Obligation soutien éducatif en ESAT?

[Annabelle]

Bonjour,
Je suis animatrice dans un ESAT. Avec ma collègue, nous nous posons sans arrêt la question de l'obligation pour les usagers de venir en 'cours'.
Notre direction affirme que c'est une obligation pour nous de fournir un soutien éducatif et une obligation pour les usagers de venir. Le soucis est que certains ne viennent pas et que d'autres viennent mais uniquement par 'peur' qu'on leur mette un rapport de comportement s'ils ne viennent pas!
Notre direction n'est pas très chaude pour que nous ne prenions en soutien que les usagers réellement intéressés à moins que nous ne trouvions de très très très bons arguments, genre un texte de loi, une circulaire...! Le soucis est que ma collègues et moi nous essouflons et perdons nous-mêmes notre motivation devant ceux qui viennent mais qui ne font rien pendant une heure ou qui sont réfactaires à tout ce que nous leur proposons.
Quelqu'un a-t-il des arguments?
Merci.

[geo]

Il faut prendre en considération leur chois Il faut pas oublier ces personnes sont des adultes mais pas des enfants .Il faut pas oublier les lois de 1975,2002,2005 sur la liberté des personnes même en souffrance, handicapé...

[fabienne 38]

bonjour Annabelle,
je ne comprends pas de quoi il s'agit. A quoi correspondent ces cours éducatifs ? Veux tu parler du soutien ? Si les personnes sont réfractaires à ces cours, on peut toujours apporter un soutien éducatif dans les ateliers ou autres, c'est notre rôle en tant qu'ETS.

[David]

Bonjour,

Je trouve surprenant (!) que votre Directeur s'appuie sur une quelconque "obligation" légale ou réglementaire pour obliger des travailleurs handicapés à participer à ce type de "soutien éducatif", et ceci, au regard de plusieurs éléments :
- le libre choix : comme l'indique "geo", c'est un point essentiel pour apprécier cette situation ;
- l'individualisation de l'accompagnement : un ESAT est dans l'obligation de proposer un soutien médico-social. Ce qui ne veut pas dire que tous les usagers doivent en bénéficier de manière identique. Au contraire, ce soutien doit être adapté, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, à chaque situation individuelle au regard de ses besoins. Les actions de soutien doivent, de mon point de vue, être actées dans le cadre du projet personnalisé, lequel ne peut être élaboré sans le "consentement éclairé" de l'usager. Il y a donc obligatoirement consensus entre l'équipe éducative et l'usager sur les objectifs à atteindre et les moyens (soutien, formation, stage, ...) à mettre en oeuvre.
- le soutien peut prendre différente forme et notamment se faire sur le poste de travail (éducation gestuelle, ...). Le soutien "en salle" n'est donc pas une obligation en tant que telle.
- enfin, il faut savoir qu'il est tout à fait prévu dans la réglementation qu'un ESAT puisse accueillir jusqu'à 20% d'usager n'ayant pas besoin d'un soutien médico-social.

Bref, votre Directeur me paraît avoir une très mauvaise lecture des dernières évolutions réglementaires, particulièrement de la circulaire du 01/08.

Cordialement,

[anne charlotte]

bonjour,
je pense que je suis une collègue d'Annabelle(travaillons dans un même type d'établissement mais un territoire diffèrent). Notre association vient d'être découpé en territoire et l'établissement vient d'avoir une nouvelle direction.
Mes difficultés sont de gagner en crédibilité au niveau du soutien éducatif, car il ne faut pas oublier la production. le souci que je recontre est de planifier le temps de soutien étant donné que les activités professionnelles sont les espaces-verts, second-oeuvre, prestations, donc à l'extérieur de l'établissement.
je voudrais savoir comment s'organiser concrétement les heures de soutien éducatif dans les esat qui ont des activités professionnelles extérieures?.l'obligation? le temps imparti?le rythme des séances? à priori, pour les autres associations, les temps de soutien ne sont pas rèellement mis en place. où plutôt, cela concerne essentiellement, les usagers qui en ont réellement besoin.