lui aussi, par son accusatrice, seulement il était un peu tard...Et l'affaire du nord ou 14 personnes ont été accusées à tort, ont passé des années en prison, ont vu leur gamins placés, pour aboutir également à l'idée que l'enquête a été bâclée, et que l'on a seulement entendu les témoins à charge; Cel n'enlève rien au fait que les enfants soient véritablement des victimes!!
Alors prudence, et encore davantage actuellement dans le contexte de délation qui s'instaure insidieusement dans ce pays...
Re: cas de conscience...
situation extrêment délicate. Je souhaiterais dire, tout d'abord, que cette histoire que "l'educateur ne doit pas juger" est une belle connerie. Comment faites-vous pour ne pas juger? Dans ce genre de situation, il est difficile de ne rien ressentir et de rester totalement neutre. En revanche, dans des rapport ou écrits, aucun jugements ne doit transparaître, donc, il faut ecrire les choses telles qu'elles se sont passée, sans les ressentis.
Dans cette situation précise, ce n'est plus à toi, sophie d'intervenir; tu as fait ton boulot, avec les éléments que l'on t'a donné. Tu ne pouvais sans doute pas faire +.
Maintenant, les psychologues vont se charger de voir si le discours du père et de la fille sont sincères, réels. C'est leur boulot.
Mais de toute façon,si la déclaration de cette jeune fille est fausse, elle révèle un profond mal-être.
Un petit conseil: j'ai l'impression que tu te sens dupée, bafouée. Dans, ce cas, si tout redeviens en ordre (et donc que cette jeune fille a menti), tu devrais laisser cette famille à un autre professionnel. On a l'impression qu'il y a une certaine affection de ta part pour cette famille et le travail risque d'être difficile pour toi si tu continue à les suivre.
isa
Dans cette situation précise, ce n'est plus à toi, sophie d'intervenir; tu as fait ton boulot, avec les éléments que l'on t'a donné. Tu ne pouvais sans doute pas faire +.
Maintenant, les psychologues vont se charger de voir si le discours du père et de la fille sont sincères, réels. C'est leur boulot.
Mais de toute façon,si la déclaration de cette jeune fille est fausse, elle révèle un profond mal-être.
Un petit conseil: j'ai l'impression que tu te sens dupée, bafouée. Dans, ce cas, si tout redeviens en ordre (et donc que cette jeune fille a menti), tu devrais laisser cette famille à un autre professionnel. On a l'impression qu'il y a une certaine affection de ta part pour cette famille et le travail risque d'être difficile pour toi si tu continue à les suivre.
isa
Re: cas de conscience...
Merci pour ta réaction isa.
Non je ne me sens pas dupée ni bafouée, ce sont les risques du métier, comme on dit.
On a beau être des professionnels formés à la distanciation, cela n'empêche pas de vivre douloureusement ce type de situation de ressentir de l'empathie, de l'aversion, du dégout...Nous ne sommes pas à l'abri des relations affectives tout simplement parce que nous sommes humains...C'est rassurant en même temps, car sinon il y a bien longtemps qu'on aurait mis des robots à notre place, ça couterait moins cher au conseil général et au Ministère de la justice qu'un éduc spé...
Il est certain que l'on doit connaitre nos limites et quand on les atteint dans certaines situations il faut avoir suffisamment confiance dans son équipe pour le dire.
Possible que je passe le relais, mais certainement pas pendant cette période de crise...
Non je ne me sens pas dupée ni bafouée, ce sont les risques du métier, comme on dit.
On a beau être des professionnels formés à la distanciation, cela n'empêche pas de vivre douloureusement ce type de situation de ressentir de l'empathie, de l'aversion, du dégout...Nous ne sommes pas à l'abri des relations affectives tout simplement parce que nous sommes humains...C'est rassurant en même temps, car sinon il y a bien longtemps qu'on aurait mis des robots à notre place, ça couterait moins cher au conseil général et au Ministère de la justice qu'un éduc spé...
Il est certain que l'on doit connaitre nos limites et quand on les atteint dans certaines situations il faut avoir suffisamment confiance dans son équipe pour le dire.
Possible que je passe le relais, mais certainement pas pendant cette période de crise...
Re: cas de conscience...
Quelles réactions!!!
Des cas de consciences, nous y sommes confrontés en permanence dans notre quotidien d'éduc.
Mais pour ce qui est de ta situation Sophie, permets moi tout de même de te dire que tu prends tout cela très à coeur...Bien sur, on ne peut pas rester insensible à tout cela, mais il apparaît évident que tes affects ont pris le dessus sur une théorisation et une élaboration d'hypothèses concernant cette situation ; la réponse faite à Ad en est la preuve! Tu semble avoir un mal certain à accepter les opinions des autres lorsqu'elles ne vont pas dans ton sens, et je trouve cela regrettable, particulièrement dans notre boulot...Alors pense-y, et peut-être que le temps te permettra d'acquérir la tolérance et la remise en question personnelle dont tu ne t'es pas saisie en formation...
Prend garde aussi à la soit disant toute-puissance que s'octroie certains éducateurs d'AEMO...un jour elle vous bouffera!!!
Des cas de consciences, nous y sommes confrontés en permanence dans notre quotidien d'éduc.
Mais pour ce qui est de ta situation Sophie, permets moi tout de même de te dire que tu prends tout cela très à coeur...Bien sur, on ne peut pas rester insensible à tout cela, mais il apparaît évident que tes affects ont pris le dessus sur une théorisation et une élaboration d'hypothèses concernant cette situation ; la réponse faite à Ad en est la preuve! Tu semble avoir un mal certain à accepter les opinions des autres lorsqu'elles ne vont pas dans ton sens, et je trouve cela regrettable, particulièrement dans notre boulot...Alors pense-y, et peut-être que le temps te permettra d'acquérir la tolérance et la remise en question personnelle dont tu ne t'es pas saisie en formation...
Prend garde aussi à la soit disant toute-puissance que s'octroie certains éducateurs d'AEMO...un jour elle vous bouffera!!!
Re: cas de conscience...
Moi je suis un peu choquée par tous tes dires sophie.Comment peux tu parler de "cas de conscience", comme si tu avais qqch chose à te reprocher(ne pas avoir vu ou su par ex).je pense aussi ke l'on a pas à juger dans notre métier et comme l'a très bien dit AD, ce n' est pas parceque qqn te semble très "gentil" qu'il n'est pas capable de tels actes.Quoi qu'il en soit,tant que le père n'aura pas avoué ou que la fille ne sera pas revenu sur ses paroles,personne ne pourra jamais vraiment savoir la vérité et quelles que soint les apparences, tu n'as ,surtout pas toi,le droit de donner quel que jugement ke ce soit.
Mais ce qui m'interpelle le plus, c est ke tu viennes parler de cette histoire sur le forum,avec des détails très précis et en laissant ton nom et le nom de personnes concernés.n as tu pas entendu parler du secret professionnel(même s il n est pas clairement établi comme pour les médecins,il est essentiel ds notre profession) ou de la liberté individuelle des personnes??
De plus, il est un peu décevant qu'un professionel vienne sur un forum rechercher du réconfort ou des réponses pour un cas tellement (et malheureusement) courant...
Mais ce qui m'interpelle le plus, c est ke tu viennes parler de cette histoire sur le forum,avec des détails très précis et en laissant ton nom et le nom de personnes concernés.n as tu pas entendu parler du secret professionnel(même s il n est pas clairement établi comme pour les médecins,il est essentiel ds notre profession) ou de la liberté individuelle des personnes??
De plus, il est un peu décevant qu'un professionel vienne sur un forum rechercher du réconfort ou des réponses pour un cas tellement (et malheureusement) courant...
réponse à Laure
Il n'y a aucun nom, aucune indication de lieu, les prénoms ont même été changés...merci pour la leçon sur le secret professionnel...
Si c'est un sujet décevant pourquoi y répondre?
De quoi faut il parler dans ce cas sur un forum social si ce n'est de sujets qui concernent nos interrogations, nos pratiques?
Es tu blindée au point de ne jamais chercher de réconfort auprès d'autres professionnels?
Bravo super-women...
Il n'y a aucun jugement dans mes propos, simplement un questionnement et une perplexité.
Il y a beaucoup à faire dans le domaine de la tolérance auprès des travailleurs sociaux...
Le plus paradoxal dans le double discours permanent "il ne faut pas juger" ( à aucun moment je ne l'ai fait)...suivi de la vérité que l'on prétend détenir...
Si c'est un sujet décevant pourquoi y répondre?
De quoi faut il parler dans ce cas sur un forum social si ce n'est de sujets qui concernent nos interrogations, nos pratiques?
Es tu blindée au point de ne jamais chercher de réconfort auprès d'autres professionnels?
Bravo super-women...
Il n'y a aucun jugement dans mes propos, simplement un questionnement et une perplexité.
Il y a beaucoup à faire dans le domaine de la tolérance auprès des travailleurs sociaux...
Le plus paradoxal dans le double discours permanent "il ne faut pas juger" ( à aucun moment je ne l'ai fait)...suivi de la vérité que l'on prétend détenir...