J'ai d'importantes difficultés à rédiger ma problématique. Pouvez-vous me conseiller???Voici l'introduction générale de mon mémoire sur le veuvage des personnes âgées de 65 ans et plus:
INTRODUCTION GENERALE
Des mutations démographiques sans précédent modifient actuellement le visage du monde.
En effet, selon un Rapport réalisé par les Nations Unies sur le thème du vieillissement datant de 2002, « le vieillissement de la population est un phénomène inédit dans l’histoire de l’humanité. L’accroissement de la proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus s’accompagne d’une baisse de la proportion de jeunes. Cette augmentation de la proportion de personnes âgées au sein de la population résulte d’une transition démographique se traduisant par un passage de taux bas à des taux élevés de natalité et de mortalité. ».
On estime aujourd’hui que le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus s’élève à 629 millions. 11,9 millions d’entre elles vivent à leur domicile, dont 34% sont âgées de plus de 75 ans. Ce nombre devrait atteindre deux millions vers 2050. Or, quant est-il de leur prise en charge au sein de la population française.
D’ores et déjà, nous pouvons affirmer que ces évolutions démographiques auront des répercussions directes sur les relations intra familiales, l’équité entre les générations, sur les modes de vie ainsi que sur la solidarité familiale.
Le phénomène de la canicule du mois d’août 2003 en est l’exemple révélateur. Durant cette période estivale, la mortalité a été exceptionnelle en France. Selon les estimations des épidémiologistes de l’INSERM, environ 56500 personnes sont décédées soit 15 000 personnes de plus que les 41 300 personnes décédées en moyenne les mois d’août des années précédentes. Cette crise de mortalité que nous venons de vivre est particulièrement exceptionnelle par sa soudaineté. Elle a, en effet, tué des milliers de personnes en quelques jours seulement. Enfin, il est apparu que les victimes appartenaient à un groupe d’âge particulièrement réduit et vulnérable, celui des personnes âgées de 75 ans et plus qui ont représenté 82% des personnes décédées de la canicule et dont l’isolement a pu être un facteur aggravant. Il s’avère que sur près de douze millions de personnes âgées de 60 ans et plus, environ 300 000 (soit 2,4%) n’ont pas ou plus de conjoint, ni d’enfant, de petit enfant, ni de frère ou sœur. Ces situations d’isolement et de solitude dans laquelle se sont retrouvées les personnes âgées ne s’achèvent souvent pas de manière dramatique et ne peuvent donc être considérées comme représentatives de l’état de notre société. Pourtant, elles sont révélatrices de la même réalité : le fait que la solitude tue dans notre pays tous les jours par le suicide ou de tout autre façon. Cette réalité existe depuis longtemps même si elle a fait une entrée médiatique ce mois d’août et elle n’est pas exclusivement réservée à une catégorie de population. L’isolement concerne potentiellement chacun d’entre nous : un événement peut bouleverser notre vie comme un handicap ou la vieillesse à laquelle chacun de nous va être confrontée.
Face à cette catastrophe sans précédent, le gouvernement français a du apporter les réponses nécessaires, démuni face à un groupe d’âge en constante évolution, ayant souffert du manque de moyens sanitaires en institution et d’un manque de solidarité intergénérationnelle. Néanmoins, lors de mes recherches sur les moyens mis en place par l’Etat Français afin de prévenir l’isolement social des individus, notamment des personnes âgées, je me suis rendue compte que nombreuses étaient les prestations sociales existantes fournies par l’Etat et les aides données par les collectivités territoriales pour la prise en charge des situations difficiles rencontrées par les personnes âgées en situation de dépendance, les personnes ayant perdu leur emploi…
Paradoxalement, alors que quantitativement ces différentes formes d’aide n’ont cessé de prendre une part de plus en plus grande de la dépense publique (environ 13,5 milliards d’euro pour une population couverte d’environ 5,6 millions de personnes), l’apparition d’une nouvelle forme de pauvreté : « la pauvreté relationnelle » montre que celle-ci n’est plus seulement réduite à la misère matérielle, au seul manque de ressource.
Face à cette nouvelle forme de pauvreté qui pointe en premier lieu la déstructuration de la cellule familiale dont la crise de la canicule a donné un aperçu complet, je me suis aperçue que les réponses apportées au phénomène de l’isolement des personnes âgées, population à laquelle je m’intéresse, ne prennent pas en considération un facteur important inhérent à la situation d’isolement et de solitude des personnes âgées, celui de la situation matrimoniale.
Dans le cadre de mon mémoire, j’ai alors décidé de m’intéresser à la situation de veuvage à laquelle peuvent être confrontées les personnes âgées. Mes recherches sur ce thème m’ont permises de me rendre compte que le veuvage bouleverse la vie du conjoint survivant sur différents plans, à la fois psychologique, économique, social et que ces différents effets peuvent conduire à l’isolement social des personnes âgées veuves.
Je me suis alors posée la question de savoir quels étaient les liens qui unissaient le phénomène du veuvage à celui de l’isolement social. A savoir, comment la personne âgée va t-elle vivre la séparation d’avec son conjoint ?
Quels bouleversements la séparation par la mort du conjoint va t-elle entraîner dans la vie du conjoint survivant ?
Quels facteurs vont lui permettre de surmonter cette étape difficile de la vie ?
La mort du conjoint entraîne t-elle inévitablement l’isolement de la personne âgée veuve ainsi qu’un sentiment éprouvé de profonde solitude ?
Ce questionnement m’a amené à dégager une question centrale ainsi posée : Comment une personne âgée, suite au décès de son conjoint, peut-elle réorganiser sa vie, pour ne pas sombrer dans l’isolement social ?
Je me suis alors demandée dans quelle mesure la situation matrimoniale de la personnes âgée a des répercussions sur le phénomène d’isolement social auquel elles peuvent être confrontées. La situation matrimoniale renvoie au fait de vivre seul suite au décès du conjoint face à des personnes vivant toujours en couple. On peut alors se demander si le fait de vivre à deux tend à réduire le sentiment de solitude, voire à ce qu’il soit inexistant auprès des couples âgés.
Ce qui m’amène à poser l’hypothèse suivante : la séparation par la mort du conjoint aggrave la situation d’isolement des personnes âgées et les confrontent à un sentiment important de solitude. Les personnes veuves sont plus touchées par le phénomène d’isolement que celles vivant en couple. Cette situation est encore plus grave lorsque ces personnes sont de sexe féminin, qu’elles vivent à leur domicile, en l’absence de soutien affectif ainsi qu’avec des ressources financières limitées.
Concernant la méthodologie de mon mémoire, j’ai choisi d’interviewer des personnes âgées résidant au sein de milieux de vie différents et dont la situation matrimoniale apparaît différente elle aussi. En effet, de part mon hypothèse, la situation matrimoniale de la personne âgée a des répercussions sur son isolement social, de même que le milieu dans lequel elle vit selon qu’il soit le domicile où elle a toujours vécu avec son conjoint aujourd’hui disparu ou l’intégration au sein d’une institution pour personnes âgées qui fait basculer d’un lieu intime où la personne a une multitude de souvenirs vers un hébergement en collectivité. Ainsi, j’ai interrogé des personnes âgées veuves vivant en institution, à leur domicile ainsi que des couples vivant à leur domicile, par le biais d’une grille semi-directive afin de laisser la personne âgée s’exprimer librement sur sa vie passée et actuelle.
L’utilisation des divers outils d’investigation m’ont permis d’explorer différents axes de travail.
Dans la première partie de mon mémoire, j’ai réuni une base de documents sur le veuvage de manière générale pour aboutir à cette problématique qui touche désormais des personnes de plus en plus âgées en particulier. J’ai également traité du thème du deuil ainsi que ses manifestations pour aboutir à la problématique de l’isolement social et celle de la solitude.
Dans la seconde partie, j’ai tenu à réaliser des investigations de terrain auprès des personnes âgées en rapport avec l’hypothèse énoncée. L’analyse de celles-ci me permettront de confirmer ou d’infirmer mon hypothèse.
Enfin, la troisième partie sera basée sur les perspectives professionnelles qui découlent des constats et des conclusions faisant suite aux explorations théoriques et de terrain. J’aborderai ainsi, une action possible à mettre en œuvre dans le cadre du travail social auprès des personnes âgées veuves touchées par l’isolement social et la solitude.
J'ai des difficultés à formuler ma problématique. Voici comment je l'aurais rédigé:
L'isolement est une problématique qui touche aujourd'hui un grand nombre de personnes âgées.
L'objectif de ma recherche est de démontrer que l'isolement est vécu différemment par les personnes âgées vivant toujours en couple que par les personnes âgées veuves. le phénomène d'isolement apparaît d'autant plus alarmant pour les personnes âgées veuves pour des raisons diverses. le veuvage implique pour le conjoint survivant de vivre seule de part sa condition de veuve. Or les sentiments liés à cette étape difficile de la vie (tristesse,chagrin,colère) ne font que renforcer la situation des personnes âgées veuves.
en effet, lors de la période qui suit la séparation par la mort du conjoint, la personne endeuillée va ressentir un sentiment de vide affectif, psychologique laissé par l'absence de l'être aimé.
l'enjeu sera alors pour elle de redonner un sens à sa vie à la fois par la redéfinition de soi et la réorganisation des relations sociales. ainsi le phénomène d'isolement chez les personnes âgées veuves apparaît d'autant plus alarmant que les bouleversements multiples liés à cette étape de la vie entraîne pour la personne âgée une période pendant laquelle elle va se replier sur elle-même et refuser tout contact sur l'extérieur. Or, cette étape est nécessaire et constitue une étape importante du deuil de l'être aimé.
la situation de veuvage doit donc être prise en compte avec une attention particulière à la fois par l'entourage proche et les professionnels ayant une action auprès de ce public afin d'éviter que ces personnes ne basculent dans l'isolement. néanmoins, les réponses apportées en matière d'isolement ne font aucune différence quant aux facteurs à l'origine de l'isolement. or, il est apparu de part mes recherches que l'isolement notamment psychologique auquel étaint touchées les personnes âgées veuves mérite une attention particulière de la part des professionnels du service social.
Pouvez-vous me conseiller? Je vous en remercie d'avance.
Catherine
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